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Prophétie d'Ésaïe, fils d'Amots, sur Juda et
Jérusalem, au temps d'Ozias, de Jotham, d'Achaz,
d'Ézéchias, rois de Juda.
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Cieux, écoutez ! terre, prête l'oreille ! Car
l'Éternel parle. J'ai nourri et élevé des enfants, Mais
ils se sont révoltés contre moi.
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Le boeuf connaît son possesseur, Et l'âne la crèche de
son maître : Israël ne connaît rien, Mon peuple n'a point
d'intelligence.
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Malheur à la nation pécheresse, au peuple chargé
d'iniquités, A la race des méchants, aux enfants
corrompus ! Ils ont abandonné l'Éternel, ils ont méprisé
le Saint d'Israël. Ils se sont retirés en arrière...
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Quels châtiments nouveaux vous infliger, Quand vous
multipliez vos révoltes ? La tête entière est malade, Et
tout le coeur est souffrant.
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De la plante du pied jusqu'à la tête, rien n'est en
bon état : Ce ne sont que blessures, contusions et plaies
vives, Qui n'ont été ni pansées, ni bandées, Ni adoucies
par l'huile.
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Votre pays est dévasté, Vos villes sont consumées par
le feu, Des étrangers dévorent vos campagnes sous vos
yeux, Ils ravagent et détruisent, comme des barbares.
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Et la fille de Sion est restée Comme une cabane dans
une vigne, Comme une hutte dans un champ de concombres,
Comme une ville épargnée.
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Si l'Éternel des armées Ne nous eût conservé un faible
reste, Nous serions comme Sodome, Nous ressemblerions à
Gomorrhe.
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Écoutez la parole de l'Éternel, chefs de Sodome !
Prête l'oreille à la loi de notre Dieu, peuple de
Gomorrhe !
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Qu'ai-je affaire de la multitude de vos sacrifices ?
dit l'Éternel. Je suis rassasié des holocaustes de
béliers et de la graisse des veaux ; Je ne prends point
plaisir au sang des taureaux, des brebis et des
boucs.
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Quand vous venez vous présenter devant moi, Qui vous
demande de souiller mes parvis ?
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Cessez d'apporter de vaines offrandes : J'ai en
horreur l'encens, Les nouvelles lunes, les sabbats et les
assemblées ; Je ne puis voir le crime s'associer aux
solennités.
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Mon âme hait vos nouvelles lunes et vos fêtes ; Elles
me sont à charge ; Je suis las de les supporter.
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Quand vous étendez vos mains, je détourne de vous mes
yeux ; Quand vous multipliez les prières, je n'écoute pas
: Vos mains sont pleines de sang.
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Lavez-vous, purifiez-vous, Otez de devant mes yeux la
méchanceté de vos actions ; Cessez de faire le mal.
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Apprenez à faire le bien, recherchez la justice,
Protégez l'opprimé ; Faites droit à l'orphelin, Défendez
la veuve.
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Venez et plaidons ! dit l'Éternel. Si vos péchés sont
comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige
; S'ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront
comme la laine.
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Si vous avez de la bonne volonté et si vous êtes
dociles, Vous mangerez les meilleures productions du pays
;
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Mais si vous résistez et si vous êtes rebelles, Vous
serez dévorés par le glaive, Car la bouche de l'Éternel a
parlé.
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Quoi donc ! la cité fidèle est devenue une prostituée
! Elle était remplie d'équité, la justice y habitait, Et
maintenant il y a des assassins !
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Ton argent s'est changé en scories, Ton vin a été
coupé d'eau.
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Tes chefs sont rebelles et complices des voleurs, Tous
aiment les présents et courent après les récompenses ;
Ils ne font pas droit à l'orphelin, Et la cause de la
veuve ne vient pas jusqu'à eux.
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C'est pourquoi voici ce que dit le Seigneur, l'Éternel
des armées, Le Fort d'Israël : Ah ! je tirerai
satisfaction de mes adversaires, Et je me vengerai de mes
ennemis.
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Je porterai ma main sur toi, Je fondrai tes scories,
comme avec de la potasse, Et j'enlèverai toutes tes
parcelles de plomb.
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Je rétablirai tes juges tels qu'ils étaient autrefois,
Et tes conseillers tels qu'ils étaient au commencement.
Après cela, on t'appellera ville de la justice, Cité
fidèle.
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Sion sera sauvée par la droiture, Et ceux qui s'y
convertiront seront sauvés par la justice.
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Mais la ruine atteindra tous les rebelles et les
pécheurs, Et ceux qui abandonnent l'Éternel périront.
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On aura honte à cause des térébinthes auxquels vous
prenez plaisir, Et vous rougirez à cause des jardins dont
vous faites vos délices ;
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Car vous serez comme un térébinthe au feuillage
flétri, Comme un jardin qui n'a pas d'eau.
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L'homme fort sera comme de l'étoupe, Et son oeuvre
comme une étincelle ; Ils brûleront l'un et l'autre
ensemble, Et il n'y aura personne pour éteindre.
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Prophétie d'Ésaïe, fils d'Amots, sur Juda et
Jérusalem.
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Il arrivera, dans la suite des temps, Que la montagne
de la maison de l'Éternel Sera fondée sur le sommet des
montagnes, Qu'elle s'élèvera par-dessus les collines, Et
que toutes les nations y afflueront.
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Des peuples s'y rendront en foule, et diront : Venez,
et montons à la montagne de l'Éternel, A la maison du
Dieu de Jacob, Afin qu'il nous enseigne ses voies, Et que
nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la
loi, Et de Jérusalem la parole de l'Éternel.
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Il sera le juge des nations, L'arbitre d'un grand
nombre de peuples. De leurs glaives ils forgeront des
hoyaux, Et de leurs lances des serpes : Une nation ne
tirera plus l'épée contre une autre, Et l'on n'apprendra
plus la guerre.
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Maison de Jacob, Venez, et marchons à la lumière de
l'Éternel !
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Car tu as abandonné ton peuple, la maison de Jacob,
Parce qu'ils sont pleins de l'Orient, Et adonnés à la
magie comme les Philistins, Et parce qu'ils s'allient aux
fils des étrangers. Le pays est rempli d'argent et
d'or,
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Et il y a des trésors sans fin ; Le pays est rempli de
chevaux, Et il y a des chars sans nombre.
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Le pays est rempli d'idoles ; Ils se prosternent
devant l'ouvrage de leurs mains, Devant ce que leurs
doigts ont fabriqué.
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Les petits seront abattus, et les grands seront
abaissés : Tu ne leur pardonneras point.
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Entre dans les rochers, Et cache-toi dans la
poussière, Pour éviter la terreur de l'Éternel Et l'éclat
de sa majesté.
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L'homme au regard hautain sera abaissé, Et
l'orgueilleux sera humilié : L'Éternel seul sera élevé ce
jour-là.
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Car il y a un jour pour l'Éternel des armées Contre
tout homme orgueilleux et hautain, Contre quiconque
s'élève, afin qu'il soit abaissé ;
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Contre tous les cèdres du Liban, hauts et élevés, Et
contre tous les chênes de Basan ;
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Contre toutes les hautes montagnes, Et contre toutes
les collines élevées ;
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Contre toutes les hautes tours, Et contre toutes les
murailles fortifiées ;
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Contre tous les navires de Tarsis, Et contre tout ce
qui plaît à la vue.
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L'homme orgueilleux sera humilié, Et le hautain sera
abaissé : L'Éternel seul sera élevé ce jour-là.
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Toutes les idoles disparaîtront.
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On entrera dans les cavernes des rochers Et dans les
profondeurs de la poussière, Pour éviter la terreur de
l'Éternel et l'éclat de sa majesté, Quand il se lèvera
pour effrayer la terre.
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En ce jour, les hommes jetteront Leurs idoles d'argent
et leurs idoles d'or, Qu'ils s'étaient faites pour les
adorer, Aux rats et aux chauves-souris ;
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Et ils entreront dans les fentes des rochers Et dans
les creux des pierres, Pour éviter la terreur de
l'Éternel et l'éclat de sa majesté, Quand il se lèvera
pour effrayer la terre.
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Cessez de vous confier en l'homme, Dans les narines
duquel il n'y a qu'un souffle : Car de quelle valeur
est-il ?
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Le Seigneur, l'Éternel des armées, Va ôter de
Jérusalem et de Juda Tout appui et toute ressource, Toute
ressource de pain Et toute ressource d'eau,
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Le héros et l'homme de guerre, Le juge et le prophète,
le devin et l'ancien,
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Le chef de cinquante et le magistrat, Le conseiller,
l'artisan distingué et l'habile enchanteur.
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Je leur donnerai des jeunes gens pour chefs, Et des
enfants domineront sur eux.
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Il y aura réciprocité d'oppression parmi le peuple ;
L'un opprimera l'autre, chacun son prochain ; Le jeune
homme attaquera le vieillard, Et l'homme de rien celui
qui est honoré.
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On ira jusqu'à saisir son frère dans la maison
paternelle : Tu as un habit, sois notre chef ! Prends ces
ruines sous ta main ! -
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Ce jour-là même il répondra : Je ne saurais être un
médecin, Et dans ma maison il n'y a ni pain ni vêtement ;
Ne m'établissez pas chef du peuple !
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Jérusalem chancelle, Et Juda s'écroule, Parce que
leurs paroles et leurs oeuvres sont contre l'Éternel,
Bravant les regards de sa majesté.
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L'aspect de leur visage témoigne contre eux, Et, comme
Sodome, ils publient leur crime, sans dissimuler. Malheur
à leur âme ! Car ils se préparent des maux.
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Dites que le juste prospérera, Car il jouira du fruit
de ses oeuvres.
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Malheur au méchant ! il sera dans l'infortune, Car il
recueillera le produit de ses mains.
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Mon peuple a pour oppresseurs des enfants, Et des
femmes dominent sur lui ; Mon peuple, ceux qui te
conduisent t'égarent, Et ils corrompent la voie dans
laquelle tu marches.
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L'Éternel se présente pour plaider, Il est debout pour
juger les peuples.
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L'Éternel entre en jugement Avec les anciens de son
peuple et avec ses chefs : Vous avez brouté la vigne ! La
dépouille du pauvre est dans vos maisons !
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De quel droit foulez-vous mon peuple, Et écrasez-vous
la face des pauvres ? Dit le Seigneur, l'Éternel des
armées.
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L'Éternel dit : Parce que les filles de Sion sont
orgueilleuses, Et qu'elles marchent le cou tendu Et les
regards effrontés, Parce qu'elles vont à petits pas, Et
qu'elles font résonner les boucles de leurs pieds,
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Le Seigneur rendra chauve le sommet de la tête des
filles de Sion, L'Éternel découvrira leur nudité.
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En ce jour, le Seigneur ôtera les boucles qui servent
d'ornement à leurs pieds, Et les filets et les croissants
;
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Les pendants d'oreilles, les bracelets et les voiles
;
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Les diadèmes, les chaînettes des pieds et les
ceintures, Les boîtes de senteur et les amulettes ;
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Les bagues et les anneaux du nez ;
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Les vêtements précieux et les larges tuniques, Les
manteaux et les gibecières ;
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Les miroirs et les chemises fines, Les turbans et les
surtouts légers.
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Au lieu de parfum, il y aura de l'infection ; Au lieu
de ceinture, une corde ; Au lieu de cheveux bouclés, une
tête chauve ; Au lieu d'un large manteau, un sac étroit ;
Une marque flétrissante, au lieu de beauté.
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Tes hommes tomberont sous le glaive, Et tes héros dans
le combat.
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Les portes de Sion gémiront et seront dans le deuil ;
Dépouillée, elle s'assiéra par terre.
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Et sept femmes saisiront en ce jour un seul homme, et
diront : Nous mangerons notre pain, Et nous nous vêtirons
de nos habits ; Fais-nous seulement porter ton nom !
Enlève notre opprobre !
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En ce temps-là, le germe de l'Éternel Aura de la
magnificence et de la gloire, Et le fruit du pays aura de
l'éclat et de la beauté Pour les réchappés d'Israël.
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Et les restes de Sion, les restes de Jérusalem, Seront
appelés saints, Quiconque à Jérusalem sera inscrit parmi
les vivants,
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Après que le Seigneur aura lavé les ordures des filles
de Sion, Et purifié Jérusalem du sang qui est au milieu
d'elle, Par le souffle de la justice et par le souffle de
la destruction.
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L'Éternel établira, sur toute l'étendue de la montagne
de Sion Et sur ses lieux d'assemblées, Une nuée fumante
pendant le jour, Et un feu de flammes éclatantes pendant
la nuit ; Car tout ce qui est glorieux sera mis à
couvert.
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Il y aura un abri pour donner de l'ombre contre la
chaleur du jour, Pour servir de refuge et d'asile contre
l'orage et la pluie.
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Je chanterai à mon bien-aimé Le cantique de mon
bien-aimé sur sa vigne. Mon bien-aimé avait une vigne,
Sur un coteau fertile.
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Il en remua le sol, ôta les pierres, et y mit un plant
délicieux ; Il bâtit une tour au milieu d'elle, Et il y
creusa aussi une cuve. Puis il espéra qu'elle produirait
de bons raisins, Mais elle en a produit de mauvais.
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Maintenant donc, habitants de Jérusalem et hommes de
Juda, Soyez juges entre moi et ma vigne !
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Qu'y avait-il encore à faire à ma vigne, Que je n'aie
pas fait pour elle ? Pourquoi, quand j'ai espéré qu'elle
produirait de bons raisins, En a-t-elle produit de
mauvais ?
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Je vous dirai maintenant Ce que je vais faire à ma
vigne. J'en arracherai la haie, pour qu'elle soit broutée
; J'en abattrai la clôture, pour qu'elle soit foulée aux
pieds.
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Je la réduirai en ruine ; elle ne sera plus taillée,
ni cultivée ; Les ronces et les épines y croîtront ; Et
je donnerai mes ordres aux nuées, Afin qu'elles ne
laissent plus tomber la pluie sur elle.
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La vigne de l'Éternel des armées, c'est la maison
d'Israël, Et les hommes de Juda, c'est le plant qu'il
chérissait. Il avait espéré de la droiture, et voici du
sang versé ! De la justice, et voici des cris de détresse
!
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Malheur à ceux qui ajoutent maison à maison, Et qui
joignent champ à champ, Jusqu'à ce qu'il n'y ait plus
d'espace, Et qu'ils habitent seuls au milieu du pays
!
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Voici ce que m'a révélé l'Éternel des armées :
Certainement, ces maisons nombreuses seront dévastées,
Ces grandes et belles maisons n'auront plus
d'habitants.
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Même dix arpents de vigne ne produiront qu'un bath, Et
un homer de semence ne produira qu'un épha.
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Malheur à ceux qui de bon matin Courent après les
boissons enivrantes, Et qui bien avant dans la nuit Sont
échauffés par le vin !
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La harpe et le luth, le tambourin, la flûte et le vin,
animent leurs festins ; Mais ils ne prennent point garde
à l'oeuvre de l'Éternel, Et ils ne voient point le
travail de ses mains.
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C'est pourquoi mon peuple sera soudain emmené captif ;
Sa noblesse mourra de faim, Et sa multitude sera
desséchée par la soif.
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C'est pourquoi le séjour de morts ouvre sa bouche,
Élargit sa gueule outre mesure ; Alors descendent la
magnificence et la richesse de Sion, Et sa foule bruyante
et joyeuse.
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Les petits seront abattus, les grands seront humiliés,
Et les regards des hautains seront abaissés.
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L'Éternel des armées sera élevé par le jugement, Et le
Dieu saint sera sanctifié par la justice.
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Des brebis paîtront comme sur leur pâturage, Et des
étrangers dévoreront les possessions ruinées des
riches.
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Malheur à ceux qui tirent l'iniquité avec les cordes
du vice, Et le péché comme avec les traits d'un char,
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Et qui disent : Qu'il hâte, qu'il accélère son oeuvre,
Afin que nous la voyions ! Que le décret du Saint
d'Israël arrive et s'exécute, Afin que nous le
connaissions !
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Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien
mal, Qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière
en ténèbres, Qui changent l'amertume en douceur, et la
douceur en amertume !
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Malheur à ceux qui sont sages à leurs yeux, Et qui se
croient intelligents !
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Malheur à ceux qui ont de la bravoure pour boire du
vin, Et de la vaillance pour mêler des liqueurs fortes
;
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Qui justifient le coupable pour un présent, Et
enlèvent aux innocents leurs droits !
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C'est pourquoi, comme une langue de feu dévore le
chaume, Et comme la flamme consume l'herbe sèche, Ainsi
leur racine sera comme de la pourriture, Et leur fleur se
dissipera comme de la poussière ; Car ils ont dédaigné la
loi de l'Éternel des armées, Et ils ont méprisé la parole
du Saint d'Israël.
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C'est pourquoi la colère de l'Éternel s'enflamme
contre son peuple, Il étend sa main sur lui, et il le
frappe ; Les montagnes s'ébranlent ; Et les cadavres sont
comme des balayures au milieu des rues. Malgré tout cela,
sa colère ne s'apaise point, Et sa main est encore
étendue.
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Il élève une bannière pour les peuples lointains, Et
il en siffle un des extrémités de la terre : Et voici, il
arrive avec promptitude et légèreté.
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Nul n'est fatigué, nul ne chancelle de lassitude,
Personne ne sommeille, ni ne dort ; Aucun n'a la ceinture
de ses reins détachée, Ni la courroie de ses souliers
rompue.
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Ses flèches sont aiguës, Et tous ses arcs tendus ; Les
sabots de ses chevaux ressemblent à des cailloux, Et les
roues de ses chars à un tourbillon.
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Son rugissement est comme celui d'une lionne ; Il
rugit comme des lionceaux, il gronde, et saisit la proie,
Il l'emporte, et personne ne vient au secours.
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En ce jour, il y aura près de lui un mugissement,
Comme celui d'une tempête sur mer ; En regardant la
terre, on ne verra que ténèbres, Avec des alternatives
d'angoisse et d'espérance ; Au ciel, l'obscurité
régnera.
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L'année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur
assis sur un trône très élevé, et les pans de sa robe
remplissaient le temple.
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Des séraphins se tenaient au-dessus de lui ; ils
avaient chacun six ailes ; deux dont ils se couvraient la
face, deux dont ils se couvraient les pieds, et deux dont
ils se servaient pour voler.
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Ils criaient l'un à l'autre, et disaient : Saint,
saint, saint est l'Éternel des armées ! toute la terre
est pleine de sa gloire !
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Les portes furent ébranlées dans leurs fondements par
la voix qui retentissait, et la maison se remplit de
fumée.
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Alors je dis : Malheur à moi ! je suis perdu, car je
suis un homme dont les lèvres sont impures, j'habite au
milieu d'un peuple dont les lèvres sont impures, et mes
yeux ont vu le Roi, l'Éternel des armées.
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Mais l'un des séraphins vola vers moi, tenant à la
main une pierre ardente, qu'il avait prise sur l'autel
avec des pincettes.
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Il en toucha ma bouche, et dit : Ceci a touché tes
lèvres ; ton iniquité est enlevée, et ton péché est
expié.
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J'entendis la voix du Seigneur, disant : Qui
enverrai-je, et qui marchera pour nous ? Je répondis : Me
voici, envoie-moi.
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Il dit alors : Va, et dis à ce peuple : Vous
entendrez, et vous ne comprendrez point ; Vous verrez, et
vous ne saisirez point.
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Rends insensible le coeur de ce peuple, Endurcis ses
oreilles, et bouche-lui les yeux, Pour qu'il ne voie
point de ses yeux, n'entende point de ses oreilles, Ne
comprenne point de son coeur, Ne se convertisse point et
ne soit point guéri.
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Je dis : Jusqu'à quand, Seigneur ? Et il répondit :
Jusqu'à ce que les villes soient dévastées Et privées
d'habitants ; Jusqu'à ce qu'il n'y ait personne dans les
maisons, Et que le pays soit ravagé par la solitude ;
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Jusqu'à ce que l'Éternel ait éloigné les hommes, Et
que le pays devienne un immense désert,
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Et s'il y reste encore un dixième des habitants, Ils
seront à leur tour anéantis. Mais, comme le térébinthe et
le chêne Conservent leur tronc quand ils sont abattus,
Une sainte postérité renaîtra de ce peuple.
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Il arriva, du temps d'Achaz, fils de Jotham, fils
d'Ozias, roi de Juda, que Retsin, roi de Syrie, monta
avec Pékach, fils de Remalia, roi d'Israël, contre
Jérusalem, pour l'assiéger ; mais il ne put
l'assiéger.
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On vint dire à la maison de David : Les Syriens sont
campés en Éphraïm. Et le coeur d'Achaz et le coeur de son
peuple furent agités, comme les arbres de la forêt sont
agités par le vent.
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Alors l'Éternel dit à Ésaïe : Va à la rencontre
d'Achaz, toi et Schear Jaschub, ton fils, vers
l'extrémité de l'aqueduc de l'étang supérieur, sur la
route du champ du foulon.
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Et dis-lui : Sois tranquille, ne crains rien, Et que
ton coeur ne s'alarme pas, Devant ces deux bouts de
tisons fumants, Devant la colère de Retsin et de la
Syrie, et du fils de Remalia,
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De ce que la Syrie médite du mal contre toi, De ce
qu'Éphraïm et le fils de Remalia disent :
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Montons contre Juda, assiégeons la ville, Et
battons-la en brèche, Et proclamons-y pour roi le fils de
Tabeel.
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Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel : Cela n'arrivera
pas, cela n'aura pas lieu.
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Car Damas est la tête de la Syrie, Et Retsin est la
tête de Damas. (Encore soixante-cinq ans, Éphraïm ne sera
plus un peuple.)
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La Samarie est la tête d'Éphraïm, Et le fils de
Remalia est la tête de la Samarie. Si vous ne croyez pas,
Vous ne subsisterez pas.
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L'Éternel parla de nouveau à Achaz, et lui dit :
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Demande en ta faveur un signe à l'Éternel, ton Dieu ;
demande-le, soit dans les lieux bas, soit dans les lieux
élevés.
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Achaz répondit : Je ne demanderai rien, je ne tenterai
pas l'Éternel.
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Ésaïe dit alors : Écoutez donc, maison de David !
Est-ce trop peu pour vous de lasser la patience des
hommes, Que vous lassiez encore celle de mon Dieu ?
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C'est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un
signe, Voici, la jeune fille deviendra enceinte, elle
enfantera un fils, Et elle lui donnera le nom
d'Emmanuel.
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Il mangera de la crème et du miel, Jusqu'à ce qu'il
sache rejeter le mal et choisir le bien.
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Mais avant que l'enfant sache rejeter le mal et
choisir le bien, Le pays dont tu crains les deux rois
sera abandonné.
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L'Éternel fera venir sur toi, Sur ton peuple et sur la
maison de ton père, Des jours tels qu'il n'y en a point
eu Depuis le jour où Éphraïm s'est séparé de Juda (Le roi
d'Assyrie.)
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En ce jour-là, l'Éternel sifflera les mouches Qui sont
à l'extrémité des canaux de l'Égypte, Et les abeilles qui
sont au pays d'Assyrie ;
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Elles viendront, et se poseront toutes dans les
vallons désolés, Et dans les fentes des rochers, Sur tous
les buissons, Et sur tous les pâturages.
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En ce jour-là, le Seigneur rasera, avec un rasoir pris
à louage Au delà du fleuve, Avec le roi d'Assyrie, La
tête et le poil des pieds ; Il enlèvera aussi la
barbe.
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En ce jour-là, Chacun entretiendra une jeune vache et
deux brebis ;
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Et il y aura une telle abondance de lait Qu'on mangera
de la crème, Car c'est de crème et de miel que se
nourriront Tous ceux qui seront restés dans le pays.
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En ce jour-là, Tout lieu qui contiendra mille ceps de
vigne, Valant mille sicles d'argent, Sera livré aux
ronces et aux épines :
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On y entrera avec les flèches et avec l'arc, Car tout
le pays ne sera que ronces et épines.
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Et toutes les montagnes que l'on cultivait avec la
bêche Ne seront plus fréquentées, par crainte des ronces
et des épines : On y lâchera le boeuf, et la brebis en
foulera le sol.
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L'Éternel me dit : Prends une grande table, et écris
dessus, d'une manière intelligible : Qu'on se hâte de
piller, qu'on se précipite sur le butin.
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Je pris avec moi des témoins dignes de foi, le
sacrificateur Urie, et Zacharie, fils de Bérékia.
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Je m'étais approché de la prophétesse ; elle conçut,
et elle enfanta un fils. L'Éternel me dit : Donne-lui
pour nom Maher Schalal Chasch Baz.
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Car, avant que l'enfant sache dire : Mon père ! ma
mère ! on emportera devant le roi d'Assyrie les richesses
de Damas et le butin de Samarie.
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L'Éternel me parla encore, et me dit :
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Parce que ce peuple a méprisé les eaux de Siloé qui
coulent doucement Et qu'il s'est réjoui au sujet de
Retsin et du fils de Remalia, Voici, le Seigneur va faire
monter
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contre eux Les puissantes et grandes eaux du fleuve
(Le roi d'Assyrie et toute sa gloire) ; Il s'élèvera
partout au-dessus de son lit, Et il se répandra sur
toutes ses rives ;
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Il pénétrera dans Juda, il débordera et inondera, Il
atteindra jusqu'au cou. Le déploiement de ses ailes
Remplira l'étendue de ton pays, ô Emmanuel !
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Poussez des cris de guerre, peuples ! et vous serez
brisés ; Prêtez l'oreille, vous tous qui habitez au loin
! Préparez-vous au combat, et vous serez brisés ;
Préparez-vous au combat, et vous serez brisés.
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Formez des projets, et ils seront anéantis ; Donnez
des ordres, et ils seront sans effet : Car Dieu est avec
nous.
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Ainsi m'a parlé l'Éternel, quand sa main me saisit, Et
qu'il m'avertit de ne pas marcher dans la voie de ce
peuple :
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N'appelez pas conjuration tout ce que ce peuple
appelle conjuration ; Ne craignez pas ce qu'il craint, et
ne soyez pas effrayés.
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C'est l'Éternel des armées que vous devez sanctifier,
C'est lui que vous devez craindre et redouter.
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Et il sera un sanctuaire, Mais aussi une pierre
d'achoppement, Un rocher de scandale pour les deux
maisons d'Israël, Un filet et un piège Pour les habitants
de Jérusalem.
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Plusieurs trébucheront ; Ils tomberont et se
briseront, Ils seront enlacés et pris.
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Enveloppe cet oracle, Scelle cette révélation, parmi
mes disciples. -
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J'espère en l'Éternel, Qui cache sa face à la maison
de Jacob ; Je place en lui ma confiance.
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Voici, moi et les enfants que l'Éternel m'a donnés,
Nous sommes des signes et des présages en Israël, De la
part de l'Éternel des armées, Qui habite sur la montagne
de Sion.
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Si l'on vous dit : Consultez ceux qui évoquent les
morts et ceux qui prédisent l'avenir, Qui poussent des
sifflements et des soupirs, Répondez : Un peuple ne
consultera-t-il pas son Dieu ? S'adressera-t-il aux morts
en faveur des vivants ?
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A la loi et au témoignage ! Si l'on ne parle pas
ainsi, Il n'y aura point d'aurore pour le peuple.
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Il sera errant dans le pays, accablé et affamé ; Et,
quand il aura faim, il s'irritera, Maudira son roi et son
Dieu, Et tournera les yeux en haut ;
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Puis il regardera vers la terre, Et voici, il n'y aura
que détresse, obscurité et de sombres angoisses : Il sera
repoussé dans d'épaisses ténèbres.
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(8 :23) Mais les ténèbres ne régneront pas toujours
Sur la terre où il y a maintenant des angoisses : Si les
temps passés ont couvert d'opprobre Le pays de Zabulon et
le pays de Nephthali, Les temps à venir couvriront de
gloire La contrée voisine de la mer, au delà du Jourdain,
Le territoire des Gentils.
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(9 :1) Le peuple qui marchait dans les ténèbres Voit
une grande lumière ; Sur ceux qui habitaient le pays de
l'ombre de la mort Une lumière resplendit.
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(9 :2) Tu rends le peuple nombreux, Tu lui accordes de
grandes joies ; Il se réjouit devant toi, comme on se
réjouit à la moisson, Comme on pousse des cris
d'allégresse au partage du butin.
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(9 :3) Car le joug qui pesait sur lui, Le bâton qui
frappait son dos, La verge de celui qui l'opprimait, Tu
les brises, comme à la journée de Madian.
