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Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.
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La terre était informe et vide : il y avait des
ténèbres à la surface de l'abîme, et l'esprit de Dieu se
mouvait au-dessus des eaux.
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Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière
fut.
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Dieu vit que la lumière était bonne ; et Dieu sépara
la lumière d'avec les ténèbres.
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Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres
nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce
fut le premier jour.
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Dieu dit : Qu'il y ait une étendue entre les eaux, et
qu'elle sépare les eaux d'avec les eaux.
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Et Dieu fit l'étendue, et il sépara les eaux qui sont
au-dessous de l'étendue d'avec les eaux qui sont
au-dessus de l'étendue. Et cela fut ainsi.
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Dieu appela l'étendue ciel. Ainsi, il y eut un soir,
et il y eut un matin : ce fut le second jour.
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Dieu dit : Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se
rassemblent en un seul lieu, et que le sec paraisse. Et
cela fut ainsi.
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Dieu appela le sec terre, et il appela l'amas des eaux
mers. Dieu vit que cela était bon.
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Puis Dieu dit : Que la terre produise de la verdure,
de l'herbe portant de la semence, des arbres fruitiers
donnant du fruit selon leur espèce et ayant en eux leur
semence sur la terre. Et cela fut ainsi.
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La terre produisit de la verdure, de l'herbe portant
de la semence selon son espèce, et des arbres donnant du
fruit et ayant en eux leur semence selon leur espèce.
Dieu vit que cela était bon.
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Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut
le troisième jour.
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Dieu dit : Qu'il y ait des luminaires dans l'étendue
du ciel, pour séparer le jour d'avec la nuit ; que ce
soient des signes pour marquer les époques, les jours et
les années ;
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et qu'ils servent de luminaires dans l'étendue du
ciel, pour éclairer la terre. Et cela fut ainsi.
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Dieu fit les deux grands luminaires, le plus grand
luminaire pour présider au jour, et le plus petit
luminaire pour présider à la nuit ; il fit aussi les
étoiles.
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Dieu les plaça dans l'étendue du ciel, pour éclairer
la terre,
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pour présider au jour et à la nuit, et pour séparer la
lumière d'avec les ténèbres. Dieu vit que cela était
bon.
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Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut
le quatrième jour.
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Dieu dit : Que les eaux produisent en abondance des
animaux vivants, et que des oiseaux volent sur la terre
vers l'étendue du ciel.
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Dieu créa les grands poissons et tous les animaux
vivants qui se meuvent, et que les eaux produisirent en
abondance selon leur espèce ; il créa aussi tout oiseau
ailé selon son espèce. Dieu vit que cela était bon.
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Dieu les bénit, en disant : Soyez féconds, multipliez,
et remplissez les eaux des mers ; et que les oiseaux
multiplient sur la terre.
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Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut
le cinquième jour.
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Dieu dit : Que la terre produise des animaux vivants
selon leur espèce, du bétail, des reptiles et des animaux
terrestres, selon leur espèce. Et cela fut ainsi.
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Dieu fit les animaux de la terre selon leur espèce, le
bétail selon son espèce, et tous les reptiles de la terre
selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon.
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Puis Dieu dit : Faisons l'homme à notre image, selon
notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de
la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute
la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la
terre.
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Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de
Dieu, il créa l'homme et la femme.
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Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds,
multipliez, remplissez la terre, et l'assujettissez ; et
dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du
ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre.
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Et Dieu dit : Voici, je vous donne toute herbe portant
de la semence et qui est à la surface de toute la terre,
et tout arbre ayant en lui du fruit d'arbre et portant de
la semence : ce sera votre nourriture.
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Et à tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel,
et à tout ce qui se meut sur la terre, ayant en soi un
souffle de vie, je donne toute herbe verte pour
nourriture. Et cela fut ainsi.
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Dieu vit tout ce qu'il avait fait et voici, cela était
très bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin :
ce fut le sixième jour.
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Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et toute
leur armée.
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Dieu acheva au septième jour son oeuvre, qu'il avait
faite : et il se reposa au septième jour de toute son
oeuvre, qu'il avait faite.
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Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce
qu'en ce jour il se reposa de toute son oeuvre qu'il
avait créée en la faisant.
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Voici les origines des cieux et de la terre, quand ils
furent créés.
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Lorsque l'Éternel Dieu fit une terre et des cieux,
aucun arbuste des champs n'était encore sur la terre, et
aucune herbe des champs ne germait encore : car l'Éternel
Dieu n'avait pas fait pleuvoir sur la terre, et il n'y
avait point d'homme pour cultiver le sol.
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Mais une vapeur s'éleva de la terre, et arrosa toute
la surface du sol.
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L'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la
terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et
l'homme devint un être vivant.
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Puis l'Éternel Dieu planta un jardin en Éden, du côté
de l'orient, et il y mit l'homme qu'il avait formé.
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L'Éternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute
espèce, agréables à voir et bons à manger, et l'arbre de
la vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance
du bien et du mal.
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Un fleuve sortait d'Éden pour arroser le jardin, et de
là il se divisait en quatre bras.
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Le nom du premier est Pischon ; c'est celui qui
entoure tout le pays de Havila, où se trouve l'or.
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L'or de ce pays est pur ; on y trouve aussi le
bdellium et la pierre d'onyx.
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Le nom du second fleuve est Guihon ; c'est celui qui
entoure tout le pays de Cusch.
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Le nom du troisième est Hiddékel ; c'est celui qui
coule à l'orient de l'Assyrie. Le quatrième fleuve, c'est
l'Euphrate.
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L'Éternel Dieu prit l'homme, et le plaça dans le
jardin d'Éden pour le cultiver et pour le garder.
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L'Éternel Dieu donna cet ordre à l'homme : Tu pourras
manger de tous les arbres du jardin ;
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mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance
du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu
mourras.
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L'Éternel Dieu dit : Il n'est pas bon que l'homme soit
seul ; je lui ferai une aide semblable à lui.
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|
L'Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des
champs et tous les oiseaux du ciel, et il les fit venir
vers l'homme, pour voir comment il les appellerait, et
afin que tout être vivant portât le nom que lui donnerait
l'homme.
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Et l'homme donna des noms à tout le bétail, aux
oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs ; mais,
pour l'homme, il ne trouva point d'aide semblable à
lui.
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Alors l'Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur
l'homme, qui s'endormit ; il prit une de ses côtes, et
referma la chair à sa place.
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L'Éternel Dieu forma une femme de la côte qu'il avait
prise de l'homme, et il l'amena vers l'homme.
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Et l'homme dit : Voici cette fois celle qui est os de
mes os et chair de ma chair ! on l'appellera femme, parce
qu'elle a été prise de l'homme.
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C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère,
et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule
chair.
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L'homme et sa femme étaient tous deux nus, et ils n'en
avaient point honte.
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Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des
champs, que l'Éternel Dieu avait faits. Il dit à la femme
: Dieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de
tous les arbres du jardin ?
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La femme répondit au serpent : Nous mangeons du fruit
des arbres du jardin.
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Mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du
jardin, Dieu a dit : Vous n'en mangerez point et vous n'y
toucherez point, de peur que vous ne mouriez.
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Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez
point ;
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mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos
yeux s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux,
connaissant le bien et le mal.
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La femme vit que l'arbre était bon à manger et
agréable à la vue, et qu'il était précieux pour ouvrir
l'intelligence ; elle prit de son fruit, et en mangea ;
elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d'elle,
et il en mangea.
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|
Les yeux de l'un et de l'autre s'ouvrirent, ils
connurent qu'ils étaient nus, et ayant cousu des feuilles
de figuier, ils s'en firent des ceintures.
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|
Alors ils entendirent la voix de l'Éternel Dieu, qui
parcourait le jardin vers le soir, et l'homme et sa femme
se cachèrent loin de la face de l'Éternel Dieu, au milieu
des arbres du jardin.
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Mais l'Éternel Dieu appela l'homme, et lui dit : Où
es-tu ?
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Il répondit : J'ai entendu ta voix dans le jardin, et
j'ai eu peur, parce que je suis nu, et je me suis
caché.
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Et l'Éternel Dieu dit : Qui t'a appris que tu es nu ?
Est-ce que tu as mangé de l'arbre dont je t'avais défendu
de manger ?
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L'homme répondit : La femme que tu as mise auprès de
moi m'a donné de l'arbre, et j'en ai mangé.
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|
Et l'Éternel Dieu dit à la femme : Pourquoi as-tu fait
cela ? La femme répondit : Le serpent m'a séduite, et
j'en ai mangé.
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|
L'Éternel Dieu dit au serpent : Puisque tu as fait
cela, tu seras maudit entre tout le bétail et entre tous
les animaux des champs, tu marcheras sur ton ventre, et
tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie.
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|
Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta
postérité et sa postérité : celle-ci t'écrasera la tête,
et tu lui blesseras le talon.
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Il dit à la femme : J'augmenterai la souffrance de tes
grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se
porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi.
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Il dit à l'homme : Puisque tu as écouté la voix de ta
femme, et que tu as mangé de l'arbre au sujet duquel je
t'avais donné cet ordre : Tu n'en mangeras point ! le sol
sera maudit à cause de toi. C'est à force de peine que tu
en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie,
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|
il te produira des épines et des ronces, et tu
mangeras de l'herbe des champs.
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|
C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du
pain, jusqu'à ce que tu retournes dans la terre, d'où tu
as été pris ; car tu es poussière, et tu retourneras dans
la poussière.
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Adam donna à sa femme le nom d'Eve : car elle a été la
mère de tous les vivants.
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L'Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des habits de
peau, et il les en revêtit.
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L'Éternel Dieu dit : Voici, l'homme est devenu comme
l'un de nous, pour la connaissance du bien et du mal.
Empêchons-le maintenant d'avancer sa main, de prendre de
l'arbre de vie, d'en manger, et de vivre
éternellement.
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Et l'Éternel Dieu le chassa du jardin d'Éden, pour
qu'il cultivât la terre, d'où il avait été pris.
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C'est ainsi qu'il chassa Adam ; et il mit à l'orient
du jardin d'Éden les chérubins qui agitent une épée
flamboyante, pour garder le chemin de l'arbre de vie.
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Adam connut Eve, sa femme ; elle conçut, et enfanta
Caïn et elle dit : J'ai formé un homme avec l'aide de
l'Éternel.
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Elle enfanta encore son frère Abel. Abel fut berger,
et Caïn fut laboureur.
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Au bout de quelque temps, Caïn fit à l'Éternel une
offrande des fruits de la terre ;
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|
et Abel, de son côté, en fit une des premiers-nés de
son troupeau et de leur graisse. L'Éternel porta un
regard favorable sur Abel et sur son offrande ;
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|
mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn et
sur son offrande. Caïn fut très irrité, et son visage fut
abattu.
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Et l'Éternel dit à Caïn : Pourquoi es-tu irrité, et
pourquoi ton visage est-il abattu ?
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|
Certainement, si tu agis bien, tu relèveras ton
visage, et si tu agis mal, le péché se couche à la porte,
et ses désirs se portent vers toi : mais toi, domine sur
lui.
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|
Cependant, Caïn adressa la parole à son frère Abel ;
mais, comme ils étaient dans les champs, Caïn se jeta sur
son frère Abel, et le tua.
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L'Éternel dit à Caïn : Où est ton frère Abel ? Il
répondit : Je ne sais pas ; suis-je le gardien de mon
frère ?
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Et Dieu dit : Qu'as-tu fait ? La voix du sang de ton
frère crie de la terre jusqu'à moi.
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Maintenant, tu seras maudit de la terre qui a ouvert
sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton
frère.
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Quand tu cultiveras le sol, il ne te donnera plus sa
richesse. Tu seras errant et vagabond sur la terre.
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Caïn dit à l'Éternel : Mon châtiment est trop grand
pour être supporté.
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Voici, tu me chasses aujourd'hui de cette terre ; je
serai caché loin de ta face, je serai errant et vagabond
sur la terre, et quiconque me trouvera me tuera.
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L'Éternel lui dit : Si quelqu'un tuait Caïn, Caïn
serait vengé sept fois. Et l'Éternel mit un signe sur
Caïn pour que quiconque le trouverait ne le tuât
point.
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Puis, Caïn s'éloigna de la face de l'Éternel, et
habita dans la terre de Nod, à l'orient d'Éden.
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Caïn connut sa femme ; elle conçut, et enfanta Hénoc.
Il bâtit ensuite une ville, et il donna à cette ville le
nom de son fils Hénoc.
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Hénoc engendra Irad, Irad engendra Mehujaël, Mehujaël
engendra Metuschaël, et Metuschaël engendra Lémec.
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Lémec prit deux femmes : le nom de l'une était Ada, et
le nom de l'autre Tsilla.
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Ada enfanta Jabal : il fut le père de ceux qui
habitent sous des tentes et près des troupeaux.
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Le nom de son frère était Jubal : il fut le père de
tous ceux qui jouent de la harpe et du chalumeau.
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Tsilla, de son côté, enfanta Tubal Caïn, qui forgeait
tous les instruments d'airain et de fer. La soeur de
Tubal Caïn était Naama.
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|
Lémec dit à ses femmes : Ada et Tsilla, écoutez ma
voix ! Femmes de Lémec, écoutez ma parole ! J'ai tué un
homme pour ma blessure, Et un jeune homme pour ma
meurtrissure.
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|
|
Caïn sera vengé sept fois, Et Lémec soixante-dix-sept
fois.
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|
Adam connut encore sa femme ; elle enfanta un fils, et
l'appela du nom de Seth, car, dit-elle, Dieu m'a donnée
un autre fils à la place d'Abel, que Caïn a tué.
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|
Seth eut aussi un fils, et il l'appela du nom
d'Énosch. C'est alors que l'on commença à invoquer le nom
de l'Éternel.
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|
Voici le livre de la postérité d'Adam. Lorsque Dieu
créa l'homme, il le fit à la ressemblance de Dieu.
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Il créa l'homme et la femme, il les bénit, et il les
appela du nom d'homme, lorsqu'ils furent créés.
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|
Adam, âgé de cent trente ans, engendra un fils à sa
ressemblance, selon son image, et il lui donna le nom de
Seth.
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|
Les jours d'Adam, après la naissance de Seth, furent
de huit cents ans ; et il engendra des fils et des
filles.
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|
Tous les jours qu'Adam vécut furent de neuf cent
trente ans ; puis il mourut.
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Seth, âgé de cent cinq ans, engendra Énosch.
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|
Seth vécut, après la naissance d'Énosch, huit cent
sept ans ; et il engendra des fils et des filles.
|
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|
Tous les jours de Seth furent de neuf cent douze ans ;
puis il mourut.
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|
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|
Énosch, âgé de quatre-vingt-dix ans, engendra
Kénan.
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|
Énosch vécut, après la naissance de Kénan, huit cent
quinze ans ; et il engendra des fils et des filles.
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|
Tous les jours d'Énosch furent de neuf cent cinq ans ;
puis il mourut.
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|
|
Kénan, âgé de soixante-dix ans, engendra
Mahalaleel.
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|
|
Kénan vécut, après la naissance de Mahalaleel, huit
cent quarante ans ; et il engendra des fils et des
filles.
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|
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|
Tous les jours de Kénan furent de neuf cent dix ans ;
puis il mourut.
|
|
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|
Mahalaleel, âgé de soixante-cinq ans, engendra
Jéred.
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|
|
Mahalaleel vécut, après la naissance de Jéred, huit
cent trente ans ; et il engendra des fils et des
filles.
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|
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|
|
Tous les jours de Mahalaleel furent de huit cent
quatre-vingt-quinze ans ; puis il mourut.
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|
|
Jéred, âgé de cent soixante-deux ans, engendra
Hénoc.
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|
Jéred vécut, après la naissance d'Hénoc, huit cents
ans ; et il engendra des fils et des filles.
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|
Tous les jours de Jéred furent de neuf cent
soixante-deux ans ; puis il mourut.
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|
Hénoc, âgé de soixante-cinq ans, engendra
Metuschélah.
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|
Hénoc, après la naissance de Metuschélah, marcha avec
Dieu trois cents ans ; et il engendra des fils et des
filles.
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Tous les jours d'Hénoc furent de trois cent
soixante-cinq ans.
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|
Hénoc marcha avec Dieu ; puis il ne fut plus, parce
que Dieu le prit.
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Metuschélah, âgé de cent quatre-vingt-sept ans,
engendra Lémec.
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Metuschélah vécut, après la naissance de Lémec, sept
cent quatre-vingt deux ans ; et il engendra des fils et
des filles.
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|
Tous les jours de Metuschélah furent de neuf cent
soixante-neuf ans ; puis il mourut.
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Lémec, âgé de cent quatre-vingt-deux ans, engendra un
fils.
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Il lui donna le nom de Noé, en disant : Celui-ci nous
consolera de nos fatigues et du travail pénible de nos
mains, provenant de cette terre que l'Éternel a
maudite.
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Lémec vécut, après la naissance de Noé, cinq cent
quatre-vingt-quinze ans ; et il engendra des fils et des
filles.
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Tous les jours de Lémec furent de sept cent
soixante-dix sept ans ; puis il mourut.
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Noé, âgé de cinq cents ans, engendra Sem, Cham et
Japhet.
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|
Lorsque les hommes eurent commencé à se multiplier sur
la face de la terre, et que des filles leur furent
nées,
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les fils de Dieu virent que les filles des hommes
étaient belles, et ils en prirent pour femmes parmi
toutes celles qu'ils choisirent.
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Alors l'Éternel dit : Mon esprit ne restera pas à
toujours dans l'homme, car l'homme n'est que chair, et
ses jours seront de cent vingt ans.
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Les géants étaient sur la terre en ces temps-là, après
que les fils de Dieu furent venus vers les filles des
hommes, et qu'elles leur eurent donné des enfants : ce
sont ces héros qui furent fameux dans l'antiquité.
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|
L'Éternel vit que la méchanceté des hommes était
grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur
coeur se portaient chaque jour uniquement vers le
mal.
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L'Éternel se repentit d'avoir fait l'homme sur la
terre, et il fut affligé en son coeur.
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|
Et l'Éternel dit : J'exterminerai de la face de la
terre l'homme que j'ai créé, depuis l'homme jusqu'au
bétail, aux reptiles, et aux oiseaux du ciel ; car je me
repens de les avoir faits.
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|
Mais Noé trouva grâce aux yeux de l'Éternel.
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Voici la postérité de Noé. Noé était un homme juste et
intègre dans son temps ; Noé marchait avec Dieu.
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Noé engendra trois fils : Sem, Cham et Japhet.
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La terre était corrompue devant Dieu, la terre était
pleine de violence.
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Dieu regarda la terre, et voici, elle était corrompue
; car toute chair avait corrompu sa voie sur la
terre.
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Alors Dieu dit à Noé : La fin de toute chair est
arrêtée par devers moi ; car ils ont rempli la terre de
violence ; voici, je vais les détruire avec la terre.
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Fais-toi une arche de bois de gopher ; tu disposeras
cette arche en cellules, et tu l'enduiras de poix en
dedans et en dehors.
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Voici comment tu la feras : l'arche aura trois cents
coudées de longueur, cinquante coudées de largeur et
trente coudées de hauteur.
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|
Tu feras à l'arche une fenêtre, que tu réduiras à une
coudée en haut ; tu établiras une porte sur le côté de
l'arche ; et tu construiras un étage inférieur, un second
et un troisième.
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|
Et moi, je vais faire venir le déluge d'eaux sur la
terre, pour détruire toute chair ayant souffle de vie
sous le ciel ; tout ce qui est sur la terre périra.
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Mais j'établis mon alliance avec toi ; tu entreras
dans l'arche, toi et tes fils, ta femme et les femmes de
tes fils avec toi.
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|
De tout ce qui vit, de toute chair, tu feras entrer
dans l'arche deux de chaque espèce, pour les conserver en
vie avec toi : il y aura un mâle et une femelle.
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|
Des oiseaux selon leur espèce, du bétail selon son
espèce, et de tous les reptiles de la terre selon leur
espèce, deux de chaque espèce viendront vers toi, pour
que tu leur conserves la vie.
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Et toi, prends de tous les aliments que l'on mange, et
fais-en une provision auprès de toi, afin qu'ils te
servent de nourriture ainsi qu'à eux.
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C'est ce que fit Noé : il exécuta tout ce que Dieu lui
avait ordonné.
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L'Éternel dit à Noé : Entre dans l'arche, toi et toute
ta maison ; car je t'ai vu juste devant moi parmi cette
génération.
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|
Tu prendras auprès de toi sept couples de tous les
animaux purs, le mâle et sa femelle ; une paire des
animaux qui ne sont pas purs, le mâle et sa femelle ;
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sept couples aussi des oiseaux du ciel, mâle et
femelle, afin de conserver leur race en vie sur la face
de toute la terre.
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|
Car, encore sept jours, et je ferai pleuvoir sur la
terre quarante jours et quarante nuits, et j'exterminerai
de la face de la terre tous les êtres que j'ai faits.
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Noé exécuta tout ce que l'Éternel lui avait
ordonné.
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Noé avait six cents ans, lorsque le déluge d'eaux fut
sur la terre.
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Et Noé entra dans l'arche avec ses fils, sa femme et
les femmes de ses fils, pour échapper aux eaux du
déluge.
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|
D'entre les animaux purs et les animaux qui ne sont
pas purs, les oiseaux et tout ce qui se meut sur la
terre,
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il entra dans l'arche auprès de Noé, deux à deux, un
mâle et une femelle, comme Dieu l'avait ordonné à
Noé.
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Sept jours après, les eaux du déluge furent sur la
terre.
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L'an six cent de la vie de Noé, le second mois, le
dix-septième jour du mois, en ce jour-là toutes les
sources du grand abîme jaillirent, et les écluses des
cieux s'ouvrirent.
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|
La pluie tomba sur la terre quarante jours et quarante
nuits.
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|
Ce même jour entrèrent dans l'arche Noé, Sem, Cham et
Japhet, fils de Noé, la femme de Noé et les trois femmes
de ses fils avec eux :
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|
eux, et tous les animaux selon leur espèce, tout le
bétail selon son espèce, tous les reptiles qui rampent
sur la terre selon leur espèce, tous les oiseaux selon
leur espèce, tous les petits oiseaux, tout ce qui a des
ailes.
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Ils entrèrent dans l'arche auprès de Noé, deux à deux,
de toute chair ayant souffle de vie.
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Il en entra, mâle et femelle, de toute chair, comme
Dieu l'avait ordonné à Noé. Puis l'Éternel ferma la porte
sur lui.
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Le déluge fut quarante jours sur la terre. Les eaux
crûrent et soulevèrent l'arche, et elle s'éleva au-dessus
de la terre.
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|
Les eaux grossirent et s'accrurent beaucoup sur la
terre, et l'arche flotta sur la surface des eaux.
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|
Les eaux grossirent de plus en plus, et toutes les
hautes montagnes qui sont sous le ciel entier furent
couvertes.
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|
Les eaux s'élevèrent de quinze coudées au-dessus des
montagnes, qui furent couvertes.
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|
Tout ce qui se mouvait sur la terre périt, tant les
oiseaux que le bétail et les animaux, tout ce qui rampait
sur la terre, et tous les hommes.
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|
Tout ce qui avait respiration, souffle de vie dans ses
narines, et qui était sur la terre sèche, mourut.
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|
Tous les êtres qui étaient sur la face de la terre
furent exterminés, depuis l'homme jusqu'au bétail, aux
reptiles et aux oiseaux du ciel : ils furent exterminés
de la terre. Il ne resta que Noé, et ce qui était avec
lui dans l'arche.
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Les eaux furent grosses sur la terre pendant cent
cinquante jours.
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Dieu se souvint de Noé, de tous les animaux et de tout
le bétail qui étaient avec lui dans l'arche ; et Dieu fit
passer un vent sur la terre, et les eaux
s'apaisèrent.
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|
Les sources de l'abîme et les écluses des cieux furent
fermées, et la pluie ne tomba plus du ciel.
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|
Les eaux se retirèrent de dessus la terre, s'en allant
et s'éloignant, et les eaux diminuèrent au bout de cent
cinquante jours.
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|
Le septième mois, le dix-septième jour du mois,
l'arche s'arrêta sur les montagnes d'Ararat.
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|
Les eaux allèrent en diminuant jusqu'au dixième mois.
Le dixième mois, le premier jour du mois, apparurent les
sommets des montagnes.
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|
Au bout de quarante jours, Noé ouvrit la fenêtre qu'il
avait faite à l'arche.
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Il lâcha le corbeau, qui sortit, partant et revenant,
jusqu'à ce que les eaux eussent séché sur la terre.
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Il lâcha aussi la colombe, pour voir si les eaux
avaient diminué à la surface de la terre.
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|
Mais la colombe ne trouva aucun lieu pour poser la
plante de son pied, et elle revint à lui dans l'arche,
car il y avait des eaux à la surface de toute la terre.
Il avança la main, la prit, et la fit rentrer auprès de
lui dans l'arche.
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|
Il attendit encore sept autres jours, et il lâcha de
nouveau la colombe hors de l'arche.
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|
La colombe revint à lui sur le soir ; et voici, une
feuille d'olivier arrachée était dans son bec. Noé connut
ainsi que les eaux avaient diminué sur la terre.
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|
|
Il attendit encore sept autres jours ; et il lâcha la
colombe. Mais elle ne revint plus à lui.
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|
|
L'an six cent un, le premier mois, le premier jour du
mois, les eaux avaient séché sur la terre. Noé ôta la
couverture de l'arche : il regarda, et voici, la surface
de la terre avait séché.
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|
|
Le second mois, le vingt-septième jour du mois, la
terre fut sèche.
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|
Alors Dieu parla à Noé, en disant :
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|
Sors de l'arche, toi et ta femme, tes fils et les
femmes de tes fils avec toi.
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|
|
Fais sortir avec toi tous les animaux de toute chair
qui sont avec toi, tant les oiseaux que le bétail et tous
les reptiles qui rampent sur la terre : qu'ils se
répandent sur la terre, qu'ils soient féconds et
multiplient sur la terre.
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|
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|
|
Et Noé sortit, avec ses fils, sa femme, et les femmes
de ses fils.
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|
|
|
Tous les animaux, tous les reptiles, tous les oiseaux,
tout ce qui se meut sur la terre, selon leurs espèces,
sortirent de l'arche.
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|
|
Noé bâtit un autel à l'Éternel ; il prit de toutes les
bêtes pures et de tous les oiseaux purs, et il offrit des
holocaustes sur l'autel.
|
|
|
|
|
L'Éternel sentit une odeur agréable, et l'Éternel dit
en son coeur : Je ne maudirai plus la terre, à cause de
l'homme, parce que les pensées du coeur de l'homme sont
mauvaises dès sa jeunesse ; et je ne frapperai plus tout
ce qui est vivant, comme je l'ai fait.
|
|
|
|
|
Tant que la terre subsistera, les semailles et la
moisson, le froid et la chaleur, l'été et l'hiver, le
jour et la nuit ne cesseront point.
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|
|
|
Dieu bénit Noé et ses fils, et leur dit : Soyez
féconds, multipliez, et remplissez la terre.
|
|
|
|
|
Vous serez un sujet de crainte et d'effroi pour tout
animal de la terre, pour tout oiseau du ciel, pour tout
ce qui se meut sur la terre, et pour tous les poissons de
la mer : ils sont livrés entre vos mains.
|
|
|
|
|
Tout ce qui se meut et qui a vie vous servira de
nourriture : je vous donne tout cela comme l'herbe
verte.
|
|
|
|
|
Seulement, vous ne mangerez point de chair avec son
âme, avec son sang.
|
|
|
|
|
Sachez-le aussi, je redemanderai le sang de vos âmes,
je le redemanderai à tout animal ; et je redemanderai
l'âme de l'homme à l'homme, à l'homme qui est son
frère.
|
|
|
|
|
Si quelqu'un verse le sang de l'homme, par l'homme son
sang sera versé ; car Dieu a fait l'homme à son
image.
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|
|
|
|
Et vous, soyez féconds et multipliez, répandez-vous
sur la terre et multipliez sur elle.
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|
|
|
|
Dieu parla encore à Noé et à ses fils avec lui, en
disant :
|
|
|
|
|
Voici, j'établis mon alliance avec vous et avec votre
postérité après vous ;
|
|
|
|
|
avec tous les êtres vivants qui sont avec vous, tant
les oiseaux que le bétail et tous les animaux de la
terre, soit avec tous ceux qui sont sortis de l'arche,
soit avec tous les animaux de la terre.
|
|
|
|
|
J'établis mon alliance avec vous : aucune chair ne
sera plus exterminée par les eaux du déluge, et il n'y
aura plus de déluge pour détruire la terre.
|
|
|
|
|
Et Dieu dit : C'est ici le signe de l'alliance que
j'établis entre moi et vous, et tous les êtres vivants
qui sont avec vous, pour les générations à toujours :
|
|
|
|
|
j'ai placé mon arc dans la nue, et il servira de signe
d'alliance entre moi et la terre.
|
|
|
|
|
Quand j'aurai rassemblé des nuages au-dessus de la
terre, l'arc paraîtra dans la nue ;
|
|
|
|
|
et je me souviendrai de mon alliance entre moi et
vous, et tous les êtres vivants, de toute chair, et les
eaux ne deviendront plus un déluge pour détruire toute
chair.
|
|
|
|
|
L'arc sera dans la nue ; et je le regarderai, pour me
souvenir de l'alliance perpétuelle entre Dieu et tous les
êtres vivants, de toute chair qui est sur la terre.
|
|
|
|
|
Et Dieu dit à Noé : Tel est le signe de l'alliance que
j'établis entre moi et toute chair qui est sur la
terre.
|
|
|
|
|
Les fils de Noé, qui sortirent de l'arche, étaient
Sem, Cham et Japhet. Cham fut le père de Canaan.
|
|
|
|
|
Ce sont là les trois fils de Noé, et c'est leur
postérité qui peupla toute la terre.
|
|
|
|
|
Noé commença à cultiver la terre, et planta de la
vigne.
|
|
|
|
|
Il but du vin, s'enivra, et se découvrit au milieu de
sa tente.
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|
|
|
|
Cham, père de Canaan, vit la nudité de son père, et il
le rapporta dehors à ses deux frères.
|
|
|
|
|
Alors Sem et Japhet prirent le manteau, le mirent sur
leurs épaules, marchèrent à reculons, et couvrirent la
nudité de leur père ; comme leur visage était détourné,
ils ne virent point la nudité de leur père.
|
|
|
|
|
Lorsque Noé se réveilla de son vin, il apprit ce que
lui avait fait son fils cadet.
|
|
|
|
|
Et il dit : Maudit soit Canaan ! qu'il soit l'esclave
des esclaves de ses frères !
|
|
|
|
|
Il dit encore : Béni soit l'Éternel, Dieu de Sem, et
que Canaan soit leur esclave !
|
|
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|
|
Que Dieu étende les possessions de Japhet, qu'il
habite dans les tentes de Sem, et que Canaan soit leur
esclave !
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|
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|
|
Noé vécut, après le déluge, trois cent cinquante
ans.
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|
|
|
Tous les jours de Noé furent de neuf cent cinquante
ans ; puis il mourut.
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|
|
Voici la postérité des fils de Noé, Sem, Cham et
Japhet. Il leur naquit des fils après le déluge.
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|
Les fils de Japhet furent : Gomer, Magog, Madaï,
Javan, Tubal, Méschec et Tiras.
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|
Les fils de Gomer : Aschkenaz, Riphat et Togarma.
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|
|
Les fils de Javan : Élischa, Tarsis, Kittim et
Dodanim.
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|
|
C'est par eux qu'ont été peuplées les îles des nations
selon leurs terres, selon la langue de chacun, selon
leurs familles, selon leurs nations.
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|
Les fils de Cham furent : Cusch, Mitsraïm, Puth et
Canaan.
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|
Les fils de Cusch : Saba, Havila, Sabta, Raema et
Sabteca. Les fils de Raema : Séba et Dedan.
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|
|
Cusch engendra aussi Nimrod ; c'est lui qui commença à
être puissant sur la terre.
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|
Il fut un vaillant chasseur devant l'Éternel ; c'est
pourquoi l'on dit : Comme Nimrod, vaillant chasseur
devant l'Éternel.
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Il régna d'abord sur Babel, Érec, Accad et Calné, au
pays de Schinear.
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De ce pays-là sortit Assur ; il bâtit Ninive, Rehoboth
Hir, Calach,
|
|
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|
|
et Résen entre Ninive et Calach ; c'est la grande
ville.
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|
Mitsraïm engendra les Ludim, les Anamim, les Lehabim,
les Naphtuhim,
|
|
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|
|
les Patrusim, les Casluhim, d'où sont sortis les
Philistins, et les Caphtorim.
|
|
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|
Canaan engendra Sidon, son premier-né, et Heth ;
|
|
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|
et les Jébusiens, les Amoréens, les Guirgasiens,
|
|
|
|
|
les Héviens, les Arkiens, les Siniens,
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|
|
|
les Arvadiens, les Tsemariens, les Hamathiens.
Ensuite, les familles des Cananéens se dispersèrent.
|
|
|
|
|
Les limites des Cananéens allèrent depuis Sidon, du
côté de Guérar, jusqu'à Gaza, et du côté de Sodome, de
Gomorrhe, d'Adma et de Tseboïm, jusqu'à Léscha.
|
|
|
|
|
Ce sont là les fils de Cham, selon leurs familles,
selon leurs langues, selon leurs pays, selon leurs
nations.
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|
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|
|
Il naquit aussi des fils à Sem, père de tous les fils
d'Héber, et frère de Japhet l'aîné.
|
|
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|
Les fils de Sem furent : Élam, Assur, Arpacschad, Lud
et Aram.
|
|
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|
|
Les fils d'Aram : Uts, Hul, Guéter et Masch.
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|
Arpacschad engendra Schélach ; et Schélach engendra
Héber.
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|
|
|
Il naquit à Héber deux fils : le nom de l'un était
Péleg, parce que de son temps la terre fut partagée, et
le nom de son frère était Jokthan.
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Jokthan engendra Almodad, Schéleph, Hatsarmaveth,
Jérach,
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Hadoram, Uzal, Dikla,
|
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|
Obal, Abimaël, Séba,
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|
Ophir, Havila et Jobab. Tous ceux-là furent fils de
Jokthan.
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|
|
Ils habitèrent depuis Méscha, du côté de Sephar,
jusqu'à la montagne de l'orient.
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|
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|
|
Ce sont là les fils de Sem, selon leurs familles,
selon leurs langues, selon leurs pays, selon leurs
nations.
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|
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|
|
Telles sont les familles des fils de Noé, selon leurs
générations, selon leurs nations. Et c'est d'eux que sont
sorties les nations qui se sont répandues sur la terre
après le déluge.
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|
|
|
|
|
|
Toute la terre avait une seule langue et les mêmes
mots.
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|
|
Comme ils étaient partis de l'orient, ils trouvèrent
une plaine au pays de Schinear, et ils y habitèrent.
|
|
|
|
|
Ils se dirent l'un à l'autre : Allons ! faisons des
briques, et cuisons-les au feu. Et la brique leur servit
de pierre, et le bitume leur servit de ciment.
|
|
|
|
|
Ils dirent encore : Allons ! bâtissons-nous une ville
et une tour dont le sommet touche au ciel, et
faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas
dispersés sur la face de toute la terre.
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|
|
|
L'Éternel descendit pour voir la ville et la tour que
bâtissaient les fils des hommes.
|
|
|
|
|
Et l'Éternel dit : Voici, ils forment un seul peuple
et ont tous une même langue, et c'est là ce qu'ils ont
entrepris ; maintenant rien ne les empêcherait de faire
tout ce qu'ils auraient projeté.
|
|
|
|
|
Allons ! descendons, et là confondons leur langage,
afin qu'ils n'entendent plus la langue, les uns des
autres.
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|
|
|
|
Et l'Éternel les dispersa loin de là sur la face de
toute la terre ; et ils cessèrent de bâtir la ville.
|
|
|
|
|
C'est pourquoi on l'appela du nom de Babel, car c'est
là que l'Éternel confondit le langage de toute la terre,
et c'est de là que l'Éternel les dispersa sur la face de
toute la terre.
|
|
|
|
|
Voici la postérité de Sem. Sem, âgé de cent ans,
engendra Arpacschad, deux ans après le déluge.
|
|
|
|
|
Sem vécut, après la naissance d'Arpacschad, cinq cents
ans ; et il engendra des fils et des filles.
|
|
|
|
|
Arpacschad, âgé de trente-cinq ans, engendra
Schélach.
|
|
|
|
|
Arpacschad vécut, après la naissance de Schélach,
quatre cent trois ans ; et il engendra des fils et des
filles.
|
|
|
|
|
Schélach, âgé de trente ans, engendra Héber.
|
|
|
|
|
Schélach vécut, après la naissance d'Héber, quatre
cent trois ans ; et il engendra des fils et des
filles.
|
|
|
|
|
Héber, âgé de trente-quatre ans, engendra Péleg.
|
|
|
|
|
Héber vécut, après la naissance de Péleg, quatre cent
trente ans ; et il engendra des fils et des filles.
|
|
|
|
|
Péleg, âgé de trente ans, engendra Rehu.
|
|
|
|
|
Péleg vécut, après la naissance de Rehu, deux cent
neuf ans ; et il engendra des fils et des filles.
|
|
|
|
|
Rehu, âgé de trente-deux ans, engendra Serug.
|
|
|
|
|
Rehu vécut, après la naissance de Serug, deux cent
sept ans ; et il engendra des fils et des filles.
|
|
|
|
|
Serug, âgé de trente ans, engendra Nachor.
|
|
|
|
|
Serug vécut, après la naissance de Nachor, deux cents
ans ; et il engendra des fils et des filles.
|
|
|
|
|
Nachor, âgé de vingt-neuf ans, engendra Térach.
|
|
|
|
|
Nachor vécut, après la naissance de Térach, cent
dix-neuf ans ; et il engendra des fils et des filles.
|
|
|
|
|
Térach, âgé de soixante-dix ans, engendra Abram,
Nachor et Haran.
|
|
|
|
|
Voici la postérité de Térach. Térach engendra Abram,
Nachor et Haran. -Haran engendra Lot.
|
|
|
|
|
Et Haran mourut en présence de Térach, son père, au
pays de sa naissance, à Ur en Chaldée. -
|
|
|
|
|
Abram et Nachor prirent des femmes : le nom de la
femme d'Abram était Saraï, et le nom de la femme de
Nachor était Milca, fille d'Haran, père de Milca et père
de Jisca.
|
|
|
|
|
Saraï était stérile : elle n'avait point
d'enfants.
|
|
|
|
|
Térach prit Abram, son fils, et Lot, fils d'Haran,
fils de son fils, et Saraï, sa belle-fille, femme
d'Abram, son fils. Ils sortirent ensemble d'Ur en
Chaldée, pour aller au pays de Canaan. Ils vinrent
jusqu'à Charan, et ils y habitèrent.
|
|
|
|
|
Les jours de Térach furent de deux cent cinq ans ; et
Térach mourut à Charan.
|
|
|
|
|
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|
L'Éternel dit à Abram : Va-t-en de ton pays, de ta
patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je
te montrerai.
|
|
|
|
|
Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai ;
je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de
bénédiction.
|
|
|
|
|
Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux
qui te maudiront ; et toutes les familles de la terre
seront bénies en toi.
|
|
|
|
|
Abram partit, comme l'Éternel le lui avait dit, et Lot
partit avec lui. Abram était âgé de soixante-quinze ans,
lorsqu'il sortit de Charan.
|
|
|
|
|
Abram prit Saraï, sa femme, et Lot, fils de son frère,
avec tous les biens qu'ils possédaient et les serviteurs
qu'ils avaient acquis à Charan. Ils partirent pour aller
dans le pays de Canaan, et ils arrivèrent au pays de
Canaan.
|
|
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|
|
Abram parcourut le pays jusqu'au lieu nommé Sichem,
jusqu'aux chênes de Moré. Les Cananéens étaient alors
dans le pays.
|
|
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|
L'Éternel apparut à Abram, et dit : Je donnerai ce
pays à ta postérité. Et Abram bâtit là un autel à
l'Éternel, qui lui était apparu.
|
|
|
|
|
Il se transporta de là vers la montagne, à l'orient de
Béthel, et il dressa ses tentes, ayant Béthel à
l'occident et Aï à l'orient. Il bâtit encore là un autel
à l'Éternel, et il invoqua le nom de l'Éternel.
|
|
|
|
|
Abram continua ses marches, en s'avançant vers le
midi.
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|
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|
|
Il y eut une famine dans le pays ; et Abram descendit
en Égypte pour y séjourner, car la famine était grande
dans le pays.
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|
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|
|
Comme il était près d'entrer en Égypte, il dit à
Saraï, sa femme : Voici, je sais que tu es une femme
belle de figure.
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|
Quand les Égyptiens te verront, ils diront : C'est sa
femme ! Et ils me tueront, et te laisseront la vie.
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|
Dis, je te prie, que tu es ma soeur, afin que je sois
bien traité à cause de toi, et que mon âme vive grâce à
toi.
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|
Lorsque Abram fut arrivé en Égypte, les Égyptiens
virent que la femme était fort belle.
|
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|
|
|
Les grands de Pharaon la virent aussi et la vantèrent
à Pharaon ; et la femme fut emmenée dans la maison de
Pharaon.
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Il traita bien Abram à cause d'elle ; et Abram reçut
des brebis, des boeufs, des ânes, des serviteurs et des
servantes, des ânesses, et des chameaux.
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Mais l'Éternel frappa de grandes plaies Pharaon et sa
maison, au sujet de Saraï, femme d'Abram.
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Alors Pharaon appela Abram, et dit : Qu'est-ce que tu
m'as fait ? Pourquoi ne m'as-tu pas déclaré que c'est ta
femme ?
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Pourquoi as-tu dit : C'est ma soeur ? Aussi l'ai-je
prise pour ma femme. Maintenant, voici ta femme,
prends-la, et va-t-en !
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Et Pharaon donna ordre à ses gens de le renvoyer, lui
et sa femme, avec tout ce qui lui appartenait.
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Abram remonta d'Égypte vers le midi, lui, sa femme, et
tout ce qui lui appartenait, et Lot avec lui.
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Abram était très riche en troupeaux, en argent et en
or.
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Il dirigea ses marches du midi jusqu'à Béthel,
jusqu'au lieu où était sa tente au commencement, entre
Béthel et Aï,
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au lieu où était l'autel qu'il avait fait
précédemment. Et là, Abram invoqua le nom de
l'Éternel.
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Lot, qui voyageait avec Abram, avait aussi des brebis,
des boeufs et des tentes.
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Et la contrée était insuffisante pour qu'ils
demeurassent ensemble, car leurs biens étaient si
considérables qu'ils ne pouvaient demeurer ensemble.
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Il y eut querelle entre les bergers des troupeaux
d'Abram et les bergers des troupeaux de Lot. Les
Cananéens et les Phérésiens habitaient alors dans le
pays.
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Abram dit à Lot : Qu'il n'y ait point, je te prie, de
dispute entre moi et toi, ni entre mes bergers et tes
bergers ; car nous sommes frères.
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Tout le pays n'est-il pas devant toi ? Sépare-toi donc
de moi : si tu vas à gauche, j'irai à droite ; si tu vas
à droite, j'irai à gauche.
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Lot leva les yeux, et vit toute la plaine du Jourdain,
qui était entièrement arrosée. Avant que l'Éternel eût
détruit Sodome et Gomorrhe, c'était, jusqu'à Tsoar, comme
un jardin de l'Éternel, comme le pays d'Égypte.
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Lot choisit pour lui toute la plaine du Jourdain, et
il s'avança vers l'orient. C'est ainsi qu'ils se
séparèrent l'un de l'autre.
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Abram habita dans le pays de Canaan ; et Lot habita
dans les villes de la plaine, et dressa ses tentes
jusqu'à Sodome.
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Les gens de Sodome étaient méchants, et de grands
pécheurs contre l'Éternel.
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L'Éternel dit à Abram, après que Lot se fut séparé de
lui : Lève les yeux, et, du lieu où tu es, regarde vers
le nord et le midi, vers l'orient et l'occident ;
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car tout le pays que tu vois, je le donnerai à toi et
à ta postérité pour toujours.
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Je rendrai ta postérité comme la poussière de la
terre, en sorte que, si quelqu'un peut compter la
poussière de la terre, ta postérité aussi sera
comptée.
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Lève-toi, parcours le pays dans sa longueur et dans sa
largeur ; car je te le donnerai.
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Abram leva ses tentes, et vint habiter parmi les
chênes de Mamré, qui sont près d'Hébron. Et il bâtit là
un autel à l'Éternel.
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Dans le temps d'Amraphel, roi de Schinear, d'Arjoc,
roi d'Ellasar, de Kedorlaomer, roi d'Élam, et de Tideal,
roi de Gojim,
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il arriva qu'ils firent la guerre à Béra, roi de
Sodome, à Birscha, roi de Gomorrhe, à Schineab, roi
d'Adma, à Schémeéber, roi de Tseboïm, et au roi de Béla,
qui est Tsoar.
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Ces derniers s'assemblèrent tous dans la vallée de
Siddim, qui est la mer Salée.
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Pendant douze ans, ils avaient été soumis à
Kedorlaomer ; et la treizième année, ils s'étaient
révoltés.
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Mais, la quatorzième année, Kedorlaomer et les rois
qui étaient avec lui se mirent en marche, et ils
battirent les Rephaïm à Aschteroth Karnaïm, les Zuzim à
Ham, les Émim à Schavé Kirjathaïm,
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et les Horiens dans leur montagne de Séir, jusqu'au
chêne de Paran, qui est près du désert.
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Puis ils s'en retournèrent, vinrent à En Mischpath,
qui est Kadès, et battirent les Amalécites sur tout leur
territoire, ainsi que les Amoréens établis à Hatsatson
Thamar.
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Alors s'avancèrent le roi de Sodome, le roi de
Gomorrhe, le roi d'Adma, le roi de Tseboïm, et le roi de
Béla, qui est Tsoar ; et ils se rangèrent en bataille
contre eux, dans la vallée de Siddim,
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contre Kedorlaomer, roi d'Élam, Tideal, roi de Gojim,
Amraphel, roi de Schinear, et Arjoc, roi d'Ellasar :
quatre rois contre cinq.
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La vallée de Siddim était couverte de puits de bitume
; le roi de Sodome et celui de Gomorrhe prirent la fuite,
et y tombèrent ; le reste s'enfuit vers la montagne.
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Les vainqueurs enlevèrent toutes les richesses de
Sodome et de Gomorrhe, et toutes leurs provisions ; et
ils s'en allèrent.
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Ils enlevèrent aussi, avec ses biens, Lot, fils du
frère d'Abram, qui demeurait à Sodome ; et ils s'en
allèrent.
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Un fuyard vint l'annoncer à Abram, l'Hébreu ; celui-ci
habitait parmi les chênes de Mamré, l'Amoréen, frère
d'Eschcol et frère d'Aner, qui avaient fait alliance avec
Abram.
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Dès qu'Abram eut appris que son frère avait été fait
prisonnier, il arma trois cent dix-huit de ses plus
braves serviteurs, nés dans sa maison, et il poursuivit
les rois jusqu'à Dan.
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Il divisa sa troupe, pour les attaquer de nuit, lui et
ses serviteurs ; il les battit, et les poursuivit jusqu'à
Choba, qui est à la gauche de Damas.
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Il ramena toutes les richesses ; il ramena aussi Lot,
son frère, avec ses biens, ainsi que les femmes et le
peuple.
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Après qu'Abram fut revenu vainqueur de Kedorlaomer et
des rois qui étaient avec lui, le roi de Sodome sortit à
sa rencontre dans la vallée de Schavé, qui est la vallée
du roi.
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Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du
vin : il était sacrificateur du Dieu Très Haut.
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Il bénit Abram, et dit : Béni soit Abram par le Dieu
Très Haut, maître du ciel et de la terre !
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Béni soit le Dieu Très Haut, qui a livré tes ennemis
entre tes mains ! Et Abram lui donna la dîme de tout.
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Le roi de Sodome dit à Abram : Donne-moi les
personnes, et prends pour toi les richesses.
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Abram répondit au roi de Sodome : Je lève la main vers
l'Éternel, le Dieu Très Haut, maître du ciel et de la
terre :
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je ne prendrai rien de tout ce qui est à toi, pas même
un fil, ni un cordon de soulier, afin que tu ne dises pas
: J'ai enrichi Abram. Rien pour moi !
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Seulement, ce qu'ont mangé les jeunes gens, et la part
des hommes qui ont marché avec moi, Aner, Eschcol et
Mamré : eux, ils prendront leur part.
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|
Après ces événements, la parole de l'Éternel fut
adressée à Abram dans une vision, et il dit : Abram, ne
crains point ; je suis ton bouclier, et ta récompense
sera très grande.
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Abram répondit : Seigneur Éternel, que me donneras-tu
? Je m'en vais sans enfants ; et l'héritier de ma maison,
c'est Éliézer de Damas.
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Et Abram dit : Voici, tu ne m'as pas donné de
postérité, et celui qui est né dans ma maison sera mon
héritier.
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Alors la parole de l'Éternel lui fut adressée ainsi :
Ce n'est pas lui qui sera ton héritier, mais c'est celui
qui sortira de tes entrailles qui sera ton héritier.
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Et après l'avoir conduit dehors, il dit : Regarde vers
le ciel, et compte les étoiles, si tu peux les compter.
Et il lui dit : Telle sera ta postérité.
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Abram eut confiance en l'Éternel, qui le lui imputa à
justice.
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L'Éternel lui dit encore : Je suis l'Éternel, qui t'ai
fait sortir d'Ur en Chaldée, pour te donner en possession
ce pays.
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Abram répondit : Seigneur Éternel, à quoi
connaîtrai-je que je le posséderai ?
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Et l'Éternel lui dit : Prends une génisse de trois
ans, une chèvre de trois ans, un bélier de trois ans, une
tourterelle et une jeune colombe.
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Abram prit tous ces animaux, les coupa par le milieu,
et mit chaque morceau l'un vis-à-vis de l'autre ; mais il
ne partagea point les oiseaux.
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Les oiseaux de proie s'abattirent sur les cadavres ;
et Abram les chassa.
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|
Au coucher du soleil, un profond sommeil tomba sur
Abram ; et voici, une frayeur et une grande obscurité
vinrent l'assaillir.
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Et l'Éternel dit à Abram : Sache que tes descendants
seront étrangers dans un pays qui ne sera point à eux ;
ils y seront asservis, et on les opprimera pendant quatre
cents ans.
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|
|
Mais je jugerai la nation à laquelle ils seront
asservis, et ils sortiront ensuite avec de grandes
richesses.
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Toi, tu iras en paix vers tes pères, tu seras enterré
après une heureuse vieillesse.
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|
A la quatrième génération, ils reviendront ici ; car
l'iniquité des Amoréens n'est pas encore à son
comble.
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Quand le soleil fut couché, il y eut une obscurité
profonde ; et voici, ce fut une fournaise fumante, et des
flammes passèrent entre les animaux partagés.
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|
En ce jour-là, l'Éternel fit alliance avec Abram, et
dit : Je donne ce pays à ta postérité, depuis le fleuve
d'Égypte jusqu'au grand fleuve, au fleuve d'Euphrate,
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le pays des Kéniens, des Keniziens, des
Kadmoniens,
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des Héthiens, des Phéréziens, des Rephaïm,
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des Amoréens, des Cananéens, des Guirgasiens et des
Jébusiens.
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Saraï, femme d'Abram, ne lui avait point donné
d'enfants. Elle avait une servante Égyptienne, nommée
Agar.
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|
Et Saraï dit à Abram : Voici, l'Éternel m'a rendue
stérile ; viens, je te prie, vers ma servante ; peut-être
aurai-je par elle des enfants. Abram écouta la voix de
Saraï.
|
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|
Alors Saraï, femme d'Abram, prit Agar, l'Égyptienne,
sa servante, et la donna pour femme à Abram, son mari,
après qu'Abram eut habité dix années dans le pays de
Canaan.
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|
Il alla vers Agar, et elle devint enceinte. Quand elle
se vit enceinte, elle regarda sa maîtresse avec
mépris.
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|
Et Saraï dit à Abram : L'outrage qui m'est fait
retombe sur toi. J'ai mis ma servante dans ton sein ; et,
quand elle a vu qu'elle était enceinte, elle m'a regardée
avec mépris. Que l'Éternel soit juge entre moi et toi
!
|
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|
Abram répondit à Saraï : Voici, ta servante est en ton
pouvoir, agis à son égard comme tu le trouveras bon.
Alors Saraï la maltraita ; et Agar s'enfuit loin
d'elle.
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L'ange de l'Éternel la trouva près d'une source d'eau
dans le désert, près de la source qui est sur le chemin
de Schur.
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Il dit : Agar, servante de Saraï, d'où viens-tu, et où
vas-tu ? Elle répondit : Je fuis loin de Saraï, ma
maîtresse.
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|
L'ange de l'Éternel lui dit : Retourne vers ta
maîtresse, et humilie-toi sous sa main.
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|
L'ange de l'Éternel lui dit : Je multiplierai ta
postérité, et elle sera si nombreuse qu'on ne pourra la
compter.
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|
L'ange de l'Éternel lui dit : Voici, tu es enceinte,
et tu enfanteras un fils, à qui tu donneras le nom
d'Ismaël ; car l'Éternel t'a entendue dans ton
affliction.
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|
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|
|
Il sera comme un âne sauvage ; sa main sera contre
tous, et la main de tous sera contre lui ; et il habitera
en face de tous ses frères.
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Elle appela Atta El roï le nom de l'Éternel qui lui
avait parlé ; car elle dit : Ai-je rien vu ici, après
qu'il m'a vue ?
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|
C'est pourquoi l'on a appelé ce puits le puits de
Lachaï roï ; il est entre Kadès et Bared.
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Agar enfanta un fils à Abram ; et Abram donna le nom
d'Ismaël au fils qu'Agar lui enfanta.
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Abram était âgé de quatre-vingt-six ans lorsqu'Agar
enfanta Ismaël à Abram.
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|
Lorsque Abram fut âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans,
l'Éternel apparut à Abram, et lui dit : Je suis le Dieu
tout puissant. Marche devant ma face, et sois
intègre.
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|
|
J'établirai mon alliance entre moi et toi, et je te
multiplierai à l'infini.
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|
Abram tomba sur sa face ; et Dieu lui parla, en disant
:
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|
|
Voici mon alliance, que je fais avec toi. Tu
deviendras père d'une multitude de nations.
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|
On ne t'appellera plus Abram ; mais ton nom sera
Abraham, car je te rends père d'une multitude de
nations.
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|
|
Je te rendrai fécond à l'infini, je ferai de toi des
nations ; et des rois sortiront de toi.
|
|
|
|
|
J'établirai mon alliance entre moi et toi, et tes
descendants après toi, selon leurs générations : ce sera
une alliance perpétuelle, en vertu de laquelle je serai
ton Dieu et celui de ta postérité après toi.
|
|
|
|
|
Je te donnerai, et à tes descendants après toi, le
pays que tu habites comme étranger, tout le pays de
Canaan, en possession perpétuelle, et je serai leur
Dieu.
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|
|
Dieu dit à Abraham : Toi, tu garderas mon alliance,
toi et tes descendants après toi, selon leurs
générations.
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|
|
C'est ici mon alliance, que vous garderez entre moi et
vous, et ta postérité après toi : tout mâle parmi vous
sera circoncis.
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|
|
|
Vous vous circoncirez ; et ce sera un signe d'alliance
entre moi et vous.
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|
|
A l'âge de huit jours, tout mâle parmi vous sera
circoncis, selon vos générations, qu'il soit né dans la
maison, ou qu'il soit acquis à prix d'argent de tout fils
d'étranger, sans appartenir à ta race.
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|
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|
|
On devra circoncire celui qui est né dans la maison et
celui qui est acquis à prix d'argent ; et mon alliance
sera dans votre chair une alliance perpétuelle.
|
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|
Un mâle incirconcis, qui n'aura pas été circoncis dans
sa chair, sera exterminé du milieu de son peuple : il
aura violé mon alliance.
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|
Dieu dit à Abraham : Tu ne donneras plus à Saraï, ta
femme, le nom de Saraï ; mais son nom sera Sara.
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Je la bénirai, et je te donnerai d'elle un fils ; je
la bénirai, et elle deviendra des nations ; des rois de
peuples sortiront d'elle.
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|
Abraham tomba sur sa face ; il rit, et dit en son
coeur : Naîtrait-il un fils à un homme de cent ans ? et
Sara, âgée de quatre-vingt-dix ans, enfanterait-elle
?
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|
Et Abraham dit à Dieu : Oh ! qu'Ismaël vive devant ta
face !
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|
|
Dieu dit : Certainement Sara, ta femme, t'enfantera un
fils ; et tu l'appelleras du nom d'Isaac. J'établirai mon
alliance avec lui comme une alliance perpétuelle pour sa
postérité après lui.
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|
|
|
|
A l'égard d'Ismaël, je t'ai exaucé. Voici, je le
bénirai, je le rendrai fécond, et je le multiplierai à
l'infini ; il engendrera douze princes, et je ferai de
lui une grande nation.
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|
|
J'établirai mon alliance avec Isaac, que Sara
t'enfantera à cette époque-ci de l'année prochaine.
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|
|
Lorsqu'il eut achevé de lui parler, Dieu s'éleva
au-dessus d'Abraham.
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|
|
Abraham prit Ismaël, son fils, tous ceux qui étaient
nés dans sa maison et tous ceux qu'il avait acquis à prix
d'argent, tous les mâles parmi les gens de la maison
d'Abraham ; et il les circoncit ce même jour, selon
l'ordre que Dieu lui avait donné.
|
|
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|
|
Abraham était âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans,
lorsqu'il fut circoncis.
|
|
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|
|
Ismaël, son fils, était âgé de treize ans lorsqu'il
fut circoncis.
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|
|
Ce même jour, Abraham fut circoncis, ainsi qu'Ismaël,
son fils.
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|
|
Et tous les gens de sa maison, nés dans sa maison, ou
acquis à prix d'argent des étrangers, furent circoncis
avec lui.
|
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|
L'Éternel lui apparut parmi les chênes de Mamré, comme
il était assis à l'entrée de sa tente, pendant la chaleur
du jour.
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|
|
Il leva les yeux, et regarda : et voici, trois hommes
étaient debout près de lui. Quand il les vit, il courut
au-devant d'eux, depuis l'entrée de sa tente, et se
prosterna en terre.
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|
Et il dit : Seigneur, si j'ai trouvé grâce à tes yeux,
ne passe point, je te prie, loin de ton serviteur.
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|
Permettez qu'on apporte un peu d'eau, pour vous laver
les pieds ; et reposez-vous sous cet arbre.