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(9 :4) Car toute chaussure qu'on porte dans la mêlée,
Et tout vêtement guerrier roulé dans le sang, Seront
livrés aux flammes, Pour être dévorés par le feu.
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(9 :5) Car un enfant nous est né, un fils nous est
donné, Et la domination reposera sur son épaule ; On
l'appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père
éternel, Prince de la paix.
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(9 :6) Donner à l'empire de l'accroissement, Et une
paix sans fin au trône de David et à son royaume,
L'affermir et le soutenir par le droit et par la justice,
Dès maintenant et à toujours : Voilà ce que fera le zèle
de l'Éternel des armées.
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(9 :7) Le Seigneur envoie une parole à Jacob : Elle
tombe sur Israël.
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(9 :8) Tout le peuple en aura connaissance, Éphraïm et
les habitants de Samarie, Qui disent avec orgueil et
fierté :
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(9 :9) Des briques sont tombées, Nous bâtirons en
pierres de taille ; Des sycomores ont été coupés, Nous
les remplacerons par des cèdres.
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(9 :10) L'Éternel élèvera contre eux les ennemis de
Retsin, Et il armera leurs ennemis,
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(9 :11) Les Syriens à l'orient, les Philistins à
l'occident ; Et ils dévoreront Israël à pleine bouche.
Malgré tout cela, sa colère ne s'apaise point, Et sa main
est encore étendue.
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(9 :12) Le peuple ne revient pas à celui qui le
frappe, Et il ne cherche pas l'Éternel des armées.
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(9 :13) Aussi l'Éternel arrachera d'Israël la tête et
la queue, La branche de palmier et le roseau, En un seul
jour.
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(9 :14) (L'ancien et le magistrat, c'est la tête, Et
le prophète qui enseigne le mensonge, c'est la
queue.)
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(9 :15) Ceux qui conduisent ce peuple l'égarent, Et
ceux qui se laissent conduire se perdent.
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(9 :16) C'est pourquoi le Seigneur ne saurait se
réjouir de leurs jeunes hommes, Ni avoir pitié de leurs
orphelins et de leurs veuves ; Car tous sont des impies
et des méchants, Et toutes les bouches profèrent des
infamies. Malgré tout cela, sa colère ne s'apaise point,
Et sa main est encore étendue.
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(9 :17) Car la méchanceté consume comme un feu, Qui
dévore ronces et épines ; Il embrase l'épaisseur de la
forêt, D'où s'élèvent des colonnes de fumée.
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(9 :18) Par la colère de l'Éternel des armées le pays
est embrasé, Et le peuple est comme la proie du feu ; Nul
n'épargne son frère.
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(9 :19) On pille à droite, et l'on a faim ; On dévore
à gauche, et l'on n'est pas rassasié ; Chacun dévore la
chair de son bras.
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(9 :20) Manassé dévore Éphraïm, Éphraïm Manassé, Et
ensemble ils fondent sur Juda. Malgré tout cela, sa
colère ne s'apaise point, Et sa main est encore
étendue.
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Malheur à ceux qui prononcent des ordonnances iniques,
Et à ceux qui transcrivent des arrêts injustes,
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Pour refuser justice aux pauvres, Et ravir leur droit
aux malheureux de mon peuple, Pour faire des veuves leur
proie, Et des orphelins leur butin !
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Que ferez-vous au jour du châtiment, Et de la ruine
qui du lointain fondra sur vous ? Vers qui fuirez-vous,
pour avoir du secours, Et où laisserez-vous votre gloire
?
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Les uns seront courbés parmi les captifs, Les autres
tomberont parmi les morts. Malgré tout cela, sa colère ne
s'apaise point, Et sa main est encore étendue.
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Malheur à l'Assyrien, verge de ma colère ! La verge
dans sa main, c'est l'instrument de ma fureur.
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Je l'ai lâché contre une nation impie, Je l'ai fait
marcher contre le peuple de mon courroux, Pour qu'il se
livre au pillage et fasse du butin, Pour qu'il le foule
aux pieds comme la boue des rues.
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Mais il n'en juge pas ainsi, Et ce n'est pas là la
pensée de son coeur ; Il ne songe qu'à détruire, Qu'à
exterminer les nations en foule.
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Car il dit : Mes princes ne sont-ils pas autant de
rois ?
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N'en a-t-il pas été de Calno comme de Carkemisch ?
N'en a-t-il pas été de Hamath comme d'Arpad ? N'en a-t-il
pas été de Samarie comme de Damas ?
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De même que ma main a atteint les royaumes des idoles,
Où il y avait plus d'images qu'à Jérusalem et à
Samarie,
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Ce que j'ai fait à Samarie et à ses idoles, Ne le
ferai-je pas à Jérusalem et à ses images ?
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Mais, quand le Seigneur aura accompli toute son oeuvre
Sur la montagne de Sion et à Jérusalem, Je punirai le roi
d'Assyrie pour le fruit de son coeur orgueilleux, Et pour
l'arrogance de ses regards hautains.
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Car il dit : C'est par la force de ma main que j'ai
agi, C'est par ma sagesse, car je suis intelligent ; J'ai
reculé les limites des peuples, et pillé leurs trésors,
Et, comme un héros, j'ai renversé ceux qui siégeaient sur
des trônes ;
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J'ai mis la main sur les richesses des peuples, comme
sur un nid, Et, comme on ramasse des oeufs abandonnés,
J'ai ramassé toute la terre : Nul n'a remué l'aile, Ni
ouvert le bec, ni poussé un cri. -
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La hache se glorifie-t-elle envers celui qui s'en sert
? Ou la scie est-elle arrogante envers celui qui la manie
? Comme si la verge faisait mouvoir celui qui la lève,
Comme si le bâton soulevait celui qui n'est pas du bois
!
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C'est pourquoi le Seigneur, le Seigneur des armées,
enverra Le dépérissement parmi ses robustes guerriers ;
Et, sous sa magnificence, éclatera un embrasement, Comme
l'embrasement d'un feu.
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La lumière d'Israël deviendra un feu, Et son Saint une
flamme, Qui consumera et dévorera ses épines et ses
ronces, En un seul jour ;
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Qui consumera, corps et âme, La magnificence de sa
forêt et de ses campagnes. Il en sera comme d'un malade,
qui tombe en défaillance.
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Le reste des arbres de sa forêt pourra être compté, Et
un enfant en écrirait le nombre.
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En ce jour-là, Le reste d'Israël et les réchappés de
la maison de Jacob, Cesseront de s'appuyer sur celui qui
les frappait ; Ils s'appuieront avec confiance sur
l'Éternel, le Saint d'Israël.
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Le reste reviendra, le reste de Jacob, Au Dieu
puissant.
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Quand ton peuple, ô Israël, serait comme le sable de
la mer, Un reste seulement reviendra ; La destruction est
résolue, elle fera déborder la justice.
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Et cette destruction qui a été résolue, Le Seigneur,
l'Éternel des armées, l'accomplira dans tout le pays.
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Cependant, ainsi parle le Seigneur, l'Éternel des
armées : O mon peuple, qui habites en Sion, ne crains pas
l'Assyrien ! Il te frappe de la verge, Et il lève son
bâton sur toi, comme faisaient les Égyptiens.
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Mais, encore un peu de temps, Et le châtiment cessera,
Puis ma colère se tournera contre lui pour
l'anéantir.
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L'Éternel des armées agitera le fouet contre lui,
Comme il frappa Madian au rocher d'Oreb ; Et, de même
qu'il leva son bâton sur la mer, Il le lèvera encore,
comme en Égypte.
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En ce jour, son fardeau sera ôté de dessus ton épaule,
Et son joug de dessus ton cou ; Et la graisse fera
éclater le joug.
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Il marche sur Ajjath, traverse Migron, Laisse ses
bagages à Micmasch.
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Ils passent le défilé, Ils couchent à Guéba ; Rama
tremble, Guibea de Saül prend la fuite.
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Fais éclater ta voix, fille de Gallim ! Prends garde,
Laïs ! malheur à toi, Anathoth !
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Madména se disperse, Les habitants de Guébim sont en
fuite.
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Encore un jour de halte à Nob, Et il menace de sa main
la montagne de la fille de Sion, La colline de
Jérusalem.
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Voici, le Seigneur, l'Éternel des armées, Brise les
rameaux avec violence : Les plus grands sont coupés, Les
plus élevés sont abattus.
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Il renverse avec le fer les taillis de la forêt, Et le
Liban tombe sous le Puissant.
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Puis un rameau sortira du tronc d'Isaï, Et un rejeton
naîtra de ses racines.
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L'Esprit de l'Éternel reposera sur lui : Esprit de
sagesse et d'intelligence, Esprit de conseil et de force,
Esprit de connaissance et de crainte de l'Éternel.
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Il respirera la crainte de l'Éternel ; Il ne jugera
point sur l'apparence, Il ne prononcera point sur un
ouï-dire.
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Mais il jugera les pauvres avec équité, Et il
prononcera avec droiture sur les malheureux de la terre ;
Il frappera la terre de sa parole comme d'une verge, Et
du souffle de ses lèvres il fera mourir le méchant.
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La justice sera la ceinture de ses flancs, Et la
fidélité la ceinture de ses reins.
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Le loup habitera avec l'agneau, Et la panthère se
couchera avec le chevreau ; Le veau, le lionceau, et le
bétail qu'on engraisse, seront ensemble, Et un petit
enfant les conduira.
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La vache et l'ourse auront un même pâturage, Leurs
petits un même gîte ; Et le lion, comme le boeuf, mangera
de la paille.
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Le nourrisson s'ébattra sur l'antre de la vipère, Et
l'enfant sevré mettra sa main dans la caverne du
basilic.
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Il ne se fera ni tort ni dommage Sur toute ma montagne
sainte ; Car la terre sera remplie de la connaissance de
l'Éternel, Comme le fond de la mer par les eaux qui le
couvrent.
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En ce jour, le rejeton d'Isaï Sera là comme une
bannière pour les peuples ; Les nations se tourneront
vers lui, Et la gloire sera sa demeure.
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Dans ce même temps, le Seigneur étendra une seconde
fois sa main, Pour racheter le reste de son peuple,
Dispersé en Assyrie et en Égypte, A Pathros et en
Éthiopie, A Élam, à Schinear et à Hamath, Et dans les
îles de la mer.
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Il élèvera une bannière pour les nations, Il
rassemblera les exilés d'Israël, Et il recueillera les
dispersés de Juda, Des quatre extrémités de la terre.
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La jalousie d'Éphraïm disparaîtra, Et ses ennemis en
Juda seront anéantis ; Éphraïm ne sera plus jaloux de
Juda, Et Juda ne sera plus hostile à Éphraïm.
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Ils voleront sur l'épaule des Philistins à l'occident,
Ils pilleront ensemble les fils de l'Orient ; Édom et
Moab seront la proie de leurs mains, Et les fils d'Ammon
leur seront assujettis.
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L'Éternel desséchera la langue de la mer d'Égypte, Et
il lèvera sa main sur le fleuve, en soufflant avec
violence : Il le partagera en sept canaux, Et on le
traversera avec des souliers.
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Et il y aura une route pour le reste de son peuple,
Qui sera échappé de l'Assyrie, Comme il y en eut une pour
Israël, Le jour où il sortit du pays d'Égypte.
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Tu diras en ce jour-là : Je te loue, ô Éternel ! Car
tu as été irrité contre moi, Ta colère s'est apaisée, et
tu m'as consolé.
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Voici, Dieu est ma délivrance, Je serai plein de
confiance, et je ne craindrai rien ; Car l'Éternel,
l'Éternel est ma force et le sujet de mes louanges ;
C'est lui qui m'a sauvé.
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|
Vous puiserez de l'eau avec joie Aux sources du
salut,
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Et vous direz en ce jour-là : Louez l'Éternel,
invoquez son nom, Publiez ses oeuvres parmi les peuples,
Rappelez la grandeur de son nom !
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Célébrez l'Éternel, car il a fait des choses
magnifiques : Qu'elles soient connues par toute la terre
!
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Pousse des cris de joie et d'allégresse, habitant de
Sion ! Car il est grand au milieu de toi, le Saint
d'Israël.
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Oracle sur Babylone, révélé à Ésaïe, fils d'Amots.
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Sur une montagne nue dressez une bannière, Élevez la
voix vers eux, Faites des signes avec la main, Et qu'ils
franchissent les portes des tyrans !
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J'ai donné des ordres à ma sainte milice, J'ai appelé
les héros de ma colère, Ceux qui se réjouissent de ma
grandeur.
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On entend une rumeur sur les montagnes, Comme celle
d'un peuple nombreux ; On entend un tumulte de royaumes,
de nations rassemblées : L'Éternel des armées passe en
revue l'armée qui va combattre.
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Ils viennent d'un pays lointain, De l'extrémité des
cieux : L'Éternel et les instruments de sa colère Vont
détruire toute la contrée.
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Gémissez, car le jour de l'Éternel est proche : Il
vient comme un ravage du Tout Puissant.
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C'est pourquoi toutes les mains s'affaiblissent, Et
tout coeur d'homme est abattu.
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Ils sont frappés d'épouvante ; Les spasmes et les
douleurs les saisissent ; Ils se tordent comme une femme
en travail ; Ils se regardent les uns les autres avec
stupeur ; Leurs visages sont enflammés.
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Voici, le jour de l'Éternel arrive, Jour cruel, jour
de colère et d'ardente fureur, Qui réduira la terre en
solitude, Et en exterminera les pécheurs.
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Car les étoiles des cieux et leurs astres Ne feront
plus briller leur lumière, Le soleil s'obscurcira dès son
lever, Et la lune ne fera plus luire sa clarté.
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Je punirai le monde pour sa malice, Et les méchants
pour leurs iniquités ; Je ferai cesser l'orgueil des
hautains, Et j'abattrai l'arrogance des tyrans.
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Je rendrai les hommes plus rares que l'or fin, Je les
rendrai plus rares que l'or d'Ophir.
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C'est pourquoi j'ébranlerai les cieux, Et la terre
sera secouée sur sa base, Par la colère de l'Éternel des
armées, Au jour de son ardente fureur.
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Alors, comme une gazelle effarouchée, Comme un
troupeau sans berger, Chacun se tournera vers son peuple,
Chacun fuira vers son pays ;
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Tous ceux qu'on trouvera seront percés, Et tous ceux
qu'on saisira tomberont par l'épée.
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Leurs enfants seront écrasés sous leurs yeux, Leurs
maisons seront pillées, et leurs femmes violées.
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Voici, j'excite contre eux les Mèdes, Qui ne font
point cas de l'argent, Et qui ne convoitent point
l'or.
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De leurs arcs ils abattront les jeunes gens, Et ils
seront sans pitié pour le fruit des entrailles : Leur
oeil n'épargnera point les enfants.
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Et Babylone, l'ornement des royaumes, La fière parure
des Chaldéens, Sera comme Sodome et Gomorrhe, que Dieu
détruisit.
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Elle ne sera plus jamais habitée, Elle ne sera plus
jamais peuplée ; L'Arabe n'y dressera point sa tente, Et
les bergers n'y parqueront point leurs troupeaux.
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Les animaux du désert y prendront leur gîte, Les
hiboux rempliront ses maisons, Les autruches en feront
leur demeure Et les boucs y sauteront.
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Les chacals hurleront dans ses palais, Et les chiens
sauvages dans ses maisons de plaisance. Son temps est
près d'arriver, Et ses jours ne se prolongeront pas.
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Car l'Éternel aura pitié de Jacob, Il choisira encore
Israël, Et il les rétablira dans leur pays ; Les
étrangers se joindront à eux, Et ils s'uniront à la
maison de Jacob.
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Les peuples les prendront, et les ramèneront à leur
demeure, Et la maison d'Israël les possédera dans le pays
de l'Éternel, Comme serviteurs et comme servantes ; Ils
retiendront captifs ceux qui les avaient faits captifs,
Et ils domineront sur leurs oppresseurs.
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Et quand l'Éternel t'aura donné du repos, Après tes
fatigues et tes agitations, Et après la dure servitude
qui te fut imposée,
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Alors tu prononceras ce chant sur le roi de Babylone,
Et tu diras : Eh quoi ! le tyran n'est plus !
L'oppression a cessé !
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L'Éternel a brisé le bâton des méchants, La verge des
dominateurs.
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Celui qui dans sa fureur frappait les peuples, Par des
coups sans relâche, Celui qui dans sa colère subjuguait
les nations, Est poursuivi sans ménagement.
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Toute la terre jouit du repos et de la paix ; On
éclate en chants d'allégresse,
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Les cyprès même, les cèdres du Liban, se réjouissent
de ta chute : Depuis que tu es tombé, personne ne monte
pour nous abattre.
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Le séjour des morts s'émeut jusque dans ses
profondeurs, Pour t'accueillir à ton arrivée ; Il
réveille devant toi les ombres, tous les grands de la
terre, Il fait lever de leurs trônes tous les rois des
nations.
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Tous prennent la parole pour te dire : Toi aussi, tu
es sans force comme nous, Tu es devenu semblable à nous
!
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Ta magnificence est descendue dans le séjour des
morts, Avec le son de tes luths ; Sous toi est une couche
de vers, Et les vers sont ta couverture.
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Te voilà tombé du ciel, Astre brillant, fils de
l'aurore ! Tu es abattu à terre, Toi, le vainqueur des
nations !
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Tu disais en ton coeur : Je monterai au ciel,
J'élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu ; Je
m'assiérai sur la montagne de l'assemblée, A l'extrémité
du septentrion ;
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Je monterai sur le sommet des nues, Je serai semblable
au Très Haut.
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Mais tu as été précipité dans le séjour des morts,
Dans les profondeurs de la fosse.
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Ceux qui te voient fixent sur toi leurs regards, Ils
te considèrent attentivement : Est-ce là cet homme qui
faisait trembler la terre, Qui ébranlait les
royaumes,
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Qui réduisait le monde en désert, Qui ravageait les
villes, Et ne relâchait point ses prisonniers ?
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Tous les rois des nations, oui, tous, Reposent avec
honneur, chacun dans son tombeau.
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Mais toi, tu as été jeté loin de ton sépulcre, Comme
un rameau qu'on dédaigne, Comme une dépouille de gens
tués à coups d'épée, Et précipités sur les pierres d'une
fosse, Comme un cadavre foulé aux pieds.
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Tu n'es pas réuni à eux dans le sépulcre, Car tu as
détruit ton pays, tu as fait périr ton peuple : On ne
parlera plus jamais de la race des méchants.
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Préparez le massacre des fils, A cause de l'iniquité
de leurs pères ! Qu'ils ne se relèvent pas pour conquérir
la terre, Et remplir le monde d'ennemis ! -
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Je me lèverai contre eux, Dit l'Éternel des armées ;
J'anéantirai le nom et la trace de Babylone, Ses
descendants et sa postérité, dit l'Éternel.
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J'en ferai le gîte du hérisson et un marécage, Et je
la balaierai avec le balai de la destruction, Dit
l'Éternel des armées.
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L'Éternel des armées l'a juré, en disant : Oui, ce que
j'ai décidé arrivera, Ce que j'ai résolu
s'accomplira.
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Je briserai l'Assyrien dans mon pays, Je le foulerai
aux pieds sur mes montagnes ; Et son joug leur sera ôté,
Et son fardeau sera ôté de leurs épaules.
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Voilà la résolution prise contre toute la terre, Voilà
la main étendue sur toutes les nations.
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L'Éternel des armées a pris cette résolution : qui s'y
opposera ? Sa main est étendue : qui la détournera ?
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L'année de la mort du roi Achaz, cet oracle fut
prononcé :
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Ne te réjouis pas, pays des Philistins, De ce que la
verge qui te frappait est brisée ! Car de la racine du
serpent sortira un basilic, Et son fruit sera un dragon
volant.
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Alors les plus pauvres pourront paître, Et les
malheureux reposer en sécurité ; Mais je ferai mourir ta
racine par la faim, Et ce qui restera de toi sera
tué.
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Porte, gémis ! ville, lamente-toi ! Tremble, pays tout
entier des Philistins ! Car du nord vient une fumée, Et
les rangs de l'ennemi sont serrés. -
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Et que répondra-t-on aux envoyés du peuple ? -Que
l'Éternel a fondé Sion, Et que les malheureux de son
peuple y trouvent un refuge.
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Oracle sur Moab. La nuit même où elle est ravagée, Ar
Moab est détruite ! La nuit même où elle est ravagée, Kir
Moab est détruite !...
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|
On monte au temple et à Dibon, Sur les hauts lieux,
pour pleurer ; Moab est en lamentations, sur Nebo et sur
Médeba : Toutes les têtes sont rasées, Toutes les barbes
sont coupées.
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|
Dans les rues, ils sont couverts de sacs ; Sur les
toits et dans les places, Tout gémit et fond en
larmes.
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Hesbon et Élealé poussent des cris, On entend leur
voix jusqu'à Jahats ; Même les guerriers de Moab se
lamentent, Ils ont l'effroi dans l'âme.
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|
Mon coeur gémit sur Moab, Dont les fugitifs se sauvent
jusqu'à Tsoar, Jusqu'à Églath Schelischija ; Car ils
font, en pleurant, la montée de Luchith, Et ils jettent
des cris de détresse sur le chemin de Choronaïm ;
|
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|
Car les eaux de Nimrim sont ravagées, L'herbe est
desséchée, le gazon est détruit, La verdure a
disparu.
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|
C'est pourquoi ils ramassent ce qui leur reste, Et ils
transportent leurs biens au delà du torrent des
saules.
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|
Car les cris environnent les frontières de Moab ; Ses
lamentations retentissent jusqu'à Églaïm, Ses
lamentations retentissent jusqu'à Beer Élim.
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|
Les eaux de Dimon sont pleines de sang, Et j'enverrai
sur Dimon de nouveaux malheurs, Un lion contre les
réchappés de Moab, Contre le reste du pays.
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|
Envoyez les agneaux au souverain du pays, Envoyez-les
de Séla, par le désert, A la montagne de la fille de
Sion.
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Tel un oiseau fugitif, telle une nichée effarouchée,
Telles seront les filles de Moab, au passage de l'Arnon.
-
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|
Donne conseil, fais justice, Couvre-nous en plein midi
de ton ombre comme de la nuit, Cache ceux que l'on
poursuit, Ne trahis pas le fugitif !
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|
|
Laisse séjourner chez toi les exilés de Moab, Sois
pour eux un refuge contre le dévastateur ! Car
l'oppression cessera, la dévastation finira, Celui qui
foule le pays disparaîtra.
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|
|
|
|
Et le trône s'affermira par la clémence ; Et l'on y
verra siéger fidèlement, dans la maison de David, Un juge
ami du droit et zélé pour la justice. -
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|
|
Nous entendons l'orgueil du superbe Moab, Sa fierté et
sa hauteur, son arrogance et ses vains discours.
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|
C'est pourquoi Moab gémit sur Moab, tout gémit ; Vous
soupirez sur les ruines de Kir Haréseth, Profondément
abattus.
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|
|
Car les campagnes de Hesbon languissent ; Les maîtres
des nations ont brisé les ceps de la vigne de Sibma, Qui
s'étendaient jusqu'à Jaezer, qui erraient dans le désert
: Les rameaux se prolongeaient, et allaient au delà de la
mer.
|
|
|
|
|
Aussi je pleure sur la vigne de Sibma, comme sur
Jaezer ; Je vous arrose de mes larmes, Hesbon, Élealé !
Car sur votre récolte et sur votre moisson Est venu
fondre un cri de guerre.
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|
|
|
La joie et l'allégresse ont disparu des campagnes ;
Dans les vignes, plus de chants, plus de réjouissances !
Le vendangeur ne foule plus le vin dans les cuves ; J'ai
fait cesser les cris de joie.
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|
Aussi mes entrailles frémissent sur Moab, comme une
harpe, Et mon coeur sur Kir Harès.
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|
On voit Moab, qui se fatigue sur les hauts lieux ; Il
entre dans son sanctuaire pour prier, et il ne peut rien
obtenir.
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|
Telle est la parole que l'Éternel a prononcée dès
longtemps sur Moab.
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|
|
Et maintenant l'Éternel parle, et dit : Dans trois
ans, comme les années d'un mercenaire, La gloire de Moab
sera l'objet du mépris, Avec toute cette grande multitude
; Et ce qui restera sera peu de chose, presque rien.
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Oracle sur Damas. Voici, Damas ne sera plus une ville,
Elle ne sera qu'un monceau de ruines.
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|
Les villes d'Aroër sont abandonnées, Elles sont
livrées aux troupeaux ; Ils s'y couchent, et personne ne
les effraie.
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|
C'en est fait de la forteresse d'Éphraïm, Et du
royaume de Damas, et du reste de la Syrie : Il en sera
comme de la gloire des enfants d'Israël, Dit l'Éternel
des armées.
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|
|
En ce jour, la gloire de Jacob sera affaiblie, Et la
graisse de sa chair s'évanouira.
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Il en sera comme quand le moissonneur récolte les
blés, Et que son bras coupe les épis ; Comme quand on
ramasse les épis, Dans la vallée de Rephaïm.
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|
|
Il en restera un grappillage, comme quand on secoue
l'olivier, Deux, trois olives, au haut de la cime,
Quatre, cinq, dans ses branches à fruits, Dit l'Éternel,
le Dieu d'Israël.
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|
|
En ce jour, l'homme regardera vers son créateur, Et
ses yeux se tourneront vers le Saint d'Israël ;
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Il ne regardera plus vers les autels, Ouvrage de ses
mains, Et il ne contemplera plus ce que ses doigts ont
fabriqué, Les idoles d'Astarté et les statues du
soleil.
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|
|
En ce jour, ses villes fortes seront Comme des débris
dans la forêt et sur la cime des montagnes, Abandonnés
devant les enfants d'Israël : Et ce sera un désert.
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Car tu as oublié le Dieu de ton salut, Tu ne t'es pas
souvenu du rocher de ton refuge. Aussi tu as fait des
plantations d'agrément, Tu as planté des ceps étrangers
;
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|
Lorsque tu les plantas, tu les entouras d'une haie, Et
bientôt tu les fis venir en fleurs. Mais la récolte a
fui, au moment de la jouissance : Et la douleur est sans
remède.
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|
|
Oh ! quelle rumeur de peuples nombreux ! Ils mugissent
comme mugit la mer. Quel tumulte de nations ! Elles
grondent comme grondent les eaux puissantes.
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Les nations grondent comme grondent les grandes
eaux... Il les menace, et elles fuient au loin, Chassées
comme la balle des montagnes au souffle du vent, Comme la
poussière par un tourbillon.
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|
Quand vient le soir, voici, c'est une ruine soudaine ;
Avant le matin, ils ne sont plus ! Voilà le partage de
ceux qui nous dépouillent, Le sort de ceux qui nous
pillent.
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|
Terre, où retentit le cliquetis des armes, Au delà des
fleuves de l'Éthiopie !
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Toi qui envoies sur mer des messagers, Dans des
navires de jonc voguant à la surface des eaux ! Allez,
messagers rapides, vers la nation forte et vigoureuse,
Vers ce peuple redoutable depuis qu'il existe, Nation
puissante et qui écrase tout, Et dont le pays est coupé
par des fleuves.
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|
Vous tous, habitants du monde, habitants de la terre,
Voyez la bannière qui se dresse sur les montagnes,
Écoutez la trompette qui sonne !
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|
Car ainsi m'a parlé l'Éternel : Je regarde
tranquillement de ma demeure, Par la chaleur brillante de
la lumière, Et par la vapeur de la rosée, au temps de la
chaude moisson.
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|
|
Mais avant la moisson, quand la pousse est achevée,
Quand la fleur devient un raisin qui mûrit, Il coupe les
sarments avec des serpes, Il enlève, il tranche les
ceps...
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|
Ils seront tous abandonnés aux oiseaux de proie des
montagnes Et aux bêtes de la terre ; Les oiseaux de proie
passeront l'été sur leurs cadavres, Et les bêtes de la
terre y passeront l'hiver.
|
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|
|
En ce temps-là, des offrandes seront apportées à
l'Éternel des armées, Par le peuple fort et vigoureux,
Par le peuple redoutable depuis qu'il existe, Nation
puissante et qui écrase tout, Et dont le pays est coupé
par des fleuves ; Elles seront apportées là où réside le
nom de l'Éternel des armées, Sur la montagne de Sion.
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|
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Oracle sur l'Égypte. Voici, l'Éternel est monté sur
une nuée rapide, il vient en Égypte ; Et les idoles de
l'Égypte tremblent devant lui, Et le coeur des Égyptiens
tombe en défaillance.
|
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|
|
|
J'armerai l'Égyptien contre l'Égyptien, Et l'on se
battra frère contre frère, ami contre ami, Ville contre
ville, royaume contre royaume.