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|
|
J'irai prendre un morceau de pain, pour fortifier
votre coeur ; après quoi, vous continuerez votre route ;
car c'est pour cela que vous passez près de votre
serviteur. Ils répondirent : Fais comme tu l'as dit.
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|
|
Abraham alla promptement dans sa tente vers Sara, et
il dit : Vite, trois mesures de fleur de farine, pétris,
et fais des gâteaux.
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|
Et Abraham courut à son troupeau, prit un veau tendre
et bon, et le donna à un serviteur, qui se hâta de
l'apprêter.
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|
Il prit encore de la crème et du lait, avec le veau
qu'on avait apprêté, et il les mit devant eux. Il se tint
lui-même à leurs côtés, sous l'arbre. Et ils
mangèrent.
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|
Alors ils lui dirent : Où est Sara, ta femme ? Il
répondit : Elle est là, dans la tente.
|
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|
L'un d'entre eux dit : Je reviendrai vers toi à cette
même époque ; et voici, Sara, ta femme, aura un fils.
Sara écoutait à l'entrée de la tente, qui était derrière
lui.
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|
Abraham et Sara étaient vieux, avancés en âge : et
Sara ne pouvait plus espérer avoir des enfants.
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Elle rit en elle-même, en disant : Maintenant que je
suis vieille, aurais-je encore des désirs ? Mon seigneur
aussi est vieux.
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|
L'Éternel dit à Abraham : Pourquoi donc Sara a-t-elle
ri, en disant : Est-ce que vraiment j'aurais un enfant,
moi qui suis vieille ?
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Y a-t-il rien qui soit étonnant de la part de
l'Éternel ? Au temps fixé je reviendrai vers toi, à cette
même époque ; et Sara aura un fils.
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Sara mentit, en disant : Je n'ai pas ri. Car elle eut
peur. Mais il dit : Au contraire, tu as ri.
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Ces hommes se levèrent pour partir, et ils regardèrent
du côté de Sodome. Abraham alla avec eux, pour les
accompagner.
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Alors l'Éternel dit : Cacherai-je à Abraham ce que je
vais faire ?...
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Abraham deviendra certainement une nation grande et
puissante, et en lui seront bénies toutes les nations de
la terre.
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Car je l'ai choisi, afin qu'il ordonne à ses fils et à
sa maison après lui de garder la voie de l'Éternel, en
pratiquant la droiture et la justice, et qu'ainsi
l'Éternel accomplisse en faveur d'Abraham les promesses
qu'il lui a faites...
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Et l'Éternel dit : Le cri contre Sodome et Gomorrhe
s'est accru, et leur péché est énorme.
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|
C'est pourquoi je vais descendre, et je verrai s'ils
ont agi entièrement selon le bruit venu jusqu'à moi ; et
si cela n'est pas, je le saurai.
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Les hommes s'éloignèrent, et allèrent vers Sodome.
Mais Abraham se tint encore en présence de l'Éternel.
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Abraham s'approcha, et dit : Feras-tu aussi périr le
juste avec le méchant ?
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Peut-être y a-t-il cinquante justes au milieu de la
ville : les feras-tu périr aussi, et ne pardonneras-tu
pas à la ville à cause des cinquante justes qui sont au
milieu d'elle ?
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|
Faire mourir le juste avec le méchant, en sorte qu'il
en soit du juste comme du méchant, loin de toi cette
manière d'agir ! loin de toi ! Celui qui juge toute la
terre n'exercera-t-il pas la justice ?
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Et l'Éternel dit : Si je trouve dans Sodome cinquante
justes au milieu de la ville, je pardonnerai à toute la
ville, à cause d'eux.
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Abraham reprit, et dit : Voici, j'ai osé parler au
Seigneur, moi qui ne suis que poudre et cendre.
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|
Peut-être des cinquante justes en manquera-t-il cinq :
pour cinq, détruiras-tu toute la ville ? Et l'Éternel dit
: Je ne la détruirai point, si j'y trouve quarante-cinq
justes.
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Abraham continua de lui parler, et dit : Peut-être s'y
trouvera-t-il quarante justes. Et l'Éternel dit : Je ne
ferai rien, à cause de ces quarante.
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Abraham dit : Que le Seigneur ne s'irrite point, et je
parlerai. Peut-être s'y trouvera-t-il trente justes. Et
l'Éternel dit : Je ne ferai rien, si j'y trouve trente
justes.
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Abraham dit : Voici, j'ai osé parler au Seigneur.
Peut-être s'y trouvera-t-il vingt justes. Et l'Éternel
dit : Je ne la détruirai point, à cause de ces vingt.
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Abraham dit : Que le Seigneur ne s'irrite point, et je
ne parlerai plus que cette fois. Peut-être s'y
trouvera-t-il dix justes. Et l'Éternel dit : Je ne la
détruirai point, à cause de ces dix justes.
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L'Éternel s'en alla lorsqu'il eut achevé de parler à
Abraham. Et Abraham retourna dans sa demeure.
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Les deux anges arrivèrent à Sodome sur le soir ; et
Lot était assis à la porte de Sodome. Quand Lot les vit,
il se leva pour aller au-devant d'eux, et se prosterna la
face contre terre.
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Puis il dit : Voici, mes seigneurs, entrez, je vous
prie, dans la maison de votre serviteur, et passez-y la
nuit ; lavez-vous les pieds ; vous vous lèverez de bon
matin, et vous poursuivrez votre route. Non,
répondirent-ils, nous passerons la nuit dans la rue.
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Mais Lot les pressa tellement qu'ils vinrent chez lui
et entrèrent dans sa maison. Il leur donna un festin, et
fit cuire des pains sans levain. Et ils mangèrent.
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Ils n'étaient pas encore couchés que les gens de la
ville, les gens de Sodome, entourèrent la maison, depuis
les enfants jusqu'aux vieillards ; toute la population
était accourue.
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Ils appelèrent Lot, et lui dirent : Où sont les hommes
qui sont entrés chez toi cette nuit ? Fais-les sortir
vers nous, pour que nous les connaissions.
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Lot sortit vers eux à l'entrée de la maison, et ferma
la porte derrière lui.
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Et il dit : Mes frères, je vous prie, ne faites pas le
mal !
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Voici, j'ai deux filles qui n'ont point connu d'homme
; je vous les amènerai dehors, et vous leur ferez ce
qu'il vous plaira. Seulement, ne faites rien à ces hommes
puisqu'ils sont venus à l'ombre de mon toit.
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Ils dirent : Retire-toi ! Ils dirent encore : Celui-ci
est venu comme étranger, et il veut faire le juge ! Eh
bien, nous te ferons pis qu'à eux. Et, pressant Lot avec
violence, ils s'avancèrent pour briser la porte.
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Les hommes étendirent la main, firent rentrer Lot vers
eux dans la maison, et fermèrent la porte.
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Et ils frappèrent d'aveuglement les gens qui étaient à
l'entrée de la maison, depuis le plus petit jusqu'au plus
grand, de sorte qu'ils se donnèrent une peine inutile
pour trouver la porte.
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Les hommes dirent à Lot : Qui as-tu encore ici ?
Gendres, fils et filles, et tout ce qui t'appartient dans
la ville, fais-les sortir de ce lieu.
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Car nous allons détruire ce lieu, parce que le cri
contre ses habitants est grand devant l'Éternel.
L'Éternel nous a envoyés pour le détruire.
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Lot sortit, et parla à ses gendres qui avaient pris
ses filles : Levez-vous, dit-il, sortez de ce lieu ; car
l'Éternel va détruire la ville. Mais, aux yeux de ses
gendres, il parut plaisanter.
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Dès l'aube du jour, les anges insistèrent auprès de
Lot, en disant : Lève-toi, prends ta femme et tes deux
filles qui se trouvent ici, de peur que tu ne périsses
dans la ruine de la ville.
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Et comme il tardait, les hommes le saisirent par la
main, lui, sa femme et ses deux filles, car l'Éternel
voulait l'épargner ; ils l'emmenèrent, et le laissèrent
hors de la ville.
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Après les avoir fait sortir, l'un d'eux dit :
Sauve-toi, pour ta vie ; ne regarde pas derrière toi, et
ne t'arrête pas dans toute la plaine ; sauve-toi vers la
montagne, de peur que tu ne périsses.
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Lot leur dit : Oh ! non, Seigneur !
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Voici, j'ai trouvé grâce à tes yeux, et tu as montré
la grandeur de ta miséricorde à mon égard, en me
conservant la vie ; mais je ne puis me sauver à la
montagne, avant que le désastre m'atteigne, et je
périrai.
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|
Voici, cette ville est assez proche pour que je m'y
réfugie, et elle est petite. Oh ! que je puisse m'y
sauver,... n'est-elle pas petite ?... et que mon âme vive
!
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Et il lui dit : Voici, je t'accorde encore cette
grâce, et je ne détruirai pas la ville dont tu
parles.
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Hâte-toi de t'y réfugier, car je ne puis rien faire
jusqu'à ce que tu y sois arrivé. C'est pour cela que l'on
a donné à cette ville le nom de Tsoar.
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Le soleil se levait sur la terre, lorsque Lot entra
dans Tsoar.
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Alors l'Éternel fit pleuvoir du ciel sur Sodome et sur
Gomorrhe du soufre et du feu, de par l'Éternel.
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Il détruisit ces villes, toute la plaine et tous les
habitants des villes, et les plantes de la terre.
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La femme de Lot regarda en arrière, et elle devint une
statue de sel.
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Abraham se leva de bon matin, pour aller au lieu où il
s'était tenu en présence de l'Éternel.
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|
Il porta ses regards du côté de Sodome et de Gomorrhe,
et sur tout le territoire de la plaine ; et voici, il vit
s'élever de la terre une fumée, comme la fumée d'une
fournaise.
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|
Lorsque Dieu détruisit les villes de la plaine, il se
souvint d'Abraham ; et il fit échapper Lot du milieu du
désastre, par lequel il bouleversa les villes où Lot
avait établi sa demeure.
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|
|
Lot quitta Tsoar pour la hauteur, et se fixa sur la
montagne, avec ses deux filles, car il craignait de
rester à Tsoar. Il habita dans une caverne, lui et ses
deux filles.
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L'aînée dit à la plus jeune : Notre père est vieux ;
et il n'y a point d'homme dans la contrée, pour venir
vers nous, selon l'usage de tous les pays.
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|
Viens, faisons boire du vin à notre père, et couchons
avec lui, afin que nous conservions la race de notre
père.
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Elles firent donc boire du vin à leur père cette
nuit-là ; et l'aînée alla coucher avec son père : il ne
s'aperçut ni quand elle se coucha, ni quand elle se
leva.
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|
Le lendemain, l'aînée dit à la plus jeune : Voici,
j'ai couché la nuit dernière avec mon père ; faisons-lui
boire du vin encore cette nuit, et va coucher avec lui,
afin que nous conservions la race de notre père.
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|
|
Elles firent boire du vin à leur père encore cette
nuit-là ; et la cadette alla coucher avec lui : il ne
s'aperçut ni quand elle se coucha, ni quand elle se
leva.
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|
|
Les deux filles de Lot devinrent enceintes de leur
père.
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|
L'aînée enfanta un fils, qu'elle appela du nom de Moab
: c'est le père des Moabites, jusqu'à ce jour.
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|
La plus jeune enfanta aussi un fils, qu'elle appela du
nom de Ben Ammi : c'est le père des Ammonites, jusqu'à ce
jour.
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|
Abraham partit de là pour la contrée du midi ; il
s'établit entre Kadès et Schur, et fit un séjour à
Guérar.
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|
Abraham disait de Sara, sa femme : C'est ma soeur.
Abimélec, roi de Guérar, fit enlever Sara.
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|
Alors Dieu apparut en songe à Abimélec pendant la
nuit, et lui dit : Voici, tu vas mourir à cause de la
femme que tu as enlevée, car elle a un mari.
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|
Abimélec, qui ne s'était point approché d'elle,
répondit : Seigneur, ferais-tu périr même une nation
juste ?
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|
Ne m'a-t-il pas dit : C'est ma soeur ? et elle-même
n'a-t-elle pas dit : C'est mon frère ? J'ai agi avec un
coeur pur et avec des mains innocentes.
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|
|
Dieu lui dit en songe : Je sais que tu as agi avec un
coeur pur ; aussi t'ai-je empêché de pécher contre moi.
C'est pourquoi je n'ai pas permis que tu la
touchasse.
|
|
|
|
|
Maintenant, rends la femme de cet homme ; car il est
prophète, il priera pour toi, et tu vivras. Mais, si tu
ne la rends pas, sache que tu mourras, toi et tout ce qui
t'appartient.
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|
|
Abimélec se leva de bon matin, il appela tous ses
serviteurs, et leur rapporta toutes ces choses ; et ces
gens furent saisis d'une grande frayeur.
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|
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|
|
Abimélec appela aussi Abraham, et lui dit : Qu'est-ce
que tu nous as fait ? Et en quoi t'ai-je offensé, que tu
aies fait venir sur moi et sur mon royaume un si grand
péché ? Tu as commis à mon égard des actes qui ne doivent
pas se commettre.
|
|
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|
|
Et Abimélec dit à Abraham : Quelle intention avais-tu
pour agir de la sorte ?
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|
Abraham répondit : Je me disais qu'il n'y avait sans
doute aucune crainte de Dieu dans ce pays, et que l'on me
tuerait à cause de ma femme.
|
|
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|
|
De plus, il est vrai qu'elle est ma soeur, fille de
mon père ; seulement, elle n'est pas fille de ma mère ;
et elle est devenue ma femme.
|
|
|
|
|
Lorsque Dieu me fit errer loin de la maison de mon
père, je dis à Sara : Voici la grâce que tu me feras ;
dans tous les lieux où nous irons, dis de moi : C'est mon
frère.
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|
|
Abimélec prit des brebis et des boeufs, des serviteurs
et des servantes, et les donna à Abraham ; et il lui
rendit Sara, sa femme.
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|
|
Abimélec dit : Voici, mon pays est devant toi ;
demeure où il te plaira.
|
|
|
|
|
Et il dit à Sara : Voici, je donne à ton frère mille
pièces d'argent ; cela te sera un voile sur les yeux pour
tous ceux qui sont avec toi, et auprès de tous tu seras
justifiée.
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|
Abraham pria Dieu, et Dieu guérit Abimélec, sa femme
et ses servantes ; et elles purent enfanter.
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|
Car l'Éternel avait frappé de stérilité toute la
maison d'Abimélec, à cause de Sara, femme d'Abraham.
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|
L'Éternel se souvint de ce qu'il avait dit à Sara, et
l'Éternel accomplit pour Sara ce qu'il avait promis.
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|
Sara devint enceinte, et elle enfanta un fils à
Abraham dans sa vieillesse, au temps fixé dont Dieu lui
avait parlé.
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|
Abraham donna le nom d'Isaac au fils qui lui était né,
que Sara lui avait enfanté.
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|
|
Abraham circoncit son fils Isaac, âgé de huit jours,
comme Dieu le lui avait ordonné.
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|
|
Abraham était âgé de cent ans, à la naissance d'Isaac,
son fils.
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|
|
Et Sara dit : Dieu m'a fait un sujet de rire ;
quiconque l'apprendra rira de moi.
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|
Elle ajouta : Qui aurait dit à Abraham : Sara
allaitera des enfants ? Cependant je lui ai enfanté un
fils dans sa vieillesse.
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|
L'enfant grandit, et fut sevré ; et Abraham fit un
grand festin le jour où Isaac fut sevré.
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|
Sara vit rire le fils qu'Agar, l'Égyptienne, avait
enfanté à Abraham ;
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|
et elle dit à Abraham : Chasse cette servante et son
fils, car le fils de cette servante n'héritera pas avec
mon fils, avec Isaac.
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|
|
Cette parole déplut fort aux yeux d'Abraham, à cause
de son fils.
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|
|
Mais Dieu dit à Abraham : Que cela ne déplaise pas à
tes yeux, à cause de l'enfant et de ta servante. Accorde
à Sara tout ce qu'elle te demandera ; car c'est d'Isaac
que sortira une postérité qui te sera propre.
|
|
|
|
|
Je ferai aussi une nation du fils de ta servante ; car
il est ta postérité.
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|
Abraham se leva de bon matin ; il prit du pain et une
outre d'eau, qu'il donna à Agar et plaça sur son épaule ;
il lui remit aussi l'enfant, et la renvoya. Elle s'en
alla, et s'égara dans le désert de Beer Schéba.
|
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|
|
Quand l'eau de l'outre fut épuisée, elle laissa
l'enfant sous un des arbrisseaux,
|
|
|
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|
et alla s'asseoir vis-à-vis, à une portée d'arc ; car
elle disait : Que je ne voie pas mourir mon enfant ! Elle
s'assit donc vis-à-vis de lui, éleva la voix et
pleura.
|
|
|
|
|
Dieu entendit la voix de l'enfant ; et l'ange de Dieu
appela du ciel Agar, et lui dit : Qu'as-tu, Agar ? Ne
crains point, car Dieu a entendu la voix de l'enfant dans
le lieu où il est.
|
|
|
|
|
Lève-toi, prends l'enfant, saisis-le de ta main ; car
je ferai de lui une grande nation.
|
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|
Et Dieu lui ouvrit les yeux, et elle vit un puits
d'eau ; elle alla remplir d'eau l'outre, et donna à boire
à l'enfant.
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|
Dieu fut avec l'enfant, qui grandit, habita dans le
désert, et devint tireur d'arc.
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|
Il habita dans le désert de Paran, et sa mère lui prit
une femme du pays d'Égypte.
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|
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|
|
En ce temps-là, Abimélec, accompagné de Picol, chef de
son armée, parla ainsi à Abraham : Dieu est avec toi dans
tout ce que tu fais.
|
|
|
|
|
Jure-moi maintenant ici, par le nom de Dieu, que tu ne
tromperas ni moi, ni mes enfants, ni mes petits-enfants,
et que tu auras pour moi et le pays où tu séjournes la
même bienveillance que j'ai eue pour toi.
|
|
|
|
|
Abraham dit : Je le jurerai.
|
|
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|
|
Mais Abraham fit des reproches à Abimélec, au sujet
d'un puits d'eau, dont s'étaient emparés de force les
serviteurs d'Abimélec.
|
|
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|
|
Abimélec répondit : J'ignore qui a fait cette chose-là
; tu ne m'en as point informé, et moi, je ne l'apprends
qu'aujourd'hui.
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|
|
Et Abraham prit des brebis et des boeufs, qu'il donna
à Abimélec ; et ils firent tous deux alliance.
|
|
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|
|
Abraham mit à part sept jeunes brebis.
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|
|
Et Abimélec dit à Abraham : Qu'est-ce que ces sept
jeunes brebis, que tu as mises à part ?
|
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|
|
Il répondit : Tu accepteras de ma main ces sept
brebis, afin que cela me serve de témoignage que j'ai
creusé ce puits.
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|
|
C'est pourquoi on appelle ce lieu Beer Schéba ; car
c'est là qu'ils jurèrent l'un et l'autre.
|
|
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|
Ils firent donc alliance à Beer Schéba. Après quoi,
Abimélec se leva, avec Picol, chef de son armée ; et ils
retournèrent au pays des Philistins.
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|
Abraham planta des tamariscs à Beer Schéba ; et là il
invoqua le nom de l'Éternel, Dieu de l'éternité.
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|
Abraham séjourna longtemps dans le pays des
Philistins.
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|
|
Après ces choses, Dieu mit Abraham à l'épreuve, et lui
dit : Abraham ! Et il répondit : Me voici !
|
|
|
|
|
Dieu dit : Prends ton fils, ton unique, celui que tu
aimes, Isaac ; va-t'en au pays de Morija, et là offre-le
en holocauste sur l'une des montagnes que je te
dirai.
|
|
|
|
|
Abraham se leva de bon matin, sella son âne, et prit
avec lui deux serviteurs et son fils Isaac. Il fendit du
bois pour l'holocauste, et partit pour aller au lieu que
Dieu lui avait dit.
|
|
|
|
|
Le troisième jour, Abraham, levant les yeux, vit le
lieu de loin.
|
|
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|
Et Abraham dit à ses serviteurs : Restez ici avec
l'âne ; moi et le jeune homme, nous irons jusque-là pour
adorer, et nous reviendrons auprès de vous.
|
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|
Abraham prit le bois pour l'holocauste, le chargea sur
son fils Isaac, et porta dans sa main le feu et le
couteau. Et il marchèrent tous deux ensemble.
|
|
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|
|
Alors Isaac, parlant à Abraham, son père, dit : Mon
père ! Et il répondit : Me voici, mon fils ! Isaac reprit
: Voici le feu et le bois ; mais où est l'agneau pour
l'holocauste ?
|
|
|
|
|
Abraham répondit : Mon fils, Dieu se pourvoira
lui-même de l'agneau pour l'holocauste. Et ils marchèrent
tous deux ensemble.
|
|
|
|
|
Lorsqu'ils furent arrivés au lieu que Dieu lui avait
dit, Abraham y éleva un autel, et rangea le bois. Il lia
son fils Isaac, et le mit sur l'autel, par-dessus le
bois.
|
|
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|
|
Puis Abraham étendit la main, et prit le couteau, pour
égorger son fils.
|
|
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|
|
Alors l'ange de l'Éternel l'appela des cieux, et dit :
Abraham ! Abraham ! Et il répondit : Me voici !
|
|
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|
|
L'ange dit : N'avance pas ta main sur l'enfant, et ne
lui fais rien ; car je sais maintenant que tu crains
Dieu, et que tu ne m'as pas refusé ton fils, ton
unique.
|
|
|
|
|
Abraham leva les yeux, et vit derrière lui un bélier
retenu dans un buisson par les cornes ; et Abraham alla
prendre le bélier, et l'offrit en holocauste à la place
de son fils.
|
|
|
|
|
Abraham donna à ce lieu le nom de Jehova Jiré. C'est
pourquoi l'on dit aujourd'hui : A la montagne de
l'Éternel il sera pourvu.
|
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|
|
L'ange de l'Éternel appela une seconde fois Abraham
des cieux,
|
|
|
|
|
et dit : Je le jure par moi-même, parole de l'Éternel
! parce que tu as fais cela, et que tu n'as pas refusé
ton fils, ton unique,
|
|
|
|
|
je te bénirai et je multiplierai ta postérité, comme
les étoiles du ciel et comme le sable qui est sur le bord
de la mer ; et ta postérité possédera la porte de ses
ennemis.
|
|
|
|
|
Toutes les nations de la terre seront bénies en ta
postérité, parce que tu as obéi à ma voix.
|
|
|
|
|
Abraham étant retourné vers ses serviteurs, ils se
levèrent et s'en allèrent ensemble à Beer Schéba ; car
Abraham demeurait à Beer Schéba.
|
|
|
|
|
Après ces choses, on fit à Abraham un rapport, en
disant : Voici, Milca a aussi enfanté des fils à Nachor,
ton frère :
|
|
|
|
|
Uts, son premier-né, Buz, son frère, Kemuel, père
d'Aram,
|
|
|
|
|
Késed, Hazo, Pildasch, Jidlaph et Bethuel.
|
|
|
|
|
Bethuel a engendré Rebecca. Ce sont là les huit fils
que Milca a enfantés à Nachor, frère d'Abraham.
|
|
|
|
|
Sa concubine, nommée Réuma, a aussi enfanté Thébach,
Gaham, Tahasch et Maaca.
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|
|
|
|
|
|
La vie de Sara fut de cent vingt-sept ans : telles
sont les années de la vie de Sara.
|
|
|
|
|
Sara mourut à Kirjath Arba, qui est Hébron, dans le
pays de Canaan ; et Abraham vint pour mener deuil sur
Sara et pour la pleurer.
|
|
|
|
|
Abraham se leva de devant son mort, et parla ainsi aux
fils de Heth :
|
|
|
|
|
Je suis étranger et habitant parmi vous ; donnez-moi
la possession d'un sépulcre chez vous, pour enterrer mon
mort et l'ôter de devant moi.
|
|
|
|
|
Les fils de Heth répondirent à Abraham, en lui disant
:
|
|
|
|
|
Écoute-nous, mon seigneur ! Tu es un prince de Dieu au
milieu de nous ; enterre ton mort dans celui de nos
sépulcres que tu choisiras ; aucun de nous ne te refusera
son sépulcre pour enterrer ton mort.
|
|
|
|
|
Abraham se leva, et se prosterna devant le peuple du
pays, devant les fils de Heth.
|
|
|
|
|
Et il leur parla ainsi : Si vous permettez que
j'enterre mon mort et que je l'ôte de devant mes yeux,
écoutez-moi, et priez pour moi Éphron, fils de
Tsochar,
|
|
|
|
|
de me céder la caverne de Macpéla, qui lui appartient,
à l'extrémité de son champ, de me la céder contre sa
valeur en argent, afin qu'elle me serve de possession
sépulcrale au milieu de vous.
|
|
|
|
|
Éphron était assis parmi les fils de Heth. Et Éphron,
le Héthien, répondit à Abraham, en présence des fils de
Heth et de tous ceux qui entraient par la porte de sa
ville :
|
|
|
|
|
Non, mon seigneur, écoute-moi ! Je te donne le champ,
et je te donne la caverne qui y est. Je te les donne, aux
yeux des fils de mon peuple : enterre ton mort.
|
|
|
|
|
Abraham se prosterna devant le peuple du pays.
|
|
|
|
|
Et il parla ainsi à Éphron, en présence du peuple du
pays : Écoute-moi, je te prie ! Je donne le prix du champ
: accepte-le de moi ; et j'y enterrerai mon mort.
|
|
|
|
|
Et Éphron répondit à Abraham, en lui disant :
|
|
|
|
|
Mon seigneur, écoute-moi ! Une terre de quatre cents
sicles d'argent, qu'est-ce que cela entre moi et toi ?
Enterre ton mort.
|
|
|
|
|
Abraham comprit Éphron ; et Abraham pesa à Éphron
l'argent qu'il avait dit, en présence des fils de Heth,
quatre cents sicles d'argent ayant cours chez le
marchand.
|
|
|
|
|
Le champ d'Éphron à Macpéla, vis-à-vis de Mamré, le
champ et la caverne qui y est, et tous les arbres qui
sont dans le champ et dans toutes ses limites
alentour,
|
|
|
|
|
devinrent ainsi la propriété d'Abraham, aux yeux des
fils de Heth et de tous ceux qui entraient par la porte
de sa ville.
|
|
|
|
|
Après cela, Abraham enterra Sara, sa femme, dans la
caverne du champ de Macpéla, vis-à-vis de Mamré, qui est
Hébron, dans le pays de Canaan.
|
|
|
|
|
Le champ et la caverne qui y est demeurèrent à Abraham
comme possession sépulcrale, acquise des fils de
Heth.
|
|
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|
|
Abraham était vieux, avancé en âge ; et l'Éternel
avait béni Abraham en toute chose.
|
|
|
|
|
Abraham dit à son serviteur, le plus ancien de sa
maison, l'intendant de tous ses biens : Mets, je te prie,
ta main sous ma cuisse ;
|
|
|
|
|
et je te ferai jurer par l'Éternel, le Dieu du ciel et
le Dieu de la terre, de ne pas prendre pour mon fils une
femme parmi les filles des Cananéens au milieu desquels
j'habite,
|
|
|
|
|
mais d'aller dans mon pays et dans ma patrie prendre
une femme pour mon fils Isaac.
|
|
|
|
|
Le serviteur lui répondit : Peut-être la femme ne
voudra-t-elle pas me suivre dans ce pays-ci ; devrai-je
mener ton fils dans le pays d'où tu es sorti ?
|
|
|
|
|
Abraham lui dit : Garde-toi d'y mener mon fils !
|
|
|
|
|
L'Éternel, le Dieu du ciel, qui m'a fait sortir de la
maison de mon père et de ma patrie, qui m'a parlé et qui
m'a juré, en disant : Je donnerai ce pays à ta postérité,
lui-même enverra son ange devant toi ; et c'est de là que
tu prendras une femme pour mon fils.
|
|
|
|
|
Si la femme ne veut pas te suivre, tu seras dégagé de
ce serment que je te fais faire. Seulement, tu n'y
mèneras pas mon fils.
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Le serviteur mit sa main sous la cuisse d'Abraham, son
seigneur, et lui jura d'observer ces choses.
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Le serviteur prit dix chameaux parmi les chameaux de
son seigneur, et il partit, ayant à sa disposition tous
les biens de son seigneur. Il se leva, et alla en
Mésopotamie, à la ville de Nachor.
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Il fit reposer les chameaux sur leurs genoux hors de
la ville, près d'un puits, au temps du soir, au temps où
sortent celles qui vont puiser de l'eau.
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Et il dit : Éternel, Dieu de mon seigneur Abraham,
fais-moi, je te prie, rencontrer aujourd'hui ce que je
désire, et use de bonté envers mon seigneur Abraham !
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Voici, je me tiens près de la source d'eau, et les
filles des gens de la ville vont sortir pour puiser
l'eau.
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Que la jeune fille à laquelle je dirai : Penche ta
cruche, je te prie, pour que je boive, et qui répondra :
Bois, et je donnerai aussi à boire à tes chameaux, soit
celle que tu as destinée à ton serviteur Isaac ! Et par
là je connaîtrai que tu uses de bonté envers mon
seigneur.
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Il n'avait pas encore fini de parler que sortit, sa
cruche sur l'épaule, Rebecca, née de Bethuel, fils de
Milca, femme de Nachor, frère d'Abraham.
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C'était une jeune fille très belle de figure ; elle
était vierge, et aucun homme ne l'avait connue. Elle
descendit à la source, remplit sa cruche, et remonta.