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|
L'esprit de l'Égypte disparaîtra du milieu d'elle, Et
j'anéantirai son conseil ; On consultera les idoles et
les enchanteurs, Ceux qui évoquent les morts et ceux qui
prédisent l'avenir.
|
|
|
|
|
Et je livrerai l'Égypte entre les mains d'un maître
sévère ; Un roi cruel dominera sur eux, Dit le Seigneur,
l'Éternel des armées.
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Les eaux de la mer tariront, Le fleuve deviendra sec
et aride ;
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Les rivières seront infectes, Les canaux de l'Égypte
seront bas et desséchés, Les joncs et les roseaux se
flétriront.
|
|
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|
|
Ce ne sera que nudité le long du fleuve, à
l'embouchure du fleuve ; Tout ce qui aura été semé près
du fleuve se desséchera, Se réduira en poussière et
périra.
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|
Les pêcheurs gémiront, Tous ceux qui jettent l'hameçon
dans le fleuve se lamenteront, Et ceux qui étendent des
filets sur les eaux seront désolés.
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|
Ceux qui travaillent le lin peigné Et qui tissent des
étoffes blanches seront confus.
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Les soutiens du pays seront dans l'abattement, Tous
les mercenaires auront l'âme attristée.
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|
Les princes de Tsoan ne sont que des insensés, Les
sages conseillers de Pharaon forment un conseil stupide.
Comment osez-vous dire à Pharaon : Je suis fils des
sages, fils des anciens rois ?
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|
Où sont-ils donc tes sages ? Qu'ils te fassent des
révélations, Et qu'on apprenne ce que l'Éternel des
armées a résolu contre l'Égypte.
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Les princes de Tsoan sont fous, Les princes de Noph
sont dans l'illusion, Les chefs des tribus égarent
l'Égypte ;
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L'Éternel a répandu au milieu d'elle un esprit de
vertige, Pour qu'ils fassent chanceler les Égyptiens dans
tous leurs actes, Comme un homme ivre chancelle en
vomissant.
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|
Et l'Égypte sera hors d'état de faire Ce que font la
tête et la queue, La branche de palmier et le roseau.
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|
En ce jour, l'Égypte sera comme des femmes : Elle
tremblera et aura peur, En voyant s'agiter la main de
l'Éternel des armées, Quand il la lèvera contre elle.
|
|
|
|
|
Et le pays de Juda sera pour l'Égypte un objet
d'effroi : Dès qu'on lui en parlera, elle sera dans
l'épouvante, A cause de la résolution prise contre elle
par l'Éternel des armées.
|
|
|
|
|
En ce temps-là, il y aura cinq villes au pays
d'Égypte, Qui parleront la langue de Canaan, Et qui
jureront par l'Éternel des armées : L'une d'elles sera
appelée ville de la destruction.
|
|
|
|
|
En ce même temps, il y aura un autel à l'Éternel Au
milieu du pays d'Égypte, Et sur la frontière un monument
à l'Éternel.
|
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|
Ce sera pour l'Éternel des armées un signe et un
témoignage Dans le pays d'Égypte ; Ils crieront à
l'Éternel à cause des oppresseurs, Et il leur enverra un
sauveur et un défenseur pour les délivrer.
|
|
|
|
|
Et l'Éternel sera connu des Égyptiens, Et les
Égyptiens connaîtront l'Éternel en ce jour-là ; Ils
feront des sacrifices et des offrandes, Ils feront des
voeux à l'Éternel et les accompliront.
|
|
|
|
|
Ainsi l'Éternel frappera les Égyptiens, Il les
frappera, mais il les guérira ; Et ils se convertiront à
l'Éternel, Qui les exaucera et les guérira.
|
|
|
|
|
En ce même temps, il y aura une route d'Égypte en
Assyrie : Les Assyriens iront en Égypte, et les Égyptiens
en Assyrie, Et les Égyptiens avec les Assyriens serviront
l'Éternel.
|
|
|
|
|
En ce même temps, Israël sera, lui troisième, Uni à
l'Égypte et à l'Assyrie, Et ces pays seront l'objet d'une
bénédiction.
|
|
|
|
|
L'Éternel des armées les bénira, en disant : Bénis
soient l'Égypte, mon peuple, Et l'Assyrie, oeuvre de mes
mains, Et Israël, mon héritage !
|
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|
|
L'année où Tharthan, envoyé par Sargon, roi d'Assyrie,
vint assiéger Asdod et s'en empara,
|
|
|
|
|
en ce temps-là l'Éternel adressa la parole à Ésaïe,
fils d'Amots, et lui dit : Va, détache le sac de tes
reins et ôte tes souliers de tes pieds. Il fit ainsi,
marcha nu et déchaussé.
|
|
|
|
|
Et l'Éternel dit : De même que mon serviteur Ésaïe
marche nu et déchaussé, ce qui sera dans trois ans un
signe et un présage pour l'Égypte et pour l'Éthiopie,
|
|
|
|
|
de même le roi d'Assyrie emmènera de l'Égypte et de
l'Éthiopie captifs et exilés les jeunes hommes et les
vieillards, nus et déchaussés, et le dos découvert, à la
honte de l'Égypte.
|
|
|
|
|
Alors on sera dans l'effroi et dans la confusion, à
cause de l'Éthiopie en qui l'on avait mis sa confiance,
et de l'Égypte dont on se glorifiait.
|
|
|
|
|
Et les habitants de cette côte diront en ce jour :
Voilà ce qu'est devenu l'objet de notre attente, sur
lequel nous avions compté pour être secourus, pour être
délivrés du roi d'Assyrie ! Comment échapperons-nous
?
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|
Oracle sur le désert de la mer. Comme s'avance
l'ouragan du midi, Il vient du désert, du pays
redoutable.
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|
|
Une vision terrible m'a été révélée. L'oppresseur
opprime, le dévastateur dévaste. -Monte, Élam ! Assiège,
Médie ! Je fais cesser tous les soupirs. -
|
|
|
|
|
C'est pourquoi mes reins sont remplis d'angoisses ;
Des douleurs me saisissent, Comme les douleurs d'une
femme en travail ; Les spasmes m'empêchent d'entendre, Le
tremblement m'empêche de voir.
|
|
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|
|
Mon coeur est troublé, La terreur s'empare de moi ; La
nuit de mes plaisirs devient une nuit d'épouvante.
|
|
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|
|
On dresse la table, la garde veille, on mange, on
boit... Debout, princes ! oignez le bouclier !
|
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|
Car ainsi m'a parlé le Seigneur : Va, place la
sentinelle ; Qu'elle annonce ce qu'elle verra. -
|
|
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|
|
Elle vit de la cavalerie, des cavaliers deux à deux,
Des cavaliers sur des ânes, des cavaliers sur des
chameaux ; Et elle était attentive, très attentive.
|
|
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|
|
Puis elle s'écria, comme un lion : Seigneur, je me
tiens sur la tour toute la journée, Et je suis à mon
poste toutes les nuits ;
|
|
|
|
|
Et voici, il vient de la cavalerie, des cavaliers deux
à deux ! Elle prit encore la parole, et dit : Elle est
tombée, elle est tombée, Babylone, Et toutes les images
de ses dieux sont brisées par terre ! -
|
|
|
|
|
O mon peuple, qui as été battu comme du grain dans mon
aire ! Ce que j'ai appris de l'Éternel des armées, Dieu
d'Israël, Je vous l'ai annoncé.
|
|
|
|
|
Oracle sur Duma. On me crie de Séir : Sentinelle, que
dis-tu de la nuit ? Sentinelle, que dis-tu de la nuit
?
|
|
|
|
|
La sentinelle répond : Le matin vient, et la nuit
aussi. Si vous voulez interroger, interrogez ;
Convertissez-vous, et revenez.
|
|
|
|
|
Oracle sur l'Arabie. Vous passerez la nuit dans les
broussailles de l'Arabie, Caravanes de Dedan !
|
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|
|
Portez de l'eau à ceux qui ont soif ; Les habitants du
pays de Théma Portent du pain aux fugitifs.
|
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|
Car ils fuient devant les épées, Devant l'épée nue,
devant l'arc tendu, Devant un combat acharné.
|
|
|
|
|
Car ainsi m'a parlé le Seigneur : Encore une année,
comme les années d'un mercenaire, Et c'en est fait de
toute la gloire de Kédar.
|
|
|
|
|
Il ne restera qu'un petit nombre des vaillants
archers, fils de Kédar, Car l'Éternel, le Dieu d'Israël,
l'a déclaré.
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|
|
Oracle sur la vallée des visions. Qu'as-tu donc, que
tout ton peuple monte sur les toits ?
|
|
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|
|
Ville bruyante, pleine de tumulte, Cité joyeuse ! Tes
morts ne périront pas par l'épée, Ils ne mourront pas en
combattant.
|
|
|
|
|
Tous tes chefs fuient ensemble, Ils sont faits
prisonniers par les archers ; Tous tes habitants
deviennent à la fois captifs, Tandis qu'ils prennent au
loin la fuite.
|
|
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|
C'est pourquoi je dis : Détournez de moi les regards,
Laissez-moi pleurer amèrement ; N'insistez pas pour me
consoler Du désastre de la fille de mon peuple.
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|
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|
Car c'est un jour de trouble, d'écrasement et de
confusion, Envoyé par le Seigneur, l'Éternel des armées,
Dans la vallée des visions. On démolit les murailles, Et
les cris de détresse retentissent vers la montagne.
|
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|
Élam porte le carquois ; Des chars de combattants, des
cavaliers, s'avancent ; Kir met à nu le bouclier.
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|
Tes plus belles vallées sont remplies de chars, Et les
cavaliers se rangent en bataille à tes portes.
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Les derniers retranchements de Juda sont forcés, Et en
ce jour tu visites les armures de la maison de la
forêt.
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|
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Vous regardez les brèches nombreuses faites à la ville
de David, Et vous retenez les eaux de l'étang
inférieur.
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Vous comptez les maisons de Jérusalem, Et vous les
abattez, pour fortifier la muraille.
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Vous faites un réservoir entre les deux murs, Pour les
eaux de l'ancien étang. Mais vous ne regardez pas vers
celui qui a voulu ces choses, Vous ne voyez pas celui qui
les a préparées de loin.
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Le Seigneur, l'Éternel des armées, vous appelle en ce
jour A pleurer et à vous frapper la poitrine, A vous
raser la tête et à ceindre le sac.
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Et voici de la gaîté et de la joie ! On égorge des
boeufs et l'on tue des brebis, On mange de la viande et
l'on boit du vin : Mangeons et buvons, car demain nous
mourrons ! -
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L'Éternel des armées me l'a révélé : Non, ce crime ne
vous sera point pardonné que vous ne soyez morts, Dit le
Seigneur, l'Éternel des armées.
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Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel des armées : Va
vers ce courtisan, Vers Schebna, gouverneur du palais
:
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Qu'y a-t-il à toi ici, et qui as-tu ici, Que tu
creuses ici un sépulcre ? Il se creuse un sépulcre sur la
hauteur, Il se taille une demeure dans le roc !
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Voici, l'Éternel te lancera d'un jet vigoureux ; Il
t'enveloppera comme une pelote,
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Il te fera rouler, rouler comme une balle, Sur une
terre spacieuse ; Là tu mourras, là seront tes chars
magnifiques, O toi, l'opprobre de la maison de ton maître
!
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Je te chasserai de ton poste, L'Éternel t'arrachera de
ta place.
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En ce jour-là, J'appellerai mon serviteur Éliakim,
fils de Hilkija ;
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Je le revêtirai de ta tunique, je le ceindrai de ta
ceinture, Et je remettrai ton pouvoir entre ses mains ;
Il sera un père pour les habitants de Jérusalem Et pour
la maison de Juda.
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Je mettrai sur son épaule la clé de la maison de David
: Quand il ouvrira, nul ne fermera ; Quand il fermera,
nul n'ouvrira.
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Je l'enfoncerai comme un clou dans un lieu sûr, Et il
sera un siège de gloire pour la maison de son père.
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Il sera le soutien de toute la gloire de la maison de
son père, Des rejetons nobles et ignobles, De tous les
petits ustensiles, Des bassins comme des vases.
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En ce jour, dit l'Éternel des armées, Le clou enfoncé
dans un lieu sûr sera enlevé, Il sera abattu et tombera,
Et le fardeau qui était sur lui sera détruit, Car
l'Éternel a parlé.
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Oracle sur Tyr. Lamentez-vous, navires de Tarsis ! Car
elle est détruite : plus de maisons ! plus d'entrée !
C'est du pays de Kittim que la nouvelle leur en est
venue.
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Soyez muets d'effroi, habitants de la côte, Que
remplissaient les marchands de Sidon, parcourant la mer
!
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A travers les vastes eaux, le blé du Nil, La moisson
du fleuve, était pour elle un revenu ; Elle était le
marché des nations.
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Sois confuse, Sidon ! Car ainsi parle la mer, la
forteresse de la mer : Je n'ai point eu de douleurs, je
n'ai point enfanté, Je n'ai point nourri de jeunes gens,
ni élevé de jeunes filles.
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Quand les Égyptiens sauront la nouvelle, Ils
trembleront en apprenant la chute de Tyr.
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Passez à Tarsis, Lamentez-vous, habitants de la côte
!
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Est-ce là votre ville joyeuse ? Elle avait une origine
antique, Et ses pieds la mènent séjourner au loin.
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Qui a pris cette résolution contre Tyr, la
dispensatrice des couronnes, Elle dont les marchands
étaient des princes, Dont les commerçants étaient les
plus riches de la terre ?
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C'est l'Éternel des armées qui a pris cette
résolution, Pour blesser l'orgueil de tout ce qui brille,
Pour humilier tous les grands de la terre.
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Parcours librement ton pays, pareille au Nil, Fille de
Tarsis ! Plus de joug !
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L'Éternel a étendu sa main sur la mer ; Il a fait
trembler les royaumes ; Il a ordonné la destruction des
forteresses de Canaan.
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Il a dit : Tu ne te livreras plus à la joie, Vierge
déshonorée, fille de Sidon ! Lève-toi, passe au pays de
Kittim ! Même là, il n'y aura pas de repos pour toi.
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Vois les Chaldéens, qui n'étaient pas un peuple, Ces
habitants du désert, pour qui l'Assyrien a fondé un pays
; Ils élèvent des tours, ils renversent les palais de
Tyr, Ils les mettent en ruines.
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Lamentez-vous, navires de Tarsis ! Car votre
forteresse est détruite !
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En ce temps-là, Tyr tombera dans l'oubli soixante-dix
ans, Ce que dure la vie d'un roi. Au bout de soixante-dix
ans, il en sera de Tyr Comme de la prostituée dont parle
la chanson : -
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Prends la harpe, parcours la ville, Prostituée qu'on
oublie ! Joue bien, répète tes chants, Pour qu'on se
souvienne de toi ! -
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Au bout de soixante-dix ans, l'Éternel visitera Tyr,
Et elle retournera à son salaire impur ; Elle se
prostituera à tous les royaumes de la terre, Sur la face
du monde.
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|
Mais son gain et son salaire impur seront consacrés à
l'Éternel, Ils ne seront ni entassés ni conservés ; Car
son gain fournira pour ceux qui habitent devant l'Éternel
Une nourriture abondante et des vêtements
magnifiques.
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|
Voici, l'Éternel dévaste le pays et le rend désert, Il
en bouleverse la face et en disperse les habitants.
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Et il en est du sacrificateur comme du peuple, Du
maître comme du serviteur, De la maîtresse comme de la
servante, Du vendeur comme de l'acheteur, Du prêteur
comme de l'emprunteur, Du créancier comme du
débiteur.
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|
Le pays est dévasté, livré au pillage ; Car l'Éternel
l'a décrété.
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Le pays est triste, épuisé ; Les habitants sont
abattus, languissants ; Les chefs du peuple sont sans
force.
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Le pays était profané par ses habitants ; Car ils
transgressaient les lois, violaient les ordonnances, Ils
rompaient l'alliance éternelle.
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C'est pourquoi la malédiction dévore le pays, Et ses
habitants portent la peine de leurs crimes ; C'est
pourquoi les habitants du pays sont consumés, Et il n'en
reste qu'un petit nombre.
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|
Le moût est triste, la vigne est flétrie ; Tous ceux
qui avaient le coeur joyeux soupirent.
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La joie des tambourins a cessé, la gaîté bruyante a
pris fin, La joie de la harpe a cessé.
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On ne boit plus de vin en chantant ; Les liqueurs
fortes sont amères au buveur.
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La ville déserte est en ruines ; Toutes les maisons
sont fermées, on n'y entre plus.
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On crie dans les rues, parce que le vin manque ; Toute
réjouissance a disparu, L'allégresse est bannie du
pays.
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La dévastation est restée dans la ville, Et les portes
abattues sont en ruines.
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Car il en est dans le pays, au milieu des peuples,
Comme quand on secoue l'olivier, Comme quand on grappille
après la vendange.
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Ils élèvent leur voix, ils poussent des cris
d'allégresse ; Des bords de la mer, ils célèbrent la
majesté de l'Éternel.
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Glorifiez donc l'Éternel dans les lieux où brille la
lumière, Le nom de l'Éternel, Dieu d'Israël, dans les
îles de la mer ! -
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|
De l'extrémité de la terre nous entendons chanter :
Gloire au juste ! Mais moi je dis : Je suis perdu ! je
suis perdu ! malheur à moi ! Les pillards pillent, et les
pillards s'acharnent au pillage.
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La terreur, la fosse, et le filet, Sont sur toi,
habitant du pays !
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Celui qui fuit devant les cris de terreur tombe dans
la fosse, Et celui qui remonte de la fosse se prend au
filet ; Car les écluses d'en haut s'ouvrent, Et les
fondements de la terre sont ébranlés.
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La terre est déchirée, La terre se brise, La terre
chancelle.
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La terre chancelle comme un homme ivre, Elle vacille
comme une cabane ; Son péché pèse sur elle, Elle tombe,
et ne se relève plus.
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En ce temps-là, l'Éternel châtiera dans le ciel
l'armée d'en haut, Et sur la terre les rois de la
terre.
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Ils seront assemblés captifs dans une prison, Ils
seront enfermés dans des cachots, Et, après un grand
nombre de jours, ils seront châtiés.
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La lune sera couverte de honte, Et le soleil de
confusion ; Car l'Éternel des armées régnera Sur la
montagne de Sion et à Jérusalem, Resplendissant de gloire
en présence de ses anciens.
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|
|
O Éternel ! tu es mon Dieu ; Je t'exalterai, je
célébrerai ton nom, Car tu as fait des choses
merveilleuses ; Tes desseins conçus à l'avance se sont
fidèlement accomplis.
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|
Car tu as réduit la ville en un monceau de pierres, La
cité forte en un tas de ruines ; La forteresse des
barbares est détruite, Jamais elle ne sera rebâtie.
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C'est pourquoi les peuples puissants te glorifient,
Les villes des nations puissantes te craignent.
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Tu as été un refuge pour le faible, Un refuge pour le
malheureux dans la détresse, Un abri contre la tempête,
Un ombrage contre la chaleur ; Car le souffle des tyrans
Est comme l'ouragan qui frappe une muraille.
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|
Comme tu domptes la chaleur dans une terre brûlante,
Tu as dompté le tumulte des barbares ; Comme la chaleur
est étouffée par l'ombre d'un nuage, Ainsi ont été
étouffés les chants de triomphe des tyrans.
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|
L'Éternel des armées prépare à tous les peuples, sur
cette montagne, Un festin de mets succulents, Un festin
de vins vieux, De mets succulents, pleins de moelle, De
vins vieux, clarifiés.
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|
Et, sur cette montagne, il anéantit le voile qui voile
tous les peuples, La couverture qui couvre toutes les
nations ;
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Il anéantit la mort pour toujours ; Le Seigneur,
l'Éternel, essuie les larmes de tous les visages, Il fait
disparaître de toute la terre l'opprobre de son peuple ;
Car l'Éternel a parlé.
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|
|
En ce jour l'on dira : Voici, c'est notre Dieu, en qui
nous avons confiance, Et c'est lui qui nous sauve ; C'est
l'Éternel, en qui nous avons confiance ; Soyons dans
l'allégresse, et réjouissons-nous de son salut !
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|
Car la main de l'Éternel repose sur cette montagne ;
Et Moab est foulé sur place, Comme la paille est foulée
dans une mare à fumier.
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Au milieu de cette mare, il étend ses mains, Comme le
nageur les étend pour nager ; Mais l'Éternel abat son
orgueil, Et déjoue l'artifice de ses mains.
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|
Il renverse, il précipite les fortifications élevées
de tes murs, Il les fait crouler à terre, jusque dans la
poussière.
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En ce jour, on chantera ce cantique dans le pays de
Juda : Nous avons une ville forte ; Il nous donne le
salut pour murailles et pour rempart.
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Ouvrez les portes, Laissez entrer la nation juste et
fidèle.
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A celui qui est ferme dans ses sentiments Tu assures
la paix, la paix, Parce qu'il se confie en toi.
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Confiez-vous en l'Éternel à perpétuité, Car l'Éternel,
l'Éternel est le rocher des siècles.
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Il a renversé ceux qui habitaient les hauteurs, Il a
abaissé la ville superbe ; Il l'a abaissée jusqu'à terre,
Il lui a fait toucher la poussière.
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Elle est foulée aux pieds, Aux pieds des pauvres, sous
les pas des misérables.
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Le chemin du juste est la droiture ; Toi qui es juste,
tu aplanis le sentier du juste.
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Aussi nous t'attendons, ô Éternel ! sur la voie de tes
jugements ; Notre âme soupire après ton nom et après ton
souvenir.
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Mon âme te désire pendant la nuit, Et mon esprit te
cherche au dedans de moi ; Car, lorsque tes jugements
s'exercent sur la terre, Les habitants du monde
apprennent la justice.
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|
Si l'on fait grâce au méchant, il n'apprend pas la
justice, Il se livre au mal dans le pays de la droiture,
Et il n'a point égard à la majesté de Dieu.
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Éternel, ta main est puissante : Ils ne l'aperçoivent
pas. Ils verront ton zèle pour le peuple, et ils en
seront confus ; Le feu consumera tes ennemis.
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Éternel, tu nous donnes la paix ; Car tout ce que nous
faisons, C'est toi qui l'accomplis pour nous.
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Éternel, notre Dieu, d'autres maîtres que toi ont
dominé sur nous ; Mais c'est grâce à toi seul que nous
invoquons ton nom.
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Ceux qui sont morts ne revivront pas, Des ombres ne se
relèveront pas ; Car tu les as châtiés, tu les as
anéantis, Et tu en as détruit tout souvenir.
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|
Multiplie le peuple, ô Éternel ! Multiplie le peuple,
manifeste ta gloire ; Recule toutes les limites du
pays.
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Éternel, ils t'ont cherché, quand ils étaient dans la
détresse ; Ils se sont répandus en prières, quand tu les
as châtiés.
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Comme une femme enceinte, sur le point d'accoucher, Se
tord et crie au milieu de ses douleurs, Ainsi avons-nous
été, loin de ta face, ô Éternel !
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Nous avons conçu, nous avons éprouvé des douleurs, Et,
quand nous enfantons, ce n'est que du vent : Le pays
n'est pas sauvé, Et ses habitants ne sont pas nés.
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|
Que tes morts revivent ! Que mes cadavres se relèvent
! -Réveillez-vous et tressaillez de joie, habitants de la
poussière ! Car ta rosée est une rosée vivifiante, Et la
terre redonnera le jour aux ombres.
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|
Va, mon peuple, entre dans ta chambre, Et ferme la
porte derrière toi ; Cache-toi pour quelques instants,
Jusqu'à ce que la colère soit passée.
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|
Car voici, l'Éternel sort de sa demeure, Pour punir
les crimes des habitants de la terre ; Et la terre mettra
le sang à nu, Elle ne couvrira plus les meurtres.
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|
En ce jour, l'Éternel frappera de sa dure, grande et
forte épée Le léviathan, serpent fuyard, Le léviathan,
serpent tortueux ; Et il tuera le monstre qui est dans la
mer.
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|
En ce jour-là, Chantez un cantique sur la vigne.
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|
Moi l'Éternel, j'en suis le gardien, Je l'arrose à
chaque instant ; De peur qu'on ne l'attaque, Nuit et jour
je la garde.
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Il n'y a point en moi de colère ; Mais si je trouve à
combattre des ronces et des épines, Je marcherai contre
elles, je les consumerai toutes ensemble,
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|
A moins qu'on ne me prenne pour refuge, Qu'on ne fasse
la paix avec moi, qu'on ne fasse la paix avec moi.
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Dans les temps à venir, Jacob prendra racine, Israël
poussera des fleurs et des rejetons, Et il remplira le
monde de ses fruits.
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L'Éternel l'a-t-il frappé comme il a frappé ceux qui
le frappaient ? L'a-t-il tué comme il a tué ceux qui le
tuaient ?
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C'est avec mesure que tu l'as châtié par l'exil, En
l'emportant par le souffle impétueux du vent
d'orient.
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|
Ainsi le crime de Jacob a été expié, Et voici le fruit
du pardon de son péché : L'Éternel a rendu toutes les
pierres des autels Pareilles à des pierres de chaux
réduites en poussière ; Les idoles d'Astarté et les
statues du soleil ne se relèveront plus.
|
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|
Car la ville forte est solitaire, C'est une demeure
délaissée et abandonnée comme le désert ; Là pâture le
veau, il s'y couche, et broute les branches.
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|
|
Quand les rameaux sèchent, on les brise ; Des femmes
viennent, pour les brûler. C'était un peuple sans
intelligence : Aussi celui qui l'a fait n'a point eu
pitié de lui, Celui qui l'a formé ne lui a point fait
grâce.
|
|
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|
|
En ce temps-là, L'Éternel secouera des fruits, Depuis
le cours du fleuve jusqu'au torrent d'Égypte ; Et vous
serez ramassés un à un, enfants d'Israël !
|
|
|
|
|
En ce jour, on sonnera de la grande trompette, Et
alors reviendront ceux qui étaient exilés au pays
d'Assyrie Ou fugitifs au pays d'Égypte ; Et ils se
prosterneront devant l'Éternel, Sur la montagne sainte, à
Jérusalem.
|
|
|
|
|
|
|
Malheur à la couronne superbe des ivrognes d'Éphraïm,
A la fleur fanée, qui fait l'éclat de sa parure, Sur la
cime de la fertile vallée de ceux qui s'enivrent !
|
|
|
|
|
Voici venir, de la part du Seigneur, un homme fort et
puissant, Comme un orage de grêle, un ouragan
destructeur, Comme une tempête qui précipite des torrents
d'eaux : Il la fait tomber en terre avec violence.
|
|
|
|
|
Elle sera foulée aux pieds, La couronne superbe des
ivrognes d'Éphraïm ;
|
|
|
|
|
Et la fleur fanée, qui fait l'éclat de sa parure, Sur
la cime de la fertile vallée, Sera comme une figue hâtive
qu'on aperçoit avant la récolte, Et qui, à peine dans la
main, est aussitôt avalée.
|
|
|
|
|
En ce jour, l'Éternel des armées sera Une couronne
éclatante et une parure magnifique Pour le reste de son
peuple,
|
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|
|
Un esprit de justice pour celui qui est assis au siège
de la justice, Et une force pour ceux qui repoussent
l'ennemi jusqu'à ses portes.
|
|
|
|
|
Mais eux aussi, ils chancellent dans le vin, Et les
boissons fortes leur donnent des vertiges ;
Sacrificateurs et prophètes chancellent dans les boissons
fortes, Ils sont absorbés par le vin, Ils ont des
vertiges à cause des boissons fortes ; Ils chancellent en
prophétisant, Ils vacillent en rendant la justice.
|
|
|
|
|
Toutes les tables sont pleines de vomissements,
d'ordures ; Il n'y a plus de place. -
|
|
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|
|
A qui veut-on enseigner la sagesse ? A qui veut-on
donner des leçons ? Est-ce à des enfants qui viennent
d'être sevrés, Qui viennent de quitter la mamelle ?
|
|
|
|
|
Car c'est précepte sur précepte, précepte sur
précepte, Règle sur règle, règle sur règle, Un peu ici,
un peu là. -
|
|
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|
|
Hé bien ! c'est par des hommes aux lèvres balbutiantes
Et au langage barbare Que l'Éternel parlera à ce
peuple.
|
|
|
|
|
Il lui disait : Voici le repos, Laissez reposer celui
qui est fatigué ; Voici le lieu du repos ! Mais ils n'ont
point voulu écouter.
|
|
|
|
|
Et pour eux la parole de l'Éternel sera Précepte sur
précepte, précepte sur précepte, Règle sur règle, règle
sur règle, Un peu ici, un peu là, Afin qu'en marchant ils
tombent à la renverse et se brisent, Afin qu'ils soient
enlacés et pris.
|
|
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|
Écoutez donc la parole de l'Éternel, moqueurs, Vous
qui dominez sur ce peuple de Jérusalem !
|
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|
|
Vous dites : Nous avons fait une alliance avec la
mort, Nous avons fait un pacte avec le séjour des morts ;
Quand le fléau débordé passera, il ne nous atteindra pas,
Car nous avons la fausseté pour refuge et le mensonge
pour abri.
|
|
|
|
|
C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur, l'Éternel :
Voici, j'ai mis pour fondement en Sion une pierre, Une
pierre éprouvée, une pierre angulaire de prix, solidement
posée ; Celui qui la prendra pour appui n'aura point hâte
de fuir.
|
|
|
|
|
Je ferai de la droiture une règle, Et de la justice un
niveau ; Et la grêle emportera le refuge de la fausseté,
Et les eaux inonderont l'abri du mensonge.
|
|
|
|
|
Votre alliance avec la mort sera détruite, Votre pacte
avec le séjour des morts ne subsistera pas ; Quand le
fléau débordé passera, Vous serez par lui foulés aux
pieds.
|
|
|
|
|
Chaque fois qu'il passera, il vous saisira ; Car il
passera tous les matins, le jour et la nuit, Et son bruit
seul donnera l'épouvante.
|
|
|
|
|
Le lit sera trop court pour s'y étendre, Et la
couverture trop étroite pour s'en envelopper.
|
|
|
|
|
Car l'Éternel se lèvera comme à la montagne de
Peratsim, Il s'irritera comme dans la vallée de Gabaon,
Pour faire son oeuvre, son oeuvre étrange, Pour exécuter
son travail, son travail inouï.
|
|
|
|
|
Maintenant, ne vous livrez point à la moquerie, De
peur que vos liens ne soient resserrés ; Car la
destruction de tout le pays est résolue ; Je l'ai appris
du Seigneur, de l'Éternel des armées.
|
|
|
|
|
Prêtez l'oreille, et écoutez ma voix ! Soyez
attentifs, et écoutez ma parole !
|
|
|
|
|
Celui qui laboure pour semer laboure-t-il toujours ?