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Le serviteur courut au-devant d'elle, et dit :
Laisse-moi boire, je te prie, un peu d'eau de ta
cruche.
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Elle répondit : Bois, mon seigneur. Et elle s'empressa
d'abaisser sa cruche sur sa main, et de lui donner à
boire.
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Quand elle eut achevé de lui donner à boire, elle dit
: Je puiserai aussi pour tes chameaux, jusqu'à ce qu'ils
aient assez bu.
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Et elle s'empressa de vider sa cruche dans
l'abreuvoir, et courut encore au puits pour puiser ; et
elle puisa pour tous les chameaux.
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L'homme la regardait avec étonnement et sans rien
dire, pour voir si l'Éternel faisait réussir son voyage,
ou non.
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Quand les chameaux eurent fini de boire, l'homme prit
un anneau d'or, du poids d'un demi-sicle, et deux
bracelets, du poids de dix sicles d'or.
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Et il dit : De qui es-tu fille ? dis-le moi, je te
prie. Y a-t-il dans la maison de ton père de la place
pour passer la nuit ?
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Elle répondit : Je suis fille de Bethuel, fils de
Milca et de Nachor.
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Elle lui dit encore : Il y a chez nous de la paille et
du fourrage en abondance, et aussi de la place pour
passer la nuit.
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Alors l'homme s'inclina et se prosterna devant
l'Éternel,
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|
en disant : Béni soit l'Éternel, le Dieu de mon
seigneur Abraham, qui n'a pas renoncé à sa miséricorde et
à sa fidélité envers mon seigneur ! Moi-même, l'Éternel
m'a conduit à la maison des frères de mon seigneur.
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La jeune fille courut raconter ces choses à la maison
de sa mère.
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Rebecca avait un frère, nommé Laban. Et Laban courut
dehors vers l'homme, près de la source.
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Il avait vu l'anneau et les bracelets aux mains de sa
soeur, et il avait entendu les paroles de Rebecca, sa
soeur, disant : Ainsi m'a parlé l'homme. Il vint donc à
cet homme qui se tenait auprès des chameaux, vers la
source,
|
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et il dit : Viens, béni de l'Éternel ! Pourquoi
resterais-tu dehors ? J'ai préparé la maison, et une
place pour les chameaux.
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L'homme arriva à la maison. Laban fit décharger les
chameaux, et il donna de la paille et du fourrage aux
chameaux, et de l'eau pour laver les pieds de l'homme et
les pieds des gens qui étaient avec lui.
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Puis, il lui servit à manger. Mais il dit : Je ne
mangerai point, avant d'avoir dit ce que j'ai à dire.
Parle ! dit Laban.
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Alors il dit : Je suis serviteur d'Abraham.
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L'Éternel a comblé de bénédictions mon seigneur, qui
est devenu puissant. Il lui a donné des brebis et des
boeufs, de l'argent et de l'or, des serviteurs et des
servantes, des chameaux et des ânes.
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Sara, la femme de mon seigneur, a enfanté dans sa
vieillesse un fils à mon seigneur ; et il lui a donné
tout ce qu'il possède.
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Mon seigneur m'a fait jurer, en disant : Tu ne
prendras pas pour mon fils une femme parmi les filles des
Cananéens, dans le pays desquels j'habite ;
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mais tu iras dans la maison de mon père et de ma
famille prendre une femme pour mon fils.
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J'ai dit à mon seigneur : Peut-être la femme ne
voudra-t-elle pas me suivre.
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Et il m'a répondu : L'Éternel, devant qui j'ai marché,
enverra son ange avec toi, et fera réussir ton voyage ;
et tu prendras pour mon fils une femme de la famille et
de la maison de mon père.
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|
Tu seras dégagé du serment que tu me fais, quand tu
auras été vers ma famille ; si on ne te l'accorde pas, tu
seras dégagé du serment que tu me fais.
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Je suis arrivé aujourd'hui à la source, et j'ai dit :
Éternel, Dieu de mon seigneur Abraham, si tu daignes
faire réussir le voyage que j'accomplis,
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|
voici, je me tiens près de la source d'eau, et que la
jeune fille qui sortira pour puiser, à qui je dirai :
Laisse-moi boire, je te prie, un peu d'eau de ta cruche,
et qui me répondra :
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Bois toi-même, et je puiserai aussi pour tes chameaux,
que cette jeune fille soit la femme que l'Éternel a
destinée au fils de mon seigneur !
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|
Avant que j'eusse fini de parler en mon coeur, voici,
Rebecca est sortie, sa cruche sur l'épaule ; elle est
descendue à la source, et a puisé. Je lui ai dit :
Donne-moi à boire, je te prie.
|
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|
Elle s'est empressée d'abaisser sa cruche de dessus
son épaule, et elle a dit : Bois, et je donnerai aussi à
boire à tes chameaux. J'ai bu, et elle a aussi donné à
boire à mes chameaux.
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|
Je l'ai interrogée, et j'ai dit : De qui es-tu fille ?
Elle a répondu : Je suis fille de Bethuel, fils de Nachor
et de Milca. J'ai mis l'anneau à son nez, et les
bracelets à ses mains.
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|
Puis je me suis incliné et prosterné devant l'Éternel,
et j'ai béni L'Éternel, le Dieu de mon seigneur Abraham,
qui m'a conduit fidèlement, afin que je prisse la fille
du frère de mon seigneur pour son fils.
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|
|
Maintenant, si vous voulez user de bienveillance et de
fidélité envers mon seigneur, déclarez-le-moi ; sinon,
déclarez-le-moi, et je me tournerai à droite ou à
gauche.
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|
Laban et Bethuel répondirent, et dirent : C'est de
l'Éternel que la chose vient ; nous ne pouvons te parler
ni en mal ni en bien.
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|
Voici Rebecca devant toi ; prends et va, et qu'elle
soit la femme du fils de ton seigneur, comme l'Éternel
l'a dit.
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Lorsque le serviteur d'Abraham eut entendu leurs
paroles, il se prosterna en terre devant l'Éternel.
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Et le serviteur sortit des objets d'argent, des objets
d'or, et des vêtements, qu'il donna à Rebecca ; il fit
aussi de riches présents à son frère et à sa mère.
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|
Après quoi, ils mangèrent et burent, lui et les gens
qui étaient avec lui, et ils passèrent la nuit. Le matin,
quand ils furent levés, le serviteur dit : Laissez-moi
retournez vers mon seigneur.
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Le frère et la mère dirent : Que la jeune fille reste
avec nous quelque temps encore, une dizaine de jours ;
ensuite, tu partiras.
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Il leur répondit : Ne me retardez pas, puisque
l'Éternel a fait réussir mon voyage ; laissez-moi partir,
et que j'aille vers mon seigneur.
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Alors ils répondirent : Appelons la jeune fille et
consultons-la.
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Ils appelèrent donc Rebecca, et lui dirent : Veux-tu
aller avec cet homme ? Elle répondit : J'irai.
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Et ils laissèrent partir Rebecca, leur soeur, et sa
nourrice, avec le serviteur d'Abraham et ses gens.
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Ils bénirent Rebecca, et lui dirent : O notre soeur,
puisse-tu devenir des milliers de myriades, et que ta
postérité possède la porte de ses ennemis !
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Rebecca se leva, avec ses servantes ; elles montèrent
sur les chameaux, et suivirent l'homme. Et le serviteur
emmena Rebecca, et partit.
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Cependant Isaac était revenu du puits de Lachaï roï,
et il habitait dans le pays du midi.
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Un soir qu'Isaac était sorti pour méditer dans les
champs, il leva les yeux, et regarda ; et voici, des
chameaux arrivaient.
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Rebecca leva aussi les yeux, vit Isaac, et descendit
de son chameau.
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Elle dit au serviteur : Qui est cet homme, qui vient
dans les champs à notre rencontre ? Et le serviteur
répondit : C'est mon seigneur. Alors elle prit son voile,
et se couvrit.
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Le serviteur raconta à Isaac toutes les choses qu'il
avait faites.
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Isaac conduisit Rebecca dans la tente de Sara, sa mère
; il prit Rebecca, qui devint sa femme, et il l'aima.
Ainsi fut consolé Isaac, après avoir perdu sa mère.
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Abraham prit encore une femme, nommée Ketura.
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Elle lui enfanta Zimran, Jokschan, Medan, Madian,
Jischbak et Schuach.
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Jokschan engendra Séba et Dedan. Les fils de Dedan
furent les Aschurim, les Letuschim et les Leummim.
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Les fils de Madian furent Épha, Épher, Hénoc, Abida et
Eldaa. -Ce sont là tous les fils de Ketura.
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Abraham donna tous ses biens à Isaac.
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Il fit des dons aux fils de ses concubines ; et,
tandis qu'il vivait encore, il les envoya loin de son
fils Isaac du côté de l'orient, dans le pays
d'Orient.
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Voici les jours des années de la vie d'Abraham : il
vécut cent soixante quinze ans.
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Abraham expira et mourut, après une heureuse
vieillesse, âgé et rassasié de jours, et il fut recueilli
auprès de son peuple.
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Isaac et Ismaël, ses fils, l'enterrèrent dans la
caverne de Macpéla, dans le champ d'Éphron, fils de
Tsochar, le Héthien, vis-à-vis de Mamré.
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|
C'est le champ qu'Abraham avait acquis des fils de
Heth. Là furent enterrés Abraham et Sara, sa femme.
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Après la mort d'Abraham, Dieu bénit Isaac, son fils.
Il habitait près du puits de Lachaï roï.
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Voici la postérité d'Ismaël, fils d'Abraham, qu'Agar,
l'Égyptienne, servante de Sara, avait enfanté à
Abraham.
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|
Voici les noms des fils d'Ismaël, par leurs noms,
selon leurs générations : Nebajoth, premier-né d'Ismaël,
Kédar, Adbeel, Mibsam,
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Mischma, Duma, Massa,
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Hadad, Théma, Jethur, Naphisch et Kedma.
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Ce sont là les fils d'Ismaël ; ce sont là leurs noms,
selon leurs parcs et leurs enclos. Ils furent les douze
chefs de leurs peuples.
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Et voici les années de la vie d'Ismaël : cent
trente-sept ans. Il expira et mourut, et il fut recueilli
auprès de son peuple.
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|
Ses fils habitèrent depuis Havila jusqu'à Schur, qui
est en face de l'Égypte, en allant vers l'Assyrie. Il
s'établit en présence de tous ses frères.
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|
Voici la postérité d'Isaac, fils d'Abraham.
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|
Abraham engendra Isaac. Isaac était âgé de quarante
ans, quand il prit pour femme Rebecca, fille de Bethuel,
l'Araméen, de Paddan Aram, et soeur de Laban,
l'Araméen.
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|
Isaac implora l'Éternel pour sa femme, car elle était
stérile, et l'Éternel l'exauça : Rebecca, sa femme,
devint enceinte.
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|
Les enfants se heurtaient dans son sein ; et elle dit
: S'il en est ainsi, pourquoi suis-je enceinte ? Elle
alla consulter l'Éternel.
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|
Et l'Éternel lui dit : Deux nations sont dans ton
ventre, et deux peuples se sépareront au sortir de tes
entrailles ; un de ces peuples sera plus fort que
l'autre, et le plus grand sera assujetti au plus
petit.
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|
Les jours où elle devait accoucher s'accomplirent ; et
voici, il y avait deux jumeaux dans son ventre.
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|
Le premier sortit entièrement roux, comme un manteau
de poil ; et on lui donna le nom d'Ésaü.
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|
Ensuite sortit son frère, dont la main tenait le talon
d'Ésaü ; et on lui donna le nom de Jacob. Isaac était âgé
de soixante ans, lorsqu'ils naquirent.
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|
Ces enfants grandirent. Ésaü devint un habile
chasseur, un homme des champs ; mais Jacob fut un homme
tranquille, qui restait sous les tentes.
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Isaac aimait Ésaü, parce qu'il mangeait du gibier ; et
Rebecca aimait Jacob.
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|
Comme Jacob faisait cuire un potage, Ésaü revint des
champs, accablé de fatigue.
|
|
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|
Et Ésaü dit à Jacob : Laisse-moi, je te prie, manger
de ce roux, de ce roux-là, car je suis fatigué. C'est
pour cela qu'on a donné à Ésaü le nom d'Édom.
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|
|
Jacob dit : Vends-moi aujourd'hui ton droit
d'aînesse.
|
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|
|
Ésaü répondit : Voici, je m'en vais mourir ; à quoi me
sert ce droit d'aînesse ?
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|
Et Jacob dit : Jure-le moi d'abord. Il le lui jura, et
il vendit son droit d'aînesse à Jacob.
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|
Alors Jacob donna à Ésaü du pain et du potage de
lentilles. Il mangea et but, puis se leva et s'en alla.
C'est ainsi qu'Ésaü méprisa le droit d'aînesse.
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Il y eut une famine dans le pays, outre la première
famine qui eut lieu du temps d'Abraham ; et Isaac alla
vers Abimélec, roi des Philistins, à Guérar.
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|
L'Éternel lui apparut, et dit : Ne descends pas en
Égypte, demeure dans le pays que je te dirai.
|
|
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|
|
Séjourne dans ce pays-ci : je serai avec toi, et je te
bénirai, car je donnerai toutes ces contrées à toi et à
ta postérité, et je tiendrai le serment que j'ai fait à
Abraham, ton père.
|
|
|
|
|
Je multiplierai ta postérité comme les étoiles du ciel
; je donnerai à ta postérité toutes ces contrées ; et
toutes les nations de la terre seront bénies en ta
postérité,
|
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|
parce qu'Abraham a obéi à ma voix, et qu'il a observé
mes ordres, mes commandements, mes statuts et mes
lois.
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Et Isaac resta à Guérar.
|
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|
|
Lorsque les gens du lieu faisaient des questions sur
sa femme, il disait : C'est ma soeur ; car il craignait,
en disant ma femme, que les gens du lieu ne le tuassent,
parce que Rebecca était belle de figure.
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|
|
Comme son séjour se prolongeait, il arriva
qu'Abimélec, roi des Philistins, regardant par la
fenêtre, vit Isaac qui plaisantait avec Rebecca, sa
femme.
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|
Abimélec fit appeler Isaac, et dit : Certainement,
c'est ta femme. Comment as-tu pu dire : C'est ma soeur ?
Isaac lui répondit : J'ai parlé ainsi, de peur de mourir
à cause d'elle.
|
|
|
|
|
Et Abimélec dit : Qu'est-ce que tu nous as fait ? Peu
s'en est fallu que quelqu'un du peuple n'ait couché avec
ta femme, et tu nous aurais rendus coupables.
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|
|
Alors Abimélec fit cette ordonnance pour tout le
peuple : Celui qui touchera à cet homme ou à sa femme
sera mis à mort.
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|
Isaac sema dans ce pays, et il recueillit cette année
le centuple ; car l'Éternel le bénit.
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|
|
Cet homme devint riche, et il alla s'enrichissant de
plus en plus, jusqu'à ce qu'il devint fort riche.
|
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|
|
Il avait des troupeaux de menu bétail et des troupeaux
de gros bétail, et un grand nombre de serviteurs : aussi
les Philistins lui portèrent envie.
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|
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|
Tous les puits qu'avaient creusés les serviteurs de
son père, du temps d'Abraham, son père, les Philistins
les comblèrent et les remplirent de poussière.
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|
|
Et Abimélec dit à Isaac : Va-t-en de chez nous, car tu
es beaucoup plus puissant que nous.
|
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|
|
Isaac partit de là, et campa dans la vallée de Guérar,
où il s'établit.
|
|
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|
|
Isaac creusa de nouveau les puits d'eau qu'on avait
creusés du temps d'Abraham, son père, et qu'avaient
comblés les Philistins après la mort d'Abraham ; et il
leur donna les mêmes noms que son père leur avait
donnés.
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|
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|
|
Les serviteurs d'Isaac creusèrent encore dans la
vallée, et y trouvèrent un puits d'eau vive.
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|
Les bergers de Guérar querellèrent les bergers
d'Isaac, en disant : L'eau est à nous. Et il donna au
puits le nom d'Ések, parce qu'ils s'étaient disputés avec
lui.
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|
|
Ses serviteurs creusèrent un autre puits, au sujet
duquel on chercha aussi une querelle ; et il l'appela
Sitna.
|
|
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|
|
Il se transporta de là, et creusa un autre puits, pour
lequel on ne chercha pas querelle ; et il l'appela
Rehoboth, car, dit-il, l'Éternel nous a maintenant mis au
large, et nous prospérerons dans le pays.
|
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|
|
|
Il remonta de là à Beer Schéba.
|
|
|
|
|
L'Éternel lui apparut dans la nuit, et dit : Je suis
le Dieu d'Abraham, ton père ; ne crains point, car je
suis avec toi ; je te bénirai, et je multiplierai ta
postérité, à cause d'Abraham, mon serviteur.
|
|
|
|
|
Il bâtit là un autel, invoqua le nom de l'Éternel, et
y dressa sa tente. Et les serviteurs d'Isaac y creusèrent
un puits.
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|
Abimélec vint de Guérar auprès de lui, avec Ahuzath,
son ami, et Picol, chef de son armée.
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|
Isaac leur dit : Pourquoi venez-vous vers moi, puisque
vous me haïssez et que vous m'avez renvoyé de chez vous
?
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|
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|
|
Ils répondirent : Nous voyons que l'Éternel est avec
toi. C'est pourquoi nous disons : Qu'il y ait un serment
entre nous, entre nous et toi, et que nous fassions
alliance avec toi !
|
|
|
|
|
Jure que tu ne nous feras aucun mal, de même que nous
ne t'avons point maltraité, que nous t'avons fait
seulement du bien, et que nous t'avons laissé partir en
paix. Tu es maintenant béni de l'Éternel.
|
|
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|
|
Isaac leur fit un festin, et ils mangèrent et
burent.
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|
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|
Ils se levèrent de bon matin, et se lièrent l'un à
l'autre par un serment. Isaac les laissa partir, et ils
le quittèrent en paix.
|
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|
|
Ce même jour, des serviteurs d'Isaac vinrent lui
parler du puits qu'ils creusaient, et lui dirent : Nous
avons trouvé de l'eau.
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|
Et il l'appela Schiba. C'est pourquoi on a donné à la
ville le nom de Beer Schéba, jusqu'à ce jour.
|
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|
Ésaü, âgé de quarante ans, prit pour femmes Judith,
fille de Beéri, le Héthien, et Basmath, fille d'Élon, le
Héthien.
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|
Elles furent un sujet d'amertume pour le coeur d'Isaac
et de Rebecca.
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|
|
Isaac devenait vieux, et ses yeux s'étaient affaiblis
au point qu'il ne voyait plus. Alors il appela Ésaü, son
fils aîné, et lui dit : Mon fils ! Et il lui répondit :
Me voici !
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|
|
|
|
Isaac dit : Voici donc, je suis vieux, je ne connais
pas le jour de ma mort.
|
|
|
|
|
Maintenant donc, je te prie, prends tes armes, ton
carquois et ton arc, va dans les champs, et chasse-moi du
gibier.
|
|
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|
|
Fais-moi un mets comme j'aime, et apporte-le-moi à
manger, afin que mon âme te bénisse avant que je
meure.
|
|
|
|
|
Rebecca écouta ce qu'Isaac disait à Ésaü, son fils. Et
Ésaü s'en alla dans les champs, pour chasser du gibier et
pour le rapporter.
|
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|
|
Puis Rebecca dit à Jacob, son fils : Voici, j'ai
entendu ton père qui parlait ainsi à Ésaü, ton frère
:
|
|
|
|
|
Apporte-moi du gibier et fais-moi un mets que je
mangerai ; et je te bénirai devant l'Éternel avant ma
mort.
|
|
|
|
|
Maintenant, mon fils, écoute ma voix à l'égard de ce
que je te commande.
|
|
|
|
|
Va me prendre au troupeau deux bons chevreaux ; j'en
ferai pour ton père un mets comme il aime ;
|
|
|
|
|
et tu le porteras à manger à ton père, afin qu'il te
bénisse avant sa mort.
|
|
|
|
|
Jacob répondit à sa mère : Voici, Ésaü, mon frère, est
velu, et je n'ai point de poil.
|
|
|
|
|
Peut-être mon père me touchera-t-il, et je passerai à
ses yeux pour un menteur, et je ferai venir sur moi la
malédiction, et non la bénédiction.
|
|
|
|
|
Sa mère lui dit : Que cette malédiction, mon fils,
retombe sur moi ! Écoute seulement ma voix, et va me les
prendre.
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|
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|
|
Jacob alla les prendre, et les apporta à sa mère, qui
fit un mets comme son père aimait.
|
|
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|
|
Ensuite, Rebecca prit les vêtements d'Ésaü, son fils
aîné, les plus beaux qui se trouvaient à la maison, et
elle les fit mettre à Jacob, son fils cadet.
|
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|
|
Elle couvrit ses mains de la peau des chevreaux, et
son cou qui était sans poil.
|
|
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|
Et elle plaça dans la main de Jacob, son fils, le mets
et le pain qu'elle avait préparés.
|
|
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|
|
Il vint vers son père, et dit : Mon père ! Et Isaac
dit : Me voici ! qui es-tu, mon fils ?
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Jacob répondit à son père : Je suis Ésaü, ton fils
aîné ; j'ai fait ce que tu m'as dit. Lève-toi, je te
prie, assieds-toi, et mange de mon gibier, afin que ton
âme me bénisse.
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Isaac dit à son fils : Eh quoi ! tu en as déjà trouvé,
mon fils ! Et Jacob répondit : C'est que l'Éternel, ton
Dieu, l'a fait venir devant moi.
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Isaac dit à Jacob : Approche donc, et que je te
touche, mon fils, pour savoir si tu es mon fils Ésaü, ou
non.
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Jacob s'approcha d'Isaac, son père, qui le toucha, et
dit : La voix est la voix de Jacob, mais les mains sont
les mains d'Ésaü.
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Il ne le reconnut pas, parce que ses mains étaient
velues, comme les mains d'Ésaü, son frère ; et il le
bénit.
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Il dit : C'est toi qui es mon fils Ésaü ? Et Jacob
répondit : C'est moi.
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Isaac dit : Sers-moi, et que je mange du gibier de mon
fils, afin que mon âme te bénisse. Jacob le servit, et il
mangea ; il lui apporta aussi du vin, et il but.
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Alors Isaac, son père, lui dit : Approche donc, et
baise-moi, mon fils.
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Jacob s'approcha, et le baisa. Isaac sentit l'odeur de
ses vêtements ; puis il le bénit, et dit : Voici, l'odeur
de mon fils est comme l'odeur d'un champ que l'Éternel a
béni.
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Que Dieu te donne de la rosée du ciel Et de la graisse
de la terre, Du blé et du vin en abondance !
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Que des peuples te soient soumis, Et que des nations
se prosternent devant toi ! Sois le maître de tes frères,
Et que les fils de ta mère se prosternent devant toi !
Maudit soit quiconque te maudira, Et béni soit quiconque
te bénira.
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Isaac avait fini de bénir Jacob, et Jacob avait à
peine quitté son père Isaac, qu'Ésaü, son frère, revint
de la chasse.
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Il fit aussi un mets, qu'il porta à son père ; et il
dit à son père : Que mon père se lève et mange du gibier
de son fils, afin que ton âme me bénisse !
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Isaac, son père, lui dit : Qui es-tu ? Et il répondit
: Je suis ton fils aîné, Ésaü.
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Isaac fut saisi d'une grande, d'une violente émotion,
et il dit : Qui est donc celui qui a chassé du gibier, et
me l'a apporté ? J'ai mangé de tout avant que tu vinsses,
et je l'ai béni. Aussi sera-t-il béni.
|
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Lorsque Ésaü entendit les paroles de son père, il
poussa de forts cris, pleins d'amertume, et il dit à son
père : Bénis-moi aussi, mon père !
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Isaac dit : Ton frère est venu avec ruse, et il a
enlevé ta bénédiction.
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Ésaü dit : Est-ce parce qu'on l'a appelé du nom de
Jacob qu'il m'a supplanté deux fois ? Il a enlevé mon
droit d'aînesse, et voici maintenant qu'il vient
d'enlever ma bénédiction. Et il dit : N'as-tu point
réservé de bénédiction pour moi ?
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|
Isaac répondit, et dit à Ésaü : Voici, je l'ai établi
ton maître, et je lui ai donné tous ses frères pour
serviteurs, je l'ai pourvu de blé et de vin : que puis-je
donc faire pour toi, mon fils ?
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|
Ésaü dit à son père : N'as-tu que cette seule
bénédiction, mon père ? Bénis-moi aussi, mon père ! Et
Ésaü éleva la voix, et pleura.
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Isaac, son père, répondit, et lui dit : Voici ! Ta
demeure sera privée de la graisse de la terre Et de la
rosée du ciel, d'en haut.
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Tu vivras de ton épée, Et tu seras asservi à ton frère
; Mais en errant librement çà et là, Tu briseras son joug
de dessus ton cou.
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|
Ésaü conçut de la haine contre Jacob, à cause de la
bénédiction dont son père l'avait béni ; et Ésaü disait
en son coeur : Les jours du deuil de mon père vont
approcher, et je tuerai Jacob, mon frère.
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|
On rapporta à Rebecca les paroles d'Ésaü, son fils
aîné. Elle fit alors appeler Jacob, son fils cadet, et
elle lui dit : Voici, Ésaü, ton frère, veut tirer
vengeance de toi, en te tuant.
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|
|
Maintenant, mon fils, écoute ma voix ! Lève-toi, fuis
chez Laban, mon frère, à Charan ;
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|
et reste auprès de lui quelque temps, jusqu'à ce que
la fureur de ton frère s'apaise,
|
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|
jusqu'à ce que la colère de ton frère se détourne de
toi, et qu'il oublie ce que tu lui as fait. Alors je te
ferai revenir. Pourquoi serais-je privée de vous deux en
un même jour ?
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Rebecca dit à Isaac : Je suis dégoûtée de la vie, à
cause des filles de Heth. Si Jacob prend une femme, comme
celles-ci, parmi les filles de Heth, parmi les filles du
pays, à quoi me sert la vie ?
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Isaac appela Jacob, le bénit, et lui donna cet ordre :
Tu ne prendras pas une femme parmi les filles de
Canaan.
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Lève-toi, va à Paddan-Aram, à la maison de Bethuel,
père de ta mère, et prends-y une femme d'entre les filles
de Laban, frère de ta mère.
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Que le Dieu tout-puissant te bénisse, te rende fécond
et te multiplie, afin que tu deviennes une multitude de
peuples !
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Qu'il te donne la bénédiction d'Abraham, à toi et à ta
postérité avec toi, afin que tu possèdes le pays où tu
habites comme étranger, et qu'il a donné à Abraham !
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|
Et Isaac fit partir Jacob, qui s'en alla à
Paddan-Aram, auprès de Laban, fils de Bethuel, l'Araméen,
frère de Rebecca, mère de Jacob et d'Ésaü.
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|
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|
|
Ésaü vit qu'Isaac avait béni Jacob, et qu'il l'avait
envoyé à Paddan-Aram pour y prendre une femme, et qu'en
le bénissant il lui avait donné cet ordre : Tu ne
prendras pas une femme parmi les filles de Canaan.
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|
Il vit que Jacob avait obéi à son père et à sa mère,
et qu'il était parti pour Paddan-Aram.
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|
Ésaü comprit ainsi que les filles de Canaan
déplaisaient à Isaac, son père.
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|
Et Ésaü s'en alla vers Ismaël. Il prit pour femme,
outre les femmes qu'il avait, Mahalath, fille d'Ismaël,
fils d'Abraham, et soeur de Nebajoth.
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|
Jacob partit de Beer-Schéba, et s'en alla à
Charan.
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|
Il arriva dans un lieu où il passa la nuit ; car le
soleil était couché. Il y prit une pierre, dont il fit
son chevet, et il se coucha dans ce lieu-là.
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|
|
Il eut un songe. Et voici, une échelle était appuyée
sur la terre, et son sommet touchait au ciel. Et voici,
les anges de Dieu montaient et descendaient par cette
échelle.
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|
|
|
|
Et voici, l'Éternel se tenait au-dessus d'elle ; et il
dit : Je suis l'Éternel, le Dieu d'Abraham, ton père, et
le Dieu d'Isaac. La terre sur laquelle tu es couché, je
la donnerai à toi et à ta postérité.
|
|
|
|
|
Ta postérité sera comme la poussière de la terre ; tu
t'étendras à l'occident et à l'orient, au septentrion et
au midi ; et toutes les familles de la terre seront
bénies en toi et en ta postérité.
|
|
|
|
|
Voici, je suis avec toi, je te garderai partout où tu
iras, et je te ramènerai dans ce pays ; car je ne
t'abandonnerai point, que je n'aie exécuté ce que je te
dis.
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|
Jacob s'éveilla de son sommeil et il dit :
Certainement, l'Éternel est en ce lieu, et moi, je ne le
savais pas !
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Il eut peur, et dit : Que ce lieu est redoutable !
C'est ici la maison de Dieu, c'est ici la porte des cieux
!
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|
|
|
Et Jacob se leva de bon matin ; il prit la pierre dont
il avait fait son chevet, il la dressa pour monument, et
il versa de l'huile sur son sommet.
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|
|
Il donna à ce lieu le nom de Béthel ; mais la ville
s'appelait auparavant Luz.