Ouvre-t-il et brise-t-il toujours son terrain ?
|
|
|
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|
N'est-ce pas après en avoir aplani la surface Qu'il
répand de la nielle et sème du cumin ; Qu'il met le
froment par rangées, L'orge à une place marquée, Et
l'épeautre sur les bords ?
|
|
|
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|
Son Dieu lui a enseigné la marche à suivre, Il lui a
donné ses instructions.
|
|
|
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|
On ne foule pas la nielle avec le traîneau, Et la roue
du chariot ne passe pas sur le cumin ; Mais on bat la
nielle avec le bâton, Et le cumin avec la verge.
|
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|
|
|
On bat le blé, Mais on ne le bat pas toujours ; On y
pousse la roue du chariot et les chevaux, Mais on ne
l'écrase pas.
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Cela aussi vient de l'Éternel des armées ; Admirable
est son conseil, et grande est sa sagesse.
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|
Malheur à Ariel, à Ariel, Cité dont David fit sa
demeure ! Ajoutez année à année, Laissez les fêtes
accomplir leur cycle.
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Puis j'assiégerai Ariel ; Il y aura des plaintes et
des gémissements ; Et la ville sera pour moi comme un
Ariel.
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Je t'investirai de toutes parts, Je te cernerai par
des postes armés, J'élèverai contre toi des
retranchements.
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|
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|
Tu seras abaissée, ta parole viendra de terre, Et les
sons en seront étouffés par la poussière ; Ta voix
sortira de terre comme celle d'un spectre, Et c'est de la
poussière que tu murmureras tes discours.
|
|
|
|
|
La multitude de tes ennemis sera comme une fine
poussière, Cette multitude de guerriers sera comme la
balle qui vole, Et cela tout à coup, en un instant.
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C'est de l'Éternel des armées que viendra le
châtiment, Avec des tonnerres, des tremblements de terre
et un bruit formidable, Avec l'ouragan et la tempête, Et
avec la flamme d'un feu dévorant.
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Et, comme il en est d'un songe, d'une vision nocturne,
Ainsi en sera-t-il de la multitude des nations qui
combattront Ariel, De tous ceux qui l'attaqueront, elle
et sa forteresse, Et qui la serreront de près.
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Comme celui qui a faim rêve qu'il mange, Puis
s'éveille, l'estomac vide, Et comme celui qui a soif rêve
qu'il boit, Puis s'éveille, épuisé et languissant ; Ainsi
en sera-t-il de la multitude des nations Qui viendront
attaquer la montagne de Sion.
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Soyez stupéfaits et étonnés ! Fermez les yeux et
devenez aveugles ! Ils sont ivres, mais ce n'est pas de
vin ; Ils chancellent, mais ce n'est pas l'effet des
liqueurs fortes.
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Car l'Éternel a répandu sur vous un esprit
d'assoupissement ; Il a fermé vos yeux (les prophètes),
Il a voilé vos têtes (les voyants).
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Toute la révélation est pour vous comme les mots d'un
livre cacheté Que l'on donne à un homme qui sait lire, en
disant : Lis donc cela ! Et qui répond : Je ne le puis,
Car il est cacheté ;
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Ou comme un livre que l'on donne A un homme qui ne
sait pas lire, en disant : Lis donc cela ! Et qui répond
: Je ne sais pas lire.
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Le Seigneur dit : Quand ce peuple s'approche de moi,
Il m'honore de la bouche et des lèvres ; Mais son coeur
est éloigné de moi, Et la crainte qu'il a de moi N'est
qu'un précepte de tradition humaine.
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C'est pourquoi je frapperai encore ce peuple Par des
prodiges et des miracles ; Et la sagesse de ses sages
périra, Et l'intelligence de ses hommes intelligents
disparaîtra.
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Malheur à ceux qui cachent leurs desseins Pour les
dérober à l'Éternel, Qui font leurs oeuvres dans les
ténèbres, Et qui disent : Qui nous voit et qui nous
connaît ?
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Quelle perversité est la vôtre ! Le potier doit-il
être considéré comme de l'argile, Pour que l'ouvrage dise
de l'ouvrier : Il ne m'a point fait ? Pour que le vase
dise du potier : Il n'a point d'intelligence ?
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Encore un peu de temps, Et le Liban se changera en
verger, Et le verger sera considéré comme une forêt.
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En ce jour-là, les sourds entendront les paroles du
livre ; Et, délivrés de l'obscurité et des ténèbres, Les
yeux des aveugles verront.
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Les malheureux se réjouiront de plus en plus en
l'Éternel, Et les pauvres feront du Saint d'Israël le
sujet de leur allégresse.
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Car le violent ne sera plus, le moqueur aura fini, Et
tous ceux qui veillaient pour l'iniquité seront
exterminés,
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Ceux qui condamnaient les autres en justice, Tendaient
des pièges à qui défendait sa cause à la porte, Et
violaient par la fraude les droits de l'innocent.
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C'est pourquoi ainsi parle l'Éternel à la maison de
Jacob, Lui qui a racheté Abraham : Maintenant Jacob ne
rougira plus, Maintenant son visage ne pâlira plus.
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Car, lorsque ses enfants verront au milieu d'eux
l'oeuvre de mes mains, Ils sanctifieront mon nom ; Ils
sanctifieront le Saint de Jacob, Et ils craindront le
Dieu d'Israël ;
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Ceux dont l'esprit s'égarait acquerront de
l'intelligence, Et ceux qui murmuraient recevront
instruction.
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Malheur, dit l'Éternel, aux enfants rebelles, Qui
prennent des résolutions sans moi, Et qui font des
alliances sans ma volonté, Pour accumuler péché sur péché
!
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Qui descendent en Égypte sans me consulter, Pour se
réfugier sous la protection de Pharaon, Et chercher un
abri sous l'ombre de l'Égypte !
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La protection de Pharaon sera pour vous une honte, Et
l'abri sous l'ombre de l'Égypte une ignominie.
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Déjà ses princes sont à Tsoan, Et ses envoyés ont
atteint Hanès.
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Tous seront confus au sujet d'un peuple qui ne leur
sera point utile, Ni pour les secourir, ni pour les
aider, Mais qui fera leur honte et leur opprobre.
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Sentence des bêtes du midi : A travers une contrée de
détresse et d'angoisse, D'où viennent la lionne et le
lion, La vipère et le dragon volant, Ils portent à dos
d'ânes leurs richesses, Et sur la bosse des chameaux
leurs trésors, A un peuple qui ne leur sera point
utile.
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Car le secours de l'Égypte n'est que vanité et néant ;
C'est pourquoi j'appelle cela du bruit qui n'aboutit à
rien.
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Va maintenant, écris ces choses devant eux sur une
table, Et grave-les dans un livre, Afin qu'elles
subsistent dans les temps à venir, Éternellement et à
perpétuité.
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Car c'est un peuple rebelle, Ce sont des enfants
menteurs, Des enfants qui ne veulent point écouter la loi
de l'Éternel,
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Qui disent aux voyants : Ne voyez pas ! Et aux
prophètes : Ne nous prophétisez pas des vérités,
Dites-nous des choses flatteuses, Prophétisez des
chimères !
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Détournez-vous du chemin, Écartez-vous du sentier,
Éloignez de notre présence le Saint d'Israël !
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C'est pourquoi ainsi parle le Saint d'Israël : Puisque
vous rejetez cette parole, Que vous vous confiez dans la
violence et dans les détours Et que vous les prenez pour
appuis,
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Ce crime sera pour vous Comme une partie crevassée qui
menace ruine Et fait saillie dans un mur élevé, Dont
l'écroulement arrive tout à coup, en un instant :
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Il se brise comme se brise un vase de terre, Que l'on
casse sans ménagement, Et dont les débris ne laissent pas
un morceau Pour prendre du feu au foyer, Ou pour puiser
de l'eau à la citerne.
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Car ainsi a parlé le Seigneur, l'Éternel, le Saint
d'Israël : C'est dans la tranquillité et le repos que
sera votre salut, C'est dans le calme et la confiance que
sera votre force. Mais vous ne l'avez pas voulu !
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Vous avez dit : Non ! nous prendrons la course à
cheval ! -C'est pourquoi vous fuirez à la course. -Nous
monterons des coursiers légers ! -C'est pourquoi ceux qui
vous poursuivront seront légers.
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Mille fuiront à la menace d'un seul, Et, à la menace
de cinq, vous fuirez, Jusqu'à ce que vous restiez Comme
un signal au sommet de la montagne, Comme un étendard sur
la colline.
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Cependant l'Éternel désire vous faire grâce, Et il se
lèvera pour vous faire miséricorde ; Car l'Éternel est un
Dieu juste : Heureux tous ceux qui espèrent en lui !
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Oui, peuple de Sion, habitant de Jérusalem, Tu ne
pleureras plus ! Il te fera grâce, quand tu crieras ; Dès
qu'il aura entendu, il t'exaucera.
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Le Seigneur vous donnera du pain dans l'angoisse, Et
de l'eau dans la détresse ; Ceux qui t'instruisent ne se
cacheront plus, Mais tes yeux verront ceux qui
t'instruisent.
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|
Tes oreilles entendront derrière toi la voix qui dira
: Voici le chemin, marchez-y ! Car vous iriez à droite,
ou vous iriez à gauche.
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|
Vous tiendrez pour souillés l'argent qui recouvre vos
idoles, Et l'or dont elles sont revêtues ; Tu en
disperseras les débris comme une impureté : Hors d'ici !
leur diras-tu.
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|
Alors il répandra la pluie sur la semence que tu auras
mise en terre, Et le pain que produira la terre sera
savoureux et nourrissant ; En ce même temps, tes
troupeaux paîtront dans de vastes pâturages.
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Les boeufs et les ânes, qui labourent la terre,
Mangeront un fourrage salé, Qu'on aura vanné avec la
pelle et le van.
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Sur toute haute montagne et sur toute colline élevée,
Il y aura des ruisseaux, des courants d'eau, Au jour du
grand carnage, A la chute des tours.
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La lumière de la lune sera comme la lumière du soleil,
Et la lumière du soleil sera sept fois plus grande (Comme
la lumière de sept jours), Lorsque l'Éternel bandera la
blessure de son peuple, Et qu'il guérira la plaie de ses
coups.
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|
Voici, le nom de l'Éternel vient de loin ; Sa colère
est ardente, c'est un violent incendie ; Ses lèvres sont
pleines de fureur, Et sa langue est comme un feu dévorant
;
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|
Son souffle est comme un torrent débordé qui atteint
jusqu'au cou, Pour cribler les nations avec le crible de
la destruction, Et comme un mors trompeur Entre les
mâchoires des peuples.
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|
Vous chanterez comme la nuit où l'on célèbre la fête,
Vous aurez le coeur joyeux comme celui qui marche au son
de la flûte, Pour aller à la montagne de l'Éternel, vers
le rocher d'Israël.
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Et l'Éternel fera retentir sa voix majestueuse, Il
montrera son bras prêt à frapper, Dans l'ardeur de sa
colère, Au milieu de la flamme d'un feu dévorant, De
l'inondation, de la tempête et des pierres de grêle.
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|
A la voix de l'Éternel, l'Assyrien tremblera ;
L'Éternel le frappera de sa verge.
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|
A chaque coup de la verge qui lui est destinée, Et que
l'Éternel fera tomber sur lui, On entendra les tambourins
et les harpes ; L'Éternel combattra contre lui à main
levée.
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|
Depuis longtemps un bûcher est préparé, Il est préparé
pour le roi, Il est profond, il est vaste ; Son bûcher,
c'est du feu et du bois en abondance ; Le souffle de
l'Éternel l'enflamme, comme un torrent de soufre.
|
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|
Malheur à ceux qui descendent en Égypte pour avoir du
secours, Qui s'appuient sur des chevaux, Et se fient à la
multitude des chars et à la force des cavaliers, Mais qui
ne regardent pas vers le Saint d'Israël, Et ne
recherchent pas l'Éternel !
|
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|
Lui aussi, cependant, il est sage, il fait venir le
malheur, Et ne retire point ses paroles ; Il s'élève
contre la maison des méchants, Et contre le secours de
ceux qui commettent l'iniquité.
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|
L'Égyptien est homme et non dieu ; Ses chevaux sont
chair et non esprit. Quand l'Éternel étendra sa main, Le
protecteur chancellera, le protégé tombera, Et tous
ensemble ils périront.
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|
|
|
|
Car ainsi m'a parlé l'Éternel : Comme le lion, comme
le lionceau rugit sur sa proie, Et, malgré tous les
bergers rassemblés contre lui, Ne se laisse ni effrayer
par leur voix, Ni intimider par leur nombre ; De même
l'Éternel des armées descendra Pour combattre sur la
montagne de Sion et sur sa colline.
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Comme des oiseaux déploient les ailes sur leur couvée,
Ainsi l'Éternel des armées étendra sa protection sur
Jérusalem ; Il protégera et délivrera, Il épargnera et
sauvera.
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|
Revenez à celui dont on s'est profondément détourné,
Enfants d'Israël !
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En ce jour, chacun rejettera ses idoles d'argent et
ses idoles d'or, Que vous vous êtes fabriquées de vos
mains criminelles.
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Et l'Assyrien tombera sous un glaive qui n'est pas
celui d'un homme, Et un glaive qui n'est pas celui d'un
homme le dévorera ; Il s'enfuira devant le glaive, Et ses
jeunes guerriers seront asservis.
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|
Son rocher s'enfuira d'épouvante, Et ses chefs
trembleront devant la bannière, Dit l'Éternel, qui a son
feu dans Sion Et sa fournaise dans Jérusalem.
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Alors le roi régnera selon la justice, Et les princes
gouverneront avec droiture.
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Chacun sera comme un abri contre le vent, Et un refuge
contre la tempête, Comme des courants d'eau dans un lieu
desséché, Comme l'ombre d'un grand rocher dans une terre
altérée.
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|
Les yeux de ceux qui voient ne seront plus bouchés, Et
les oreilles de ceux qui entendent seront attentives.
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Le coeur des hommes légers sera intelligent pour
comprendre, Et la langue de ceux qui balbutient parlera
vite et nettement.
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On ne donnera plus à l'insensé le nom de noble, Ni au
fourbe celui de magnanime.
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Car l'insensé profère des folies, Et son coeur
s'adonne au mal, Pour commettre l'impiété, Et dire des
faussetés contre l'Éternel, Pour laisser à vide l'âme de
celui qui a faim, Et enlever le breuvage de celui qui a
soif.
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|
Les armes du fourbe sont pernicieuses ; Il forme de
coupables desseins, Pour perdre les malheureux par des
paroles mensongères, Même quand la cause du pauvre est
juste.
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Mais celui qui est noble forme de nobles desseins, Et
il persévère dans ses nobles desseins.
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|
Femmes insouciantes, Levez-vous, écoutez ma voix !
Filles indolentes, Prêtez l'oreille à ma parole !
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Dans un an et quelques jours, Vous tremblerez,
indolentes ; Car c'en est fait de la vendange, La récolte
n'arrivera pas.
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Soyez dans l'effroi, insouciantes ! Tremblez,
indolentes ! Déshabillez-vous, mettez-vous à nu Et
ceignez vos reins !
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On se frappe le sein, Au souvenir de la beauté des
champs Et de la fécondité des vignes.
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|
Sur la terre de mon peuple Croissent les épines et les
ronces, Même dans toutes les maisons de plaisance De la
cité joyeuse.
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|
Le palais est abandonné, La ville bruyante est
délaissée ; La colline et la tour serviront à jamais de
cavernes ; Les ânes sauvages y joueront, les troupeaux y
paîtront,
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|
Jusqu'à ce que l'esprit soit répandu d'en haut sur
nous, Et que le désert se change en verger, Et que le
verger soit considéré comme une forêt.
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|
Alors la droiture habitera dans le désert, Et la
justice aura sa demeure dans le verger.
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|
L'oeuvre de la justice sera la paix, Et le fruit de la
justice le repos et la sécurité pour toujours.
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|
Mon peuple demeurera dans le séjour de la paix, Dans
des habitations sûres, Dans des asiles tranquilles.
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|
Mais la forêt sera précipitée sous la grêle, Et la
ville profondément abaissée.
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|
Heureux vous qui partout semez le long des eaux, Et
qui laissez sans entraves le pied du boeuf et de l'âne
!
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|
|
Malheur à toi qui ravages, et qui n'as pas été ravagé
! Qui pilles, et qu'on n'a pas encore pillé ! Quand tu
auras fini de ravager, tu seras ravagé ; Quand tu auras
achevé de piller, on te pillera.
|
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|
Éternel, aie pitié de nous ! Nous espérons en toi.
Sois notre aide chaque matin, Et notre délivrance au
temps de la détresse !
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|
Quand ta voix retentit, Les peuples fuient ; Quand tu
te lèves, Les nations se dispersent.
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|
On moissonne votre butin, Comme moissonne la
sauterelle ; On se précipite dessus, Comme se précipitent
les sauterelles.
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L'Éternel est élevé, Car il habite en haut ; Il
remplit Sion De droiture et de justice.
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|
Tes jours seront en sûreté ; La sagesse et
l'intelligence sont une source de salut ; La crainte de
l'Éternel, C'est là le trésor de Sion.
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Voici, les héros Poussent des cris au dehors ; Les
messagers de paix Pleurent amèrement.
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Les routes sont désertes ; On ne passe plus dans les
chemins. Il a rompu l'alliance, il méprise les villes, Il
n'a de respect pour personne.
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|
Le pays est dans le deuil, dans la tristesse ; Le
Liban est confus, languissant ; Le Saron est comme un
désert ; Le Basan et le Carmel secouent leur
feuillage.
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|
|
Maintenant je me lèverai, Dit l'Éternel, Maintenant je
serai exalté, Maintenant je serai élevé.
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|
Vous avez conçu du foin, Vous enfanterez de la paille
; Votre souffle, C'est un feu qui vous consumera.
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|
Les peuples seront Des fournaises de chaux, Des épines
coupées Qui brûlent dans le feu.
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|
Vous qui êtes loin, écoutez ce que j'ai fait ! Et vous
qui êtes près, sachez quelle est ma puissance !
|
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|
Les pécheurs sont effrayés dans Sion, Un tremblement
saisit les impies : Qui de nous pourra rester auprès d'un
feu dévorant ? Qui de nous pourra rester auprès de
flammes éternelles ? -
|
|
|
|
|
Celui qui marche dans la justice, Et qui parle selon
la droiture, Qui méprise un gain acquis par extorsion,
Qui secoue les mains pour ne pas accepter un présent, Qui
ferme l'oreille pour ne pas entendre des propos
sanguinaires, Et qui se bande les yeux pour ne pas voir
le mal,
|
|
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|
|
Celui-là habitera dans des lieux élevés ; Des rochers
fortifiés seront sa retraite ; Du pain lui sera donné, De
l'eau lui sera assurée.
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|
Tes yeux verront le roi dans sa magnificence, Ils
contempleront le pays dans toute son étendue.
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|
Ton coeur se souviendra de la terreur : Où est le
secrétaire, où est le trésorier ? Où est celui qui
inspectait les tours ?
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|
Tu ne verras plus le peuple audacieux, Le peuple au
langage obscur qu'on n'entend pas, A la langue barbare
qu'on ne comprend pas.
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|
Regarde Sion, la cité de nos fêtes ! Tes yeux verront
Jérusalem, séjour tranquille, Tente qui ne sera plus
transportée, Dont les pieux ne seront jamais enlevés, Et
dont les cordages ne seront point détachés.
|
|
|
|
|
C'est là vraiment que l'Éternel est magnifique pour
nous : Il nous tient lieu de fleuves, de vastes rivières,
Où ne pénètrent point de navires à rames, Et que ne
traverse aucun grand vaisseau.
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|
Car l'Éternel est notre juge, L'Éternel est notre
législateur, L'Éternel est notre roi : C'est lui qui nous
sauve.
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|
Tes cordages sont relâchés ; Ils ne serrent plus le
pied du mât et ne tendent plus les voiles. Alors on
partage la dépouille d'un immense butin ; Les boiteux
même prennent part au pillage :
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|
|
Aucun habitant ne dit : Je suis malade ! Le peuple de
Jérusalem reçoit le pardon de ses iniquités.
|
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|
Approchez, nations, pour entendre ! Peuples, soyez
attentifs ! Que la terre écoute, elle et ce qui la
remplit, Le monde et tout ce qu'il produit !
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|
Car la colère de l'Éternel va fondre sur toutes les
nations, Et sa fureur sur toute leur armée : Il les voue
à l'extermination, Il les livre au carnage.
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|
|
Leurs morts sont jetés, Leurs cadavres exhalent la
puanteur, Et les montagnes se fondent dans leur sang.
|
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|
|
Toute l'armée des cieux se dissout ; Les cieux sont
roulés comme un livre, Et toute leur armée tombe, Comme
tombe la feuille de la vigne, Comme tombe celle du
figuier.
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|
|
Mon épée s'est enivrée dans les cieux ; Voici, elle va
descendre sur Édom, Sur le peuple que j'ai voué à
l'extermination, pour le châtier.
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|
|
|
L'épée de l'Éternel est pleine de sang, couverte de
graisse, Du sang des agneaux et des boucs, De la graisse
des reins des béliers ; Car il y a des victimes de
l'Éternel à Botsra, Et un grand carnage dans le pays
d'Édom,
|
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|
|
Les buffles tombent avec eux, Et les boeufs avec les
taureaux ; La terre s'abreuve de sang, Et le sol est
imprégné de graisse.
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|
|
|
|
Car c'est un jour de vengeance pour l'Éternel, Une
année de représailles pour la cause de Sion.
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|
Les torrents d'Édom seront changés en poix, Et sa
poussière en soufre ; Et sa terre sera comme de la poix
qui brûle.
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|
Elle ne s'éteindra ni jour ni nuit, La fumée s'en
élèvera éternellement ; D'âge en âge elle sera désolée, A
tout jamais personne n'y passera.
|
|
|
|
|
Le pélican et le hérisson la posséderont, La chouette
et le corbeau l'habiteront. On y étendra le cordeau de la
désolation, Et le niveau de la destruction.
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|
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|
|
Il n'y aura plus de grands pour proclamer un roi, Tous
ses princes seront anéantis.
|
|
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|
Les épines croîtront dans ses palais, Les ronces et
les chardons dans ses forteresses. Ce sera la demeure des
chacals, Le repaire des autruches ;
|
|
|
|
|
Les animaux du désert y rencontreront les chiens
sauvages, Et les boucs s'y appelleront les uns les autres
; Là le spectre de la nuit aura sa demeure, Et trouvera
son lieu de repos ;
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|
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|
|
Là le serpent fera son nid, déposera ses oeufs, Les
couvera, et recueillera ses petits à son ombre ; Là se
rassembleront tous les vautours.
|
|
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|
|
Consultez le livre de l'Éternel, et lisez ! Aucun
d'eux ne fera défaut, Ni l'un ni l'autre ne manqueront ;
Car sa bouche l'a ordonné. C'est son esprit qui les
rassemblera.
|
|
|
|
|
Il a jeté pour eux le sort, Et sa main leur a partagé
cette terre au cordeau, Ils la posséderont toujours, Ils
l'habiteront d'âge en âge.
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|
|
Le désert et le pays aride se réjouiront ; La solitude
s'égaiera, et fleurira comme un narcisse ;
|
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|
|
|
Elle se couvrira de fleurs, et tressaillira de joie,
Avec chants d'allégresse et cris de triomphe ; La gloire
du Liban lui sera donnée, La magnificence du Carmel et de
Saron. Ils verront la gloire de l'Éternel, la
magnificence de notre Dieu.
|
|
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|
|
Fortifiez les mains languissantes, Et affermissez les
genoux qui chancellent ;
|
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|
|
Dites à ceux qui ont le coeur troublé : Prenez
courage, ne craignez point ; Voici votre Dieu, la
vengeance viendra, La rétribution de Dieu ; Il viendra
lui-même, et vous sauvera.
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|
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|
Alors s'ouvriront les yeux des aveugles, S'ouvriront
les oreilles des sourds ;
|
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|
Alors le boiteux sautera comme un cerf, Et la langue
du muet éclatera de joie. Car des eaux jailliront dans le
désert, Et des ruisseaux dans la solitude ;
|
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|
Le mirage se changera en étang Et la terre desséchée
en sources d'eaux ; Dans le repaire qui servait de gîte
aux chacals, Croîtront des roseaux et des joncs.
|
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|
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|
Il y aura là un chemin frayé, une route, Qu'on
appellera la voie sainte ; Nul impur n'y passera ; elle
sera pour eux seuls ; Ceux qui la suivront, même les
insensés, ne pourront s'égarer.
|
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|
Sur cette route, point de lion ; Nulle bête féroce ne
la prendra, Nulle ne s'y rencontrera ; Les délivrés y
marcheront.
|
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Les rachetés de l'Éternel retourneront, Ils iront à
Sion avec chants de triomphe, Et une joie éternelle
couronnera leur tête ; L'allégresse et la joie
s'approcheront, La douleur et les gémissements
s'enfuiront.
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La quatorzième année du roi Ézéchias, Sanchérib, roi
d'Assyrie, monta contre toutes les villes fortes de Juda
et s'en empara.
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Et le roi d'Assyrie envoya de Lakis à Jérusalem, vers
le roi Ézéchias, Rabschaké avec une puissante armée.
Rabschaké s'arrêta à l'aqueduc de l'étang supérieur, sur
le chemin du champ du foulon.
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Alors Éliakim, fils de Hilkija, chef de la maison du
roi, se rendit auprès de lui, avec Schebna, le
secrétaire, et Joach, fils d'Asaph, l'archiviste.
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Rabschaké leur dit : Dites à Ézéchias : Ainsi parle le
grand roi, le roi d'Assyrie : Quelle est cette confiance,
sur laquelle tu t'appuies ?
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Je te le dis, ce ne sont que des paroles en l'air : il
faut pour la guerre de la prudence et de la force. En qui
donc as-tu placé ta confiance, pour t'être révolté contre
moi ?
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Voici, tu l'as placée dans l'Égypte, tu as pris pour
soutien ce roseau cassé, qui pénètre et perce la main de
quiconque s'appuie dessus : tel est Pharaon, roi
d'Égypte, pour tous ceux qui se confient en lui.
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Peut-être me diras-tu : C'est en l'Éternel, notre
Dieu, que nous nous confions. Mais n'est-ce pas lui dont
Ézéchias a fait disparaître les hauts lieux et les
autels, en disant à Juda et à Jérusalem : Vous vous
prosternerez devant cet autel ?
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Maintenant, fais une convention avec mon maître, le
roi d'Assyrie, et je te donnerai deux mille chevaux, si
tu peux fournir des cavaliers pour les monter.
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Comment repousserais-tu un seul chef d'entre les
moindres serviteurs de mon maître ? Tu mets ta confiance
dans l'Égypte pour les chars et pour les cavaliers.
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D'ailleurs, est-ce sans la volonté de l'Éternel que je
suis monté contre ce pays pour le détruire ? L'Éternel
m'a dit : Monte contre ce pays, et détruis-le.
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Éliakim, Schebna et Joach dirent à Rabschaké : Parle à
tes serviteurs en araméen, car nous le comprenons ; et ne
nous parle pas en langue judaïque aux oreilles du peuple
qui est sur la muraille.
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Rabschaké répondit : Est-ce à ton maître et à toi que
mon maître m'a envoyé dire ces paroles ? N'est-ce pas à
ces hommes assis sur la muraille pour manger leurs
excréments et pour boire leur urine avec vous ?
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Puis Rabschaké s'avança et cria de toute sa force en
langue judaïque : Écoutez les paroles du grand roi, du
roi d'Assyrie !
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Ainsi parle le roi : Qu'Ézéchias ne vous abuse point,
car il ne pourra vous délivrer.
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Qu'Ézéchias ne vous amène point à vous confier en
l'Éternel, en disant : L'Éternel nous délivrera, cette
ville ne sera pas livrée entre les mains du roi
d'Assyrie.
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N'écoutez point Ézéchias ; car ainsi parle le roi
d'Assyrie : Faites la paix avec moi, rendez-vous à moi,
et chacun de vous mangera de sa vigne et de son figuier,
et chacun boira de l'eau de sa citerne,
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jusqu'à ce que je vienne, et que je vous emmène dans
un pays comme le vôtre, dans un pays de blé et de vin, un
pays de pain et de vignes.
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Qu'Ézéchias ne vous séduise point, en disant :
L'Éternel nous délivrera. Les dieux des nations ont-ils
délivré chacun son pays de la main du roi d'Assyrie ?
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Où sont les dieux de Hamath et d'Arpad ? Où sont les
dieux de Sepharvaïm ? Ont-ils délivré Samarie de ma main
?
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Parmi tous les dieux de ces pays, quels sont ceux qui
ont délivré leur pays de ma main, pour que l'Éternel
délivre Jérusalem de ma main ?
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Mais ils se turent, et ne lui répondirent pas un mot ;
car le roi avait donné cet ordre : Vous ne lui répondrez
pas.
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Et Éliakim, fils de Hilkija, chef de la maison du roi,
Schebna, le secrétaire, et Joach, fils d'Asaph,
l'archiviste, vinrent auprès d'Ézéchias, les vêtements
déchirés, et lui rapportèrent les paroles de
Rabschaké.
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Lorsque le roi Ézéchias eut entendu cela, il déchira
ses vêtements, se couvrit d'un sac, et alla dans la
maison de l'Éternel.
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Il envoya Éliakim, chef de la maison du roi, Schebna,
le secrétaire, et les plus anciens des sacrificateurs,
couverts de sacs, vers Ésaïe, le prophète, fils
d'Amots.
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Et ils lui dirent : Ainsi parle Ézéchias : Ce jour est
un jour d'angoisse, de châtiment et d'opprobre ; car les
enfants sont près de sortir du sein maternel, et il n'y a
point de force pour l'enfantement.
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Peut-être l'Éternel, ton Dieu, a-t-il entendu les
paroles de Rabschaké, que le roi d'Assyrie, son maître, a
envoyé pour insulter le Dieu vivant, et peut-être
l'Éternel, ton Dieu, exercera-t-il ses châtiments à cause
des paroles qu'il a entendues. Fais donc monter une
prière pour le reste qui subsiste encore.
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Les serviteurs du roi Ézéchias allèrent donc auprès
d'Ésaïe.
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Et Ésaïe leur dit : Voici ce que vous direz à votre
maître : Ainsi parle l'Éternel : Ne t'effraie point des
paroles que tu as entendues et par lesquelles m'ont
outragé les serviteurs du roi d'Assyrie.
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Je vais mettre en lui un esprit tel que, sur une
nouvelle qu'il recevra, il retournera dans son pays ; et
je le ferai tomber par l'épée dans son pays.
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Rabschaké, s'étant retiré, trouva le roi d'Assyrie qui
attaquait Libna, car il avait appris son départ de
Lakis.
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Alors le roi d'Assyrie reçut une nouvelle au sujet de
Tirhaka, roi d'Éthiopie ; on lui dit : Il s'est mis en
marche pour te faire la guerre. Dès qu'il eut entendu
cela, il envoya des messagers à Ézéchias, en disant :
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Vous parlerez ainsi à Ézéchias, roi de Juda : Que ton
Dieu, auquel tu te confies, ne t'abuse point en disant :
Jérusalem ne sera pas livrée entre les mains du roi
d'Assyrie.
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Voici, tu as appris ce qu'ont fait les rois d'Assyrie
à tous les pays, et comment ils les ont détruits ; et
toi, tu serais délivré !
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Les dieux des nations que mes pères ont détruites les
ont-ils délivrées, Gozan, Charan, Retseph, et les fils
d'Éden qui sont à Telassar ?
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Où sont le roi de Hamath, le roi d'Arpad, et le roi de
la ville de Sepharvaïm, d'Héna et d'Ivva ?
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Ézéchias prit la lettre de la main des messagers, et
la lut. Puis il monta à la maison de l'Éternel, et la
déploya devant l'Éternel,
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à qui il adressa cette prière :
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Éternel des armées, Dieu d'Israël, assis sur les
chérubins ! C'est toi qui es le seul Dieu de tous les
royaumes de la terre, c'est toi qui as fait les cieux et
la terre.
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Éternel, incline ton oreille, et écoute ! Éternel,
ouvre tes yeux, et regarde ! Entends toutes les paroles
que Sanchérib a envoyées pour insulter au Dieu vivant
!
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Il est vrai, ô Éternel ! que les rois d'Assyrie ont
ravagé tous les pays et leur propre pays,
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et qu'ils ont jeté leurs dieux dans le feu ; mais ce
n'étaient point des dieux, c'étaient des ouvrages de
mains d'homme, du bois et de la pierre ; et ils les ont
anéantis.
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Maintenant, Éternel, notre Dieu, délivre-nous de la
main de Sanchérib, et que tous les royaumes de la terre
sachent que toi seul es l'Éternel !
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Alors Ésaïe, fils d'Amots, envoya dire à Ézéchias :
Ainsi parle l'Éternel, le Dieu d'Israël : J'ai entendu la
prière que tu m'as adressée au sujet de Sanchérib, roi
d'Assyrie.
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Voici la parole que l'Éternel a prononcée contre lui :
Elle te méprise, elle se moque de toi, La vierge, fille
de Sion ; Elle hoche la tête après toi, La fille de
Jérusalem.
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Qui as-tu insulté et outragé ? Contre qui as-tu élevé
la voix ? Tu as porté tes yeux en haut Sur le Saint
d'Israël.
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Par tes serviteurs tu as insulté le Seigneur, Et tu as
dit : Avec la multitude de mes chars, J'ai gravi le
sommet des montagnes, Les extrémités du Liban ; Je
couperai les plus élevés de ses cèdres, Les plus beaux de
ses cyprès, Et j'atteindrai sa dernière cime, Sa forêt
semblable à un verger ;
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J'ai ouvert des sources, et j'en ai bu les eaux, Et je
tarirai avec la plante de mes pieds Tous les fleuves de
l'Égypte.
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N'as-tu pas appris que j'ai préparé ces choses de
loin, Et que je les ai résolues dès les temps anciens ?
Maintenant j'ai permis qu'elles s'accomplissent, Et que
tu réduisisses des villes fortes en monceaux de
ruines.
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Leurs habitants sont impuissants, Épouvantés et confus
; Ils sont comme l'herbe des champs et la tendre verdure,
Comme le gazon des toits Et le blé qui sèche avant la
formation de sa tige.
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Mais je sais quand tu t'assieds, quand tu sors et
quand tu entres, Et quand tu es furieux contre moi.
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Parce que tu es furieux contre moi, Et que ton
arrogance est montée à mes oreilles, Je mettrai ma boucle
à tes narines et mon mors entre tes lèvres, Et je te
ferai retourner par le chemin par lequel tu es venu.
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Que ceci soit un signe pour toi : On a mangé une année
le produit du grain tombé, et une seconde année ce qui
croît de soi-même ; mais la troisième année, vous
sèmerez, vous moissonnerez, vous planterez des vignes, et
vous en mangerez le fruit.
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Ce qui aura été sauvé de la maison de Juda, ce qui
sera resté poussera encore des racines par-dessous, et
portera du fruit par-dessus.
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Car de Jérusalem il sortira un reste, et de la
montagne de Sion des réchappés. Voilà ce que fera le zèle
de l'Éternel des armées.
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C'est pourquoi ainsi parle l'Éternel sur le roi
d'Assyrie : Il n'entrera point dans cette ville, Il n'y
lancera point de traits, Il ne lui présentera point de
boucliers, Et il n'élèvera point de retranchements contre
elle.
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Il s'en retournera par le chemin par lequel il est
venu, Et il n'entrera point dans cette ville, dit
l'Éternel.
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Je protégerai cette ville pour la sauver, A cause de
moi, et à cause de David, mon serviteur.
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L'ange de l'Éternel sortit, et frappa dans le camp des
Assyriens cent quatre-vingt-cinq mille hommes. Et quand
on se leva le matin, voici, c'étaient tous des corps
morts.
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Alors Sanchérib, roi d'Assyrie, leva son camp, partit
et s'en retourna ; et il resta à Ninive.
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Or, comme il était prosterné dans la maison de Nisroc,
son dieu, Adrammélec et Scharetser, ses fils, le
frappèrent par l'épée, et s'enfuirent au pays d'Ararat.
Et Ésar Haddon, son fils, régna à sa place.
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En ce temps-là, Ézéchias fut malade à la mort. Le
prophète Ésaïe, fils d'Amots, vint auprès de lui, et lui
dit : Ainsi parle l'Éternel : Donne tes ordres à ta
maison, car tu vas mourir, et tu ne vivras plus.
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Ézéchias tourna son visage contre le mur, et fit cette
prière à l'Éternel :
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O Éternel ! souviens-toi que j'ai marché devant ta
face avec fidélité et intégrité de coeur, et que j'ai
fait ce qui est bien à tes yeux ! Et Ézéchias répandit
d'abondantes larmes.
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Puis la parole de l'Éternel fut adressée à Ésaïe, en
ces mots :
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Va, et dis à Ézéchias : Ainsi parle l'Éternel, le Dieu
de David, ton père : J'ai entendu ta prière, j'ai vu tes
larmes. Voici, j'ajouterai à tes jours quinze années.
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Je te délivrerai, toi et cette ville, de la main du
roi d'Assyrie ; je protégerai cette ville.
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Et voici, de la part de l'Éternel, le signe auquel tu
connaîtras que l'Éternel accomplira la parole qu'il a
prononcée.
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Je ferai reculer de dix degrés en arrière avec le
soleil l'ombre des degrés qui est descendue sur les
degrés d'Achaz. Et le soleil recula de dix degrés sur les
degrés où il était descendu.
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Cantique d'Ézéchias, roi de Juda, sur sa maladie et
sur son rétablissement.
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Je disais : Quand mes jours sont en repos, je dois
m'en aller Aux portes du séjour des morts. Je suis privé
du reste de mes années !
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Je disais : Je ne verrai plus l'Éternel, L'Éternel,
sur la terre des vivants ; Je ne verrai plus aucun homme
Parmi les habitants du monde !
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Ma demeure est enlevée et transportée loin de moi,
Comme une tente de berger ; Je sens le fil de ma vie
coupé comme par un tisserand Qui me retrancherait de sa
trame. Du jour à la nuit tu m'auras achevé !
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Je me suis contenu jusqu'au matin ; Comme un lion, il
brisait tous mes os, Du jour à la nuit tu m'auras achevé
!
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Je poussais des cris comme une hirondelle en
voltigeant, Je gémissais comme la colombe ; Mes yeux
s'élevaient languissants vers le ciel : O Éternel ! je
suis dans l'angoisse, secours-moi !
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Que dirai-je ? Il m'a répondu, et il m'a exaucé. Je
marcherai humblement jusqu'au terme de mes années, Après
avoir été ainsi affligé.
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Seigneur, c'est par tes bontés qu'on jouit de la vie,
C'est par elles que je respire encore ; Tu me rétablis,
tu me rends à la vie.
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Voici, mes souffrances mêmes sont devenues mon salut ;
Tu as pris plaisir à retirer mon âme de la fosse du
néant, Car tu as jeté derrière toi tous mes péchés.
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Ce n'est pas le séjour des morts qui te loue, Ce n'est
pas la mort qui te célèbre ; Ceux qui sont descendus dans
la fosse n'espèrent plus en ta fidélité.
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Le vivant, le vivant, c'est celui-là qui te loue,
Comme moi aujourd'hui ; Le père fait connaître à ses
enfants ta fidélité.
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L'Éternel m'a sauvé ! Nous ferons résonner les cordes
de nos instruments, Tous les jours de notre vie, Dans la
maison de l'Éternel.
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Ésaïe avait dit : Qu'on apporte une masse de figues,
et qu'on les étende sur l'ulcère ; et Ézéchias vivra.
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Et Ézéchias avait dit : A quel signe connaîtrai-je que
je monterai à la maison de l'Éternel ?
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En ce même temps, Merodac Baladan, fils de Baladan,
roi de Babylone, envoya une lettre et un présent à
Ézéchias, parce qu'il avait appris sa maladie et son
rétablissement.
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Ézéchias en eut de la joie, et il montra aux envoyés
le lieu où étaient ses choses de prix, l'argent et l'or,
les aromates et l'huile précieuse, tout son arsenal, et
tout ce qui se trouvait dans ses trésors : il n'y eut
rien qu'Ézéchias ne leur fît voir dans sa maison et dans
tous ses domaines.
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|
Ésaïe, le prophète, vint ensuite auprès du roi
Ézéchias, et lui dit : Qu'ont dit ces gens-là, et d'où
sont-ils venus vers toi ? Ézéchias répondit : Ils sont
venus vers moi d'un pays éloigné, de Babylone.
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Ésaïe dit encore : Qu'ont-ils vu dans ta maison ?
Ézéchias répondit : Ils ont vu tout ce qui est dans ma
maison : il n'y a rien dans mes trésors que je ne leur
aie fait voir.
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Alors Ésaïe dit à Ézéchias : Écoute la parole de
l'Éternel des armées !
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|
Voici, les temps viendront où l'on emportera à
Babylone tout ce qui est dans ta maison et ce que tes
pères ont amassé jusqu'à ce jour ; il n'en restera rien,
dit l'Éternel.
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Et l'on prendra de tes fils, qui seront sortis de toi,
que tu auras engendrés, pour en faire des eunuques dans
le palais du roi de Babylone.
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Ézéchias répondit à Ésaïe : La parole de l'Éternel,
que tu as prononcée, est bonne ; car, ajouta-t-il, il y
aura paix et sécurité pendant ma vie.
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Consolez, consolez mon peuple, Dit votre Dieu.
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Parlez au coeur de Jérusalem, et criez lui Que sa
servitude est finie, Que son iniquité est expiée, Qu'elle
a reçu de la main de l'Éternel Au double de tous ses
péchés.
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Une voix crie : Préparez au désert le chemin de
l'Éternel, Aplanissez dans les lieux arides Une route
pour notre Dieu.
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Que toute vallée soit exhaussée, Que toute montagne et
toute colline soient abaissées ! Que les coteaux se
changent en plaines, Et les défilés étroits en vallons
!
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Alors la gloire de l'Éternel sera révélée, Et au même
instant toute chair la verra ; Car la bouche de l'Éternel
a parlé.
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Une voix dit : Crie ! -Et il répond : Que crierai-je ?
Toute chair est comme l'herbe, Et tout son éclat comme la
fleur des champs.
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|
L'herbe sèche, la fleur tombe, Quand le vent de
l'Éternel souffle dessus. -Certainement le peuple est
comme l'herbe :
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|
L'herbe sèche, la fleur tombe ; Mais la parole de
notre Dieu subsiste éternellement.
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|
Monte sur une haute montagne, Sion, pour publier la
bonne nouvelle ; Élève avec force ta voix, Jérusalem,
pour publier la bonne nouvelle ; Élève ta voix, ne crains
point, Dis aux villes de Juda : Voici votre Dieu !
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|
Voici, le Seigneur, l'Éternel vient avec puissance, Et
de son bras il commande ; Voici, le salaire est avec lui,
Et les rétributions le précèdent.
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|
Comme un berger, il paîtra son troupeau, Il prendra
les agneaux dans ses bras, Et les portera dans son sein ;
Il conduira les brebis qui allaitent.
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Qui a mesuré les eaux dans le creux de sa main, Pris
les dimensions des cieux avec la paume, Et ramassé la
poussière de la terre dans un tiers de mesure ? Qui a
pesé les montagnes au crochet, Et les collines à la
balance ?
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|
Qui a sondé l'esprit de l'Éternel, Et qui l'a éclairé
de ses conseils ?
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|
Avec qui a-t-il délibéré pour en recevoir de
l'instruction ? Qui lui a appris le sentier de la justice
? Qui lui a enseigné la sagesse, Et fait connaître le
chemin de l'intelligence ?
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|
Voici, les nations sont comme une goutte d'un seau,
Elles sont comme de la poussière sur une balance ; Voici,
les îles sont comme une fine poussière qui s'envole.
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|
Le Liban ne suffit pas pour le feu, Et ses animaux ne
suffisent pas pour l'holocauste.
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|
Toutes les nations sont devant lui comme un rien,
Elles ne sont pour lui que néant et vanité.
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A qui voulez-vous comparer Dieu ? Et quelle image
ferez-vous son égale ?
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C'est un ouvrier qui fond l'idole, Et c'est un orfèvre
qui la couvre d'or, Et y soude des chaînettes
d'argent.
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Celui que la pauvreté oblige à donner peu Choisit un
bois qui résiste à la vermoulure ; Il se procure un
ouvrier capable, Pour faire une idole qui ne branle
pas.
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Ne le savez-vous pas ? ne l'avez-vous pas appris ? Ne
vous l'a-t-on pas fait connaître dès le commencement ?
N'avez-vous jamais réfléchi à la fondation de la terre
?
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|
C'est lui qui est assis au-dessus du cercle de la
terre, Et ceux qui l'habitent sont comme des sauterelles
; Il étend les cieux comme une étoffe légère, Il les
déploie comme une tente, pour en faire sa demeure.
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|
C'est lui qui réduit les princes au néant, Et qui fait
des juges de la terre une vanité ;
|
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|
Ils ne sont pas même plantés, pas même semés, Leur
tronc n'a pas même de racine en terre : Il souffle sur
eux, et ils se dessèchent, Et un tourbillon les emporte
comme le chaume.
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|
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|
A qui me comparerez-vous, pour que je lui ressemble ?
Dit le Saint.
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|
Levez vos yeux en haut, et regardez ! Qui a créé ces
choses ? Qui fait marcher en ordre leur armée ? Il les
appelle toutes par leur nom ; Par son grand pouvoir et
par sa force puissante, Il n'en est pas une qui fasse
défaut.
|
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|
Pourquoi dis-tu, Jacob, Pourquoi dis-tu, Israël : Ma
destinée est cachée devant l'Éternel, Mon droit passe
inaperçu devant mon Dieu ?
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|
Ne le sais-tu pas ? ne l'as-tu pas appris ? C'est le
Dieu d'éternité, l'Éternel, Qui a créé les extrémités de
la terre ; Il ne se fatigue point, il ne se lasse point ;
On ne peut sonder son intelligence.
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|
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|
Il donne de la force à celui qui est fatigué, Et il
augmente la vigueur de celui qui tombe en
défaillance.
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Les adolescents se fatiguent et se lassent, Et les
jeunes hommes chancellent ;
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Mais ceux qui se confient en l'Éternel renouvellent
leur force. Ils prennent le vol comme les aigles ; Ils
courent, et ne se lassent point, Ils marchent, et ne se
fatiguent point.
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Iles, faites silence pour m'écouter ! Que les peuples
raniment leur force, Qu'ils avancent, et qu'ils parlent !
Approchons pour plaider ensemble.
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Qui a suscité de l'orient Celui que le salut appelle à
sa suite ? Qui lui a livré les nations et assujetti des
rois ? Qui a réduit leur glaive en poussière, Et leur arc
en un chaume qui s'envole ?
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Il s'est mis à leur poursuite, il a parcouru avec
bonheur Un chemin que son pied n'avait jamais foulé.
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Qui a fait et exécuté ces choses ? C'est celui qui a
appelé les générations dès le commencement, Moi,
l'Éternel, le premier Et le même jusqu'aux derniers
âges.
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Les îles le voient, et sont dans la crainte, Les
extrémités de la terre tremblent : Ils s'approchent, ils
viennent.
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Ils s'aident l'un l'autre, Et chacun dit à son frère :
Courage !
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Le sculpteur encourage le fondeur ; Celui qui polit au
marteau encourage celui qui frappe sur l'enclume ; Il dit
de la soudure : Elle est bonne ! Et il fixe l'idole avec
des clous, pour qu'elle ne branle pas.
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Mais toi, Israël, mon serviteur, Jacob, que j'ai
choisi, Race d'Abraham que j'ai aimé !
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Toi, que j'ai pris aux extrémités de la terre, Et que
j'ai appelé d'une contrée lointaine, A qui j'ai dit : Tu
es mon serviteur, Je te choisis, et ne te rejette point
!
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Ne crains rien, car je suis avec toi ; Ne promène pas
des regards inquiets, car je suis ton Dieu ; Je te
fortifie, je viens à ton secours, Je te soutiens de ma
droite triomphante.
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Voici, ils seront confondus, ils seront couverts de
honte, Tous ceux qui sont irrités contre toi ; Ils seront
réduits à rien, ils périront, Ceux qui disputent contre
toi.
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Tu les chercheras, et ne les trouveras plus, Ceux qui
te suscitaient querelle ; Ils seront réduits à rien,
réduits au néant, Ceux qui te faisaient la guerre.
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Car je suis l'Éternel, ton Dieu, Qui fortifie ta
droite, Qui te dis : Ne crains rien, Je viens à ton
secours.
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Ne crains rien, vermisseau de Jacob, Faible reste
d'Israël ; Je viens à ton secours, dit l'Éternel, Et le
Saint d'Israël est ton sauveur.
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Voici, je fais de toi un traîneau aigu, tout neuf,
Garni de pointes ; Tu écraseras, tu broieras les
montagnes, Et tu rendras les collines semblables à de la
balle.
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Tu les vanneras, et le vent les emportera, Et un
tourbillon les dispersera. Mais toi, tu te réjouiras en
l'Éternel, Tu mettras ta gloire dans le Saint
d'Israël.
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Les malheureux et les indigents cherchent de l'eau, et
il n'y en a point ; Leur langue est desséchée par la
soif. Moi, l'Éternel, je les exaucerai ; Moi, le Dieu
d'Israël, je ne les abandonnerai pas.
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Je ferai jaillir des fleuves sur les collines, Et des
sources au milieu des vallées ; Je changerai le désert en
étang, Et la terre aride en courants d'eau ;
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Je mettrai dans le désert le cèdre, l'acacia, Le myrte
et l'olivier ; Je mettrai dans les lieux stériles Le
cyprès, l'orme et le buis, tous ensemble ;
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Afin qu'ils voient, qu'ils sachent, Qu'ils observent
et considèrent Que la main de l'Éternel a fait ces
choses, Que le Saint d'Israël en est l'auteur.
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Plaidez votre cause, Dit l'Éternel ; Produisez vos
moyens de défense, Dit le roi de Jacob.
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Qu'ils les produisent, et qu'ils nous déclarent Ce qui
doit arriver. Quelles sont les prédictions que jadis vous
avez faites ? Dites-le, pour que nous y prenions garde,
Et que nous en reconnaissions l'accomplissement ; Ou
bien, annoncez-nous l'avenir.
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Dites ce qui arrivera plus tard, Pour que nous
sachions si vous êtes des dieux ; Faites seulement
quelque chose de bien ou de mal, Pour que nous le voyions
et le regardions ensemble.
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Voici, vous n'êtes rien, Et votre oeuvre est le néant
; C'est une abomination que de se complaire en vous.
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Je l'ai suscité du septentrion, et il est venu ; De
l'orient, il invoque mon nom ; Il foule les puissants
comme de la boue, Comme de l'argile que foule un
potier.
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Qui l'a annoncé dès le commencement, pour que nous le
sachions, Et longtemps d'avance, pour que nous disions :
C'est vrai ? Nul ne l'a annoncé, nul ne l'a prédit, Et
personne n'a entendu vos paroles.
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C'est moi le premier qui ai dit à Sion : Les voici,
les voici ! Et à Jérusalem : J'envoie un messager de
bonnes nouvelles !
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Je regarde, et il n'y a personne, Personne parmi eux
qui prophétise, Et qui puisse répondre, si je
l'interroge.
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Voici, ils ne sont tous que vanité, Leurs oeuvres ne
sont que néant, Leurs idoles ne sont qu'un vain
souffle.
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Voici mon serviteur, que je soutiendrai, Mon élu, en
qui mon âme prend plaisir. J'ai mis mon esprit sur lui ;
Il annoncera la justice aux nations.
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Il ne criera point, il n'élèvera point la voix, Et ne
la fera point entendre dans les rues.
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Il ne brisera point le roseau cassé, Et il n'éteindra
point la mèche qui brûle encore ; Il annoncera la justice
selon la vérité.
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Il ne se découragera point et ne se relâchera point,
Jusqu'à ce qu'il ait établi la justice sur la terre, Et
que les îles espèrent en sa loi.
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Ainsi parle Dieu, l'Éternel, Qui a créé les cieux et
qui les a déployés, Qui a étendu la terre et ses
productions, Qui a donné la respiration à ceux qui la
peuplent, Et le souffle à ceux qui y marchent.
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Moi, l'Éternel, je t'ai appelé pour le salut, Et je te
prendrai par la main, Je te garderai, et je t'établirai
pour traiter alliance avec le peuple, Pour être la
lumière des nations,
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Pour ouvrir les yeux des aveugles, Pour faire sortir
de prison le captif, Et de leur cachot ceux qui habitent
dans les ténèbres.
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Je suis l'Éternel, c'est là mon nom ; Et je ne
donnerai pas ma gloire à un autre, Ni mon honneur aux
idoles.
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Voici, les premières choses se sont accomplies, Et je
vous en annonce de nouvelles ; Avant qu'elles arrivent,
je vous les prédis.
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Chantez à l'Éternel un cantique nouveau, Chantez ses
louanges aux extrémités de la terre, Vous qui voguez sur
la mer et vous qui la peuplez, Iles et habitants des îles
!
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Que le désert et ses villes élèvent la voix ! Que les
villages occupés par Kédar élèvent la voix ! Que les
habitants des rochers tressaillent d'allégresse ! Que du
sommet des montagnes retentissent des cris de joie !
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Qu'on rende gloire à l'Éternel, Et que dans les îles
on publie ses louanges !
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L'Éternel s'avance comme un héros, Il excite son
ardeur comme un homme de guerre ; Il élève la voix, il
jette des cris, Il manifeste sa force contre ses
ennemis.
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J'ai longtemps gardé le silence, je me suis tu, je me
suis contenu ; Je crierai comme une femme en travail, Je
serai haletant et je soufflerai tout à la fois.
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Je ravagerai montagnes et collines, Et j'en
dessécherai toute la verdure ; Je changerai les fleuves
en terre ferme, Et je mettrai les étangs à sec.
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Je ferai marcher les aveugles sur un chemin qu'ils ne
connaissent pas, Je les conduirai par des sentiers qu'ils
ignorent ; Je changerai devant eux les ténèbres en
lumière, Et les endroits tortueux en plaine : Voilà ce
que je ferai, et je ne les abandonnerai point.
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Ils reculeront, ils seront confus, Ceux qui se
confient aux idoles taillées, Ceux qui disent aux idoles
de fonte : Vous êtes nos dieux !