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|
Jacob fit un voeu, en disant : Si Dieu est avec moi et
me garde pendant ce voyage que je fais, s'il me donne du
pain à manger et des habits pour me vêtir,
|
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|
|
|
et si je retourne en paix à la maison de mon père,
alors l'Éternel sera mon Dieu ;
|
|
|
|
|
cette pierre, que j'ai dressée pour monument, sera la
maison de Dieu ; et je te donnerai la dîme de tout ce que
tu me donneras.
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|
|
|
Jacob se mit en marche, et s'en alla au pays des fils
de l'Orient.
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|
|
Il regarda. Et voici, il y avait un puits dans les
champs ; et voici, il y avait à côté trois troupeaux de
brebis qui se reposaient, car c'était à ce puits qu'on
abreuvait les troupeaux. Et la pierre sur l'ouverture du
puits était grande.
|
|
|
|
|
Tous les troupeaux se rassemblaient là ; on roulait la
pierre de dessus l'ouverture du puits, on abreuvait les
troupeaux, et l'on remettait la pierre à sa place sur
l'ouverture du puits.
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|
Jacob dit aux bergers : Mes frères, d'où êtes-vous ?
Ils répondirent : Nous sommes de Charan.
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|
Il leur dit : Connaissez-vous Laban, fils de Nachor ?
Ils répondirent : Nous le connaissons.
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|
Il leur dit : Est-il en bonne santé ? Ils répondirent
: Il est en bonne santé ; et voici Rachel, sa fille, qui
vient avec le troupeau.
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|
|
Il dit : Voici, il est encore grand jour, et il n'est
pas temps de rassembler les troupeaux ; abreuvez les
brebis, puis allez, et faites-les paître.
|
|
|
|
|
Ils répondirent : Nous ne le pouvons pas, jusqu'à ce
que tous les troupeaux soient rassemblés ; c'est alors
qu'on roule la pierre de dessus l'ouverture du puits, et
qu'on abreuve les brebis.
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|
|
|
|
Comme il leur parlait encore, survint Rachel avec le
troupeau de son père ; car elle était bergère.
|
|
|
|
|
Lorsque Jacob vit Rachel, fille de Laban, frère de sa
mère, et le troupeau de Laban, frère de sa mère, il
s'approcha, roula la pierre de dessus l'ouverture du
puits, et abreuva le troupeau de Laban, frère de sa
mère.
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|
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|
|
Et Jacob baisa Rachel, il éleva la voix et pleura.
|
|
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|
|
Jacob apprit à Rachel qu'il était parent de son père,
qu'il était fils de Rebecca. Et elle courut l'annoncer à
son père.
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|
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|
Dès que Laban eut entendu parler de Jacob, fils de sa
soeur, il courut au-devant de lui, il l'embrassa et le
baisa, et il le fit venir dans sa maison. Jacob raconta à
Laban toutes ces choses.
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|
|
|
|
Et Laban lui dit : Certainement, tu es mon os et ma
chair. Jacob demeura un mois chez Laban.
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|
|
Puis Laban dit à Jacob : Parce que tu es mon parent,
me serviras-tu pour rien ? Dis-moi quel sera ton
salaire.
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|
|
Or, Laban avait deux filles : l'aînée s'appelait Léa,
et la cadette Rachel.
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|
Léa avait les yeux délicats ; mais Rachel était belle
de taille et belle de figure.
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|
|
Jacob aimait Rachel, et il dit : Je te servirai sept
ans pour Rachel, ta fille cadette.
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|
Et Laban dit : J'aime mieux te la donner que de la
donner à un autre homme. Reste chez moi !
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|
|
Ainsi Jacob servit sept années pour Rachel : et elles
furent à ses yeux comme quelques jours, parce qu'il
l'aimait.
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|
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|
Ensuite Jacob dit à Laban : Donne-moi ma femme, car
mon temps est accompli : et j'irai vers elle.
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|
|
Laban réunit tous les gens du lieu, et fit un
festin.
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|
Le soir, il prit Léa, sa fille, et l'amena vers Jacob,
qui s'approcha d'elle.
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|
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|
|
Et Laban donna pour servante à Léa, sa fille, Zilpa,
sa servante.
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|
|
Le lendemain matin, voilà que c'était Léa. Alors Jacob
dit à Laban : Qu'est-ce que tu m'as fait ? N'est-ce pas
pour Rachel que j'ai servi chez toi ? Pourquoi m'as-tu
trompé ?
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|
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|
|
Laban dit : Ce n'est point la coutume dans ce lieu de
donner la cadette avant l'aînée.
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|
Achève la semaine avec celle-ci, et nous te donnerons
aussi l'autre pour le service que tu feras encore chez
moi pendant sept nouvelles années.
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|
Jacob fit ainsi, et il acheva la semaine avec Léa ;
puis Laban lui donna pour femme Rachel, sa fille.
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|
|
Et Laban donna pour servante à Rachel, sa fille,
Bilha, sa servante.
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|
|
Jacob alla aussi vers Rachel, qu'il aimait plus que
Léa ; et il servit encore chez Laban pendant sept
nouvelles années.
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|
L'Éternel vit que Léa n'était pas aimée ; et il la
rendit féconde, tandis que Rachel était stérile.
|
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|
Léa devint enceinte, et enfanta un fils, à qui elle
donna le nom de Ruben ; car elle dit : L'Éternel a vu mon
humiliation, et maintenant mon mari m'aimera.
|
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|
|
|
Elle devint encore enceinte, et enfanta un fils, et
elle dit : L'Éternel a entendu que je n'étais pas aimée,
et il m'a aussi accordé celui-ci. Et elle lui donna le
nom de Siméon.
|
|
|
|
|
Elle devint encore enceinte, et enfanta un fils, et
elle dit : Pour cette fois, mon mari s'attachera à moi ;
car je lui ai enfanté trois fils. C'est pourquoi on lui
donna le nom de Lévi.
|
|
|
|
|
Elle devint encore enceinte, et enfanta un fils, et
elle dit : Cette fois, je louerai l'Éternel. C'est
pourquoi elle lui donna le nom de Juda. Et elle cessa
d'enfanter.
|
|
|
|
|
|
|
Lorsque Rachel vit qu'elle ne donnait point d'enfants
à Jacob, elle porta envie à sa soeur, et elle dit à Jacob
: Donne-moi des enfants, ou je meurs !
|
|
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|
La colère de Jacob s'enflamma contre Rachel, et il dit
: Suis-je à la place de Dieu, qui t'empêche d'être
féconde ?
|
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|
Elle dit : Voici ma servante Bilha ; va vers elle ;
qu'elle enfante sur mes genoux, et que par elle j'aie
aussi des fils.
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|
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|
|
Et elle lui donna pour femme Bilha, sa servante ; et
Jacob alla vers elle.
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|
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|
|
Bilha devint enceinte, et enfanta un fils à Jacob.
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|
Rachel dit : Dieu m'a rendu justice, il a entendu ma
voix, et il m'a donné un fils. C'est pourquoi elle
l'appela du nom de Dan.
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|
Bilha, servante de Rachel, devint encore enceinte, et
enfanta un second fils à Jacob.
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|
Rachel dit : J'ai lutté divinement contre ma soeur, et
j'ai vaincu. Et elle l'appela du nom de Nephthali.
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|
Léa voyant qu'elle avait cessé d'enfanter, prit Zilpa,
sa servante, et la donna pour femme à Jacob.
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|
Zilpa, servante de Léa, enfanta un fils à Jacob.
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|
Léa dit : Quel bonheur ! Et elle l'appela du nom de
Gad.
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|
|
Zilpa, servante de Léa, enfanta un second fils à
Jacob.
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|
Léa dit : Que je suis heureuse ! car les filles me
diront heureuse. Et elle l'appela du nom d'Aser.
|
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|
Ruben sortit au temps de la moisson des blés, et
trouva des mandragores dans les champs. Il les apporta à
Léa, sa mère. Alors Rachel dit à Léa : Donne moi, je te
prie, des mandragores de ton fils.
|
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|
|
Elle lui répondit : Est-ce peu que tu aies pris mon
mari, pour que tu prennes aussi les mandragores de mon
fils ? Et Rachel dit : Eh bien ! il couchera avec toi
cette nuit pour les mandragores de ton fils.
|
|
|
|
|
Le soir, comme Jacob revenait des champs, Léa sortit à
sa rencontre, et dit : C'est vers moi que tu viendras,
car je t'ai acheté pour les mandragores de mon fils. Et
il coucha avec elle cette nuit.
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|
|
Dieu exauça Léa, qui devint enceinte, et enfanta un
cinquième fils à Jacob.
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|
Léa dit : Dieu m'a donné mon salaire parce que j'ai
donné ma servante à mon mari. Et elle l'appela du nom
d'Issacar.
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|
|
Léa devint encore enceinte, et enfanta un sixième fils
à Jacob.
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|
Léa dit : Dieu m'a fait un beau don ; cette fois, mon
mari habitera avec moi, car je lui ai enfanté six fils.
Et elle l'appela du nom de Zabulon.
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|
Ensuite, elle enfanta une fille, qu'elle appela du nom
de Dina.
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|
Dieu se souvint de Rachel, il l'exauça, et il la
rendit féconde.
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|
|
Elle devint enceinte, et enfanta un fils, et elle dit
: Dieu a enlevé mon opprobre.
|
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|
|
Et elle lui donna le nom de Joseph, en disant : Que
l'Éternel m'ajoute un autre fils !
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|
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|
Lorsque Rachel eut enfanté Joseph, Jacob dit à Laban :
Laisse-moi partir, pour que je m'en aille chez moi, dans
mon pays.
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|
|
Donne-moi mes femmes et mes enfants, pour lesquels je
t'ai servi, et je m'en irai ; car tu sais quel service
j'ai fait pour toi.
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|
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|
|
Laban lui dit : Puissé-je trouver grâce à tes yeux !
Je vois bien que l'Éternel m'a béni à cause de toi ;
|
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|
|
|
fixe-moi ton salaire, et je te le donnerai.
|
|
|
|
|
Jacob lui dit : Tu sais comment je t'ai servi, et ce
qu'est devenu ton troupeau avec moi ;
|
|
|
|
|
car le peu que tu avais avant moi s'est beaucoup
accru, et l'Éternel t'a béni sur mes pas. Maintenant,
quand travaillerai-je aussi pour ma maison ?
|
|
|
|
|
Laban dit : Que te donnerai-je ? Et Jacob répondit :
Tu ne me donneras rien. Si tu consens à ce que je vais te
dire, je ferai paître encore ton troupeau, et je le
garderai.
|
|
|
|
|
Je parcourrai aujourd'hui tout ton troupeau ; mets à
part parmi les brebis tout agneau tacheté et marqueté et
tout agneau noir, et parmi les chèvres tout ce qui est
marqueté et tacheté. Ce sera mon salaire.
|
|
|
|
|
Ma droiture répondra pour moi demain, quand tu
viendras voir mon salaire ; tout ce qui ne sera pas
tacheté et marqueté parmi les chèvres, et noir parmi les
agneaux, ce sera de ma part un vol.
|
|
|
|
|
Laban dit : Eh bien ! qu'il en soit selon ta
parole.
|
|
|
|
|
Ce même jour, il mit à part les boucs rayés et
marquetés, toutes les chèvres tachetées et marquetées,
toutes celles où il y avait du blanc, et tout ce qui
était noir parmi les brebis. Il les remit entre les mains
de ses fils.
|
|
|
|
|
Puis il mit l'espace de trois journées de chemin entre
lui et Jacob ; et Jacob fit paître le reste du troupeau
de Laban.
|
|
|
|
|
Jacob prit des branches vertes de peuplier, d'amandier
et de platane ; il y pela des bandes blanches, mettant à
nu le blanc qui était sur les branches.
|
|
|
|
|
Puis il plaça les branches, qu'il avait pelées, dans
les auges, dans les abreuvoirs, sous les yeux des brebis
qui venaient boire, pour qu'elles entrassent en chaleur
en venant boire.
|
|
|
|
|
Les brebis entraient en chaleur près des branches, et
elles faisaient des petits rayés, tachetés et
marquetés.
|
|
|
|
|
Jacob séparait les agneaux, et il mettait ensemble ce
qui était rayé et tout ce qui était noir dans le troupeau
de Laban. Il se fit ainsi des troupeaux à part, qu'il ne
réunit point au troupeau de Laban.
|
|
|
|
|
Toutes les fois que les brebis vigoureuses entraient
en chaleur, Jacob plaçait les branches dans les auges,
sous les yeux des brebis, pour qu'elles entrassent en
chaleur près des branches.
|
|
|
|
|
Quand les brebis étaient chétives, il ne les plaçait
point ; de sorte que les chétives étaient pour Laban, et
les vigoureuses pour Jacob.
|
|
|
|
|
Cet homme devint de plus en plus riche ; il eut du
menu bétail en abondance, des servantes et des
serviteurs, des chameaux et des ânes.
|
|
|
|
|
|
|
Jacob entendit les propos des fils de Laban, qui
disaient : Jacob a pris tout ce qui était à notre père,
et c'est avec le bien de notre père qu'il s'est acquis
toute cette richesse.
|
|
|
|
|
Jacob remarqua aussi le visage de Laban ; et voici, il
n'était plus envers lui comme auparavant.
|
|
|
|
|
Alors l'Éternel dit à Jacob : Retourne au pays de tes
pères et dans ton lieu de naissance, et je serai avec
toi.
|
|
|
|
|
Jacob fit appeler Rachel et Léa, qui étaient aux
champs vers son troupeau.
|
|
|
|
|
Il leur dit : Je vois, au visage de votre père, qu'il
n'est plus envers moi comme auparavant ; mais le Dieu de
mon père a été avec moi.
|
|
|
|
|
Vous savez vous-mêmes que j'ai servi votre père de
tout mon pouvoir.
|
|
|
|
|
Et votre père s'est joué de moi, et a changé dix fois
mon salaire ; mais Dieu ne lui a pas permis de me faire
du mal.
|
|
|
|
|
Quand il disait : Les tachetés seront ton salaire,
toutes les brebis faisaient des petits tachetés. Et quand
il disait : Les rayés seront ton salaire, toutes les
brebis faisaient des petits rayés.
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|
|
Dieu a pris à votre père son troupeau, et me l'a
donné.
|
|
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|
|
Au temps où les brebis entraient en chaleur, je levai
les yeux, et je vis en songe que les boucs qui couvraient
les brebis étaient rayés, tachetés et marquetés.
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|
Et l'ange de Dieu me dit en songe : Jacob ! Je
répondis : Me voici !
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Il dit : Lève les yeux, et regarde : tous les boucs
qui couvrent les brebis sont rayés, tachetés et marquetés
; car j'ai vu tout ce que te fait Laban.
|
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|
Je suis le Dieu de Béthel, où tu as oint un monument,
où tu m'as fait un voeu. Maintenant, lève-toi, sors de ce
pays, et retourne au pays de ta naissance.
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|
Rachel et Léa répondirent, et lui dirent : Avons-nous
encore une part et un héritage dans la maison de notre
père ?
|
|
|
|
|
Ne sommes-nous pas regardées par lui comme des
étrangères, puisqu'il nous a vendues, et qu'il a mangé
notre argent ?
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Toute la richesse que Dieu a ôtée à notre père
appartient à nous et à nos enfants. Fais maintenant tout
ce que Dieu t'a dit.
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Jacob se leva, et il fit monter ses enfants et ses
femmes sur les chameaux.
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Il emmena tout son troupeau et tous les biens qu'il
possédait, le troupeau qui lui appartenait, qu'il avait
acquis à Paddan Aram ; et il s'en alla vers Isaac, son
père, au pays de Canaan.
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|
Tandis que Laban était allé tondre ses brebis, Rachel
déroba les théraphim de son père ;
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et Jacob trompa Laban, l'Araméen, en ne l'avertissant
pas de sa fuite.
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Il s'enfuit, avec tout ce qui lui appartenait ; il se
leva, traversa le fleuve, et se dirigea vers la montagne
de Galaad.
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Le troisième jour, on annonça à Laban que Jacob
s'était enfui.
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Il prit avec lui ses frères, le poursuivit sept
journées de marche, et l'atteignit à la montagne de
Galaad.
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Mais Dieu apparut la nuit en songe à Laban, l'Araméen,
et lui dit : Garde-toi de parler à Jacob ni en bien ni en
mal !
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Laban atteignit donc Jacob. Jacob avait dressé sa
tente sur la montagne ; Laban dressa aussi la sienne,
avec ses frères, sur la montagne de Galaad.
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|
Alors Laban dit à Jacob : Qu'as-tu fait ? Pourquoi
m'as-tu trompé, et emmènes-tu mes filles comme des
captives par l'épée ?
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|
Pourquoi as-tu pris la fuite en cachette, m'as-tu
trompé, et ne m'as-tu point averti ? Je t'aurais laissé
partir au milieu des réjouissances et des chants, au son
du tambourin et de la harpe.
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|
Tu ne m'as pas permis d'embrasser mes fils et mes
filles ! C'est en insensé que tu as agi.
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|
Ma main est assez forte pour vous faire du mal ; mais
le Dieu de votre père m'a dit hier : Garde-toi de parler
à Jacob ni en bien ni en mal !
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|
Maintenant que tu es parti, parce que tu languissais
après la maison de ton père, pourquoi as-tu dérobé mes
dieux ?
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Jacob répondit, et dit à Laban : J'avais de la crainte
à la pensée que tu m'enlèverais peut-être tes filles.
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|
|
Mais périsse celui auprès duquel tu trouveras tes
dieux ! En présence de nos frères, examine ce qui
t'appartient chez moi, et prends-le. Jacob ne savait pas
que Rachel les eût dérobés.
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|
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|
|
Laban entra dans la tente de Jacob, dans la tente de
Léa, dans la tente des deux servantes, et il ne trouva
rien. Il sortit de la tente de Léa, et entra dans la
tente de Rachel.
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|
Rachel avait pris les théraphim, les avait mis sous le
bât du chameau, et s'était assise dessus. Laban fouilla
toute la tente, et ne trouva rien.
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Elle dit à son père : Que mon seigneur ne se fâche
point, si je ne puis me lever devant toi, car j'ai ce qui
est ordinaire aux femmes. Il chercha, et ne trouva point
les théraphim.
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|
Jacob s'irrita, et querella Laban. Il reprit la
parole, et lui dit : Quel est mon crime, quel est mon
péché, que tu me poursuives avec tant d'ardeur ?
|
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|
|
|
Quand tu as fouillé tous mes effets, qu'as-tu trouvé
des effets de ta maison ? Produis-le ici devant mes
frères et tes frères, et qu'ils prononcent entre nous
deux.
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|
|
Voilà vingt ans que j'ai passés chez toi ; tes brebis
et tes chèvres n'ont point avorté, et je n'ai point mangé
les béliers de ton troupeau.
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|
|
|
|
Je ne t'ai point rapporté de bêtes déchirées, j'en ai
payé le dommage ; tu me redemandais ce qu'on me volait de
jour et ce qu'on me volait de nuit.
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|
|
La chaleur me dévorait pendant le jour, et le froid
pendant la nuit, et le sommeil fuyait de mes yeux.
|
|
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|
|
Voilà vingt ans que j'ai passés dans ta maison ; je
t'ai servi quatorze ans pour tes deux filles, et six ans
pour ton troupeau, et tu as changé dix fois mon
salaire.
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|
|
|
|
Si je n'eusse pas eu pour moi le Dieu de mon père, le
Dieu d'Abraham, celui que craint Isaac, tu m'aurais
maintenant renvoyé à vide. Dieu a vu ma souffrance et le
travail de mes mains, et hier il a prononcé son
jugement.
|
|
|
|
|
Laban répondit, et dit à Jacob : Ces filles sont mes
filles, ces enfants sont mes enfants, ce troupeau est mon
troupeau, et tout ce que tu vois est à moi. Et que
puis-je faire aujourd'hui pour mes filles, ou pour leurs
enfants qu'elles ont mis au monde ?
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|
Viens, faisons alliance, moi et toi, et que cela serve
de témoignage entre moi et toi !
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|
Jacob prit une pierre, et il la dressa pour
monument.
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Jacob dit à ses frères : Ramassez des pierres. Ils
prirent des pierres, et firent un monceau ; et ils
mangèrent là sur le monceau.
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Laban l'appela Jegar Sahadutha, et Jacob l'appela
Galed.
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Laban dit : Que ce monceau serve aujourd'hui de
témoignage entre moi et toi ! C'est pourquoi on lui a
donné le nom de Galed.
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On l'appelle aussi Mitspa, parce que Laban dit : Que
l'Éternel veille sur toi et sur moi, quand nous nous
serons l'un et l'autre perdus de vue.
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|
|
Si tu maltraites mes filles, et si tu prends encore
d'autres femmes, ce n'est pas un homme qui sera avec
nous, prends-y garde, c'est Dieu qui sera témoin entre
moi et toi.
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Laban dit à Jacob : Voici ce monceau, et voici ce
monument que j'ai élevé entre moi et toi.
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|
Que ce monceau soit témoin et que ce monument soit
témoin que je n'irai point vers toi au delà de ce
monceau, et que tu ne viendras point vers moi au delà de
ce monceau et de ce monument, pour agir méchamment.
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|
Que le Dieu d'Abraham et de Nachor, que le Dieu de
leur père soit juge entre nous. Jacob jura par celui que
craignait Isaac.
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Jacob offrit un sacrifice sur la montagne, et il
invita ses frères à manger ; ils mangèrent donc, et
passèrent la nuit sur la montagne.
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Laban se leva de bon matin, baisa ses fils et ses
filles, et les bénit. Ensuite il partit pour retourner
dans sa demeure.
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|
Jacob poursuivit son chemin ; et des anges de Dieu le
rencontrèrent.
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En les voyant, Jacob dit : C'est le camp de Dieu ! Et
il donna à ce lieu le nom de Mahanaïm.
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|
Jacob envoya devant lui des messagers à Ésaü, son
frère, au pays de Séir, dans le territoire d'Édom.
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Il leur donna cet ordre : Voici ce que vous direz à
mon seigneur Ésaü : Ainsi parle ton serviteur Jacob :
J'ai séjourné chez Laban, et j'y suis resté jusqu'à
présent ;
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|
|
j'ai des boeufs, des ânes, des brebis, des serviteurs
et des servantes, et j'envoie l'annoncer à mon seigneur,
pour trouver grâce à tes yeux.
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Les messagers revinrent auprès de Jacob, en disant :
Nous sommes allés vers ton frère Ésaü ; et il marche à ta
rencontre, avec quatre cents hommes.
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Jacob fut très effrayé, et saisi d'angoisse. Il
partagea en deux camps les gens qui étaient avec lui, les
brebis, les boeufs et les chameaux ;
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|
et il dit : Si Ésaü vient contre l'un des camps et le
bat, le camp qui restera pourra se sauver.
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|
Jacob dit : Dieu de mon père Abraham, Dieu de mon père
Isaac, Éternel, qui m'as dit : Retourne dans ton pays et
dans ton lieu de naissance, et je te ferai du bien !
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|
|
Je suis trop petit pour toutes les grâces et pour
toute la fidélité dont tu as usé envers ton serviteur ;
car j'ai passé ce Jourdain avec mon bâton, et maintenant
je forme deux camps.
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|
|
|
Délivre-moi, je te prie, de la main de mon frère, de
la main d'Ésaü ! car je crains qu'il ne vienne, et qu'il
ne me frappe, avec la mère et les enfants.
|
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|
|
|
Et toi, tu as dit : Je te ferai du bien, et je rendrai
ta postérité comme le sable de la mer, si abondant qu'on
ne saurait le compter.
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|
C'est dans ce lieu-là que Jacob passa la nuit. Il prit
de ce qu'il avait sous la main, pour faire un présent à
Ésaü, son frère :
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deux cents chèvres et vingt boucs, deux cents brebis
et vingt béliers,
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|
trente femelles de chameaux avec leurs petits qu'elles
allaitaient, quarante vaches et dix taureaux, vingt
ânesses et dix ânes.
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Il les remit à ses serviteurs, troupeau par troupeau
séparément, et il dit à ses serviteurs : Passez devant
moi, et mettez un intervalle entre chaque troupeau.
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|
Il donna cet ordre au premier : Quand Ésaü, mon frère,
te rencontrera, et te demandera : A qui es-tu ? où vas-tu
? et à qui appartient ce troupeau devant toi ?
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|
|
tu répondras : A ton serviteur Jacob ; c'est un
présent envoyé à mon seigneur Ésaü ; et voici, il vient
lui-même derrière nous.
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|
Il donna le même ordre au second, au troisième, et à
tous ceux qui suivaient les troupeaux : C'est ainsi que
vous parlerez à mon seigneur Ésaü, quand vous le
rencontrerez.
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|
|
|
|
Vous direz : Voici, ton serviteur Jacob vient aussi
derrière nous. Car il se disait : Je l'apaiserai par ce
présent qui va devant moi ; ensuite je le verrai en face,
et peut-être m'accueillera-t-il favorablement.
|
|
|
|
|
Le présent passa devant lui ; et il resta cette
nuit-là dans le camp.
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|
|
Il se leva la même nuit, prit ses deux femmes, ses
deux servantes, et ses onze enfants, et passa le gué de
Jabbok.
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|
Il les prit, leur fit passer le torrent, et le fit
passer à tout ce qui lui appartenait.
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|
|
Jacob demeura seul. Alors un homme lutta avec lui
jusqu'au lever de l'aurore.
|
|
|
|
|
Voyant qu'il ne pouvait le vaincre, cet homme le
frappa à l'emboîture de la hanche ; et l'emboîture de la
hanche de Jacob se démit pendant qu'il luttait avec
lui.
|
|
|
|
|
Il dit : Laisse-moi aller, car l'aurore se lève. Et
Jacob répondit : Je ne te laisserai point aller, que tu
ne m'aies béni.
|
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|
|
Il lui dit : Quel est ton nom ? Et il répondit :
Jacob.
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|
Il dit encore : ton nom ne sera plus Jacob, mais tu
seras appelé Israël ; car tu as lutté avec Dieu et avec
des hommes, et tu as été vainqueur.
|
|
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|
Jacob l'interrogea, en disant : Fais-moi je te prie,
connaître ton nom. Il répondit : Pourquoi demandes-tu mon
nom ? Et il le bénit là.
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|
Jacob appela ce lieu du nom de Peniel : car, dit-il,
j'ai vu Dieu face à face, et mon âme a été sauvée.
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|
|
Le soleil se levait, lorsqu'il passa Peniel. Jacob
boitait de la hanche.
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|
|
|
C'est pourquoi jusqu'à ce jour, les enfants d'Israël
ne mangent point le tendon qui est à l'emboîture de la
hanche ; car Dieu frappa Jacob à l'emboîture de la
hanche, au tendon.
|
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|
Jacob leva les yeux, et regarda ; et voici, Ésaü
arrivait, avec quatre cents hommes. Il répartit les
enfants entre Léa, Rachel, et les deux servantes.
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|
|
Il plaça en tête les servantes avec leurs enfants,
puis Léa avec ses enfants, et enfin Rachel avec
Joseph.
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Lui-même passa devant eux ; et il se prosterna en
terre sept fois, jusqu'à ce qu'il fût près de son
frère.
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Ésaü courut à sa rencontre ; il l'embrassa, se jeta à
son cou, et le baisa. Et ils pleurèrent.
|
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Ésaü, levant les yeux, vit les femmes et les enfants,
et il dit : Qui sont ceux que tu as là ? Et Jacob
répondit : Ce sont les enfants que Dieu a accordés à ton
serviteur.
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|
Les servantes s'approchèrent, elles et leurs enfants,
et se prosternèrent ;
|
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|
Léa et ses enfants s'approchèrent aussi, et se
prosternèrent ; ensuite Joseph et Rachel s'approchèrent,
et se prosternèrent.
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Ésaü dit : A quoi destines-tu tout ce camp que j'ai
rencontré ? Et Jacob répondit : A trouver grâce aux yeux
de mon seigneur.
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|
Ésaü dit : Je suis dans l'abondance, mon frère ; garde
ce qui est à toi.
|
|
|
|
|
Et Jacob répondit : Non, je te prie, si j'ai trouvé
grâce à tes yeux, accepte de ma main mon présent ; car
c'est pour cela que j'ai regardé ta face comme on regarde
la face de Dieu, et tu m'as accueilli favorablement.
|
|
|
|
|
Accepte donc mon présent qui t'a été offert, puisque
Dieu m'a comblé de grâces, et que je ne manque de rien.
Il insista auprès de lui, et Ésaü accepta.
|
|
|
|
|
Ésaü dit : Partons, mettons-nous en route ; j'irai
devant toi.
|
|
|
|
|
Jacob lui répondit : Mon seigneur sait que les enfants
sont délicats, et que j'ai des brebis et des vaches qui
allaitent ; si l'on forçait leur marche un seul jour,
tout le troupeau périrait.
|
|
|
|
|
Que mon seigneur prenne les devants sur son serviteur
; et moi, je suivrai lentement, au pas du troupeau qui me
précédera, et au pas des enfants, jusqu'à ce que j'arrive
chez mon seigneur, à Séir.
|
|
|
|
|
Ésaü dit : Je veux au moins laisser avec toi une
partie de mes gens. Et Jacob répondit : Pourquoi cela ?
Que je trouve seulement grâce aux yeux de mon seigneur
!
|
|
|
|
|
Le même jour, Ésaü reprit le chemin de Séir.
|
|
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|
|
Jacob partit pour Succoth. Il bâtit une maison pour
lui, et il fit des cabanes pour ses troupeaux. C'est
pourquoi l'on a appelé ce lieu de nom de Succoth.
|
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|
|
A son retour de Paddan Aram, Jacob arriva heureusement
à la ville de Sichem, dans le pays de Canaan, et il campa
devant la ville.
|
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|
Il acheta la portion du champ où il avait dressé sa
tente, des fils d'Hamor, père de Sichem, pour cent
kesita.