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Sourds, écoutez ! Aveugles, regardez et voyez !
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Qui est aveugle, sinon mon serviteur, Et sourd comme
mon messager que j'envoie ? Qui est aveugle, comme l'ami
de Dieu, Aveugle comme le serviteur de l'Éternel ?
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Tu as vu beaucoup de choses, mais tu n'y as point pris
garde ; On a ouvert les oreilles, mais on n'a point
entendu.
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L'Éternel a voulu, pour le bonheur d'Israël, Publier
une loi grande et magnifique.
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Et c'est un peuple pillé et dépouillé ! On les a tous
enchaînés dans des cavernes, Plongés dans des cachots ;
Ils ont été mis au pillage, et personne qui les délivre !
Dépouillés, et personne qui dise : Restitue !
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Qui parmi vous prêtera l'oreille à ces choses ? Qui
voudra s'y rendre attentif et écouter à l'avenir ?
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Qui a livré Jacob au pillage, Et Israël aux pillards ?
N'est-ce pas l'Éternel ? Nous avons péché contre lui. Ils
n'ont point voulu marcher dans ses voies, Et ils n'ont
point écouté sa loi.
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|
Aussi a-t-il versé sur Israël l'ardeur de sa colère Et
la violence de la guerre ; La guerre l'a embrasé de
toutes parts, et il n'a point compris ; Elle l'a consumé,
et il n'y a point pris garde.
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Ainsi parle maintenant l'Éternel, qui t'a créé, ô
Jacob ! Celui qui t'a formé, ô Israël ! Ne crains rien,
car je te rachète, Je t'appelle par ton nom : tu es à moi
!
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Si tu traverses les eaux, je serai avec toi ; Et les
fleuves, ils ne te submergeront point ; Si tu marches
dans le feu, tu ne te brûleras pas, Et la flamme ne
t'embrasera pas.
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Car je suis l'Éternel, ton Dieu, Le Saint d'Israël,
ton sauveur ; Je donne l'Égypte pour ta rançon,
L'Éthiopie et Saba à ta place.
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Parce que tu as du prix à mes yeux, Parce que tu es
honoré et que je t'aime, Je donne des hommes à ta place,
Et des peuples pour ta vie.
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Ne crains rien, car je suis avec toi ; Je ramènerai de
l'orient ta race, Et je te rassemblerai de
l'occident.
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Je dirai au septentrion : Donne ! Et au midi : Ne
retiens point ! Fais venir mes fils des pays lointains,
Et mes filles de l'extrémité de la terre,
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Tous ceux qui s'appellent de mon nom, Et que j'ai
créés pour ma gloire, Que j'ai formés et que j'ai
faits.
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Qu'on fasse sortir le peuple aveugle, qui a des yeux,
Et les sourds, qui ont des oreilles.
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Que toutes les nations se rassemblent, Et que les
peuples se réunissent. Qui d'entre eux a annoncé ces
choses ? Lesquels nous ont fait entendre les premières
prédictions ? Qu'ils produisent leurs témoins et
établissent leur droit ; Qu'on écoute et qu'on dise :
C'est vrai !
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Vous êtes mes témoins, dit l'Éternel, Vous, et mon
serviteur que j'ai choisi, Afin que vous le sachiez, Que
vous me croyiez et compreniez que c'est moi : Avant moi
il n'a point été formé de Dieu, Et après moi il n'y en
aura point.
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C'est moi, moi qui suis l'Éternel, Et hors moi il n'y
a point de sauveur.
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C'est moi qui ai annoncé, sauvé, prédit, Ce n'est
point parmi vous un dieu étranger ; Vous êtes mes
témoins, dit l'Éternel, C'est moi qui suis Dieu.
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Je le suis dès le commencement, Et nul ne délivre de
ma main ; J'agirai : qui s'y opposera ?
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Ainsi parle l'Éternel, Votre rédempteur, le Saint
d'Israël : A cause de vous, j'envoie l'ennemi contre
Babylone, Et je fais descendre tous les fuyards, Même les
Chaldéens, sur les navires dont ils tiraient gloire.
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Je suis l'Éternel, votre Saint, Le créateur d'Israël,
votre roi.
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Ainsi parle l'Éternel, Qui fraya dans la mer un
chemin, Et dans les eaux puissantes un sentier,
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Qui mit en campagne des chars et des chevaux, Une
armée et de vaillants guerriers, Soudain couchés
ensemble, pour ne plus se relever, Anéantis, éteints
comme une mèche :
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Ne pensez plus aux événements passés, Et ne considérez
plus ce qui est ancien.
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Voici, je vais faire une chose nouvelle, sur le point
d'arriver : Ne la connaîtrez-vous pas ? Je mettrai un
chemin dans le désert, Et des fleuves dans la
solitude.
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Les bêtes des champs me glorifieront, Les chacals et
les autruches, Parce que j'aurai mis des eaux dans le
désert, Des fleuves dans la solitude, Pour abreuver mon
peuple, mon élu.
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Le peuple que je me suis formé Publiera mes
louanges.
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Et tu ne m'as pas invoqué, ô Jacob ! Car tu t'es lassé
de moi, ô Israël !
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Tu ne m'as pas offert tes brebis en holocauste, Et tu
ne m'as pas honoré par tes sacrifices ; Je ne t'ai point
tourmenté pour des offrandes, Et je ne t'ai point fatigué
pour de l'encens.
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|
Tu n'as pas à prix d'argent acheté pour moi des
aromates, Et tu ne m'as pas rassasié de la graisse de tes
sacrifices ; Mais tu m'as tourmenté par tes péchés, Tu
m'as fatigué par tes iniquités.
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C'est moi, moi qui efface tes transgressions pour
l'amour de moi, Et je ne me souviendrai plus de tes
péchés.
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Réveille ma mémoire, plaidons ensemble, Parle
toi-même, pour te justifier.
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Ton premier père a péché, Et tes interprètes se sont
rebellés contre moi.
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C'est pourquoi j'ai traité en profanes les chefs du
sanctuaire, J'ai livré Jacob à la destruction, Et Israël
aux outrages.
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Écoute maintenant, ô Jacob, mon serviteur ! O Israël,
que j'ai choisi !
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Ainsi parle l'Éternel, qui t'a fait, Et qui t'a formé
dès ta naissance, Celui qui est ton soutien : Ne crains
rien, mon serviteur Jacob, Mon Israël, que j'ai
choisi.
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Car je répandrai des eaux sur le sol altéré, Et des
ruisseaux sur la terre desséchée ; Je répandrai mon
esprit sur ta race, Et ma bénédiction sur tes
rejetons.
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Ils pousseront comme au milieu de l'herbe, Comme les
saules près des courants d'eau.
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Celui-ci dira : Je suis à l'Éternel ; Celui-là se
réclamera du nom de Jacob ; Cet autre écrira de sa main :
à l'Éternel ! Et prononcera avec amour le nom
d'Israël.
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Ainsi parle l'Éternel, roi d'Israël et son rédempteur,
L'Éternel des armées : Je suis le premier et je suis le
dernier, Et hors moi il n'y a point de Dieu.
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Qui a, comme moi, fait des prédictions (Qu'il le
déclare et me le prouve !), Depuis que j'ai fondé le
peuple ancien ? Qu'ils annoncent l'avenir et ce qui doit
arriver !
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|
N'ayez pas peur, et ne tremblez pas ; Ne te l'ai-je
pas dès longtemps annoncé et déclaré ? Vous êtes mes
témoins : Y a-t-il un autre Dieu que moi ? Il n'y a pas
d'autre rocher, je n'en connais point.
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|
Ceux qui fabriquent des idoles ne sont tous que
vanité, Et leurs plus belles oeuvres ne servent à rien ;
Elles le témoignent elles-mêmes : Elles n'ont ni la vue,
ni l'intelligence, Afin qu'ils soient dans la
confusion.
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|
Qui est-ce qui fabrique un dieu, ou fond une idole,
Pour n'en retirer aucune utilité ?
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Voici, tous ceux qui y travaillent seront confondus,
Et les ouvriers ne sont que des hommes ; Qu'ils se
réunissent tous, qu'ils se présentent, Et tous ensemble
ils seront tremblants et couverts de honte.
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Le forgeron fait une hache, Il travaille avec le
charbon, Et il la façonne à coups de marteau ; Il la
forge d'un bras vigoureux ; Mais a-t-il faim, le voilà
sans force ; Ne boit-il pas d'eau, le voilà épuisé.
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Le charpentier étend le cordeau, Fait un tracé au
crayon, Façonne le bois avec un couteau, Et marque ses
dimensions avec le compas ; Et il produit une figure
d'homme, Une belle forme humaine, Pour qu'elle habite
dans une maison.
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Il se coupe des cèdres, Il prend des rouvres et des
chênes, Et fait un choix parmi les arbres de la forêt ;
Il plante des pins, Et la pluie les fait croître.
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|
Ces arbres servent à l'homme pour brûler, Il en prend
et il se chauffe. Il y met aussi le feu pour cuire du
pain ; Et il en fait également un dieu, qu'il adore, Il
en fait une idole, devant laquelle il se prosterne.
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|
Il brûle au feu la moitié de son bois, Avec cette
moitié il cuit de la viande, Il apprête un rôti, et se
rassasie ; Il se chauffe aussi, et dit : Ha ! Ha ! Je me
chauffe, je vois la flamme !
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Et avec le reste il fait un dieu, son idole, Il se
prosterne devant elle, il l'adore, il l'invoque, Et
s'écrie : Sauve-moi ! Car tu es mon dieu !
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|
Ils n'ont ni intelligence, ni entendement, Car on leur
a fermé les yeux pour qu'ils ne voient point, Et le coeur
pour qu'ils ne comprennent point.
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Il ne rentre pas en lui-même, Et il n'a ni
l'intelligence, ni le bon sens de dire : J'en ai brûlé
une moitié au feu, J'ai cuit du pain sur les charbons,
J'ai rôti de la viande et je l'ai mangée ; Et avec le
reste je ferais une abomination ! Je me prosternerais
devant un morceau de bois !
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|
Il se repaît de cendres, Son coeur abusé l'égare, Et
il ne sauvera point son âme, et ne dira point : N'est-ce
pas du mensonge que j'ai dans ma main ?
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|
Souviens-toi de ces choses, ô Jacob ! O Israël ! car
tu es mon serviteur ; Je t'ai formé, tu es mon serviteur
; Israël, je ne t'oublierai pas.
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|
J'efface tes transgressions comme un nuage, Et tes
péchés comme une nuée ; Reviens à moi, Car je t'ai
racheté.
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|
Cieux, réjouissez-vous ! car l'Éternel a agi ;
Profondeurs de la terre, retentissez d'allégresse !
Montagnes, éclatez en cris de joie ! Vous aussi, forêts,
avec tous vos arbres ! Car l'Éternel a racheté Jacob, Il
a manifesté sa gloire en Israël.
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|
|
Ainsi parle l'Éternel, ton rédempteur, Celui qui t'a
formé dès ta naissance : Moi, l'Éternel, j'ai fait toutes
choses, Seul j'ai déployé les cieux, Seul j'ai étendu la
terre.
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|
J'anéantis les signes des prophètes de mensonge, Et je
proclame insensés les devins ; Je fais reculer les sages,
Et je tourne leur science en folie.
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|
Je confirme la parole de mon serviteur, Et j'accomplis
ce que prédisent mes envoyés ; Je dis de Jérusalem : Elle
sera habitée, Et des villes de Juda : Elles seront
rebâties ; Et je relèverai leurs ruines.
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Je dis à l'abîme : Dessèche-toi, Je tarirai tes
fleuves.
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Je dis de Cyrus : Il est mon berger, Et il accomplira
toute ma volonté ; Il dira de Jérusalem : Qu'elle soit
rebâtie ! Et du temple : Qu'il soit fondé !
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Ainsi parle l'Éternel à son oint, à Cyrus,
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Qu'il tient par la main, Pour terrasser les nations
devant lui, Et pour relâcher la ceinture des rois, Pour
lui ouvrir les portes, Afin qu'elles ne soient plus
fermées ; Je marcherai devant toi, J'aplanirai les
chemins montueux, Je romprai les portes d'airain, Et je
briserai les verrous de fer.
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|
Je te donnerai des trésors cachés, Des richesses
enfouies, Afin que tu saches Que je suis l'Éternel qui
t'appelle par ton nom, Le Dieu d'Israël.
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Pour l'amour de mon serviteur Jacob, Et d'Israël, mon
élu, Je t'ai appelé par ton nom, Je t'ai parlé avec
bienveillance, avant que tu me connusses.
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Je suis l'Éternel, et il n'y en a point d'autre, Hors
moi il n'y a point de Dieu ; Je t'ai ceint, avant que tu
me connusses.
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|
C'est afin que l'on sache, du soleil levant au soleil
couchant, Que hors moi il n'y a point de Dieu : Je suis
l'Éternel, et il n'y en a point d'autre.
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Je forme la lumière, et je crée les ténèbres, Je donne
la prospérité, et je crée l'adversité ; Moi, l'Éternel,
je fais toutes ces choses.
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|
Que les cieux répandent d'en haut Et que les nuées
laissent couler la justice ! Que la terre s'ouvre, que le
salut y fructifie, Et qu'il en sorte à la fois la
délivrance ! Moi, l'Éternel, je crée ces choses.
|
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|
Malheur à qui conteste avec son créateur ! -Vase parmi
des vases de terre ! -L'argile dit-elle à celui qui la
façonne : Que fais-tu ? Et ton oeuvre : Il n'as point de
mains ?
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Malheur à qui dit à son père : Pourquoi m'as-tu
engendré ? Et à sa mère : Pourquoi m'as-tu enfanté ?
|
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Ainsi parle l'Éternel, le Saint d'Israël, et son
créateur : Veut-on me questionner sur l'avenir, Me donner
des ordres sur mes enfants et sur l'oeuvre de mes mains
?
|
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|
C'est moi qui ai fait la terre, Et qui sur elle ai
créé l'homme ; C'est moi, ce sont mes mains qui ont
déployé les cieux, Et c'est moi qui ai disposé toute leur
armée.
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|
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|
|
C'est moi qui ai suscité Cyrus dans ma justice, Et
j'aplanirai toutes ses voies ; Il rebâtira ma ville, et
libérera mes captifs, Sans rançon ni présents, Dit
l'Éternel des armées.
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|
|
Ainsi parle l'Éternel : Les gains de l'Égypte et les
profits de l'Éthiopie, Et ceux des Sabéens à la taille
élevée, Passeront chez toi et seront à toi ; Ces peuples
marcheront à ta suite, Ils passeront enchaînés, Ils se
prosterneront devant toi, et te diront en suppliant :
C'est auprès de toi seulement que se trouve Dieu, Et il
n'y a point d'autre Dieu que lui.
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Mais tu es un Dieu qui te caches, Dieu d'Israël,
sauveur !
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|
Ils sont tous honteux et confus, Ils s'en vont tous
avec ignominie, Les fabricateurs d'idoles.
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C'est par l'Éternel qu'Israël obtient le salut, Un
salut éternel ; Vous ne serez ni honteux ni confus,
Jusque dans l'éternité.
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Car ainsi parle l'Éternel, Le créateur des cieux, le
seul Dieu, Qui a formé la terre, qui l'a faite et qui l'a
affermie, Qui l'a créée pour qu'elle ne fût pas déserte,
Qui l'a formée pour qu'elle fût habitée : Je suis
l'Éternel, et il n'y en a point d'autre.
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Je n'ai point parlé en cachette, Dans un lieu
ténébreux de la terre ; Je n'ai point dit à la postérité
de Jacob : Cherchez-moi vainement ! Moi, l'Éternel, je
dis ce qui est vrai, Je proclame ce qui est droit.
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Assemblez-vous et venez, approchez ensemble, Réchappés
des nations ! Ils n'ont point d'intelligence, ceux qui
portent leur idole de bois, Et qui invoquent un dieu
incapable de sauver.
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Déclarez-le, et faites-les venir ! Qu'ils prennent
conseil les uns des autres ! Qui a prédit ces choses dès
le commencement, Et depuis longtemps les a annoncées ?
N'est-ce pas moi, l'Éternel ? Il n'y a point d'autre Dieu
que moi, Je suis le seul Dieu juste et qui sauve.
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Tournez-vous vers moi, et vous serez sauvés, Vous tous
qui êtes aux extrémités de la terre ! Car je suis Dieu,
et il n'y en a point d'autre.
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Je le jure par moi-même, La vérité sort de ma bouche
et ma parole ne sera point révoquée : Tout genou fléchira
devant moi, Toute langue jurera par moi.
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En l'Éternel seul, me dira-t-on, résident la justice
et la force ; A lui viendront, pour être confondus, Tous
ceux qui étaient irrités contre lui.
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Par l'Éternel seront justifiés et glorifiés Tous les
descendants d'Israël.
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Bel s'écroule, Nebo tombe ; On met leurs idoles sur
des animaux, sur des bêtes ; Vous les portiez, et les
voilà chargées, Devenues un fardeau pour l'animal fatigué
!
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Ils sont tombés, ils se sont écroulés ensemble, Ils ne
peuvent sauver le fardeau, Et ils s'en vont eux-mêmes en
captivité.
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Écoutez-moi, maison de Jacob, Et vous tous, restes de
la maison d'Israël, Vous que j'ai pris à ma charge dès
votre origine, Que j'ai portés dès votre naissance !
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Jusqu'à votre vieillesse je serai le même, Jusqu'à
votre vieillesse je vous soutiendrai ; Je l'ai fait, et
je veux encore vous porter, Vous soutenir et vous
sauver.
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A qui me comparerez-vous, pour le faire mon égal ? A
qui me ferez-vous ressembler, pour que nous soyons
semblables ?
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Ils versent l'or de leur bourse, Et pèsent l'argent à
la balance ; Ils paient un orfèvre, pour qu'il en fasse
un dieu, Et ils adorent et se prosternent.
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Ils le portent, ils le chargent sur l'épaule, Ils le
mettent en place, et il y reste ; Il ne bouge pas de sa
place ; Puis on crie vers lui, mais il ne répond pas, Il
ne sauve pas de la détresse.
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Souvenez-vous de ces choses, et soyez des hommes !
Pécheurs, rentrez en vous-mêmes !
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Souvenez-vous de ce qui s'est passé dès les temps
anciens ; Car je suis Dieu, et il n'y en a point d'autre,
Je suis Dieu, et nul n'est semblable à moi.
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J'annonce dès le commencement ce qui doit arriver, Et
longtemps d'avance ce qui n'est pas encore accompli ; Je
dis : Mes arrêts subsisteront, Et j'exécuterai toute ma
volonté.
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C'est moi qui appelle de l'orient un oiseau de proie,
D'une terre lointaine un homme pour accomplir mes
desseins, Je l'ai dit, et je le réaliserai ; Je l'ai
conçu, et je l'exécuterai.
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Écoutez-moi, gens endurcis de coeur, Ennemis de la
droiture !
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Je fais approcher ma justice : elle n'est pas loin ;
Et mon salut : il ne tardera pas. Je mettrai le salut en
Sion, Et ma gloire sur Israël.
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Descends, et assieds-toi dans la poussière, Vierge,
fille de Babylone ! Assieds-toi à terre, sans trône,
Fille des Chaldéens ! On ne t'appellera plus délicate et
voluptueuse.
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Prends les meules, et mouds de la farine ; Ote ton
voile, relève les pans de ta robe, Découvre tes jambes,
traverse les fleuves !
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Ta nudité sera découverte, Et ta honte sera vue.
J'exercerai ma vengeance, Je n'épargnerai personne. -
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Notre rédempteur, c'est celui qui s'appelle l'Éternel
des armées, C'est le Saint d'Israël. -
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Assieds-toi en silence, et va dans les ténèbres, Fille
des Chaldéens ! On ne t'appellera plus la souveraine des
royaumes.
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|
J'étais irrité contre mon peuple, J'avais profané mon
héritage, Et je les avais livrés entre tes mains : Tu
n'as pas eu pour eux de la compassion, Tu as durement
appesanti ton joug sur le vieillard.
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Tu disais : A toujours je serai souveraine ! Tu n'as
point mis dans ton esprit, Tu n'as point songé que cela
prendrait fin.
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|
Écoute maintenant ceci, voluptueuse, Qui t'assieds
avec assurance, Et qui dis en ton coeur : Moi, et rien
que moi ! Je ne serai jamais veuve, Et je ne serai jamais
privée d'enfants !
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|
|
Ces deux choses t'arriveront subitement, au même jour,
La privation d'enfants et le veuvage ; Elles fondront en
plein sur toi, Malgré la multitude de tes sortilèges,
Malgré le grand nombre de tes enchantements.
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|
Tu avais confiance dans ta méchanceté, Tu disais :
Personne ne me voit ! Ta sagesse et ta science t'ont
séduite. Et tu disais en ton coeur : Moi, et rien que moi
!
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|
|
Le malheur viendra sur toi, Sans que tu en voies
l'aurore ; La calamité tombera sur toi, Sans que tu
puisses la conjurer ; Et la ruine fondra sur toi tout à
coup, A l'improviste.
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|
|
Reste donc au milieu de tes enchantements Et de la
multitude de tes sortilèges, Auxquels tu as consacré ton
travail dès ta jeunesse ; Peut-être pourras-tu en tirer
profit, Peut-être deviendras-tu redoutable.
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|
|
|
|
Tu t'es fatiguée à force de consulter : Qu'ils se
lèvent donc et qu'ils te sauvent, Ceux qui connaissent le
ciel, Qui observent les astres, Qui annoncent, d'après
les nouvelles lunes, Ce qui doit t'arriver !
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|
|
Voici, ils sont comme de la paille, le feu les
consume, Ils ne sauveront pas leur vie des flammes : Ce
ne sera pas du charbon dont on se chauffe, Ni un feu
auprès duquel on s'assied.
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|
|
Tel sera le sort de ceux que tu te fatiguais à
consulter. Et ceux avec qui tu as trafiqué dès ta
jeunesse Se disperseront chacun de son côté : Il n'y aura
personne qui vienne à ton secours.
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|
Écoutez ceci, maison de Jacob, Vous qui portez le nom
d'Israël, Et qui êtes sortis des eaux de Juda ; Vous qui
jurez par le nom de l'Éternel, Et qui invoquez le Dieu
d'Israël, Mais sans vérité ni droiture !
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Car ils prennent leur nom de la ville sainte, Et ils
s'appuient sur le Dieu d'Israël, Dont le nom est
l'Éternel des armées.
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Dès longtemps j'ai fait les premières prédictions,
Elles sont sorties de ma bouche, et je les ai publiées :
Soudain j'ai agi, et elles se sont accomplies.
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Sachant que tu es endurci, Que ton cou est une barre
de fer, Et que tu as un front d'airain,
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|
Je t'ai annoncé dès longtemps ces choses, je te les ai
déclarées avant qu'elles arrivassent, Afin que tu ne
dises pas : C'est mon idole qui les a faites, C'est mon
image taillée ou mon image en fonte qui les a
ordonnées.
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|
Tu entends ! Considère tout cela ! Et vous, ne
l'avouerez-vous pas ?... Maintenant, je t'annonce des
choses nouvelles, Cachées, inconnues de toi.
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|
Elles se produisent à présent, et n'appartiennent
point au passé ; Jusqu'à leur avènement tu n'en avais
aucune connaissance, Afin que tu ne dises pas : Voici, je
le savais.
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|
Tu n'en as rien appris, tu n'en as rien su, Et jadis
ton oreille n'en a point été frappée : Car je savais que
tu serais infidèle, Et que dès ta naissance tu fus appelé
rebelle.
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|
A cause de mon nom, je suspends ma colère ; A cause de
ma gloire, je me contiens envers toi, Pour ne pas
t'exterminer.
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Je t'ai mis au creuset, mais non pour retirer de
l'argent ; Je t'ai éprouvé dans la fournaise de
l'adversité.
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|
C'est pour l'amour de moi, pour l'amour de moi, que je
veux agir ; Car comment mon nom serait-il profané ? Je ne
donnerai pas ma gloire à un autre.
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Écoute-moi, Jacob ! Et toi, Israël, que j'ai appelé !
C'est moi, moi qui suis le premier, C'est aussi moi qui
suis le dernier.
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|
Ma main a fondé la terre, Et ma droite a étendu les
cieux : Je les appelle, et aussitôt ils se
présentent.
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|
Vous tous, assemblez-vous, et écoutez ! Qui d'entre
eux a annoncé ces choses ? Celui que l'Éternel aime
exécutera sa volonté contre Babylone, Et son bras
s'appesantira sur les Chaldéens.
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|
|
Moi, moi, j'ai parlé, et je l'ai appelé ; Je l'ai fait
venir, et son oeuvre réussira.
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|
Approchez-vous de moi, et écoutez ! Dès le
commencement, je n'ai point parlé en cachette, Dès
l'origine de ces choses, j'ai été là. Et maintenant, le
Seigneur, l'Éternel, m'a envoyé avec son esprit.
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|
Ainsi parle l'Éternel, ton rédempteur, le Saint
d'Israël : Moi, l'Éternel, ton Dieu, je t'instruis pour
ton bien, Je te conduis dans la voie que tu dois
suivre.
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|
Oh ! si tu étais attentif à mes commandements ! Ton
bien-être serait comme un fleuve, Et ton bonheur comme
les flots de la mer ;
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Ta postérité serait comme le sable, Et les fruits de
tes entrailles comme les grains de sable ; Ton nom ne
serait point effacé, anéanti devant moi.
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|
|
Sortez de Babylone, fuyez du milieu des Chaldéens !
Avec une voix d'allégresse annoncez-le, publiez-le,
Faites-le savoir jusqu'à l'extrémité de la terre, Dites :
L'Éternel a racheté son serviteur Jacob !
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|
Et ils n'auront pas soif dans les déserts où il les
conduira : Il fera jaillir pour eux l'eau du rocher, Il
fendra le rocher, Et l'eau coulera.
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|
Il n'y a point de paix pour les méchants, dit
l'Éternel.
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Iles, écoutez-moi ! Peuples lointains, soyez attentifs
! L'Éternel m'a appelé dès ma naissance, Il m'a nommé dès
ma sortie des entrailles maternelles.
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|
Il a rendu ma bouche semblable à un glaive tranchant,
Il m'a couvert de l'ombre de sa main ; Il a fait de moi
une flèche aiguë, Il m'a caché dans son carquois.
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|
Et il m'a dit : Tu es mon serviteur, Israël en qui je
me glorifierai.
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|
Et moi j'ai dit : C'est en vain que j'ai travaillé,
C'est pour le vide et le néant que j'ai consumé ma force
; Mais mon droit est auprès de l'Éternel, Et ma
récompense auprès de mon Dieu.
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|
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|
|
Maintenant, l'Éternel parle, Lui qui m'a formé dès ma
naissance Pour être son serviteur, Pour ramener à lui
Jacob, Et Israël encore dispersé ; Car je suis honoré aux
yeux de l'Éternel, Et mon Dieu est ma force.
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|
|
|
Il dit : C'est peu que tu sois mon serviteur Pour
relever les tribus de Jacob Et pour ramener les restes
d'Israël : Je t'établis pour être la lumière des nations,
Pour porter mon salut jusqu'aux extrémités de la
terre.
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|
Ainsi parle l'Éternel, le rédempteur, le Saint
d'Israël, A celui qu'on méprise, qui est en horreur au
peuple, A l'esclave des puissants : Des rois le verront,
et ils se lèveront, Des princes, et ils se prosterneront,
A cause de l'Éternel, qui est fidèle, Du Saint d'Israël,
qui t'a choisi.
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Ainsi parle l'Éternel : Au temps de la grâce je
t'exaucerai, Et au jour du salut je te secourrai ; Je te
garderai, et je t'établirai pour traiter alliance avec le
peuple, Pour relever le pays, Et pour distribuer les
héritages désolés ;
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Pour dire aux captifs : Sortez ! Et à ceux qui sont
dans les ténèbres : Paraissez ! Ils paîtront sur les
chemins, Et ils trouveront des pâturages sur tous les
coteaux.
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Ils n'auront pas faim et ils n'auront pas soif ; Le
mirage et le soleil ne les feront point souffrir ; Car
celui qui a pitié d'eux sera leur guide, Et il les
conduira vers des sources d'eaux.
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Je changerai toutes mes montagnes en chemins, Et mes
routes seront frayées.
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Les voici, ils viennent de loin, Les uns du
septentrion et de l'occident, Les autres du pays de
Sinim.
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Cieux, réjouissez-vous ! Terre, sois dans l'allégresse
! Montagnes, éclatez en cris de joie ! Car l'Éternel
console son peuple, Il a pitié de ses malheureux.