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|
Et là, il éleva un autel, qu'il appela El Élohé
Israël.
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|
|
|
|
Dina, la fille que Léa avait enfantée à Jacob, sortit
pour voir les filles du pays.
|
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|
Elle fut aperçue de Sichem, fils de Hamor, prince du
pays. Il l'enleva, coucha avec elle, et la déshonora.
|
|
|
|
|
Son coeur s'attacha à Dina, fille de Jacob ; il aima
la jeune fille, et sut parler à son coeur.
|
|
|
|
|
Et Sichem dit à Hamor, son père : Donne-moi cette
jeune fille pour femme.
|
|
|
|
|
Jacob apprit qu'il avait déshonoré Dina, sa fille ;
et, comme ses fils étaient aux champs avec son troupeau,
Jacob garda le silence jusqu'à leur retour.
|
|
|
|
|
Hamor, père de Sichem, se rendit auprès de Jacob pour
lui parler.
|
|
|
|
|
Et les fils de Jacob revenaient des champs, lorsqu'ils
apprirent la chose ; ces hommes furent irrités et se
mirent dans une grande colère, parce que Sichem avait
commis une infamie en Israël, en couchant avec la fille
de Jacob, ce qui n'aurait pas dû se faire.
|
|
|
|
|
Hamor leur adressa ainsi la parole : Le coeur de
Sichem, mon fils, s'est attaché à votre fille ;
donnez-la-lui pour femme, je vous prie.
|
|
|
|
|
Alliez-vous avec nous ; vous nous donnerez vos filles,
et vous prendrez pour vous les nôtres.
|
|
|
|
|
Vous habiterez avec nous, et le pays sera à votre
disposition ; restez, pour y trafiquer et y acquérir des
propriétés.
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|
|
Sichem dit au père et aux frères de Dina : Que je
trouve grâce à vos yeux, et je donnerai ce que vous me
direz.
|
|
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|
|
Exigez de moi une forte dot et beaucoup de présents,
et je donnerai ce que vous me direz ; mais accordez-moi
pour femme la jeune fille.
|
|
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|
Les fils de Jacob répondirent et parlèrent avec ruse à
Sichem et à Hamor, son père, parce que Sichem avait
déshonoré Dina, leur soeur.
|
|
|
|
|
Ils leur dirent : C'est une chose que nous ne pouvons
pas faire, que de donner notre soeur à un homme
incirconcis ; car ce serait un opprobre pour nous.
|
|
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|
|
Nous ne consentirons à votre désir qu'à la condition
que vous deveniez comme nous, et que tout mâle parmi vous
soit circoncis.
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|
|
|
|
Nous vous donnerons alors nos filles, et nous
prendrons pour nous les vôtres ; nous habiterons avec
vous, et nous formerons un seul peuple.
|
|
|
|
|
Mais si vous ne voulez pas nous écouter et vous faire
circoncire, nous prendrons notre fille, et nous nous en
irons.
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|
|
Leurs paroles eurent l'assentiment de Hamor et de
Sichem, fils de Hamor.
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|
|
|
|
Le jeune homme ne tarda pas à faire la chose, car il
aimait la fille de Jacob. Il était considéré de tous dans
la maison de son père.
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|
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|
|
Hamor et Sichem, son fils, se rendirent à la porte de
leur ville, et ils parlèrent ainsi aux gens de leur ville
:
|
|
|
|
|
Ces hommes sont paisibles à notre égard ; qu'ils
restent dans le pays, et qu'ils y trafiquent ; le pays
est assez vaste pour eux. Nous prendrons pour femmes
leurs filles, et nous leur donnerons nos filles.
|
|
|
|
|
Mais ces hommes ne consentiront à habiter avec nous,
pour former un seul peuple, qu'à la condition que tout
mâle parmi nous soit circoncis, comme ils sont eux-mêmes
circoncis.
|
|
|
|
|
Leurs troupeaux, leurs biens et tout leur bétail, ne
seront-ils pas à nous ? Acceptons seulement leur
condition, pour qu'ils restent avec nous.
|
|
|
|
|
Tous ceux qui étaient venus à la porte de la ville
écoutèrent Hamor et Sichem, son fils ; et tous les mâles
se firent circoncire, tous ceux qui étaient venus à la
porte de la ville.
|
|
|
|
|
Le troisième jour, pendant qu'ils étaient souffrants,
les deux fils de Jacob, Siméon et Lévi, frères de Dina,
prirent chacun leur épée, tombèrent sur la ville qui se
croyait en sécurité, et tuèrent tous les mâles.
|
|
|
|
|
Ils passèrent aussi au fil de l'épée Hamor et Sichem,
son fils ; ils enlevèrent Dina de la maison de Sichem, et
sortirent.
|
|
|
|
|
Les fils de Jacob se jetèrent sur les morts, et
pillèrent la ville, parce qu'on avait déshonoré leur
soeur.
|
|
|
|
|
Ils prirent leurs troupeaux, leurs boeufs et leurs
ânes, ce qui était dans la ville et ce qui était dans les
champs ;
|
|
|
|
|
ils emmenèrent comme butin toutes leurs richesses,
leurs enfants et leurs femmes, et tout ce qui se trouvait
dans les maisons.
|
|
|
|
|
Alors Jacob dit à Siméon et à Lévi : Vous me troublez,
en me rendant odieux aux habitants du pays, aux Cananéens
et aux Phérésiens. Je n'ai qu'un petit nombre d'hommes ;
et ils se rassembleront contre moi, ils me frapperont, et
je serai détruit, moi et ma maison.
|
|
|
|
|
Ils répondirent : Traitera-t-on notre soeur comme une
prostituée ?
|
|
|
|
|
|
|
Dieu dit à Jacob : Lève-toi, monte à Béthel, et
demeures-y ; là, tu dresseras un autel au Dieu qui
t'apparut, lorsque tu fuyais Ésaü, ton frère.
|
|
|
|
|
Jacob dit à sa maison et à tous ceux qui étaient avec
lui : Otez les dieux étrangers qui sont au milieu de
vous, purifiez-vous, et changez de vêtements.
|
|
|
|
|
Nous nous lèverons, et nous monterons à Béthel ; là,
je dresserai un autel au Dieu qui m'a exaucé dans le jour
de ma détresse, et qui a été avec moi pendant le voyage
que j'ai fait.
|
|
|
|
|
Ils donnèrent à Jacob tous les dieux étrangers qui
étaient entre leurs mains, et les anneaux qui étaient à
leurs oreilles. Jacob les enfouit sous le térébinthe qui
est près de Sichem.
|
|
|
|
|
Ensuite ils partirent. La terreur de Dieu se répandit
sur les villes qui les entouraient, et l'on ne poursuivit
point les fils de Jacob.
|
|
|
|
|
Jacob arriva, lui et tous ceux qui étaient avec lui, à
Luz, qui est Béthel, dans le pays de Canaan.
|
|
|
|
|
Il bâtit là un autel, et il appela ce lieu El Béthel ;
car c'est là que Dieu s'était révélé à lui lorsqu'il
fuyait son frère.
|
|
|
|
|
Débora, nourrice de Rebecca, mourut ; et elle fut
enterrée au-dessous de Béthel, sous le chêne auquel on a
donné le nom de chêne des pleurs.
|
|
|
|
|
Dieu apparut encore à Jacob, après son retour de
Paddan Aram, et il le bénit.
|
|
|
|
|
Dieu lui dit : Ton nom est Jacob ; tu ne seras plus
appelé Jacob, mais ton nom sera Israël. Et il lui donna
le nom d'Israël.
|
|
|
|
|
Dieu lui dit : Je suis le Dieu tout puissant. Sois
fécond, et multiplie : une nation et une multitude de
nations naîtront de toi, et des rois sortiront de tes
reins.
|
|
|
|
|
Je te donnerai le pays que j'ai donné à Abraham et à
Isaac, et je donnerai ce pays à ta postérité après
toi.
|
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|
|
Dieu s'éleva au-dessus de lui, dans le lieu où il lui
avait parlé.
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|
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|
|
Et Jacob dressa un monument dans le lieu où Dieu lui
avait parlé, un monument de pierres, sur lequel il fit
une libation et versa de l'huile.
|
|
|
|
|
Jacob donna le nom de Béthel au lieu où Dieu lui avait
parlé.
|
|
|
|
|
Ils partirent de Béthel ; et il y avait encore une
certaine distance jusqu'à Éphrata, lorsque Rachel
accoucha. Elle eut un accouchement pénible ;
|
|
|
|
|
et pendant les douleurs de l'enfantement, la
sage-femme lui dit : Ne crains point, car tu as encore un
fils !
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Et comme elle allait rendre l'âme, car elle était
mourante, elle lui donna le nom de Ben Oni ; mais le père
l'appela Benjamin.
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Rachel mourut, et elle fut enterrée sur le chemin
d'Éphrata, qui est Bethléhem.
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|
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|
Jacob éleva un monument sur son sépulcre ; c'est le
monument du sépulcre de Rachel, qui existe encore
aujourd'hui.
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Israël partit ; et il dressa sa tente au delà de
Migdal Éder.
|
|
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Pendant qu'Israël habitait cette contrée, Ruben alla
coucher avec Bilha, concubine de son père. Et Israël
l'apprit. Les fils de Jacob étaient au nombre de
douze.
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Fils de Léa : Ruben, premier-né de Jacob, Siméon,
Lévi, Juda, Issacar et Zabulon.
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Fils de Rachel : Joseph et Benjamin.
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Fils de Bilha, servante de Rachel : Dan et
Nephthali.
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Fils de Zilpa, servante de Léa : Gad et Aser. Ce sont
là les fils de Jacob, qui lui naquirent à Paddan
Aram.
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Jacob arriva auprès d'Isaac, son père, à Mamré, à
Kirjath Arba, qui est Hébron, où avaient séjourné Abraham
et Isaac.
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Les jours d'Isaac furent de cent quatre-vingts
ans.
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Il expira et mourut, et il fut recueilli auprès de son
peuple, âgé et rassasié de jours, et Ésaü et Jacob, ses
fils, l'enterrèrent.
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Voici la postérité d'Ésaü, qui est Édom.
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Ésaü prit ses femmes parmi les filles de Canaan : Ada,
fille d'Élon, le Héthien ; Oholibama, fille d'Ana, fille
de Tsibeon, le Hévien ;
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et Basmath, fille d'Ismaël, soeur de Nebajoth.
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Ada enfanta à Ésaü Éliphaz ; Basmath enfanta Réuel
;
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et Oholibama enfanta Jéusch, Jaelam et Koré. Ce sont
là les fils d'Ésaü, qui lui naquirent dans le pays de
Canaan.
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Ésaü prit ses femmes, ses fils et ses filles, toutes
les personnes de sa maison, ses troupeaux, tout son
bétail, et tout le bien qu'il avait acquis au pays de
Canaan, et il s'en alla dans un autre pays, loin de
Jacob, son frère.
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Car leurs richesses étaient trop considérables pour
qu'ils demeurassent ensemble, et la contrée où ils
séjournaient ne pouvait plus leur suffire à cause de
leurs troupeaux.
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Ésaü s'établit dans la montagne de Séir. Ésaü, c'est
Édom.
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Voici la postérité d'Ésaü, père d'Édom, dans la
montagne de Séir.
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Voici les noms des fils d'Ésaü : Éliphaz, fils d'Ada,
femme d'Ésaü ; Réuel, fils de Basmath, femme d'Ésaü.
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Les fils d'Éliphaz furent : Théman, Omar, Tsepho,
Gaetham et Kenaz.
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Et Thimna était la concubine d'Éliphaz, fils d'Ésaü :
elle enfanta à Éliphaz Amalek. Ce sont là les fils d'Ada,
femme d'Ésaü.
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Voici les fils de Réuel : Nahath, Zérach, Schamma et
Mizza. Ce sont là les fils de Basmath, femme d'Ésaü.
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Voici les fils d'Oholibama, fille d'Ana, fille de
Tsibeon, femme d'Ésaü : elle enfanta à Ésaü Jéusch,
Jaelam et Koré.
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Voici les chefs de tribus issues des fils d'Ésaü.
-Voici les fils d'Éliphaz, premier-né d'Ésaü : le chef
Théman, le chef Omar, le chef Tsepho, le chef Kenaz,
|
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le chef Koré, le chef Gaetham, le chef Amalek. Ce sont
là les chefs issus d'Éliphaz, dans le pays d'Édom. Ce
sont les fils d'Ada.
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Voici les fils de Réuel, fils d'Ésaü : le chef Nahath,
le chef Zérach, le chef Schamma, le chef Mizza. Ce sont
là les chefs issus de Réuel, dans le pays d'Édom. Ce sont
là les fils de Basmath, femme d'Ésaü.
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|
Voici les fils d'Oholibama, femme d'Ésaü : le chef
Jéusch, le chef Jaelam, le chef Koré. Ce sont là les
chefs issus d'Oholibama, fille d'Ana, femme d'Ésaü.
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Ce sont là les fils d'Ésaü, et ce sont là leurs chefs
de tribus. Ésaü, c'est Édom.
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Voici les fils de Séir, le Horien, anciens habitants
du pays : Lothan, Schobal, Tsibeon, Ana,
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Dischon, Etser, et Dischan. Ce sont là les chefs des
Horiens, fils de Séir, dans le pays d'Édom.
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Les fils de Lothan furent : Hori et Hémam. La soeur de
Lothan fut Thimna.
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Voici les fils de Schobal : Alvan, Manahath, Ébal,
Schepho et Onam.
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Voici les fils de Tsibeon : Ajja et Ana. C'est cet Ana
qui trouva les sources chaudes dans le désert, quand il
faisait paître les ânes de Tsibeon, son père.
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Voici les enfants d'Ana : Dischon, et Oholibama, fille
d'Ana.
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Voici les fils de Dischon : Hemdan, Eschban, Jithran
et Karen.
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Voici les fils d'Etser : Bilhan, Zaavan et Akan.
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Voici les fils de Dischan : Uts et Aran.
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Voici les chefs des Horiens : le chef Lothan, le chef
Schobal, le chef Tsibeon, le chef Ana,
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|
le chef Dischon, le chef Etser, le chef Dischan. Ce
sont là les chefs des Horiens, les chefs qu'ils eurent
dans le pays de Séir.
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Voici les rois qui ont régné dans le pays d'Édom,
avant qu'un roi régnât sur les enfants d'Israël.
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Béla, fils de Béor, régna sur Édom ; et le nom de sa
ville était Dinhaba.
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Béla mourut ; et Jobab, fils de Zérach, de Botsra,
régna à sa place.
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|
Jobab mourut ; et Huscham, du pays des Thémanites,
régna à sa place.
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Huscham mourut ; et Hadad, fils de Bedad, régna à sa
place. C'est lui qui frappa Madian dans les champs de
Moab. Le nom de sa ville était Avith.
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Hadad mourut ; et Samla, de Masréka, régna à sa
place.
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Samla mourut ; et Saül, de Rehoboth sur le fleuve,
régna à sa place.
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Saül mourut ; et Baal Hanan, fils d'Acbor, régna à sa
place.
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Baal Hanan, fils d'Acbor, mourut ; et Hadar régna à sa
place. Le nom de sa ville était Pau ; et le nom de sa
femme Mehéthabeel, fille de Mathred, fille de
Mézahab.
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|
Voici les noms des chefs issus d'Ésaü, selon leurs
tribus, selon leurs territoires, et d'après leurs noms :
le chef Thimna, le chef Alva, le chef Jetheth,
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le chef Oholibama, le chef Éla, le chef Pinon,
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le chef Kenaz, le chef Théman, le chef Mibtsar,
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le chef Magdiel, le chef Iram. Ce sont là les chefs
d'Édom, selon leurs habitations dans le pays qu'ils
possédaient. C'est là Ésaü, père d'Édom.
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Jacob demeura dans le pays de Canaan, où avait
séjourné son père.
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Voici la postérité de Jacob. Joseph, âgé de dix-sept
ans, faisait paître le troupeau avec ses frères ; cet
enfant était auprès des fils de Bilha et des fils de
Zilpa, femmes de son père. Et Joseph rapportait à leur
père leurs mauvais propos.
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Israël aimait Joseph plus que tous ses autres fils,
parce qu'il l'avait eu dans sa vieillesse ; et il lui fit
une tunique de plusieurs couleurs.
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Ses frères virent que leur père l'aimait plus qu'eux
tous, et ils le prirent en haine. Ils ne pouvaient lui
parler avec amitié.
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Joseph eut un songe, et il le raconta à ses frères,
qui le haïrent encore davantage.
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Il leur dit : Écoutez donc ce songe que j'ai eu !
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Nous étions à lier des gerbes au milieu des champs ;
et voici, ma gerbe se leva et se tint debout, et vos
gerbes l'entourèrent et se prosternèrent devant elle.
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Ses frères lui dirent : Est-ce que tu régneras sur
nous ? est-ce que tu nous gouverneras ? Et ils le haïrent
encore davantage, à cause de ses songes et à cause de ses
paroles.
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|
Il eut encore un autre songe, et il le raconta à ses
frères. Il dit : J'ai eu encore un songe ! Et voici, le
soleil, la lune et onze étoiles se prosternaient devant
moi.
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|
Il le raconta à son père et à ses frères. Son père le
réprimanda, et lui dit : Que signifie ce songe que tu as
eu ? Faut-il que nous venions, moi, ta mère et tes
frères, nous prosterner en terre devant toi ?
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Ses frères eurent de l'envie contre lui, mais son père
garda le souvenir de ces choses.
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Les frères de Joseph étant allés à Sichem, pour faire
paître le troupeau de leur père,
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Israël dit à Joseph : Tes frères ne font-ils pas
paître le troupeau à Sichem ? Viens, je veux t'envoyer
vers eux. Et il répondit : Me voici !
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Israël lui dit : Va, je te prie, et vois si tes frères
sont en bonne santé et si le troupeau est en bon état ;
et tu m'en rapporteras des nouvelles. Il l'envoya ainsi
de la vallée d'Hébron ; et Joseph alla à Sichem.
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Un homme le rencontra, comme il errait dans les
champs. Il le questionna, en disant : Que cherches-tu
?
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Joseph répondit : Je cherche mes frères ; dis-moi, je
te prie, où ils font paître leur troupeau.
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Et l'homme dit : Ils sont partis d'ici ; car je les ai
entendus dire : Allons à Dothan. Joseph alla après ses
frères, et il les trouva à Dothan.
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Ils le virent de loin ; et, avant qu'il fût près
d'eux, ils complotèrent de le faire mourir.
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Ils se dirent l'un à l'autre : Voici le faiseur de
songes qui arrive.
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Venez maintenant, tuons-le, et jetons-le dans une des
citernes ; nous dirons qu'une bête féroce l'a dévoré, et
nous verrons ce que deviendront ses songes.
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Ruben entendit cela, et il le délivra de leurs mains.
Il dit : Ne lui ôtons pas la vie.
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Ruben leur dit : Ne répandez point de sang ; jetez-le
dans cette citerne qui est au désert, et ne mettez pas la
main sur lui. Il avait dessein de le délivrer de leurs
mains pour le faire retourner vers son père.
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|
Lorsque Joseph fut arrivé auprès de ses frères, ils le
dépouillèrent de sa tunique, de la tunique de plusieurs
couleurs, qu'il avait sur lui.
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Ils le prirent, et le jetèrent dans la citerne. Cette
citerne était vide ; il n'y avait point d'eau.
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Ils s'assirent ensuite pour manger. Ayant levé les
yeux, ils virent une caravane d'Ismaélites venant de
Galaad ; leurs chameaux étaient chargés d'aromates, de
baume et de myrrhe, qu'ils transportaient en Égypte.
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|
Alors Juda dit à ses frères : Que gagnerons-nous à
tuer notre frère et à cacher son sang ?
|
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|
Venez, vendons-le aux Ismaélites, et ne mettons pas la
main sur lui, car il est notre frère, notre chair. Et ses
frères l'écoutèrent.
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|
Au passage des marchands madianites, ils tirèrent et
firent remonter Joseph hors de la citerne ; et ils le
vendirent pour vingt sicles d'argent aux Ismaélites, qui
l'emmenèrent en Égypte.
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|
Ruben revint à la citerne ; et voici, Joseph n'était
plus dans la citerne. Il déchira ses vêtements,
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retourna vers ses frères, et dit : L'enfant n'y est
plus ! Et moi, où irai-je ?
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|
Ils prirent alors la tunique de Joseph ; et, ayant tué
un bouc, ils plongèrent la tunique dans le sang.
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|
Ils envoyèrent à leur père la tunique de plusieurs
couleurs, en lui faisant dire : Voici ce que nous avons
trouvé ! reconnais si c'est la tunique de ton fils, ou
non.
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|
|
Jacob la reconnut, et dit : C'est la tunique de mon
fils ! une bête féroce l'a dévoré ! Joseph a été mis en
pièces !
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|
Et il déchira ses vêtements, il mit un sac sur ses
reins, et il porta longtemps le deuil de son fils.
|
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|
Tous ses fils et toutes ses filles vinrent pour le
consoler ; mais il ne voulut recevoir aucune consolation.
Il disait : C'est en pleurant que je descendrai vers mon
fils au séjour des morts ! Et il pleurait son fils.
|
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|
Les Madianites le vendirent en Égypte à Potiphar,
officier de Pharaon, chef des gardes.
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En ce temps-là, Juda s'éloigna de ses frères, et se
retira vers un homme d'Adullam, nommé Hira.
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|
Là, Juda vit la fille d'un Cananéen, nommé Schua ; il
la prit pour femme, et alla vers elle.
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Elle devint enceinte, et enfanta un fils, qu'elle
appela Er.
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|
Elle devint encore enceinte, et enfanta un fils,
qu'elle appela Onan.
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|
Elle enfanta de nouveau un fils, qu'elle appela Schéla
; Juda était à Czib quand elle l'enfanta.
|
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|
Juda prit pour Er, son premier-né, une femme nommée
Tamar.
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|
Er, premier-né de Juda, était méchant aux yeux de
l'Éternel ; et l'Éternel le fit mourir.
|
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|
Alors Juda dit à Onan : Va vers la femme de ton frère,
prends-la, comme beau-frère, et suscite une postérité à
ton frère.
|
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|
Onan, sachant que cette postérité ne serait pas à lui,
se souillait à terre lorsqu'il allait vers la femme de
son frère, afin de ne pas donner de postérité à son
frère.
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|
Ce qu'il faisait déplut à l'Éternel, qui le fit aussi
mourir.
|
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|
Alors Juda dit à Tamar, sa belle-fille : Demeure veuve
dans la maison de ton père, jusqu'à ce que Schéla, mon
fils, soit grand. Il parlait ainsi dans la crainte que
Schéla ne mourût comme ses frères. Tamar s'en alla, et
elle habita dans la maison de son père.
|
|
|
|
|
Les jours s'écoulèrent, et la fille de Schua, femme de
Juda, mourut. Lorsque Juda fut consolé, il monta à
Thimna, vers ceux qui tondaient ses brebis, lui et son
ami Hira, l'Adullamite.
|
|
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|
|
On en informa Tamar, et on lui dit : Voici ton
beau-père qui monte à Thimna, pour tondre ses brebis.
|
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|
|
|
Alors elle ôta ses habits de veuve, elle se couvrit
d'un voile et s'enveloppa, et elle s'assit à l'entrée
d'Énaïm, sur le chemin de Thimna ; car elle voyait que
Schéla était devenu grand, et qu'elle ne lui était point
donnée pour femme.
|
|
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|
|
Juda la vit, et la prit pour une prostituée, parce
qu'elle avait couvert son visage.
|
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|
|
Il l'aborda sur le chemin, et dit : Laisse-moi aller
vers toi. Car il ne connut pas que c'était sa
belle-fille. Elle dit : Que me donneras-tu pour venir
vers moi ?
|
|
|
|
|
Il répondit : Je t'enverrai un chevreau de mon
troupeau. Elle dit : Me donneras-tu un gage, jusqu'à ce
que tu l'envoies ?
|
|
|
|
|
Il répondit : Quel gage te donnerai-je ? Elle dit :
Ton cachet, ton cordon, et le bâton que tu as à la main.
Il les lui donna. Puis il alla vers elle ; et elle devint
enceinte de lui.
|
|
|
|
|
Elle se leva, et s'en alla ; elle ôta son voile, et
remit ses habits de veuve.
|
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|
Juda envoya le chevreau par son ami l'Adullamite, pour
retirer le gage des mains de la femme. Mais il ne la
trouva point.
|
|
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|
|
Il interrogea les gens du lieu, en disant : Où est
cette prostituée qui se tenait à Énaïm, sur le chemin ?
Ils répondirent : Il n'y a point eu ici de
prostituée.
|
|
|
|
|
Il retourna auprès de Juda, et dit : Je ne l'ai pas
trouvée, et même les gens du lieu ont dit : Il n'y a
point eu ici de prostituée.
|
|
|
|
|
Juda dit : Qu'elle garde ce qu'elle a ! Ne nous
exposons pas au mépris. Voici, j'ai envoyé ce chevreau,
et tu ne l'as pas trouvée.
|
|
|
|
|
Environ trois mois après, on vint dire à Juda : Tamar,
ta belle-fille, s'est prostituée, et même la voilà
enceinte à la suite de sa prostitution. Et Juda dit :
Faites-la sortir, et qu'elle soit brûlée.
|
|
|
|
|
Comme on l'amenait dehors, elle fit dire à son
beau-père : C'est de l'homme à qui ces choses
appartiennent que je suis enceinte ; reconnais, je te
prie, à qui sont ce cachet, ces cordons et ce bâton.
|
|
|
|
|
Juda les reconnut, et dit : Elle est moins coupable
que moi, puisque je ne l'ai pas donnée à Schéla, mon
fils. Et il ne la connut plus.
|
|
|
|
|
Quand elle fut au moment d'accoucher, voici, il y
avait deux jumeaux dans son ventre.
|
|
|
|
|
Et pendant l'accouchement il y en eut un qui présenta
la main ; la sage-femme la prit, et y attacha un fil
cramoisi, en disant : Celui-ci sort le premier.
|
|
|
|
|
Mais il retira la main, et son frère sortit. Alors la
sage-femme dit : Quelle brèche tu as faite ! Et elle lui
donna le nom de Pérets.
|
|
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|
|
Ensuite sortit son frère, qui avait à la main le fil
cramoisi ; et on lui donna le nom de Zérach.
|
|
|
|
|
|
|
On fit descendre Joseph en Égypte ; et Potiphar,
officier de Pharaon, chef des gardes, Égyptien, l'acheta
des Ismaélites qui l'y avaient fait descendre.
|
|
|
|
|
L'Éternel fut avec lui, et la prospérité l'accompagna
; il habitait dans la maison de son maître,
l'Égyptien.
|
|
|
|
|
Son maître vit que l'Éternel était avec lui, et que
l'Éternel faisait prospérer entre ses mains tout ce qu'il
entreprenait.
|
|
|
|
|
Joseph trouva grâce aux yeux de son maître, qui
l'employa à son service, l'établit sur sa maison, et lui
confia tout ce qu'il possédait.
|
|
|
|
|
Dès que Potiphar l'eut établi sur sa maison et sur
tout ce qu'il possédait, l'Éternel bénit la maison de
l'Égyptien, à cause de Joseph ; et la bénédiction de
l'Éternel fut sur tout ce qui lui appartenait, soit à la
maison, soit aux champs.
|
|
|
|
|
Il abandonna aux mains de Joseph tout ce qui lui
appartenait, et il n'avait avec lui d'autre soin que
celui de prendre sa nourriture. Or, Joseph était beau de
taille et beau de figure.
|
|
|
|
|
Après ces choses, il arriva que la femme de son maître
porta les yeux sur Joseph, et dit : Couche avec moi !
|
|
|
|
|
Il refusa, et dit à la femme de son maître : Voici,
mon maître ne prend avec moi connaissance de rien dans la
maison, et il a remis entre mes mains tout ce qui lui
appartient.
|
|
|
|
|
Il n'est pas plus grand que moi dans cette maison, et
il ne m'a rien interdit, excepté toi, parce que tu es sa
femme. Comment ferais-je un aussi grand mal et
pécherais-je contre Dieu ?
|
|
|
|
|
Quoiqu'elle parlât tous les jours à Joseph, il refusa
de coucher auprès d'elle, d'être avec elle.
|
|
|
|
|
Un jour qu'il était entré dans la maison pour faire
son ouvrage, et qu'il n'y avait là aucun des gens de la
maison,
|
|
|
|
|
elle le saisit par son vêtement, en disant : Couche
avec moi ! Il lui laissa son vêtement dans la main, et
s'enfuit au dehors.
|
|
|
|
|
Lorsqu'elle vit qu'il lui avait laissé son vêtement
dans la main, et qu'il s'était enfui dehors,
|
|
|
|
|
elle appela les gens de sa maison, et leur dit :
Voyez, il nous a amené un Hébreu pour se jouer de nous.
Cet homme est venu vers moi pour coucher avec moi ; mais
j'ai crié à haute voix.
|
|
|
|
|
Et quand il a entendu que j'élevais la voix et que je
criais, il a laissé son vêtement à côté de moi et s'est
enfui dehors.
|
|
|
|
|
Et elle posa le vêtement de Joseph à côté d'elle,
jusqu'à ce que son maître rentrât à la maison.
|
|
|
|
|
Alors elle lui parla ainsi : L'esclave hébreu que tu
nous as amené est venu vers moi pour se jouer de moi.
|
|
|
|
|
Et comme j'ai élevé la voix et que j'ai crié, il a
laissé son vêtement à côté de moi et s'est enfui
dehors.
|
|
|
|
|
Après avoir entendu les paroles de sa femme, qui lui
disait : Voilà ce que m'a fait ton esclave ! le maître de
Joseph fut enflammé de colère.
|
|
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|
|
Il prit Joseph, et le mit dans la prison, dans le lieu
où les prisonniers du roi étaient enfermés : il fut là,
en prison.