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Sion disait : L'Éternel m'abandonne, Le Seigneur
m'oublie ! -
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Une femme oublie-t-elle l'enfant qu'elle allaite ?
N'a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles ? Quand
elle l'oublierait, Moi je ne t'oublierai point.
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Voici, je t'ai gravée sur mes mains ; Tes murs sont
toujours devant mes yeux.
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Tes fils accourent ; Ceux qui t'avaient détruite et
ravagée Sortiront du milieu de toi.
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Porte tes yeux alentour, et regarde : Tous ils
s'assemblent, ils viennent vers toi. Je suis vivant ! dit
l'Éternel, Tu les revêtiras tous comme une parure, Tu
t'en ceindras comme une fiancée.
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Dans tes places ravagées et désertes, Dans ton pays
ruiné, Tes habitants seront désormais à l'étroit ; Et
ceux qui te dévoraient s'éloigneront.
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Ils répéteront à tes oreilles, Ces fils dont tu fus
privée : L'espace est trop étroit pour moi ; Fais-moi de
la place, pour que je puisse m'établir.
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Et tu diras en ton coeur : Qui me les a engendrés ?
Car j'étais sans enfants, j'étais stérile. J'étais
exilée, répudiée : qui les a élevés ? J'étais restée
seule : ceux-ci, où étaient-ils ?
|
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|
Ainsi a parlé le Seigneur, l'Éternel : Voici : Je
lèverai ma main vers les nations, Je dresserai ma
bannière vers les peuples ; Et ils ramèneront tes fils
entre leurs bras, Ils porteront tes filles sur les
épaules.
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|
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|
|
Des rois seront tes nourriciers, et leurs princesses
tes nourrices ; Ils se prosterneront devant toi la face
contre terre, Et ils lécheront la poussière de tes pieds,
Et tu sauras que je suis l'Éternel, Et que ceux qui
espèrent en moi ne seront point confus.
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Le butin du puissant lui sera-t-il enlevé ? Et la
capture faite sur le juste échappera-t-elle ? -
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Oui, dit l'Éternel, la capture du puissant lui sera
enlevée, Et le butin du tyran lui échappera ; Je
combattrai tes ennemis, Et je sauverai tes fils.
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|
Je ferai manger à tes oppresseurs leur propre chair ;
Ils s'enivreront de leur sang comme du moût ; Et toute
chair saura que je suis l'Éternel, ton sauveur, Ton
rédempteur, le puissant de Jacob.
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Ainsi parle l'Éternel : Où est la lettre de divorce
par laquelle j'ai répudié votre mère ? Ou bien, auquel de
mes créanciers vous ai-je vendus ? Voici, c'est à cause
de vos iniquités que vous avez été vendus, Et c'est à
cause de vos péchés que votre mère a été répudiée.
|
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|
|
|
Je suis venu : pourquoi n'y avait-il personne ? J'ai
appelé : pourquoi personne n'a-t-il répondu ? Ma main
est-elle trop courte pour racheter ? N'ai-je pas assez de
force pour délivrer ? Par ma menace, je dessèche la mer,
Je réduis les fleuves en désert ; Leurs poissons se
corrompent, faute d'eau, Et ils périssent de soif.
|
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|
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|
Je revêts les cieux d'obscurité, Et je fais d'un sac
leur couverture.
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|
Le Seigneur, l'Éternel, m'a donné une langue exercée,
Pour que je sache soutenir par la parole celui qui est
abattu ; Il éveille, chaque matin, il éveille mon
oreille, Pour que j'écoute comme écoutent des
disciples.
|
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|
Le Seigneur, l'Éternel, m'a ouvert l'oreille, Et je
n'ai point résisté, Je ne me suis point retiré en
arrière.
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J'ai livré mon dos à ceux qui me frappaient, Et mes
joues à ceux qui m'arrachaient la barbe ; Je n'ai pas
dérobé mon visage Aux ignominies et aux crachats.
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|
|
Mais le Seigneur, l'Éternel, m'a secouru ; C'est
pourquoi je n'ai point été déshonoré, C'est pourquoi j'ai
rendu mon visage semblable à un caillou, Sachant que je
ne serais point confondu.
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|
|
Celui qui me justifie est proche : Qui disputera
contre moi ? Comparaissons ensemble ! Qui est mon
adversaire ? Qu'il s'avance vers moi !
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Voici, le Seigneur, l'Éternel, me secourra : Qui me
condamnera ? Voici, ils tomberont tous en lambeaux comme
un vêtement, La teigne les dévorera.
|
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|
|
Quiconque parmi vous craint l'Éternel, Qu'il écoute la
voix de son serviteur ! Quiconque marche dans l'obscurité
et manque de lumière, Qu'il se confie dans le nom de
l'Éternel, Et qu'il s'appuie sur son Dieu !
|
|
|
|
|
Voici, vous tous qui allumez un feu, Et qui êtes armés
de torches, Allez au milieu de votre feu et de vos
torches enflammées ! C'est par ma main que ces choses
vous arriveront ; Vous vous coucherez dans la
douleur.
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|
|
|
|
|
|
Écoutez-moi, vous qui poursuivez la justice, Qui
cherchez l'Éternel ! Portez les regards sur le rocher
d'où vous avez été taillés, Sur le creux de la fosse d'où
vous avez été tirés.
|
|
|
|
|
Portez les regards sur Abraham votre père, Et sur Sara
qui vous a enfantés ; Car lui seul je l'ai appelé, Je
l'ai béni et multiplié.
|
|
|
|
|
Ainsi l'Éternel a pitié de Sion, Il a pitié de toutes
ses ruines ; Il rendra son désert semblable à un Éden, Et
sa terre aride à un jardin de l'Éternel. La joie et
l'allégresse se trouveront au milieu d'elle, Les actions
de grâces et le chant des cantiques.
|
|
|
|
|
Mon peuple, sois attentif ! Ma nation, prête-moi
l'oreille ! Car la loi sortira de moi, Et j'établirai ma
loi pour être la lumière des peuples.
|
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|
|
Ma justice est proche, mon salut va paraître, Et mes
bras jugeront les peuples ; Les îles espéreront en moi,
Elles se confieront en mon bras.
|
|
|
|
|
Levez les yeux vers le ciel, et regardez en bas sur la
terre ! Car les cieux s'évanouiront comme une fumée, La
terre tombera en lambeaux comme un vêtement, Et ses
habitants périront comme des mouches ; Mais mon salut
durera éternellement, Et ma justice n'aura point de
fin.
|
|
|
|
|
Écoutez-moi, vous qui connaissez la justice, Peuple,
qui as ma loi dans ton coeur ! Ne craignez pas l'opprobre
des hommes, Et ne tremblez pas devant leurs outrages.
|
|
|
|
|
Car la teigne les dévorera comme un vêtement, Et la
gerce les rongera comme de la laine ; Mais ma justice
durera éternellement, Et mon salut s'étendra d'âge en
âge.
|
|
|
|
|
Réveille-toi, réveille-toi ! revêts-toi de force, bras
de l'Éternel ! Réveille-toi, comme aux jours d'autrefois,
Dans les anciens âges ! N'est-ce pas toi qui abattis
l'Égypte, Qui transperças le monstre ?
|
|
|
|
|
N'est-ce pas toi qui mis à sec la mer, Les eaux du
grand abîme, Qui frayas dans les profondeurs de la mer Un
chemin pour le passage des rachetés ?
|
|
|
|
|
Ainsi les rachetés de l'Éternel retourneront, Ils
iront à Sion avec chants de triomphe, Et une joie
éternelle couronnera leur tête ; L'allégresse et la joie
s'approcheront, La douleur et les gémissements
s'enfuiront.
|
|
|
|
|
C'est moi, c'est moi qui vous console. Qui es-tu, pour
avoir peur de l'homme mortel, Et du fils de l'homme,
pareil à l'herbe ?
|
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|
|
Et tu oublierais l'Éternel, qui t'a fait, Qui a étendu
les cieux et fondé la terre ! Et tu tremblerais
incessamment tout le jour Devant la colère de
l'oppresseur, Parce qu'il cherche à détruire ! Où donc
est la colère de l'oppresseur ?
|
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|
|
Bientôt celui qui est courbé sous les fers sera
délivré ; Il ne mourra pas dans la fosse, Et son pain ne
lui manquera pas.
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|
Je suis l'Éternel, ton Dieu, Qui soulève la mer et
fais mugir ses flots. L'Éternel des armées est son
nom.
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|
|
|
Je mets mes paroles dans ta bouche, Et je te couvre de
l'ombre de ma main, Pour étendre de nouveaux cieux et
fonder une nouvelle terre, Et pour dire à Sion : Tu es
mon peuple !
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|
|
|
|
Réveille-toi, réveille-toi ! lève-toi, Jérusalem, Qui
as bu de la main de l'Éternel la coupe de sa colère, Qui
as bu, sucé jusqu'à la lie la coupe d'étourdissement
!
|
|
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|
Il n'y en a aucun pour la conduire De tous les fils
qu'elle a enfantés, Il n'y en a aucun pour la prendre par
la main De tous les fils qu'elle a élevés.
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|
Ces deux choses te sont arrivées : -Qui te plaindra ?
-Le ravage et la ruine, la famine et l'épée. -Qui suis-je
pour te consoler ? -
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|
Tes fils en défaillance gisaient à tous les coins de
rues, Comme le cerf dans un filet, Chargés de la colère
de l'Éternel, Des menaces de ton Dieu.
|
|
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|
|
C'est pourquoi, écoute ceci, malheureuse, Ivre, mais
non de vin !
|
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|
Ainsi parle ton Seigneur, l'Éternel, Ton Dieu, qui
défend son peuple : Voici, je prends de ta main la coupe
d'étourdissement, La coupe de ma colère ; Tu ne la boiras
plus !
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|
Je la mettrai dans la main de tes oppresseurs, Qui te
disaient : Courbe-toi, et nous passerons ! Tu faisais
alors de ton dos comme une terre, Comme une rue pour les
passants.
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|
Réveille-toi ! réveille-toi ! revêts ta parure, Sion !
Revêts tes habits de fête, Jérusalem, ville sainte ! Car
il n'entrera plus chez toi ni incirconcis ni impur.
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|
Secoue ta poussière, lève-toi, Mets-toi sur ton séant,
Jérusalem ! Détache les liens de ton cou, Captive, fille
de Sion !
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Car ainsi parle l'Éternel : C'est gratuitement que
vous avez été vendus, Et ce n'est pas à prix d'argent que
vous serez rachetés.
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Car ainsi parle le Seigneur, l'Éternel : Jadis mon
peuple descendit en Égypte, pour y séjourner ; Puis
l'Assyrien l'opprima sans cause.
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Et maintenant, qu'ai-je à faire, dit l'Éternel, Quand
mon peuple a été gratuitement enlevé ? Ses tyrans
poussent des cris, dit l'Éternel, Et toute la durée du
jour mon nom est outragé.
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C'est pourquoi mon peuple connaîtra mon nom ; C'est
pourquoi il saura, en ce jour, Que c'est moi qui parle :
me voici !
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Qu'ils sont beaux sur les montagnes, Les pieds de
celui qui apporte de bonnes nouvelles, Qui publie la paix
! De celui qui apporte de bonnes nouvelles, Qui publie le
salut ! De celui qui dit à Sion : ton Dieu règne !
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La voix de tes sentinelles retentit ; Elles élèvent la
voix, Elles poussent ensemble des cris d'allégresse ; Car
de leurs propres yeux elles voient Que l'Éternel ramène
Sion.
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Éclatez ensemble en cris de joie, Ruines de Jérusalem
! Car l'Éternel console son peuple, Il rachète
Jérusalem.
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L'Éternel découvre le bras de sa sainteté, Aux yeux de
toutes les nations ; Et toutes les extrémités de la terre
verront Le salut de notre Dieu.
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Partez, partez, sortez de là ! Ne touchez rien d'impur
! Sortez du milieu d'elle ! Purifiez-vous, vous qui
portez les vases de l'Éternel !
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Ne sortez pas avec précipitation, Ne partez pas en
fuyant ; Car l'Éternel ira devant vous, Et le Dieu
d'Israël fermera votre marche.
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Voici, mon serviteur prospérera ; Il montera, il
s'élèvera, il s'élèvera bien haut.
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De même qu'il a été pour plusieurs un sujet d'effroi,
-Tant son visage était défiguré, Tant son aspect
différait de celui des fils de l'homme, -
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De même il sera pour beaucoup de peuples un sujet de
joie ; Devant lui des rois fermeront la bouche ; Car ils
verront ce qui ne leur avait point été raconté, Ils
apprendront ce qu'ils n'avaient point entendu.
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Qui a cru à ce qui nous était annoncé ? Qui a reconnu
le bras de l'Éternel ?
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Il s'est élevé devant lui comme une faible plante,
Comme un rejeton qui sort d'une terre desséchée ; Il
n'avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, Et
son aspect n'avait rien pour nous plaire.
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Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et
habitué à la souffrance, Semblable à celui dont on
détourne le visage, Nous l'avons dédaigné, nous n'avons
fait de lui aucun cas.
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Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées,
C'est de nos douleurs qu'il s'est chargé ; Et nous
l'avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et
humilié.
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Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos
iniquités ; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé
sur lui, Et c'est par ses meurtrissures que nous sommes
guéris.
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Nous étions tous errants comme des brebis, Chacun
suivait sa propre voie ; Et l'Éternel a fait retomber sur
lui l'iniquité de nous tous.
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Il a été maltraité et opprimé, Et il n'a point ouvert
la bouche, Semblable à un agneau qu'on mène à la
boucherie, A une brebis muette devant ceux qui la tondent
; Il n'a point ouvert la bouche.
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Il a été enlevé par l'angoisse et le châtiment ; Et
parmi ceux de sa génération, qui a cru Qu'il était
retranché de la terre des vivants Et frappé pour les
péchés de mon peuple ?
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On a mis son sépulcre parmi les méchants, Son tombeau
avec le riche, Quoiqu'il n'eût point commis de violence
Et qu'il n'y eût point de fraude dans sa bouche.
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Il a plu à l'Éternel de le briser par la souffrance...
Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, Il
verra une postérité et prolongera ses jours ; Et l'oeuvre
de l'Éternel prospérera entre ses mains.
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A cause du travail de son âme, il rassasiera ses
regards ; Par sa connaissance mon serviteur juste
justifiera beaucoup d'hommes, Et il se chargera de leurs
iniquités.
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C'est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands
; Il partagera le butin avec les puissants, Parce qu'il
s'est livré lui-même à la mort, Et qu'il a été mis au
nombre des malfaiteurs, Parce qu'il a porté les péchés de
beaucoup d'hommes, Et qu'il a intercédé pour les
coupables.
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Réjouis-toi, stérile, toi qui n'enfantes plus ! Fais
éclater ton allégresse et ta joie, toi qui n'as plus de
douleurs ! Car les fils de la délaissée seront plus
nombreux Que les fils de celle qui est mariée, dit
l'Éternel.
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Élargis l'espace de ta tente ; Qu'on déploie les
couvertures de ta demeure : Ne retiens pas ! Allonge tes
cordages, Et affermis tes pieux !
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Car tu te répandras à droite et à gauche ; Ta
postérité envahira des nations, Et peuplera des villes
désertes.
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Ne crains pas, car tu ne seras point confondue ; Ne
rougis pas, car tu ne seras pas déshonorée ; Mais tu
oublieras la honte de ta jeunesse, Et tu ne te
souviendras plus de l'opprobre de ton veuvage.
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Car ton créateur est ton époux : L'Éternel des armées
est son nom ; Et ton rédempteur est le Saint d'Israël :
Il se nomme Dieu de toute la terre ;
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Car l'Éternel te rappelle comme une femme délaissée et
au coeur attristé, Comme une épouse de la jeunesse qui a
été répudiée, dit ton Dieu.
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Quelques instants je t'avais abandonnée, Mais avec une
grande affection je t'accueillerai ;
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Dans un instant de colère, je t'avais un moment dérobé
ma face, Mais avec un amour éternel j'aurai compassion de
toi, Dit ton rédempteur, l'Éternel.
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Il en sera pour moi comme des eaux de Noé : J'avais
juré que les eaux de Noé ne se répandraient plus sur la
terre ; Je jure de même de ne plus m'irriter contre toi
Et de ne plus te menacer.
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|
Quand les montagnes s'éloigneraient, Quand les
collines chancelleraient, Mon amour ne s'éloignera point
de toi, Et mon alliance de paix ne chancellera point, Dit
l'Éternel, qui a compassion de toi.
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Malheureuse, battue de la tempête, et que nul ne
console ! Voici, je garnirai tes pierres d'antimoine, Et
je te donnerai des fondements de saphir ;
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|
Je ferai tes créneaux de rubis, Tes portes
d'escarboucles, Et toute ton enceinte de pierres
précieuses.
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|
Tous tes fils seront disciples de l'Éternel, Et grande
sera la postérité de tes fils.
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Tu seras affermie par la justice ; Bannis
l'inquiétude, car tu n'as rien à craindre, Et la frayeur,
car elle n'approchera pas de toi.
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Si l'on forme des complots, cela ne viendra pas de moi
; Quiconque se liguera contre toi tombera sous ton
pouvoir.
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Voici, j'ai créé l'ouvrier qui souffle le charbon au
feu, Et qui fabrique une arme par son travail ; Mais j'ai
créé aussi le destructeur pour la briser.
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|
Toute arme forgée contre toi sera sans effet ; Et
toute langue qui s'élèvera en justice contre toi, Tu la
condamneras. Tel est l'héritage des serviteurs de
l'Éternel, Tel est le salut qui leur viendra de moi, Dit
l'Éternel.
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|
Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, Même celui
qui n'a pas d'argent ! Venez, achetez et mangez, Venez,
achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer
!
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|
|
Pourquoi pesez-vous de l'argent pour ce qui ne nourrit
pas ? Pourquoi travaillez-vous pour ce qui ne rassasie
pas ? Écoutez-moi donc, et vous mangerez ce qui est bon,
Et votre âme se délectera de mets succulents.
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|
|
Prêtez l'oreille, et venez à moi, Écoutez, et votre
âme vivra : Je traiterai avec vous une alliance
éternelle, Pour rendre durables mes faveurs envers
David.
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|
|
Voici, je l'ai établi comme témoin auprès des peuples,
Comme chef et dominateur des peuples.
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Voici, tu appelleras des nations que tu ne connais
pas, Et les nations qui ne te connaissent pas accourront
vers toi, A cause de l'Éternel, ton Dieu, Du Saint
d'Israël, qui te glorifie.
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|
|
Cherchez l'Éternel pendant qu'il se trouve ;
Invoquez-le, tandis qu'il est près.
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Que le méchant abandonne sa voie, Et l'homme
d'iniquité ses pensées ; Qu'il retourne à l'Éternel, qui
aura pitié de lui, A notre Dieu, qui ne se lasse pas de
pardonner.
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Car mes pensées ne sont pas vos pensées, Et vos voies
ne sont pas mes voies, Dit l'Éternel.
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Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre,
Autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, Et
mes pensées au-dessus de vos pensées.
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Comme la pluie et la neige descendent des cieux, Et
n'y retournent pas Sans avoir arrosé, fécondé la terre,
et fait germer les plantes, Sans avoir donné de la
semence au semeur Et du pain à celui qui mange,
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Ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche :
Elle ne retourne point à moi sans effet, Sans avoir
exécuté ma volonté Et accompli mes desseins.
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Oui, vous sortirez avec joie, Et vous serez conduits
en paix ; Les montagnes et les collines éclateront
d'allégresse devant vous, Et tous les arbres de la
campagne battront des mains.
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|
Au lieu de l'épine s'élèvera le cyprès, Au lieu de la
ronce croîtra le myrte ; Et ce sera pour l'Éternel une
gloire, Un monument perpétuel, impérissable.
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Ainsi parle l'Éternel : Observez ce qui est droit, et
pratiquez ce qui est juste ; Car mon salut ne tardera pas
à venir, Et ma justice à se manifester.
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|
Heureux l'homme qui fait cela, Et le fils de l'homme
qui y demeure ferme, Gardant le sabbat, pour ne point le
profaner, Et veillant sur sa main, pour ne commettre
aucun mal !
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Que l'étranger qui s'attache à l'Éternel ne dise pas :
L'Éternel me séparera de son peuple ! Et que l'eunuque ne
dise pas : Voici, je suis un arbre sec !
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Car ainsi parle l'Éternel : Aux eunuques qui garderont
mes sabbats, Qui choisiront ce qui m'est agréable, Et qui
persévéreront dans mon alliance,
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Je donnerai dans ma maison et dans mes murs une place
et un nom Préférables à des fils et à des filles ; Je
leur donnerai un nom éternel, Qui ne périra pas.
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Et les étrangers qui s'attacheront à l'Éternel pour le
servir, Pour aimer le nom de l'Éternel, Pour être ses
serviteurs, Tous ceux qui garderont le sabbat, pour ne
point le profaner, Et qui persévéreront dans mon
alliance,
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|
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Je les amènerai sur ma montagne sainte, Et je les
réjouirai dans ma maison de prière ; Leurs holocaustes et
leurs sacrifices seront agréés sur mon autel ; Car ma
maison sera appelée une maison de prière pour tous les
peuples.
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Le Seigneur, l'Éternel, parle, Lui qui rassemble les
exilés d'Israël : Je réunirai d'autres peuples à lui, aux
siens déjà rassemblés.
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Vous toutes, bêtes des champs, Venez pour manger, vous
toutes, bêtes de la forêt !
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Ses gardiens sont tous aveugles, sans intelligence ;
Ils sont tous des chiens muets, incapables d'aboyer ; Ils
ont des rêveries, se tiennent couchés, Aiment à
sommeiller.
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Et ce sont des chiens voraces, insatiables ; Ce sont
des bergers qui ne savent rien comprendre ; Tous suivent
leur propre voie, Chacun selon son intérêt, jusqu'au
dernier : -
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Venez, je vais chercher du vin, Et nous boirons des
liqueurs fortes ! Nous en ferons autant demain, Et
beaucoup plus encore ! -
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Le juste périt, et nul n'y prend garde ; Les gens de
bien sont enlevés, et nul ne fait attention Que c'est par
suite de la malice que le juste est enlevé.
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Il entrera dans la paix, Il reposera sur sa couche,
Celui qui aura suivi le droit chemin.
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Mais vous, approchez ici, fils de l'enchanteresse,
Race de l'adultère et de la prostituée !
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De qui vous moquez-vous ? Contre qui ouvrez-vous une
large bouche Et tirez-vous la langue ? N'êtes-vous pas
des enfants de péché, Une race de mensonge,
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S'échauffant près des térébinthes, sous tout arbre
vert, Égorgeant les enfants dans les vallées, Sous des
fentes de rochers ?
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C'est dans les pierres polies des torrents qu'est ton
partage, Voilà, voilà ton lot ; C'est à elles que tu
verses des libations, Que tu fais des offrandes : Puis-je
être insensible à cela ?
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C'est sur une montagne haute et élevée que tu dresses
ta couche ; C'est aussi là que tu montes pour offrir des
sacrifices.
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Tu mets ton souvenir derrière la porte et les poteaux
; Car, loin de moi, tu lèves la couverture et tu montes,
Tu élargis ta couche, et tu traites alliance avec eux, Tu
aimes leur commerce, tu choisis une place.
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Tu vas auprès du roi avec de l'huile, Tu multiplies
tes aromates, Tu envoies au loin tes messagers, Tu
t'abaisses jusqu'au séjour des morts.
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A force de marcher tu te fatigues, Et tu ne dis pas :
J'y renonce ! Tu trouves encore de la vigueur dans ta
main : Aussi n'es-tu pas dans l'abattement.
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Et qui redoutais-tu, qui craignais-tu, pour être
infidèle, Pour ne pas te souvenir, te soucier de moi ?
Est-ce que je ne garde pas le silence, et depuis
longtemps ? C'est pourquoi tu ne me crains pas.
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Je vais publier ta droiture, Et tes oeuvres ne te
profiteront pas.
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Quand tu crieras, la foule de tes idoles te
délivrera-t-elle ? Le vent les emportera toutes, un
souffle les enlèvera. Mais celui qui se confie en moi
héritera le pays, Et possédera ma montagne sainte.
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On dira : Frayez, frayez, préparez le chemin, Enlevez
tout obstacle du chemin de mon peuple !
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Car ainsi parle le Très Haut, Dont la demeure est
éternelle et dont le nom est saint : J'habite dans les
lieux élevés et dans la sainteté ; Mais je suis avec
l'homme contrit et humilié, Afin de ranimer les esprits
humiliés, Afin de ranimer les coeurs contrits.
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Je ne veux pas contester à toujours, Ni garder une
éternelle colère, Quand devant moi tombent en défaillance
les esprits, Les âmes que j'ai faites.
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A cause de son avidité coupable, je me suis irrité et
je l'ai frappé, Je me suis caché dans mon indignation ;
Et le rebelle a suivi le chemin de son coeur.
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J'ai vu ses voies, Et je le guérirai ; Je lui servirai
de guide, Et je le consolerai, lui et ceux qui pleurent
avec lui.
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Je mettrai la louange sur les lèvres. Paix, paix à
celui qui est loin et à celui qui est près ! dit
l'Éternel. Je les guérirai.
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|
Mais les méchants sont comme la mer agitée, Qui ne
peut se calmer, Et dont les eaux soulèvent la vase et le
limon.
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Il n'y a point de paix pour les méchants, dit mon
Dieu.
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Crie à plein gosier, ne te retiens pas, Élève ta voix
comme une trompette, Et annonce à mon peuple ses
iniquités, A la maison de Jacob ses péchés !
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Tous les jours ils me cherchent, Ils veulent connaître
mes voies ; Comme une nation qui aurait pratiqué la
justice Et n'aurait pas abandonné la loi de son Dieu, Ils
me demandent des arrêts de justice, Ils désirent
l'approche de Dieu. -
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Que nous sert de jeûner, si tu ne le vois pas ? De
mortifier notre âme, si tu n'y as point égard ? -Voici,
le jour de votre jeûne, vous vous livrez à vos penchants,
Et vous traitez durement tous vos mercenaires.
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Voici, vous jeûnez pour disputer et vous quereller,
Pour frapper méchamment du poing ; Vous ne jeûnez pas
comme le veut ce jour, Pour que votre voix soit entendue
en haut.
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|
Est-ce là le jeûne auquel je prends plaisir, Un jour
où l'homme humilie son âme ? Courber la tête comme un
jonc, Et se coucher sur le sac et la cendre, Est-ce là ce
que tu appelleras un jeûne, Un jour agréable à l'Éternel
?
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|
Voici le jeûne auquel je prends plaisir : Détache les
chaînes de la méchanceté, Dénoue les liens de la
servitude, Renvoie libres les opprimés, Et que l'on rompe
toute espèce de joug ;
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|
|
Partage ton pain avec celui qui a faim, Et fais entrer
dans ta maison les malheureux sans asile ; Si tu vois un
homme nu, couvre-le, Et ne te détourne pas de ton
semblable.
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Alors ta lumière poindra comme l'aurore, Et ta
guérison germera promptement ; Ta justice marchera devant
toi, Et la gloire de l'Éternel t'accompagnera.
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|
Alors tu appelleras, et l'Éternel répondra ; Tu
crieras, et il dira : Me voici ! Si tu éloignes du milieu
de toi le joug, Les gestes menaçants et les discours
injurieux,
|
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|
|
Si tu donnes ta propre subsistance à celui qui a faim,
Si tu rassasies l'âme indigente, Ta lumière se lèvera sur
l'obscurité, Et tes ténèbres seront comme le midi.
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|
|
|
|
L'Éternel sera toujours ton guide, Il rassasiera ton
âme dans les lieux arides, Et il redonnera de la vigueur
à tes membres ; Tu seras comme un jardin arrosé, Comme
une source dont les eaux ne tarissent pas.
|
|
|
|
|
Les tiens rebâtiront sur d'anciennes ruines, Tu
relèveras des fondements antiques ; On t'appellera
réparateur des brèches, Celui qui restaure les chemins,
qui rend le pays habitable.
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|
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|
|
Si tu retiens ton pied pendant le sabbat, Pour ne pas
faire ta volonté en mon saint jour, Si tu fais du sabbat
tes délices, Pour sanctifier l'Éternel en le glorifiant,
Et si tu l'honores en ne suivant point tes voies, En ne
te livrant pas à tes penchants et à de vains
discours,
|
|
|
|
|
Alors tu mettras ton plaisir en l'Éternel, Et je te
ferai monter sur les hauteurs du pays, Je te ferai jouir
de l'héritage de Jacob, ton père ; Car la bouche de
l'Éternel a parlé.