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|
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|
|
L'Éternel fut avec Joseph, et il étendit sur lui sa
bonté. Il le mit en faveur aux yeux du chef de la
prison.
|
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|
|
Et le chef de la prison plaça sous sa surveillance
tous les prisonniers qui étaient dans la prison ; et rien
ne s'y faisait que par lui.
|
|
|
|
|
Le chef de la prison ne prenait aucune connaissance de
ce que Joseph avait en main, parce que l'Éternel était
avec lui. Et l'Éternel donnait de la réussite à ce qu'il
faisait.
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|
|
|
Après ces choses, il arriva que l'échanson et le
panetier du roi d'Égypte, offensèrent leur maître, le roi
d'Égypte.
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|
Pharaon fut irrité contre ses deux officiers, le chef
des échansons et le chef des panetiers.
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Et il les fit mettre dans la maison du chef des
gardes, dans la prison, dans le lieu où Joseph était
enfermé.
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|
Le chef des gardes les plaça sous la surveillance de
Joseph, qui faisait le service auprès d'eux ; et ils
passèrent un certain temps en prison.
|
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|
|
Pendant une même nuit, l'échanson et le panetier du
roi d'Égypte, qui étaient enfermés dans la prison, eurent
tous les deux un songe, chacun le sien, pouvant recevoir
une explication distincte.
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|
Joseph, étant venu le matin vers eux, les regarda ; et
voici, ils étaient tristes.
|
|
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|
|
Alors il questionna les officiers de Pharaon, qui
étaient avec lui dans la prison de son maître, et il leur
dit : Pourquoi avez-vous mauvais visage aujourd'hui ?
|
|
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|
Ils lui répondirent : Nous avons eu un songe, et il
n'y a personne pour l'expliquer. Joseph leur dit :
N'est-ce pas à Dieu qu'appartiennent les explications ?
Racontez-moi donc votre songe.
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Le chef des échansons raconta son songe à Joseph, et
lui dit : Dans mon songe, voici, il y avait un cep devant
moi.
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Ce cep avait trois sarments. Quand il eut poussé, sa
fleur se développa et ses grappes donnèrent des raisins
mûrs.
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La coupe de Pharaon était dans ma main. Je pris les
raisins, je les pressai dans la coupe de Pharaon, et je
mis la coupe dans la main de Pharaon.
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Joseph lui dit : En voici l'explication. Les trois
sarments sont trois jours.
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Encore trois jours, et Pharaon relèvera ta tête et te
rétablira dans ta charge ; tu mettras la coupe dans la
main de Pharaon, comme tu en avais l'habitude lorsque tu
étais son échanson.
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Mais souviens-toi de moi, quand tu seras heureux, et
montre, je te prie, de la bonté à mon égard ; parle en ma
faveur à Pharaon, et fais-moi sortir de cette maison.
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Car j'ai été enlevé du pays des Hébreux, et ici même
je n'ai rien fait pour être mis en prison.
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Le chef des panetiers, voyant que Joseph avait donné
une explication favorable, dit : Voici, il y avait aussi,
dans mon songe, trois corbeilles de pain blanc sur ma
tête.
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Dans la corbeille la plus élevée il y avait pour
Pharaon des mets de toute espèce, cuits au four ; et les
oiseaux les mangeaient dans la corbeille au-dessus de ma
tête.
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Joseph répondit, et dit : En voici l'explication. Les
trois corbeilles sont trois jours.
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Encore trois jours, et Pharaon enlèvera ta tête de
dessus toi, te fera pendre à un bois, et les oiseaux
mangeront ta chair.
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Le troisième jour, jour de la naissance de Pharaon, il
fit un festin à tous ses serviteurs ; et il éleva la tête
du chef des échansons et la tête du chef des panetiers,
au milieu de ses serviteurs :
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il rétablit le chef des échansons dans sa charge
d'échanson, pour qu'il mît la coupe dans la main de
Pharaon ;
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mais il fit pendre le chef des panetiers, selon
l'explication que Joseph leur avait donnée.
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Le chef des échansons ne pensa plus à Joseph. Il
l'oublia.
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Au bout de deux ans, Pharaon eut un songe. Voici, il
se tenait près du fleuve.
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Et voici, sept vaches belles à voir et grasses de
chair montèrent hors du fleuve, et se mirent à paître
dans la prairie.
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Sept autres vaches laides à voir et maigres de chair
montèrent derrière elles hors du fleuve, et se tinrent à
leurs côtés sur le bord du fleuve.
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Les vaches laides à voir et maigres de chair mangèrent
les sept vaches belles à voir et grasses de chair. Et
Pharaon s'éveilla.
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Il se rendormit, et il eut un second songe. Voici,
sept épis gras et beaux montèrent sur une même tige.
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Et sept épis maigres et brûlés par le vent d'orient
poussèrent après eux.
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Les épis maigres engloutirent les sept épis gras et
pleins. Et Pharaon s'éveilla. Voilà le songe.
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|
Le matin, Pharaon eut l'esprit agité, et il fit
appeler tous les magiciens et tous les sages de l'Égypte.
Il leur raconta ses songes. Mais personne ne put les
expliquer à Pharaon.
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|
Alors le chef des échansons prit la parole, et dit à
Pharaon : Je vais rappeler aujourd'hui le souvenir de ma
faute.
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Pharaon s'était irrité contre ses serviteurs ; et il
m'avait fait mettre en prison dans la maison du chef des
gardes, moi et le chef des panetiers.
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Nous eûmes l'un et l'autre un songe dans une même nuit
; et chacun de nous reçut une explication en rapport avec
le songe qu'il avait eu.
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Il y avait là avec nous un jeune Hébreu, esclave du
chef des gardes. Nous lui racontâmes nos songes, et il
nous les expliqua.
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Les choses sont arrivées selon l'explication qu'il
nous avait donnée. Pharaon me rétablit dans ma charge, et
il fit pendre le chef des panetiers.
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Pharaon fit appeler Joseph. On le fit sortir en hâte
de prison. Il se rasa, changea de vêtements, et se rendit
vers Pharaon.
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Pharaon dit à Joseph : J'ai eu un songe. Personne ne
peut l'expliquer ; et j'ai appris que tu expliques un
songe, après l'avoir entendu.
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Joseph répondit à Pharaon, en disant : Ce n'est pas
moi ! c'est Dieu qui donnera une réponse favorable à
Pharaon.
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|
Pharaon dit alors à Joseph : Dans mon songe, voici, je
me tenais sur le bord du fleuve.
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|
Et voici, sept vaches grasses de chair et belles
d'apparence montèrent hors du fleuve, et se mirent à
paître dans la prairie.
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|
Sept autres vaches montèrent derrière elles, maigres,
fort laides d'apparence, et décharnées : je n'en ai point
vu d'aussi laides dans tout le pays d'Égypte.
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Les vaches décharnées et laides mangèrent les sept
premières vaches qui étaient grasses.
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Elles les engloutirent dans leur ventre, sans qu'on
s'aperçût qu'elles y fussent entrées ; et leur apparence
était laide comme auparavant. Et je m'éveillai.
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|
Je vis encore en songe sept épis pleins et beaux, qui
montèrent sur une même tige.
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|
Et sept épis vides, maigres, brûlés par le vent
d'orient, poussèrent après eux.
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|
Les épis maigres engloutirent les sept beaux épis. Je
l'ai dit aux magiciens, mais personne ne m'a donné
l'explication.
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Joseph dit à Pharaon : Ce qu'a songé Pharaon est une
seule chose ; Dieu a fait connaître à Pharaon ce qu'il va
faire.
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|
Les sept vaches belles sont sept années : et les sept
épis beaux sont sept années : c'est un seul songe.
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|
Les sept vaches décharnées et laides, qui montaient
derrière les premières, sont sept années ; et les sept
épis vides, brûlés par le vent d'orient, seront sept
années de famine.
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|
Ainsi, comme je viens de le dire à Pharaon, Dieu a
fait connaître à Pharaon ce qu'il va faire.
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|
Voici, il y aura sept années de grande abondance dans
tout le pays d'Égypte.
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|
|
Sept années de famine viendront après elles ; et l'on
oubliera toute cette abondance au pays d'Égypte, et la
famine consumera le pays.
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|
Cette famine qui suivra sera si forte qu'on ne
s'apercevra plus de l'abondance dans le pays.
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|
Si Pharaon a vu le songe se répéter une seconde fois,
c'est que la chose est arrêtée de la part de Dieu, et que
Dieu se hâtera de l'exécuter.
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|
Maintenant, que Pharaon choisisse un homme intelligent
et sage, et qu'il le mette à la tête du pays
d'Égypte.
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Que Pharaon établisse des commissaires sur le pays,
pour lever un cinquième des récoltes de l'Égypte pendant
les sept années d'abondance.
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|
|
Qu'ils rassemblent tous les produits de ces bonnes
années qui vont venir ; qu'ils fassent, sous l'autorité
de Pharaon, des amas de blé, des approvisionnements dans
les villes, et qu'ils en aient la garde.
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|
|
|
|
Ces provisions seront en réserve pour le pays, pour
les sept années de famine qui arriveront dans le pays
d'Égypte, afin que le pays ne soit pas consumé par la
famine.
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|
Ces paroles plurent à Pharaon et à tous ses
serviteurs.
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|
Et Pharaon dit à ses serviteurs : Trouverions-nous un
homme comme celui-ci, ayant en lui l'esprit de Dieu ?
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|
Et Pharaon dit à Joseph : Puisque Dieu t'a fait
connaître toutes ces choses, il n'y a personne qui soit
aussi intelligent et aussi sage que toi.
|
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|
|
Je t'établis sur ma maison, et tout mon peuple obéira
à tes ordres. Le trône seul m'élèvera au-dessus de
toi.
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|
Pharaon dit à Joseph : Vois, je te donne le
commandement de tout le pays d'Égypte.
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|
Pharaon ôta son anneau de la main, et le mit à la main
de Joseph ; il le revêtit d'habits de fin lin, et lui mit
un collier d'or au cou.
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|
|
Il le fit monter sur le char qui suivait le sien ; et
l'on criait devant lui : A genoux ! C'est ainsi que
Pharaon lui donna le commandement de tout le pays
d'Égypte.
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|
Il dit encore à Joseph : Je suis Pharaon ! Et sans toi
personne ne lèvera la main ni le pied dans tout le pays
d'Égypte.
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|
Pharaon appela Joseph du nom de Tsaphnath Paenéach ;
et il lui donna pour femme Asnath, fille de Poti Phéra,
prêtre d'On. Et Joseph partit pour visiter le pays
d'Égypte.
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|
|
Joseph était âgé de trente ans lorsqu'il se présenta
devant Pharaon, roi d'Égypte ; et il quitta Pharaon, et
parcourut tout le pays d'Égypte.
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|
|
Pendant les sept années de fertilité, la terre
rapporta abondamment.
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|
|
|
Joseph rassembla tous les produits de ces sept années
dans le pays d'Égypte ; il fit des approvisionnements
dans les villes, mettant dans l'intérieur de chaque ville
les productions des champs d'alentour.
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|
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|
|
Joseph amassa du blé, comme le sable de la mer, en
quantité si considérable que l'on cessa de compter, parce
qu'il n'y avait plus de nombre.
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|
Avant les années de famine, il naquit à Joseph deux
fils, que lui enfanta Asnath, fille de Poti Phéra, prêtre
d'On.
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|
Joseph donna au premier-né le nom de Manassé, car,
dit-il, Dieu m'a fait oublier toutes mes peines et toute
la maison de mon père.
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|
Et il donna au second le nom d'Éphraïm, car, dit-il,
Dieu m'a rendu fécond dans le pays de mon affliction.
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|
|
Les sept années d'abondance qu'il y eut au pays
d'Égypte s'écoulèrent.
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|
|
Et les sept années de famine commencèrent à venir,
ainsi que Joseph l'avait annoncé. Il y eut famine dans
tous les pays ; mais dans tout le pays d'Égypte il y
avait du pain.
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|
|
|
|
Quand tout le pays d'Égypte fut aussi affamé, le
peuple cria à Pharaon pour avoir du pain. Pharaon dit à
tous les Égyptiens : Allez vers Joseph, et faites ce
qu'il vous dira.
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|
|
La famine régnait dans tout le pays. Joseph ouvrit
tous les lieux d'approvisionnement, et vendit du blé aux
Égyptiens. La famine augmentait dans le pays
d'Égypte.
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|
Et de tous les pays on arrivait en Égypte, pour
acheter du blé auprès de Joseph ; car la famine était
forte dans tous les pays.
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|
Jacob, voyant qu'il y avait du blé en Égypte, dit à
ses fils : Pourquoi vous regardez-vous les uns les autres
?
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|
|
Il dit : Voici, j'apprends qu'il y a du blé en Égypte
; descendez-y, pour nous en acheter là, afin que nous
vivions et que nous ne mourions pas.
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|
|
|
Dix frères de Joseph descendirent en Égypte, pour
acheter du blé.
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|
|
Jacob n'envoya point avec eux Benjamin, frère de
Joseph, dans la crainte qu'il ne lui arrivât quelque
malheur.
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|
Les fils d'Israël vinrent pour acheter du blé, au
milieu de ceux qui venaient aussi ; car la famine était
dans le pays de Canaan.
|
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|
|
Joseph commandait dans le pays ; c'est lui qui vendait
du blé à tout le peuple du pays. Les frères de Joseph
vinrent, et se prosternèrent devant lui la face contre
terre.
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|
|
Joseph vit ses frères et les reconnut ; mais il
feignit d'être un étranger pour eux, il leur parla
durement, et leur dit : D'où venez-vous ? Ils répondirent
: Du pays de Canaan, pour acheter des vivres.
|
|
|
|
|
Joseph reconnut ses frères, mais eux ne le reconnurent
pas.
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|
Joseph se souvint des songes qu'il avait eus à leur
sujet, et il leur dit : Vous êtes des espions ; c'est
pour observer les lieux faibles du pays que vous êtes
venus.
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|
Ils lui répondirent : Non, mon seigneur, tes
serviteurs sont venus pour acheter du blé.
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|
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|
|
Nous sommes tous fils d'un même homme ; nous sommes
sincères, tes serviteurs ne sont pas des espions.
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|
Il leur dit : Nullement ; c'est pour observer les
lieux faibles du pays que vous êtes venus.
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|
Ils répondirent : Nous, tes serviteurs, sommes douze
frères, fils d'un même homme au pays de Canaan ; et
voici, le plus jeune est aujourd'hui avec notre père, et
il y en a un qui n'est plus.
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|
Joseph leur dit : Je viens de vous le dire, vous êtes
des espions.
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|
Voici comment vous serez éprouvés. Par la vie de
Pharaon ! vous ne sortirez point d'ici que votre jeune
frère ne soit venu.
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|
|
Envoyez l'un de vous pour chercher votre frère ; et
vous, restez prisonniers. Vos paroles seront éprouvées,
et je saurai si la vérité est chez vous ; sinon, par la
vie de Pharaon ! vous êtes des espions.
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|
Et il les mit ensemble trois jours en prison.
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|
Le troisième jour, Joseph leur dit : Faites ceci, et
vous vivrez. Je crains Dieu !
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|
Si vous êtes sincères, que l'un de vos frères reste
enfermé dans votre prison ; et vous, partez, emportez du
blé pour nourrir vos familles,
|
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|
|
et amenez-moi votre jeune frère, afin que vos paroles
soient éprouvées et que vous ne mouriez point. Et ils
firent ainsi.
|
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|
|
Ils se dirent alors l'un à l'autre : Oui, nous avons
été coupables envers notre frère, car nous avons vu
l'angoisse de son âme, quand il nous demandait grâce, et
nous ne l'avons point écouté ! C'est pour cela que cette
affliction nous arrive.
|
|
|
|
|
Ruben, prenant la parole, leur dit : Ne vous disais-je
pas : Ne commettez point un crime envers cet enfant ?
Mais vous n'avez point écouté. Et voici, son sang est
redemandé.
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|
|
|
|
Ils ne savaient pas que Joseph comprenait, car il se
servait avec eux d'un interprète.
|
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Il s'éloigna d'eux, pour pleurer. Il revint, et leur
parla ; puis il prit parmi eux Siméon, et le fit
enchaîner sous leurs yeux.
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|
Joseph ordonna qu'on remplît de blé leurs sacs, qu'on
remît l'argent de chacun dans son sac, et qu'on leur
donnât des provisions pour la route. Et l'on fit
ainsi.
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|
|
Ils chargèrent le blé sur leurs ânes, et
partirent.
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L'un d'eux ouvrit son sac pour donner du fourrage à
son âne, dans le lieu où ils passèrent la nuit, et il vit
l'argent qui était à l'entrée du sac.
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|
Il dit à ses frères : Mon argent a été rendu, et le
voici dans mon sac. Alors leur coeur fut en défaillance ;
et ils se dirent l'un à l'autre, en tremblant : Qu'est-ce
que Dieu nous a fait ?
|
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Ils revinrent auprès de Jacob, leur père, dans le pays
de Canaan, et ils lui racontèrent tout ce qui leur était
arrivé. Ils dirent :
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L'homme, qui est le seigneur du pays, nous a parlé
durement, et il nous a pris pour des espions.
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Nous lui avons dit : Nous sommes sincères, nous ne
sommes pas des espions.
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Nous sommes douze frères, fils de notre père ; l'un
n'est plus, et le plus jeune est aujourd'hui avec notre
père au pays de Canaan.
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|
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|
Et l'homme, qui est le seigneur du pays, nous a dit :
Voici comment je saurai si vous êtes sincères. Laissez
auprès de moi l'un de vos frères, prenez de quoi nourrir
vos familles, partez, et amenez-moi votre jeune
frère.
|
|
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|
|
Je saurai ainsi que vous n'êtes pas des espions, que
vous êtes sincères ; je vous rendrai votre frère, et vous
pourrez librement parcourir le pays.
|
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|
Lorsqu'ils vidèrent leurs sacs, voici, le paquet
d'argent de chacun était dans son sac. Ils virent, eux et
leur père, leurs paquets d'argent, et ils eurent
peur.
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|
|
|
|
Jacob, leur père, leur dit : Vous me privez de mes
enfants ! Joseph n'est plus, Siméon n'est plus, et vous
prendriez Benjamin ! C'est sur moi que tout cela
retombe.
|
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|
|
Ruben dit à son père : Tu feras mourir mes deux fils
si je ne te ramène pas Benjamin ; remets-le entre mes
mains, et je te le ramènerai.
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|
Jacob dit : Mon fils ne descendra point avec vous ;
car son frère est mort, et il reste seul ; s'il lui
arrivait un malheur dans le voyage que vous allez faire,
vous feriez descendre mes cheveux blancs avec douleur
dans le séjour des morts.
|
|
|
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|
|
La famine s'appesantissait sur le pays.
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|
Quand ils eurent fini de manger le blé qu'ils avaient
apporté d'Égypte, Jacob dit à ses fils : Retournez,
achetez-nous un peu de vivres.
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|
Juda lui répondit : Cet homme nous a fait cette
déclaration formelle : Vous ne verrez pas ma face, à
moins que votre frère ne soit avec vous.
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|
Si donc tu veux envoyer notre frère avec nous, nous
descendrons, et nous t'achèterons des vivres.
|
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|
|
Mais si tu ne veux pas l'envoyer, nous ne descendrons
point, car cet homme nous a dit : Vous ne verrez pas ma
face, à moins que votre frère ne soit avec vous.
|
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|
|
Israël dit alors : Pourquoi avez-vous mal agi à mon
égard, en disant à cet homme que vous aviez encore un
frère ?
|
|
|
|
|
Ils répondirent : Cet homme nous a interrogés sur nous
et sur notre famille, en disant : Votre père vit-il
encore ? avez-vous un frère ? Et nous avons répondu à ces
questions. Pouvions-nous savoir qu'il dirait : Faites
descendre votre frère ?
|
|
|
|
|
Juda dit à Israël, son père : Laisse venir l'enfant
avec moi, afin que nous nous levions et que nous partions
; et nous vivrons et ne mourrons pas, nous, toi, et nos
enfants.
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|
|
|
|
Je réponds de lui ; tu le redemanderas de ma main. Si
je ne le ramène pas auprès de toi et si je ne le remets
pas devant ta face, je serai pour toujours coupable
envers toi.
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|
|
Car si nous n'eussions pas tardé, nous serions
maintenant deux fois de retour.
|
|
|
|
|
Israël, leur père, leur dit : Puisqu'il le faut,
faites ceci. Prenez dans vos sacs des meilleures
productions du pays, pour en porter un présent à cet
homme, un peu de baume et un peu de miel, des aromates,
de la myrrhe, des pistaches et des amandes.
|
|
|
|
|
Prenez avec vous de l'argent au double, et remportez
l'argent qu'on avait mis à l'entrée de vos sacs :
peut-être était-ce une erreur.
|
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|
|
|
Prenez votre frère, et levez-vous ; retournez vers cet
homme.
|
|
|
|
|
Que le Dieu tout puissant vous fasse trouver grâce
devant cet homme, et qu'il laisse revenir avec vous votre
autre frère et Benjamin ! Et moi, si je dois être privé
de mes enfants, que j'en sois privé !
|
|
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|
Ils prirent le présent ; ils prirent avec eux de
l'argent au double, ainsi que Benjamin ; ils se levèrent,
descendirent en Égypte, et se présentèrent devant
Joseph.
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|
|
Dès que Joseph vit avec eux Benjamin, il dit à son
intendant : Fais entrer ces gens dans la maison, tue et
apprête ; car ces gens mangeront avec moi à midi.
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|
Cet homme fit ce que Joseph avait ordonné, et il
conduisit ces gens dans la maison de Joseph.
|
|
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|
|
Ils eurent peur lorsqu'ils furent conduits à la maison
de Joseph, et ils dirent : C'est à cause de l'argent
remis l'autre fois dans nos sacs qu'on nous emmène ;
c'est pour se jeter sur nous, se précipiter sur nous ;
c'est pour nous prendre comme esclaves, et s'emparer de
nos ânes.
|
|
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|
|
Ils s'approchèrent de l'intendant de la maison de
Joseph, et lui adressèrent la parole, à l'entrée de la
maison.
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|
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|
Ils dirent : Pardon ! mon seigneur, nous sommes déjà
descendus une fois pour acheter des vivres.
|
|
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|
Puis, quand nous arrivâmes, au lieu où nous devions
passer la nuit, nous avons ouvert nos sacs ; et voici,
l'argent de chacun était à l'entrée de son sac, notre
argent selon son poids : nous le rapportons avec
nous.
|
|
|
|
|
Nous avons aussi apporté d'autre argent, pour acheter
des vivres. Nous ne savons pas qui avait mis notre argent
dans nos sacs.
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|
|
|
|
L'intendant répondit : Que la paix soit avec vous ! Ne
craignez rien. C'est votre Dieu, le Dieu de votre père,
qui vous a donné un trésor dans vos sacs. Votre argent
m'est parvenu. Et il leur amena Siméon.
|
|
|
|
|
Cet homme les fit entrer dans la maison de Joseph ; il
leur donna de l'eau et ils se lavèrent les pieds ; il
donna aussi du fourrage à leurs ânes.
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Ils préparèrent leur présent, en attendant que Joseph
vienne à midi ; car on les avait informés qu'ils
mangeraient chez lui.
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|
Quand Joseph fut arrivé à la maison, ils lui offrirent
le présent qu'ils avaient apporté, et ils se
prosternèrent en terre devant lui.
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|
Il leur demanda comment ils se portaient ; et il dit :
Votre vieux père, dont vous avez parlé, est-il en bonne
santé ? vit-il encore ?
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Ils répondirent : Ton serviteur, notre père, est en
bonne santé ; il vit encore. Et ils s'inclinèrent et se
prosternèrent.
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|
Joseph leva les yeux ; et, jetant un regard sur
Benjamin, son frère, fils de sa mère, il dit : Est-ce là
votre jeune frère, dont vous m'avez parlé ? Et il ajouta
: Dieu te fasse miséricorde, mon fils !
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Ses entrailles étaient émues pour son frère, et il
avait besoin de pleurer ; il entra précipitamment dans
une chambre, et il y pleura.
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Après s'être lavé le visage, il en sortit ; et,
faisant des efforts pour se contenir, il dit : Servez à
manger.
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|
On servit Joseph à part, et ses frères à part ; les
Égyptiens qui mangeaient avec lui furent aussi servis à
part, car les Égyptiens ne pouvaient pas manger avec les
Hébreux, parce que c'est à leurs yeux une
abomination.
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|
Les frères de Joseph s'assirent en sa présence, le
premier-né selon son droit d'aînesse, et le plus jeune
selon son âge ; et ils se regardaient les uns les autres
avec étonnement.
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Joseph leur fit porter des mets qui étaient devant
lui, et Benjamin en eut cinq fois plus que les autres.
Ils burent, et s'égayèrent avec lui.
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Joseph donna cet ordre à l'intendant de sa maison :
Remplis de vivres les sacs de ces gens, autant qu'ils en
pourront porter, et mets l'argent de chacun à l'entrée de
son sac.
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Tu mettras aussi ma coupe, la coupe d'argent, à
l'entrée du sac du plus jeune, avec l'argent de son blé.
L'intendant fit ce que Joseph lui avait ordonné.
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Le matin, dès qu'il fit jour, on renvoya ces gens avec
leur ânes.
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Ils étaient sortis de la ville, et ils n'en étaient
guère éloignés, lorsque Joseph dit à son intendant :
Lève-toi, poursuis ces gens ; et, quand tu les auras
atteints, tu leur diras : Pourquoi avez-vous rendu le mal
pour le bien ?
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N'avez-vous pas la coupe dans laquelle boit mon
seigneur, et dont il se sert pour deviner ? Vous avez mal
fait d'agir ainsi.
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L'intendant les atteignit, et leur dit ces mêmes
paroles.
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Ils lui répondirent : Pourquoi mon seigneur parle-t-il
de la sorte ? Dieu préserve tes serviteurs d'avoir commis
une telle action !
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Voici, nous t'avons rapporté du pays de Canaan
l'argent que nous avons trouvé à l'entrée de nos sacs ;
comment aurions-nous dérobé de l'argent ou de l'or dans
la maison de ton seigneur ?
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Que celui de tes serviteurs sur qui se trouvera la
coupe meure, et que nous soyons nous-mêmes esclaves de
mon seigneur !
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Il dit : Qu'il en soit donc selon vos paroles ! Celui
sur qui se trouvera la coupe sera mon esclave ; et vous,
vous serez innocents.
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Aussitôt, chacun descendit son sac à terre, et chacun
ouvrit son sac.
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L'intendant les fouilla, commençant par le plus âgé et
finissant par le plus jeune ; et la coupe fut trouvée
dans le sac de Benjamin.
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Ils déchirèrent leurs vêtements, chacun rechargea son
âne, et ils retournèrent à la ville.
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Juda et ses frères arrivèrent à la maison de Joseph,
où il était encore, et ils se prosternèrent en terre
devant lui.
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Joseph leur dit : Quelle action avez-vous faite ? Ne
savez-vous pas qu'un homme comme moi a le pouvoir de
deviner ?
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Juda répondit : Que dirons-nous à mon seigneur ?
comment parlerons-nous ? comment nous justifierons-nous ?
Dieu a trouvé l'iniquité de tes serviteurs. Nous voici
esclaves de mon seigneur, nous, et celui sur qui s'est
trouvée la coupe.
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Et Joseph dit : Dieu me garde de faire cela ! L'homme
sur qui la coupe a été trouvée sera mon esclave ; mais
vous, remontez en paix vers votre père.
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|
Alors Juda s'approcha de Joseph, et dit : De grâce,
mon seigneur, que ton serviteur puisse faire entendre une
parole à mon seigneur, et que sa colère ne s'enflamme
point contre ton serviteur ! car tu es comme Pharaon.
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Mon seigneur a interrogé ses serviteurs, en disant :
Avez-vous un père, ou un frère ?
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Nous avons répondu : Nous avons un vieux père, et un
jeune frère, enfant de sa vieillesse ; cet enfant avait
un frère qui est mort, et qui était de la même mère ; il
reste seul, et son père l'aime.
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Tu as dit à tes serviteurs : Faites-le descendre vers
moi, et que je le voie de mes propres yeux.
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Nous avons répondu à mon seigneur : L'enfant ne peut
pas quitter son père ; s'il le quitte, son père
mourra.
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Tu as dit à tes serviteurs : Si votre jeune frère ne
descend pas avec vous, vous ne reverrez pas ma face.
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Lorsque nous sommes remontés auprès de ton serviteur,
mon père, nous lui avons rapporté les paroles de mon
seigneur.
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Notre père a dit : Retournez, achetez-nous un peu de
vivres.
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|
Nous avons répondu : Nous ne pouvons pas descendre ;
mais, si notre jeune frère est avec nous, nous
descendrons, car nous ne pouvons pas voir la face de cet
homme, à moins que notre jeune frère ne soit avec
nous.
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Ton serviteur, notre père, nous a dit : Vous savez que
ma femme m'a enfanté deux fils.
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L'un étant sorti de chez moi, je pense qu'il a été
sans doute déchiré, car je ne l'ai pas revu jusqu'à
présent.
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Si vous me prenez encore celui-ci, et qu'il lui arrive
un malheur, vous ferez descendre mes cheveux blancs avec
douleur dans le séjour des morts.
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Maintenant, si je retourne auprès de ton serviteur,
mon père, sans avoir avec nous l'enfant à l'âme duquel
son âme est attachée,
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il mourra, en voyant que l'enfant n'y est pas ; et tes
serviteurs feront descendre avec douleur dans le séjour
des morts les cheveux blancs de ton serviteur, notre
père.
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Car ton serviteur a répondu pour l'enfant, en disant à
mon père : Si je ne le ramène pas auprès de toi, je serai
pour toujours coupable envers mon père.
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Permets donc, je te prie, à ton serviteur de rester à
la place de l'enfant, comme esclave de mon seigneur ; et
que l'enfant remonte avec ses frères.
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Comment pourrai-je remonter vers mon père, si l'enfant
n'est pas avec moi ? Ah ! que je ne voie point
l'affliction de mon père !
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Joseph ne pouvait plus se contenir devant tous ceux
qui l'entouraient. Il s'écria : Faites sortir tout le
monde. Et il ne resta personne avec Joseph, quand il se
fit connaître à ses frères.
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|
Il éleva la voix, en pleurant. Les Égyptiens
l'entendirent, et la maison de Pharaon l'entendit.
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Joseph dit à ses frères : Je suis Joseph ! Mon père
vit-il encore ? Mais ses frères ne purent lui répondre,
car ils étaient troublés en sa présence.
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|
Joseph dit à ses frères : Approchez-vous de moi. Et
ils s'approchèrent. Il dit : Je suis Joseph, votre frère,
que vous avez vendu pour être mené en Égypte.
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|
|
Maintenant, ne vous affligez pas, et ne soyez pas
fâchés de m'avoir vendu pour être conduit ici, car c'est
pour vous sauver la vie que Dieu m'a envoyé devant
vous.
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|
Voilà deux ans que la famine est dans le pays ; et
pendant cinq années encore, il n'y aura ni labour, ni
moisson.
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|
|
Dieu m'a envoyé devant vous pour vous faire subsister
dans le pays, et pour vous faire vivre par une grande
délivrance.
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|
|
Ce n'est donc pas vous qui m'avez envoyé ici, mais
c'est Dieu ; il m'a établi père de Pharaon, maître de
toute sa maison, et gouverneur de tout le pays
d'Égypte.
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|
|
Hâtez-vous de remonter auprès de mon père, et vous lui
direz : Ainsi a parlé ton fils Joseph : Dieu m'a établi
seigneur de toute l'Égypte ; descends vers moi, ne tarde
pas !
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|
|
Tu habiteras dans le pays de Gosen, et tu seras près
de moi, toi, tes fils, et les fils de tes fils, tes
brebis et tes boeufs, et tout ce qui est à toi.
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|
Là, je te nourrirai, car il y aura encore cinq années
de famine ; et ainsi tu ne périras point, toi, ta maison,
et tout ce qui est à toi.
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|
Vous voyez de vos yeux, et mon frère Benjamin voit de
ses yeux que c'est moi-même qui vous parle.
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Racontez à mon père toute ma gloire en Égypte, et tout
ce que vous avez vu ; et vous ferez descendre ici mon
père au plus tôt.
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Il se jeta au cou de Benjamin, son frère, et pleura ;
et Benjamin pleura sur son cou.
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|
Il embrassa aussi tous ses frères, en pleurant. Après
quoi, ses frères s'entretinrent avec lui.
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|
Le bruit se répandit dans la maison de Pharaon que les
frères de Joseph étaient arrivés : ce qui fut agréable à
Pharaon et à ses serviteurs.
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|
Pharaon dit à Joseph : Dis à tes frères : Faites ceci.
Chargez vos bêtes, et partez pour le pays de Canaan ;
|
|
|
|
|
prenez votre père et vos familles, et venez auprès de
moi. Je vous donnerai ce qu'il y a de meilleur au pays
d'Égypte, et vous mangerez la graisse du pays.
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|
Tu as ordre de leur dire : Faites ceci. Prenez dans le
pays d'Égypte des chars pour vos enfants et pour vos
femmes ; amenez votre père, et venez.
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|
|
Ne regrettez point ce que vous laisserez, car ce qu'il
a de meilleur dans tout le pays d'Égypte sera pour
vous.
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|
Les fils d'Israël firent ainsi. Joseph leur donna des
chars, selon l'ordre de Pharaon ; il leur donna aussi des
provisions pour la route.
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|
Il leur donna à tous des vêtements de rechange, et il
donna à Benjamin trois cents sicles d'argent et cinq
vêtements de rechange.
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|
Il envoya à son père dix ânes chargés de ce qu'il y
avait de meilleur en Égypte, et dix ânesses chargées de
blé, de pain et de vivres, pour son père pendant le
voyage.
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|
|
Puis il congédia ses frères, qui partirent ; et il
leur dit : Ne vous querellez pas en chemin.
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|
Ils remontèrent de l'Égypte, et ils arrivèrent dans le
pays de Canaan, auprès de Jacob, leur père.
|
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Ils lui dirent : Joseph vit encore, et même c'est lui
qui gouverne tout le pays d'Égypte. Mais le coeur de
Jacob resta froid, parce qu'il ne les croyait pas.
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|
|
Ils lui rapportèrent toutes les paroles que Joseph
leur avait dites. Il vit les chars que Joseph avait
envoyés pour le transporter. C'est alors que l'esprit de
Jacob, leur père, se ranima ;
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|
|
et Israël dit : C'est assez ! Joseph, mon fils, vit
encore ! J'irai, et je le verrai avant que je meure.
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|
Israël partit, avec tout ce qui lui appartenait. Il
arriva à Beer Schéba, et il offrit des sacrifices au Dieu
de son père Isaac.
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|
Dieu parla à Israël dans une vision pendant la nuit,
et il dit : Jacob ! Jacob ! Israël répondit : Me voici
!
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Et Dieu dit : Je suis le Dieu, le Dieu de ton père. Ne
crains point de descendre en Égypte, car là je te ferai
devenir une grande nation.
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|
Moi-même je descendrai avec toi en Égypte, et moi-même
je t'en ferai remonter ; et Joseph te fermera les
yeux.
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|
|
Jacob quitta Beer Schéba ; et les fils d'Israël mirent
Jacob, leur père, avec leurs enfants et leurs femmes, sur
les chars que Pharaon avait envoyés pour les
transporter.
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|
Ils prirent aussi leurs troupeaux et les biens qu'ils
avaient acquis dans le pays de Canaan. Et Jacob se rendit
en Égypte, avec toute sa famille.
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|
Il emmena avec lui en Égypte ses fils et les fils de
ses fils, ses filles et les filles de ses fils, et toute
sa famille.
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|
Voici les noms des fils d'Israël, qui vinrent en
Égypte. Jacob et ses fils. Premier-né de Jacob :
Ruben.
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Fils de Ruben : Hénoc, Pallu, Hetsron et Carmi.
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|
Fils de Siméon : Jemuel, Jamin, Ohad, Jakin et Tsochar
; et Saul, fils de la Cananéenne.
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Fils de Lévi : Guerschon, Kehath et Merari.
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Fils de Juda : Er, Onan, Schéla, Pérets et Zarach ;
mais Er et Onan moururent au pays de Canaan. Les fils de
Pérets furent Hetsron et Hamul.
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|
Fils d'Issacar : Thola, Puva, Job et Schimron.
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|
Fils de Zabulon : Séred, Élon et Jahleel.
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|
Ce sont là les fils que Léa enfanta à Jacob à Paddan
Aram, avec sa fille Dina. Ses fils et ses filles
formaient en tout trente-trois personnes.
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|
Fils de Gad : Tsiphjon, Haggi, Schuni, Etsbon, Éri,
Arodi et Areéli.
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|
Fils d'Aser : Jimna, Jischva, Jischvi et Beria ; et
Sérach, leur soeur. Et les fils de Beria : Héber et
Malkiel.
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|
Ce sont là les fils de Zilpa, que Laban avait donnée à
Léa, sa fille ; et elle les enfanta à Jacob. En tout,
seize personnes.
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|
|
Fils de Rachel, femme de Jacob : Joseph et
Benjamin.
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|
Il naquit à Joseph, au pays d'Égypte, Manassé et
Éphraïm, que lui enfanta Asnath, fille de Poti Phéra,
prêtre d'On.
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|
Fils de Benjamin : Béla, Béker, Aschbel, Guéra,
Naaman, Éhi, Rosch, Muppim, Huppim et Ard.
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|
|
Ce sont là les fils de Rachel, qui naquirent à Jacob.
En tout, quatorze personnes.
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|
Fils de Dan : Huschim.
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|
Fils de Nephthali : Jathtseel, Guni, Jetser et
Schillem.
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|
Ce sont là les fils de Bilha, que Laban avait donnée à
Rachel, sa fille ; et elle les enfanta à Jacob. En tout,
sept personnes.
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|
Les personnes qui vinrent avec Jacob en Égypte, et qui
étaient issues de lui, étaient au nombre de soixante-six
en tout, sans compter les femmes des fils de Jacob.
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Et Joseph avait deux fils qui lui étaient nés en
Égypte. Le total des personnes de la famille de Jacob qui
vinrent en Égypte était de soixante-dix.
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Jacob envoya Juda devant lui vers Joseph, pour
l'informer qu'il se rendait en Gosen.
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Joseph attela son char et y monta, pour aller en
Gosen, à la rencontre d'Israël, son père. Dès qu'il le
vit, il se jeta à son cou, et pleura longtemps sur son
cou.
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|
|
Israël dit à Joseph : Que je meure maintenant, puisque
j'ai vu ton visage et que tu vis encore !
|
|
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Joseph dit à ses frères et à la famille de son père :
Je vais avertir Pharaon, et je lui dirai : Mes frères et
la famille de mon père, qui étaient au pays de Canaan,
sont arrivés auprès de moi.
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|
|
|
Ces hommes sont bergers, car ils élèvent des troupeaux
; ils ont amené leurs brebis et leurs boeufs, et tout ce
qui leur appartient.
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|
Et quand Pharaon vous appellera, et dira :
|
|
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|
Quelle est votre occupation ? vous répondrez : Tes
serviteurs ont élevé des troupeaux, depuis notre jeunesse
jusqu'à présent, nous et nos pères. De cette manière,
vous habiterez dans le pays de Gosen, car tous les
bergers sont en abomination aux Égyptiens.
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|
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|
|
Joseph alla avertir Pharaon, et lui dit : Mes frères
et mon père sont arrivés du pays de Canaan, avec leurs
brebis et leurs boeufs, et tout ce qui leur appartient ;
et les voici dans le pays de Gosen.
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|
|
|
Il prit cinq de ses frères, et les présenta à
Pharaon.
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|
Pharaon leur dit : Quelle est votre occupation ? Ils
répondirent à Pharaon : Tes serviteurs sont bergers,
comme l'étaient nos pères.
|
|
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|
|
Ils dirent encore à Pharaon : Nous sommes venus pour
séjourner dans le pays, parce qu'il n'y a plus de
pâturage pour les brebis de tes serviteurs, car la famine
s'appesantit sur le pays de Canaan ; permets donc à tes
serviteurs d'habiter au pays de Gosen.
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|
Pharaon dit à Joseph : Ton père et tes frères sont
venus auprès de toi.
|
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|
Le pays d'Égypte est devant toi ; établis ton père et
tes frères dans la meilleure partie du pays. Qu'ils
habitent dans le pays de Gosen ; et, si tu trouves parmi
eux des hommes capables, mets-les à la tête de mes
troupeaux.
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|
|
Joseph fit venir Jacob, son père, et le présenta à
Pharaon. Et Jacob bénit Pharaon.
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|
Pharaon dit à Jacob : Quel est le nombre de jours des
années de ta vie ?
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|
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|
|
Jacob répondit à Pharaon : Les jours des années de mon
pèlerinage sont de cent trente ans. Les jours des années
de ma vie ont été peu nombreux et mauvais, et ils n'ont
point atteint les jours des années de la vie de mes pères
durant leur pèlerinage.
|
|
|
|
|
Jacob bénit encore Pharaon, et se retira de devant
Pharaon.
|
|
|
|
|
Joseph établit son père et ses frères, et leur donna
une propriété dans le pays d'Égypte, dans la meilleure
partie du pays, dans la contrée de Ramsès, comme Pharaon
l'avait ordonné.
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|
|
|
Joseph fournit du pain à son père et à ses frères, et
à toute la famille de son père, selon le nombre des
enfants.
|
|
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|
Il n'y avait plus de pain dans tout le pays, car la
famine était très grande ; le pays d'Égypte et le pays de
Canaan languissaient, à cause de la famine.
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|
|
Joseph recueillit tout l'argent qui se trouvait dans
le pays d'Égypte et dans le pays de Canaan, contre le blé
qu'on achetait ; et il fit entrer cet argent dans la
maison de Pharaon.
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|
|
|
|
Quand l'argent du pays d'Égypte et du pays de Canaan
fut épuisé, tous les Égyptiens vinrent à Joseph, en
disant : Donne-nous du pain ! Pourquoi mourrions-nous en
ta présence ? car l'argent manque.
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|
|
|
|
Joseph dit : Donnez vos troupeaux, et je vous donnerai
du pain contre vos troupeaux, si l'argent manque.
|
|
|
|
|
Ils amenèrent leurs troupeaux à Joseph, et Joseph leur
donna du pain contre les chevaux, contre les troupeaux de
brebis et de boeufs, et contre les ânes. Il leur fournit
ainsi du pain cette année-là contre tous leurs
troupeaux.
|
|
|
|
|
Lorsque cette année fut écoulée, ils vinrent à Joseph
l'année suivante, et lui dirent : Nous ne cacherons point
à mon seigneur que l'argent est épuisé, et que les
troupeaux de bétail ont été amenés à mon seigneur ; il ne
reste devant mon seigneur que nos corps et nos
terres.
|
|
|
|
|
Pourquoi mourrions-nous sous tes yeux, nous et nos
terres ? Achète-nous avec nos terres contre du pain, et
nous appartiendrons à mon seigneur, nous et nos terres.
Donne-nous de quoi semer, afin que nous vivions et que
nous ne mourions pas, et que nos terres ne soient pas
désolées.
|
|
|
|
|
Joseph acheta toutes les terres de l'Égypte pour
Pharaon ; car les Égyptiens vendirent chacun leur champ,
parce que la famine les pressait. Et le pays devint la
propriété de Pharaon.
|
|
|
|
|
Il fit passer le peuple dans les villes, d'un bout à
l'autre des frontières de l'Égypte.
|
|
|
|
|
Seulement, il n'acheta point les terres des prêtres,
parce qu'il y avait une loi de Pharaon en faveur des
prêtres, qui vivaient du revenu que leur assurait Pharaon
: c'est pourquoi ils ne vendirent point leurs terres.
|
|
|
|
|
Joseph dit au peuple : Je vous ai achetés aujourd'hui
avec vos terres, pour Pharaon ; voici pour vous de la
semence, et vous pourrez ensemencer le sol.
|
|
|
|
|
A la récolte, vous donnerez un cinquième à Pharaon, et
vous aurez les quatre autres parties, pour ensemencer les
champs, et pour vous nourrir avec vos enfants et ceux qui
sont dans vos maisons.
|
|
|
|
|
Ils dirent : Tu nous sauves la vie ! que nous
trouvions grâce aux yeux de mon seigneur, et nous serons
esclaves de Pharaon.
|
|
|
|
|
Joseph fit de cela une loi, qui a subsisté jusqu'à ce
jour, et d'après laquelle un cinquième du revenu des
terres de l'Égypte appartient à Pharaon ; il n'y a que
les terres des prêtres qui ne soient point à Pharaon.
|
|
|
|
|
Israël habita dans le pays d'Égypte, dans le pays de
Gosen. Ils eurent des possessions, ils furent féconds et
multiplièrent beaucoup.
|
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|
|
Jacob vécut dix-sept ans dans le pays d'Égypte ; et
les jours des années de la vie de Jacob furent de cent
quarante-sept ans.
|
|
|
|
|
Lorsqu'Israël approcha du moment de sa mort, il appela
son fils Joseph, et lui dit : Si j'ai trouvé grâce à tes
yeux, mets, je te prie, ta main sous ma cuisse, et use
envers moi de bonté et de fidélité : ne m'enterre pas en
Égypte !
|
|
|
|
|
Quand je serai couché avec mes pères, tu me
transporteras hors de l'Égypte, et tu m'enterreras dans
leur sépulcre. Joseph répondit : Je ferai selon ta
parole.
|
|
|
|
|
Jacob dit : Jure-le-moi. Et Joseph le lui jura. Puis
Israël se prosterna sur le chevet de son lit.
|
|
|
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|
|
Après ces choses, l'on vint dire à Joseph : Voici, ton
père est malade. Et il prit avec lui ses deux fils,
Manassé et Éphraïm.
|
|
|
|
|
On avertit Jacob, et on lui dit : Voici ton fils
Joseph qui vient vers toi. Et Israël rassembla ses
forces, et s'assit sur son lit.
|
|
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|
|
Jacob dit à Joseph : Le Dieu tout puissant m'est
apparu à Luz, dans le pays de Canaan, et il m'a béni.
|
|
|
|
|
Il m'a dit : Je te rendrai fécond, je te multiplierai,
et je ferai de toi une multitude de peuples ; je donnerai
ce pays à ta postérité après toi, pour qu'elle le possède
à toujours.
|
|
|
|
|
Maintenant, les deux fils qui te sont nés au pays
d'Égypte, avant mon arrivée vers toi en Égypte, seront à
moi ; Éphraïm et Manassé seront à moi, comme Ruben et
Siméon.
|
|
|
|
|
Mais les enfants que tu as engendrés après eux seront
à toi ; ils seront appelés du nom de leurs frères dans
leur héritage.
|
|
|
|
|
A mon retour de Paddan, Rachel mourut en route auprès
de moi, dans le pays de Canaan, à quelque distance
d'Éphrata ; et c'est là que je l'ai enterrée, sur le
chemin d'Éphrata, qui est Bethléhem.
|
|
|
|
|
Israël regarda les fils de Joseph, et dit : Qui sont
ceux-ci ?
|
|
|
|
|
Joseph répondit à son père : Ce sont mes fils, que
Dieu m'a donnés ici. Israël dit : Fais-les, je te prie,
approcher de moi, pour que je les bénisse.
|
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|
|
Les yeux d'Israël étaient appesantis par la vieillesse
; il ne pouvait plus voir. Joseph les fit approcher de
lui ; et Israël leur donna un baiser, et les
embrassa.
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|
Israël dit à Joseph : Je ne pensais pas revoir ton
visage, et voici que Dieu me fait voir même ta
postérité.
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|
Joseph les retira des genoux de son père, et il se
prosterna en terre devant lui.
|
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|
Puis Joseph les prit tous deux, Éphraïm de sa main
droite à la gauche d'Israël, et Manassé de sa main gauche
à la droite d'Israël, et il les fit approcher de lui.
|
|
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|
|
Israël étendit sa main droite et la posa sur la tête
d'Éphraïm qui était le plus jeune, et il posa sa main
gauche sur la tête de Manassé : ce fut avec intention
qu'il posa ses mains ainsi, car Manassé était le
premier-né.
|
|
|
|
|
Il bénit Joseph, et dit : Que le Dieu en présence
duquel ont marché mes pères, Abraham et Isaac, que le
Dieu qui m'a conduit depuis que j'existe jusqu'à ce
jour,
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|
|
|
|
que l'ange qui m'a délivré de tout mal, bénisse ces
enfants ! Qu'ils soient appelés de mon nom et du nom de
mes pères, Abraham et Isaac, et qu'ils multiplient en
abondance au milieu du pays !
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Joseph vit avec déplaisir que son père posait sa main
droite sur la tête d'Éphraïm ; il saisit la main de son
père, pour la détourner de dessus la tête d'Éphraïm, et
la diriger sur celle de Manassé.
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Et Joseph dit à son père : Pas ainsi, mon père, car
celui-ci est le premier-né ; pose ta main droite sur sa
tête.
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Son père refusa, et dit : Je le sais, mon fils, je le
sais ; lui aussi deviendra un peuple, lui aussi sera
grand ; mais son frère cadet sera plus grand que lui, et
sa postérité deviendra une multitude de nations.
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Il les bénit ce jour-là, et dit : C'est par toi
qu'Israël bénira, en disant : Que Dieu te traite comme
Éphraïm et comme Manassé ! Et il mit Éphraïm avant
Manassé.
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Israël dit à Joseph : Voici, je vais mourir ! Mais
Dieu sera avec vous, et il vous fera retourner dans le
pays de vos pères.
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Je te donne, de plus qu'à tes frères, une part que
j'ai prise de la main des Amoréens avec mon épée et avec
mon arc.
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Jacob appela ses fils, et dit : Assemblez-vous, et je
vous annoncerai ce qui vous arrivera dans la suite des
temps.
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Rassemblez-vous, et écoutez, fils de Jacob ! Écoutez
Israël, votre père !
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Ruben, toi, mon premier-né, Ma force et les prémices
de ma vigueur, Supérieur en dignité et supérieur en
puissance,
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Impétueux comme les eaux, tu n'auras pas la
prééminence ! Car tu es monté sur la couche de ton père,
Tu as souillé ma couche en y montant.
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Siméon et Lévi sont frères ; Leurs glaives sont des
instruments de violence.
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Que mon âme n'entre point dans leur conciliabule, Que
mon esprit ne s'unisse point à leur assemblée ! Car, dans
leur colère, ils ont tué des hommes, Et, dans leur
méchanceté, ils ont coupé les jarrets des taureaux.
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Maudite soit leur colère, car elle est violente, Et
leur fureur, car elle est cruelle ! Je les séparerai dans
Jacob, Et je les disperserai dans Israël.
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Juda, tu recevras les hommages de tes frères ; Ta main
sera sur la nuque de tes ennemis. Les fils de ton père se
prosterneront devant toi.
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Juda est un jeune lion. Tu reviens du carnage, mon
fils ! Il ploie les genoux, il se couche comme un lion,
Comme une lionne : qui le fera lever ?
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Le sceptre ne s'éloignera point de Juda, Ni le bâton
souverain d'entre ses pieds, Jusqu'à ce que vienne le
Schilo, Et que les peuples lui obéissent.
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Il attache à la vigne son âne, Et au meilleur cep le
petit de son ânesse ; Il lave dans le vin son vêtement,
Et dans le sang des raisins son manteau.
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Il a les yeux rouges de vin, Et les dents blanches de
lait.
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Zabulon habitera sur la côte des mers, Il sera sur la
côte des navires, Et sa limite s'étendra du côté de
Sidon.
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Issacar est un âne robuste, Qui se couche dans les
étables.
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Il voit que le lieu où il repose est agréable, Et que
la contrée est magnifique ; Et il courbe son épaule sous
le fardeau, Il s'assujettit à un tribut.
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Dan jugera son peuple, Comme l'une des tribus
d'Israël.
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Dan sera un serpent sur le chemin, Une vipère sur le
sentier, Mordant les talons du cheval, Pour que le
cavalier tombe à la renverse.
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J'espère en ton secours, ô Éternel !
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Gad sera assailli par des bandes armées, Mais il les
assaillira et les poursuivra.
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Aser produit une nourriture excellente ; Il fournira
les mets délicats des rois.
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Nephthali est une biche en liberté ; Il profère de
belles paroles.
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Joseph est le rejeton d'un arbre fertile, Le rejeton
d'un arbre fertile près d'une source ; Les branches
s'élèvent au-dessus de la muraille.
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Ils l'ont provoqué, ils ont lancé des traits ; Les
archers l'ont poursuivi de leur haine.
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Mais son arc est demeuré ferme, Et ses mains ont été
fortifiées Par les mains du Puissant de Jacob : Il est
ainsi devenu le berger, le rocher d'Israël.
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C'est l'oeuvre du Dieu de ton père, qui t'aidera ;
C'est l'oeuvre du Tout puissant, qui te bénira Des
bénédictions des cieux en haut, Des bénédictions des eaux
en bas, Des bénédictions des mamelles et du sein
maternel.
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Les bénédictions de ton père s'élèvent Au-dessus des
bénédictions de mes pères Jusqu'à la cime des collines
éternelles : Qu'elles soient sur la tête de Joseph, Sur
le sommet de la tête du prince de ses frères !
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Benjamin est un loup qui déchire ; Le matin, il dévore
la proie, Et le soir, il partage le butin.
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Ce sont là tous ceux qui forment les douze tribus
d'Israël. Et c'est là ce que leur dit leur père, en les
bénissant. Il les bénit, chacun selon sa bénédiction.
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Puis il leur donna cet ordre : Je vais être recueilli
auprès de mon peuple ; enterrez-moi avec mes pères, dans
la caverne qui est au champ d'Éphron, le Héthien,
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dans la caverne du champ de Macpéla, vis-à-vis de
Mamré, dans le pays de Canaan. C'est le champ qu'Abraham
a acheté d'Éphron, le Héthien, comme propriété
sépulcrale.
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Là on a enterré Abraham et Sara, sa femme ; là on a
enterré Isaac et Rebecca, sa femme ; et là j'ai enterré
Léa.
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Le champ et la caverne qui s'y trouve ont été achetés
des fils de Heth.
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Lorsque Jacob eut achevé de donner ses ordres à ses
fils, il retira ses pieds dans le lit, il expira, et fut
recueilli auprès de son peuple.
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Joseph se jeta sur le visage de son père, pleura sur
lui, et le baisa.
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Il ordonna aux médecins à son service d'embaumer son
père, et les médecins embaumèrent Israël.
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Quarante jours s'écoulèrent ainsi, et furent employés
à l'embaumer. Et les Égyptiens le pleurèrent soixante-dix
jours.
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Quand les jours du deuil furent passés, Joseph
s'adressa aux gens de la maison de Pharaon, et leur dit :
Si j'ai trouvé grâce à vos yeux, rapportez, je vous prie,
à Pharaon ce que je vous dis.
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Mon père m'a fait jurer, en disant : Voici, je vais
mourir ! Tu m'enterreras dans le sépulcre que je me suis
acheté au pays de Canaan. Je voudrais donc y monter, pour
enterrer mon père ; et je reviendrai.
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Pharaon répondit : Monte, et enterre ton père, comme
il te l'a fait jurer.
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Joseph monta, pour enterrer son père. Avec lui
montèrent tous les serviteurs de Pharaon, anciens de sa
maison, tous les anciens du pays d'Égypte,
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toute la maison de Joseph, ses frères, et la maison de
son père : on ne laissa dans le pays de Gosen que les
enfants, les brebis et les boeufs.
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Il y avait encore avec Joseph des chars et des
cavaliers, en sorte que le cortège était très
nombreux.
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Arrivés à l'aire d'Athad, qui est au delà du Jourdain,
ils firent entendre de grandes et profondes lamentations
; et Joseph fit en l'honneur de son père un deuil de sept
jours.
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Les habitants du pays, les Cananéens, furent témoins
de ce deuil dans l'aire d'Athad, et ils dirent : Voilà un
grand deuil parmi les Égyptiens ! C'est pourquoi l'on a
donné le nom d'Abel Mitsraïm à cette aire qui est au delà
du Jourdain.
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C'est ainsi que les fils de Jacob exécutèrent les
ordres de leur père.
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Ils le transportèrent au pays de Canaan, et
l'enterrèrent dans la caverne du champ de Macpéla,
qu'Abraham avait achetée d'Éphron, le Héthien, comme
propriété sépulcrale, et qui est vis-à-vis de Mamré.
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Joseph, après avoir enterré son père, retourna en
Égypte, avec ses frères et tous ceux qui étaient montés
avec lui pour enterrer son père.
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Quand les frères de Joseph virent que leur père était
mort, ils dirent : Si Joseph nous prenait en haine, et
nous rendait tout le mal que nous lui avons fait !
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Et ils firent dire à Joseph : Ton père a donné cet
ordre avant de mourir :
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Vous parlerez ainsi à Joseph : Oh ! pardonne le crime
de tes frères et leur péché, car ils t'ont fait du mal !
Pardonne maintenant le péché des serviteurs du Dieu de
ton père ! Joseph pleura, en entendant ces paroles.
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Ses frères vinrent eux-mêmes se prosterner devant lui,
et ils dirent : Nous sommes tes serviteurs.
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Joseph leur dit : Soyez sans crainte ; car suis-je à
la place de Dieu ?
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Vous aviez médité de me faire du mal : Dieu l'a changé
en bien, pour accomplir ce qui arrive aujourd'hui, pour
sauver la vie à un peuple nombreux.
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Soyez donc sans crainte ; je vous entretiendrai, vous
et vos enfants. Et il les consola, en parlant à leur
coeur.
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Joseph demeura en Égypte, lui et la maison de son
père. Il vécut cent dix ans.
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Joseph vit les fils d'Éphraïm jusqu'à la troisième
génération ; et les fils de Makir, fils de Manassé,
naquirent sur ses genoux.
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Joseph dit à ses frères : Je vais mourir ! Mais Dieu
vous visitera, et il vous fera remonter de ce pays-ci
dans le pays qu'il a juré de donner à Abraham, à Isaac et
à Jacob.
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Joseph fit jurer les fils d'Israël, en disant : Dieu
vous visitera ; et vous ferez remonter mes os loin
d'ici.
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Joseph mourut, âgé de cent dix ans. On l'embauma, et
on le mit dans un cercueil en Égypte.
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