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|
|
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|
|
Non, la main de l'Éternel n'est pas trop courte pour
sauver, Ni son oreille trop dure pour entendre.
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|
Mais ce sont vos crimes qui mettent une séparation
Entre vous et votre Dieu ; Ce sont vos péchés qui vous
cachent sa face Et l'empêchent de vous écouter.
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|
Car vos mains sont souillées de sang, Et vos doigts de
crimes ; Vos lèvres profèrent le mensonge, Votre langue
fait entendre l'iniquité.
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|
|
Nul ne se plaint avec justice, Nul ne plaide avec
droiture ; Ils s'appuient sur des choses vaines et disent
des faussetés, Ils conçoivent le mal et enfantent le
crime.
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|
|
Il couvent des oeufs de basilic, Et ils tissent des
toiles d'araignée. Celui qui mange de leurs oeufs meurt ;
Et, si l'on en brise un, il sort une vipère.
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|
Leurs toiles ne servent point à faire un vêtement, Et
ils ne peuvent se couvrir de leur ouvrage ; Leurs oeuvres
sont des oeuvres d'iniquité, Et les actes de violence
sont dans leurs mains.
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Leurs pieds courent au mal, Et ils ont hâte de
répandre le sang innocent ; Leurs pensées sont des
pensées d'iniquité, Le ravage et la ruine sont sur leur
route.
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|
|
Ils ne connaissent pas le chemin de la paix, Et il n'y
a point de justice dans leurs voies ; Ils prennent des
sentiers détournés : Quiconque y marche ne connaît point
la paix. -
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|
|
C'est pourquoi l'arrêt de délivrance est loin de nous,
Et le salut ne nous atteint pas ; Nous attendons la
lumière, et voici les ténèbres, La clarté, et nous
marchons dans l'obscurité.
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|
|
Nous tâtonnons comme des aveugles le long d'un mur,
Nous tâtonnons comme ceux qui n'ont point d'yeux ; Nous
chancelons à midi comme de nuit, Au milieu de l'abondance
nous ressemblons à des morts.
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|
Nous grondons tous comme des ours, Nous gémissons
comme des colombes ; Nous attendons la délivrance, et
elle n'est pas là, Le salut, et il est loin de nous.
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|
Car nos transgressions sont nombreuses devant toi, Et
nos péchés témoignent contre nous ; Nos transgressions
sont avec nous, Et nous connaissons nos crimes.
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Nous avons été coupables et infidèles envers
l'Éternel, Nous avons abandonné notre Dieu ; Nous avons
proféré la violence et la révolte, Conçu et médité dans
le coeur des paroles de mensonge ;
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|
|
Et la délivrance s'est retirée, Et le salut se tient
éloigné ; Car la vérité trébuche sur la place publique,
Et la droiture ne peut approcher.
|
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|
La vérité a disparu, Et celui qui s'éloigne du mal est
dépouillé. -L'Éternel voit, d'un regard indigné, Qu'il
n'y a plus de droiture.
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|
Il voit qu'il n'y a pas un homme, Il s'étonne de ce
que personne n'intercède ; Alors son bras lui vient en
aide, Et sa justice lui sert d'appui.
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|
|
Il se revêt de la justice comme d'une cuirasse, Et il
met sur sa tête le casque du salut ; Il prend la
vengeance pour vêtement, Et il se couvre de la jalousie
comme d'un manteau.
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|
Il rendra à chacun selon ses oeuvres, La fureur à ses
adversaires, La pareille à ses ennemis ; Il rendra la
pareille aux îles.
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|
On craindra le nom de l'Éternel depuis l'occident, Et
sa gloire depuis le soleil levant ; Quand l'ennemi
viendra comme un fleuve, L'esprit de l'Éternel le mettra
en fuite.
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|
Un rédempteur viendra pour Sion, Pour ceux de Jacob
qui se convertiront de leurs péchés, Dit l'Éternel.
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|
Voici mon alliance avec eux, dit l'Éternel : Mon
esprit, qui repose sur toi, Et mes paroles, que j'ai
mises dans ta bouche, Ne se retireront point de ta
bouche, ni de la bouche de tes enfants, Ni de la bouche
des enfants de tes enfants, Dit l'Éternel, dès maintenant
et à jamais.
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|
Lève-toi, sois éclairée, car ta lumière arrive, Et la
gloire de l'Éternel se lève sur toi.
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Voici, les ténèbres couvrent la terre, Et l'obscurité
les peuples ; Mais sur toi l'Éternel se lève, Sur toi sa
gloire apparaît.
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Des nations marchent à ta lumière, Et des rois à la
clarté de tes rayons.
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Porte tes yeux alentour, et regarde : Tous ils
s'assemblent, ils viennent vers toi ; Tes fils arrivent
de loin, Et tes filles sont portées sur les bras.
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Tu tressailliras alors et tu te réjouiras, Et ton
coeur bondira et se dilatera, Quand les richesses de la
mer se tourneront vers toi, Quand les trésors des nations
viendront à toi.
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Tu seras couverte d'une foule de chameaux, De
dromadaires de Madian et d'Épha ; Ils viendront tous de
Séba ; Ils porteront de l'or et de l'encens, Et
publieront les louanges de l'Éternel.
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Les troupeaux de Kédar se réuniront tous chez toi ;
Les béliers de Nebajoth seront à ton service ; Ils
monteront sur mon autel et me seront agréables, Et je
glorifierai la maison de ma gloire.
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Qui sont ceux-là qui volent comme des nuées, Comme des
colombes vers leur colombier ?
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Car les îles espèrent en moi, Et les navires de Tarsis
sont en tête, Pour ramener de loin tes enfants, Avec leur
argent et leur or, A cause du nom de l'Éternel, ton Dieu,
Du Saint d'Israël qui te glorifie.
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Les fils de l'étranger rebâtiront tes murs, Et leurs
rois seront tes serviteurs ; Car je t'ai frappée dans ma
colère, Mais dans ma miséricorde j'ai pitié de toi.
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Tes portes seront toujours ouvertes, Elles ne seront
fermées ni jour ni nuit, Afin de laisser entrer chez toi
les trésors des nations, Et leurs rois avec leur
suite.
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Car la nation et le royaume qui ne te serviront pas
périront, Ces nations-là seront exterminées.
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La gloire du Liban viendra chez toi, Le cyprès, l'orme
et le buis, tous ensemble, Pour orner le lieu de mon
sanctuaire, Et je glorifierai la place où reposent mes
pieds.
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Les fils de tes oppresseurs viendront s'humilier
devant toi, Et tous ceux qui te méprisaient se
prosterneront à tes pieds ; Ils t'appelleront ville de
l'Éternel, Sion du Saint d'Israël.
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Au lieu que tu étais délaissée et haïe, Et que
personne ne te parcourait, Je ferai de toi un ornement
pour toujours, Un sujet de joie de génération en
génération.
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Tu suceras le lait des nations, Tu suceras la mamelle
des rois ; Et tu sauras que je suis l'Éternel, ton
sauveur, Ton rédempteur, le puissant de Jacob.
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Au lieu de l'airain je ferai venir de l'or, Au lieu du
fer je ferai venir de l'argent, Au lieu du bois, de
l'airain, Et au lieu des pierres, du fer ; Je ferai
régner sur toi la paix, Et dominer la justice.
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On n'entendra plus parler de violence dans ton pays,
Ni de ravage et de ruine dans ton territoire ; Tu
donneras à tes murs le nom de salut, Et à tes portes
celui de gloire.
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Ce ne sera plus le soleil qui te servira de lumière
pendant le jour, Ni la lune qui t'éclairera de sa lueur ;
Mais l'Éternel sera ta lumière à toujours, Ton Dieu sera
ta gloire.
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Ton soleil ne se couchera plus, Et ta lune ne
s'obscurcira plus ; Car l'Éternel sera ta lumière à
toujours, Et les jours de ton deuil seront passés.
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Il n'y aura plus que des justes parmi ton peuple, Ils
posséderont à toujours le pays ; C'est le rejeton que
j'ai planté, l'oeuvre de mes mains, Pour servir à ma
gloire.
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Le plus petit deviendra un millier, Et le moindre une
nation puissante. Moi, l'Éternel, je hâterai ces choses
en leur temps.
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L'esprit du Seigneur, l'Éternel, est sur moi, Car
l'Éternel m'a oint pour porter de bonnes nouvelles aux
malheureux ; Il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le
coeur brisé, Pour proclamer aux captifs la liberté, Et
aux prisonniers la délivrance ;
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Pour publier une année de grâce de l'Éternel, Et un
jour de vengeance de notre Dieu ; Pour consoler tous les
affligés ;
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Pour accorder aux affligés de Sion, Pour leur donner
un diadème au lieu de la cendre, Une huile de joie au
lieu du deuil, Un vêtement de louange au lieu d'un esprit
abattu, Afin qu'on les appelle des térébinthes de la
justice, Une plantation de l'Éternel, pour servir à sa
gloire.
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Ils rebâtiront sur d'anciennes ruines, Ils relèveront
d'antiques décombres, Ils renouvelleront des villes
ravagées, Dévastées depuis longtemps.
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Des étrangers seront là et feront paître vos
troupeaux, Des fils de l'étranger seront vos laboureurs
et vos vignerons.
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Mais vous, on vous appellera sacrificateurs de
l'Éternel, On vous nommera serviteurs de notre Dieu ;
Vous mangerez les richesses des nations, Et vous vous
glorifierez de leur gloire.
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|
Au lieu de votre opprobre, vous aurez une portion
double ; Au lieu de l'ignominie, ils seront joyeux de
leur part ; Ils posséderont ainsi le double dans leur
pays, Et leur joie sera éternelle.
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Car moi, l'Éternel, j'aime la justice, Je hais la
rapine avec l'iniquité ; Je leur donnerai fidèlement leur
récompense, Et je traiterai avec eux une alliance
éternelle.
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Leur race sera connue parmi les nations, Et leur
postérité parmi les peuples ; Tous ceux qui les verront
reconnaîtront Qu'ils sont une race bénie de
l'Éternel.
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Je me réjouirai en l'Éternel, Mon âme sera ravie
d'allégresse en mon Dieu ; Car il m'a revêtu des
vêtements du salut, Il m'a couvert du manteau de la
délivrance, Comme le fiancé s'orne d'un diadème, Comme la
fiancée se pare de ses joyaux.
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Car, comme la terre fait éclore son germe, Et comme un
jardin fait pousser ses semences, Ainsi le Seigneur,
l'Éternel, fera germer le salut et la louange, En
présence de toutes les nations.
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Pour l'amour de Sion je ne me tairai point, Pour
l'amour de Jérusalem je ne prendrai point de repos,
Jusqu'à ce que son salut paraisse, comme l'aurore, Et sa
délivrance, comme un flambeau qui s'allume.
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Alors les nations verront ton salut, Et tous les rois
ta gloire ; Et l'on t'appellera d'un nom nouveau, Que la
bouche de l'Éternel déterminera.
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Tu seras une couronne éclatante dans la main de
l'Éternel, Un turban royal dans la main de ton Dieu.
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On ne te nommera plus délaissée, On ne nommera plus ta
terre désolation ; Mais on t'appellera mon plaisir en
elle, Et l'on appellera ta terre épouse ; Car l'Éternel
met son plaisir en toi, Et ta terre aura un époux.
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Comme un jeune homme s'unit à une vierge, Ainsi tes
fils s'uniront à toi ; Et comme la fiancée fait la joie
de son fiancé, Ainsi tu feras la joie de ton Dieu.
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Sur tes murs, Jérusalem, j'ai placé des gardes ; Ils
ne se tairont ni jour ni nuit. Vous qui la rappelez au
souvenir de l'Éternel, Point de repos pour vous !
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Et ne lui laissez aucun relâche, Jusqu'à ce qu'il
rétablisse Jérusalem Et la rende glorieuse sur la
terre.
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L'Éternel l'a juré par sa droite et par son bras
puissant : Je ne donnerai plus ton blé pour nourriture à
tes ennemis, Et les fils de l'étranger ne boiront plus
ton vin, Produit de tes labeurs ;
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Mais ceux qui auront amassé le blé le mangeront Et
loueront l'Éternel, Et ceux qui auront récolté le vin le
boiront, Dans les parvis de mon sanctuaire.
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Franchissez, franchissez les portes ! Préparez un
chemin pour le peuple ! Frayez, frayez la route, ôtez les
pierres ! Élevez une bannière vers les peuples !
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Voici ce que l'Éternel proclame aux extrémités de la
terre : Dites à la fille de Sion : Voici, ton sauveur
arrive ; Voici, le salaire est avec lui, Et les
rétributions le précèdent.
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On les appellera peuple saint, rachetés de l'Éternel ;
Et toi, on t'appellera recherchée, ville non
délaissée.
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Qui est celui-ci qui vient d'Édom, De Botsra, en
vêtements rouges, En habits éclatants, Et se redressant
avec fierté dans la plénitude de sa force ? -C'est moi
qui ai promis le salut, Qui ai le pouvoir de délivrer.
-
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|
Pourquoi tes habits sont-ils rouges, Et tes vêtements
comme les vêtements de celui qui foule dans la cuve ?
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J'ai été seul à fouler au pressoir, Et nul homme
d'entre les peuples n'était avec moi ; Je les ai foulés
dans ma colère, Je les ai écrasés dans ma fureur ; Leur
sang a jailli sur mes vêtements, Et j'ai souillé tous mes
habits.
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Car un jour de vengeance était dans mon coeur, Et
l'année de mes rachetés est venue.
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Je regardais, et personne pour m'aider ; J'étais
étonné, et personne pour me soutenir ; Alors mon bras m'a
été en aide, Et ma fureur m'a servi d'appui.
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J'ai foulé des peuples dans ma colère, Je les ai
rendus ivres dans ma fureur, Et j'ai répandu leur sang
sur la terre.
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Je publierai les grâces de l'Éternel, les louanges de
l'Éternel, D'après tout ce que l'Éternel a fait pour nous
; Je dirai sa grande bonté envers la maison d'Israël,
Qu'il a traitée selon ses compassions et la richesse de
son amour.
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Il avait dit : Certainement ils sont mon peuple, Des
enfants qui ne seront pas infidèles ! Et il a été pour
eux un sauveur.
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|
Dans toutes leurs détresses ils n'ont pas été sans
secours, Et l'ange qui est devant sa face les a sauvés ;
Il les a lui-même rachetés, dans son amour et sa
miséricorde, Et constamment il les a soutenus et portés,
aux anciens jours.
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Mais ils ont été rebelles, ils ont attristé son esprit
saint ; Et il est devenu leur ennemi, il a combattu
contre eux.
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Alors son peuple se souvint des anciens jours de Moïse
: Où est celui qui les fit monter de la mer, Avec le
berger de son troupeau ? Où est celui qui mettait au
milieu d'eux son esprit saint ;
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Qui dirigea la droite de Moïse, Par son bras glorieux
; Qui fendit les eaux devant eux, Pour se faire un nom
éternel ;
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Qui les dirigea au travers des flots, Comme un
coursier dans le désert, Sans qu'ils bronchassent ?
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Comme la bête qui descend dans la vallée, L'esprit de
l'Éternel les a menés au repos. C'est ainsi que tu as
conduit ton peuple, Pour te faire un nom glorieux.
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|
Regarde du ciel, et vois, De ta demeure sainte et
glorieuse : Où sont ton zèle et ta puissance ? Le
frémissement de tes entrailles et tes compassions Ne se
font plus sentir envers moi.
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|
Tu es cependant notre père, Car Abraham ne nous
connaît pas, Et Israël ignore qui nous sommes ; C'est
toi, Éternel, qui es notre père, Qui, dès l'éternité,
t'appelles notre sauveur.
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Pourquoi, ô Éternel, nous fais-tu errer loin de tes
voies, Et endurcis-tu notre coeur contre ta crainte ?
Reviens, pour l'amour de tes serviteurs, Des tribus de
ton héritage !
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Ton peuple saint n'a possédé le pays que peu de temps
; Nos ennemis ont foulé ton sanctuaire.
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Nous sommes depuis longtemps comme un peuple que tu ne
gouvernes pas, Et qui n'est point appelé de ton
nom...
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(63 :19b) Oh ! si tu déchirais les cieux, et si tu
descendais, Les montagnes s'ébranleraient devant toi,
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(64 :1) Comme s'allume un feu de bois sec, Comme
s'évapore l'eau qui bouillonne ; Tes ennemis
connaîtraient ton nom, Et les nations trembleraient
devant toi.
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(64 :2) Lorsque tu fis des prodiges que nous
n'attendions pas, Tu descendis, et les montagnes
s'ébranlèrent devant toi.
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(64 :3) Jamais on n'a appris ni entendu dire, Et
jamais l'oeil n'a vu qu'un autre dieu que toi Fît de
telles choses pour ceux qui se confient en lui.
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(64 :4) Tu vas au-devant de celui qui pratique avec
joie la justice, De ceux qui marchent dans tes voies et
se souviennent de toi. Mais tu as été irrité, parce que
nous avons péché ; Et nous en souffrons longtemps jusqu'à
ce que nous soyons sauvés.
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(64 :5) Nous sommes tous comme des impurs, Et toute
notre justice est comme un vêtement souillé ; Nous sommes
tous flétris comme une feuille, Et nos crimes nous
emportent comme le vent.
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(64 :6) Il n'y a personne qui invoque ton nom, Qui se
réveille pour s'attacher à toi : Aussi nous as-tu caché
ta face, Et nous laisses-tu périr par l'effet de nos
crimes.
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(64 :7) Cependant, ô Éternel, tu es notre père ; Nous
sommes l'argile, et c'est toi qui nous as formés, Nous
sommes tous l'ouvrage de tes mains.
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(64 :8) Ne t'irrite pas à l'extrême, ô Éternel, Et ne
te souviens pas à toujours du crime ; Regarde donc, nous
sommes tous ton peuple.
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(64 :9) Tes villes saintes sont un désert ; Sion est
un désert, Jérusalem une solitude.
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(64 :10) Notre maison sainte et glorieuse, Où nos
pères célébraient tes louanges, Est devenue la proie des
flammes ; Tout ce que nous avions de précieux a été
dévasté.
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(64 :11) Après cela, ô Éternel, te contiendras-tu ?
Est-ce que tu te tairas, et nous affligeras à l'excès
?
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J'ai exaucé ceux qui ne demandaient rien, Je me suis
laissé trouver par ceux qui ne me cherchaient pas ; J'ai
dit : Me voici, me voici ! A une nation qui ne s'appelait
pas de mon nom.
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J'ai tendu mes mains tous les jours vers un peuple
rebelle, Qui marche dans une voie mauvaise, Au gré de ses
pensées ;
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Vers un peuple qui ne cesse de m'irriter en face,
Sacrifiant dans les jardins, Et brûlant de l'encens sur
les briques :
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Qui fait des sépulcres sa demeure, Et passe la nuit
dans les cavernes, Mangeant de la chair de porc, Et ayant
dans ses vases des mets impurs ;
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Qui dit : Retire-toi, Ne m'approche pas, car je suis
saint !... De pareilles choses, c'est une fumée dans mes
narines, C'est un feu qui brûle toujours.
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Voici ce que j'ai résolu par devers moi : Loin de me
taire, je leur ferai porter la peine, Oui, je leur ferai
porter la peine
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De vos crimes, dit l'Éternel, et des crimes de vos
pères, Qui ont brûlé de l'encens sur les montagnes, Et
qui m'ont outragé sur les collines ; Je leur mesurerai le
salaire de leurs actions passées.
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|
|
Ainsi parle l'Éternel : Quand il se trouve du jus dans
une grappe, On dit : Ne la détruis pas, Car il y a là une
bénédiction ! J'agirai de même, pour l'amour de mes
serviteurs, Afin de ne pas tout détruire.
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Je ferai sortir de Jacob une postérité, Et de Juda un
héritier de mes montagnes ; Mes élus posséderont le pays,
Et mes serviteurs y habiteront.
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Le Saron servira de pâturage au menu bétail, Et la
vallée d'Acor servira de gîte au gros bétail, Pour mon
peuple qui m'aura cherché.
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Mais vous, qui abandonnez l'Éternel, Qui oubliez ma
montagne sainte, Qui dressez une table pour Gad, Et
remplissez une coupe pour Meni,
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Je vous destine au glaive, Et vous fléchirez tous le
genou pour être égorgés ; Car j'ai appelé, et vous n'avez
point répondu, J'ai parlé, et vous n'avez point écouté ;
Mais vous avez fait ce qui est mal à mes yeux, Et vous
avez choisi ce qui me déplaît.
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|
C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur, l'Éternel :
Voici, mes serviteurs mangeront, et vous aurez faim ;
Voici, mes serviteurs boiront, et vous aurez soif ;
Voici, mes serviteurs se réjouiront, et vous serez
confondus ;
|
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|
Voici, mes serviteurs chanteront dans la joie de leur
coeur ; Mais vous, vous crierez dans la douleur de votre
âme, Et vous vous lamenterez dans l'abattement de votre
esprit.
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|
Vous laisserez votre nom en imprécation à mes élus ;
Le Seigneur, l'Éternel, vous fera mourir, Et il donnera à
ses serviteurs un autre nom.
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|
Celui qui voudra être béni dans le pays Voudra l'être
par le Dieu de vérité, Et celui qui jurera dans le pays
Jurera par le Dieu de vérité ; Car les anciennes
souffrances seront oubliées, Elles seront cachées à mes
yeux.
|
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|
Car je vais créer de nouveaux cieux Et une nouvelle
terre ; On ne se rappellera plus les choses passées,
Elles ne reviendront plus à l'esprit.
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Réjouissez-vous plutôt et soyez à toujours dans
l'allégresse, A cause de ce que je vais créer ; Car je
vais créer Jérusalem pour l'allégresse, Et son peuple
pour la joie.
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Je ferai de Jérusalem mon allégresse, Et de mon peuple
ma joie ; On n'y entendra plus Le bruit des pleurs et le
bruit des cris.
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Il n'y aura plus ni enfants ni vieillards Qui
n'accomplissent leurs jours ; Car celui qui mourra à cent
ans sera jeune, Et le pécheur âgé de cent ans sera
maudit.
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|
Ils bâtiront des maisons et les habiteront ; Ils
planteront des vignes et en mangeront le fruit.
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|
Ils ne bâtiront pas des maisons pour qu'un autre les
habite, Ils ne planteront pas des vignes pour qu'un autre
en mange le fruit ; Car les jours de mon peuple seront
comme les jours des arbres, Et mes élus jouiront de
l'oeuvre de leurs mains.
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|
|
Ils ne travailleront pas en vain, Et ils n'auront pas
des enfants pour les voir périr ; Car ils formeront une
race bénie de l'Éternel, Et leurs enfants seront avec
eux.
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|
Avant qu'ils m'invoquent, je répondrai ; Avant qu'ils
aient cessé de parler, j'exaucerai.
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|
Le loup et l'agneau paîtront ensemble, Le lion, comme
le boeuf, mangera de la paille, Et le serpent aura la
poussière pour nourriture. Il ne se fera ni tort ni
dommage Sur toute ma montagne sainte, Dit l'Éternel.
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|
Ainsi parle l'Éternel : Le ciel est mon trône, Et la
terre mon marchepied. Quelle maison pourriez-vous me
bâtir, Et quel lieu me donneriez-vous pour demeure ?
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|
Toutes ces choses, ma main les a faites, Et toutes ont
reçu l'existence, dit l'Éternel. Voici sur qui je
porterai mes regards : Sur celui qui souffre et qui a
l'esprit abattu, Sur celui qui craint ma parole.
|
|
|
|
|
Celui qui immole un boeuf est comme celui qui tuerait
un homme, Celui qui sacrifie un agneau est comme celui
qui romprait la nuque à un chien, Celui qui présente une
offrande est comme celui qui répandrait du sang de porc,
Celui qui brûle de l'encens est comme celui qui adorerait
des idoles ; Tous ceux-là se complaisent dans leurs
voies, Et leur âme trouve du plaisir dans leurs
abominations.
|
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|
|
Moi aussi, je me complairai dans leur infortune, Et je
ferai venir sur eux ce qui cause leur effroi, Parce que
j'ai appelé, et qu'ils n'ont point répondu, Parce que
j'ai parlé, et qu'ils n'ont point écouté ; Mais ils ont
fait ce qui est mal à mes yeux, Et ils ont choisi ce qui
me déplaît.
|
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|
|
Écoutez la parole de l'Éternel, Vous qui craignez sa
parole. Voici ce que disent vos frères, Qui vous haïssent
et vous repoussent A cause de mon nom : Que l'Éternel
montre sa gloire, Et que nous voyions votre joie ! -Mais
ils seront confondus.
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|
Une voix éclatante sort de la ville, Une voix sort du
temple. C'est la voix de l'Éternel, Qui paie à ses
ennemis leur salaire.
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Avant d'éprouver les douleurs, Elle a enfanté ; Avant
que les souffrances lui vinssent, Elle a donné naissance
à un fils.
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Qui a jamais entendu pareille chose ? Qui a jamais vu
rien de semblable ? Un pays peut-il naître en un jour ?
Une nation est-elle enfantée d'un seul coup ? A peine en
travail, Sion a enfanté ses fils !
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|
Ouvrirais-je le sein maternel, Pour ne pas laisser
enfanter ? dit l'Éternel ; Moi, qui fais naître,
Empêcherais-je d'enfanter ? dit ton Dieu.
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|
Réjouissez-vous avec Jérusalem, Faites d'elle le sujet
de votre allégresse, Vous tous qui l'aimez ; Tressaillez
avec elle de joie, Vous tous qui menez deuil sur elle
;
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|
Afin que vous soyez nourris et rassasiés Du lait de
ses consolations, Afin que vous savouriez avec bonheur La
plénitude de sa gloire.
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|
Car ainsi parle l'Éternel : Voici, je dirigerai vers
elle la paix comme un fleuve, Et la gloire des nations
comme un torrent débordé, Et vous serez allaités ; Vous
serez portés sur les bras, Et caressés sur les
genoux.
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|
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|
|
Comme un homme que sa mère console, Ainsi je vous
consolerai ; Vous serez consolés dans Jérusalem.
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|
Vous le verrez, et votre coeur sera dans la joie, Et
vos os reprendront de la vigueur comme l'herbe ;
L'Éternel manifestera sa puissance envers ses serviteurs,
Mais il fera sentir sa colère à ses ennemis.
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|
|
|
Car voici, l'Éternel arrive dans un feu, Et ses chars
sont comme un tourbillon ; Il convertit sa colère en un
brasier, Et ses menaces en flammes de feu.
|
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|
|
C'est par le feu que l'Éternel exerce ses jugements,
C'est par son glaive qu'il châtie toute chair ; Et ceux
que tuera l'Éternel seront en grand nombre.
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|
|
Ceux qui se sanctifient et se purifient dans les
jardins, Au milieu desquels ils vont un à un, Qui mangent
de la chair de porc, Des choses abominables et des
souris, Tous ceux-là périront, dit l'Éternel.
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|
Je connais leurs oeuvres et leurs pensées. Le temps
est venu de rassembler toutes les nations Et toutes les
langues ; Elles viendront et verront ma gloire.
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Je mettrai un signe parmi elles, Et j'enverrai leurs
réchappés vers les nations, A Tarsis, à Pul et à Lud, qui
tirent de l'arc, A Tubal et à Javan, Aux îles lointaines,
Qui jamais n'ont entendu parler de moi, Et qui n'ont pas
vu ma gloire ; Et ils publieront ma gloire parmi les
nations.
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Ils amèneront tous vos frères du milieu de toutes les
nations, En offrande à l'Éternel, Sur des chevaux, des
chars et des litières, Sur des mulets et des dromadaires,
A ma montagne sainte, A Jérusalem, dit l'Éternel, Comme
les enfants d'Israël apportent leur offrande, Dans un
vase pur, A la maison de l'Éternel.
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Et je prendrai aussi parmi eux Des sacrificateurs, des
Lévites, dit l'Éternel.
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Car, comme les nouveaux cieux Et la nouvelle terre que
je vais créer Subsisteront devant moi, dit l'Éternel,
Ainsi subsisteront votre postérité et votre nom.
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A chaque nouvelle lune et à chaque sabbat, Toute chair
viendra se prosterner devant moi, dit l'Éternel.
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Et quand on sortira, on verra Les cadavres des hommes
qui se sont rebellés contre moi ; Car leur ver ne mourra
point, et leur feu ne s'éteindra point ; Et ils seront
pour toute chair un objet d'horreur.
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